Antoine Guilloppé

C’est la nuit sur la forêt. Une nuit de pleine lune. Le loup ouvre les yeux, surpris dans son sommeil par un bruit inhabituel. Le renard sursaute aussi et le hibou s’envole, toutes ailes déployées. Les cerfs, vigilants, sont aux aguets. La chauve-souris fait entendre ses petits cris en jaillissant du milieu de nulle part. Quant au sanglier, il se met à grogner, inquiet pour ses petits, sous le regard des lapins qui préfèrent rester cachés. Mais pour quelle raison, plus personne ne bouge-t-il dans la forêt et quel était donc ce bruit qui tient tout le monde en émoi ?

Mon avis : Cet album est à rapprocher de « Plein soleil » que je vous présentais il y a quelques temps ; du même auteur-illustrateur, il bénéficie de la même technique de découpage au laser et de la dualité du noir et du blanc. Un coup de cœur assurément, mais comment pourrait-il en être autrement, même si j’ai préféré « Plein soleil » que je trouve un peu plus élaboré. Cet ouvrage est également un véritable chef d'œuvre et pourrait faire pâlir de jalousie la meilleure des dentelières de tous les temps (non, là j'abuse, elles font un travail de patience tellement pointilleux qu'il est injuste de parler ainsi...). La couverture donne un très bon avant goût, avec ce loup noir et blanc au regard inquiet devant une grande lune ronde et blanche. Mais en tournant les pages, une à une, avec la délicatesse qu'on réserverait à un livre antique, on va d'émerveillement en émerveillement... Une double page blanche, sur celle de droite le loup très finement découpé (blanc sur noir), ciselés devrais-je dire pour être plus précise... Ce qui fait qu'en arrivant sur la double page suivante, dont le fond est noir, le loup est sur la page de gauche et se détache cette fois-ci en noir sur. Blanc. Il en va de même pour la suite du livre. Je n'ai rien envie d'ajouter si ce n'est de vous inviter vraiment à voir cette merveille qui bénéficie d'un très grand format (30 X 32 cm). A noter malgré tout, son prix surprenant quand on considère le travail que demande cet ouvrage et son originalité : moins de vingt euros.

Public : au vu de la fragilité du livre, ne pas laisser dans les mains d'un enfant de moins de sept - huit ans, si ce n'est en consultation accompagnée. Mais surtout, aucune autre limite d'âge, même les adultes seront "bluffés".

Complément de critique : A la médiathèque, nous avons décidé d’un commun accord d’exclure du prêt ce magnifique album et de ne pas le proposer non plus en consultation sur place. Il a donc rejoint les rayonnages animations et je l’ai présenté à toutes les classes de primaire au printemps dernier. Les enfants étaient subjugués, ils m’en reparlent très souvent : « Qu’est-ce qu’il était bien ce livre et surtout il est vraiment très beau… tu pourras nous le montrer de nouveau ? ». Lors de ma dernière visite en librairie, qu’elle n’a pas été ma surprise de voir que ce titre est également édité par Gautier-Languereau dans sa collection « Les petits Gautier ». Une couverture souple, un petit format de seize sur dix-huit centimètres, les illustrations jouent toujours habilement des contrastes noir sur blanc et inversement, mais ici il n’y a pas de découpes au laser. C’est donc sans hésitation que je l’ai acheté… afin de pouvoir le mettre à la disposition de mes jeunes lecteurs dans mes bacs d’album, pour leur plus grand plaisir.

Si vous voulez vous rendre sur le site de l'auteur et illustrateur, Antoine Guilloppé, vous pouvez suivre cette adresse :

http://antoine-guilloppe.com/

L’humour est au rendez-vous ! C’est poilant ! Il faut être honnête, ça fait rire les petits mais également les grands !



Antoine Guillopé et Ronan Badel, c’est un duo explosif, et ça marche du tonnerre ! C’est drôle, et c’est très bien réalisé. En effet, il fallait déjà oser le sujet, mais aussi trouver des rimes pour les flatulences de chacun des animaux du zoo, sans que cela soit redondant. Les dessins, quant à eux, sont très colorés, et donnent vie aux personnages, en les rendant très expressifs.



Le sujet – les prouts -, fait évidemment recette chez les enfants, parce que c’est rigolo et un brin transgressif, mais ce livre a aussi une portée éducative, en rappelant quelques notions de propreté, et mais aussi quelques règles de savoir-vivre en société !



Enfin, et ce n’est pas négligeable dans un livre pour enfants, qui est en général lu par un adulte, il y a plusieurs phrases vraiment drôles et particulièrement bien trouvées, ce qui ne gâche rien. Je pense, par exemple, à une phrase au sujet des singes, qui pètent comme des mitraillettes, après s’être goinfrés de cacahuètes…
Lien : https://ogrimoire.com/2021/0..

Encore un superbe album d'Antoine Guilloppé qui permet une petite exploration poétique de la jungle et des animaux qui la peuplent.

C'est toujours avec le même émerveillement qu'enfants (et parents) découvrent les superbes pages découpés, et cette fois-ci la touche tropicale avec les couleurs est un vrai plus !

Nul besoin de présenter King Kong, le gorille kidnappé et enragé t effrayé par un monde qu'il ne connaît pas et effraie New York sous l'oeil attentif des caméras, trop contents de condamner à travers l'animal la sauvagerie, le "primitif".



Certes la technique de papier découpé émerveille toujours autant. Mais pour l'instant, c'est l'album d'Antoine Guillopé qui m'a le moins séduite.

Il m'a manqué un propos plus personnel de l'auteur, un développement d'un aspect inattendu.

Un ours gardien d’une frontière où l’autre côté est inhabité. Quoique il lui semble voir quelque chose au bout de ses jumelles... Désert des Tartares revisité ? La fin, ici, est beaucoup plus tendre.

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Akiko est une jeune fille qui aime se promener seule dans la forêt. Seulement, elle n'est pas vraiment seule, les animaux - et autres esprits- de la forêt veillent sur elle.



Un joli conte joliment illustré avec des illustrations comme en dentelles où le dessin d'un élément peut en cacher un autre.

Beaucoup de finesse et de douceur. Idéal pour aller dormir !

Un album tout doux à lire avant le bisou du soir.



Tous les animaux se font des bisous, dans tous les lieux possibles et imaginables, peu importe le moment de la journée. Ils sont tous bons à prendre.





Les Beatles ne l'avaient pas mieux dit : All you need is love, love, love is all you need.

Anoki est un jeune esquimau qui part à l'aventure, plus précisément sur les traces du mystérieux Grand Blanc. Il sait qu'il n'apparaît qu'aux enfants, la légende dit qu'il ressemble à un ours polaire. Malgré les dangers, Anoki se lance à sa recherche.

Va-t-il faire sa rencontre?



Une fois de plus un magnifique album d'Antoine Guilloppé! Cet album est d'une grande qualité artistique. Les illustrations, le choix de couleur (blanc, noir, bleu) mettent en avant les paysages polaires.

Les enfants apprécieront le courage du jeune esquimau et pourront aisément s'identifier au personnage.

Cet album nous montre l'exploration des fonds marins par une jeune plongeuse.



C'est un bel objet, avec un beau camaïeu de bleus avec d'autres couleurs qui mettent en valeur d'autres éléments dans ces planches en papiers découpés.

Pour ce qui est de l'histoire, je l'ai trouvée un peu facile, sans élément particulièrement touchant.

Ceci dit, le plaisir des yeux vaut le détour et c'est déjà beaucoup.

C'est une fois de plus avec grand plaisir que j'ai découvert cet album d'Antoine Guillopé. Le charme de la narration et la beauté des pages découpées alternées avec des feuilles de "papier calque" et de récit permettent aux grands et aux petits lecteurs d'être transportés par la magie de l'histoire.



Dans Pleine brume, le narrateur est également est animal, un animal de la forêt qui a fait une douloureuse expérience et qui nous amène à réfléchir grâce à cet album qui nous fait vivre et voir l'histoire par ses yeux.



C'est tellement beau ! Est-il vraiment besoin d'en dire plus ?

Comme un doux poème contant un rêve, Antoine Guillopé nous transporte la nuit dans la forêt pour contempler ce que la nature a de magnifique dans sa simplicité.



Très bel album une fois de plus !

Dans ce petit conte zen, Akiko petite japonaise a fait un drôle de rêve. Elle a parlé à sa grand-mère assise au bord de l'eau. Alors, elle traverse le village pour se rendre au lac au-dessus du village. Les animaux lui parlent, l'accompagnent.



De très belles illustrations, un très beau conte, plein de délicatesse.

Quelle belle histoire.

Les mots coulent tout seuls, simple et beaux, rimant, chantant. Ils sonnent à la manière d'une belle chanson triste. Car cette histoire commence mal, c'est triste, et les mots associés à la force des images noires et blanches font monter beaucoup d'émotions.

De la poésie. De la violence. De la compassion. De la colère. De l'apaisement.

C'était l'hiver des grands brouillards,

Les matins ressemblaient aux soirs.



Deux ours se rencontrent, font connaissance et se lient d'amitié avant de se perdre de vue et de se retrouver, heureux de pouvoir être ensemble.



Dans ce petit album majoritairement en noir et blanc, ce sont les contrastes et les jeux d'ours qui sont mis en avant. Le vocabulaire est adapté aux enfants à partir de 2 ans et il peut tout à fait faire partie des premiers "livres du soir" pour ses aspects apaisants !

‘’Little man’’ est un album jeunesse qu’on peut qualifier de livre d’art tant ce que nous offre Antoine Guilloppé est créatif et de pleine beauté.

Cassius est un petit garçon noir. Il veut traverser le pont de New-York. Il veut courir pour le faire, pour échapper aux adultes, au monde des adultes qui l’effraie. On comprend qu’il vient d’un ailleurs, un pays en guerre qu’il a fui avec ses parents. L’histoire est à la fois triste et belle. Très rapide à lire, à la fois par le texte court mais aussi par le rythme de l’enfant qui veut courir, cet album se lit pourtant tout en lenteur car il nous faut admirer chaque page.



Par la nouvelle technique de découpe au laser, une page sur deux est finement découpée comme de la dentelle. Et c’est vraiment ce découpage si fin qui impressionne et qui rend l’album original. L’auteur s’appuie sur cette technique pour créer un album enchanteur. On s’émerveille de ces jeux de miroir, ces dessins ajourés, ces images mêlant graphisme des buildings, rondeur des visages et des feuilles des arbres. En tournant la page, on découvre un autre point de vue, une autre compréhension, un autre détail au verso. Ce travail d’orfèvrerie -en détails minutieux, en découpe délicate (oui, de la vraie dentelle)- allié à cette élégance du noir et blanc et quelques touches de couleur suffisent à nous faire comprendre dès la première page qu’on tient un incroyable ouvrage entre les doigts, de la poésie à chaque page. Et on tourne chacune d’elles avec précaution, pour ne pas les abimer bien entendu, elles, si fines et fragiles, mais aussi pour contempler comme il se doit tout le travail de cet artiste. Bien sûr le jeune lecteur doit être averti de la délicatesse du livre. Il en prendra soin s’attachant à Little man et en comprenant toute la valeur esthétique de ce livre.



J’ai découvert Antoine Guilloppé avec ‘’Little man’’ pour lequel il a été primé: lauréat du programme "Hors les Murs" de l'Institut Français. Il va sans dire que je conseille vivement aux enfants et adultes d’aller à la découverte de son travail et ses albums.

C'est mercredi, voici un album découvert à partager !!



Chat de la ville, chat libre mais très seul car personne ne veut de lui en raison, semble t-il de sa couleur, tout plein de pensées insensées et non fondées circulent sur lui.



Alors il se décide un jour de fuir. De partir en quête d'un bout de paradis. Oh il n'est guère gourmand Méphisto, il veut juste un endroit où être bien en paix, loin des hommes et de leur bêtise.



Et puis l'hiver s'installant, la neige arrivée, il revient vers la ville, il faut bien se nourrir ... Et là oh surprise alors qu'il pensait revivre l'exclusion ....



Je vous laisse découvrir la fin !



Il est très beau ce texte tout en poésie, en rimes et chaque mot chantent, résonnent à l'oreille. Ce texte est une belle invitation à échanger autour des thèmes passionnants que sont la liberté, la solitude, l'exil, le retour ... les superstitions ......



Finalement il y a du bon de partir un peu, pour se ressourcer, reprendre souffle et pour provoquer le manque autour de soi.. non vous ne pensez-pas ?



Le texte et le graphisme font de cet album un bel objet de lecture et de douceur au regard.

Quelque soit le lieu, le moment ou le temps qu'il fait, l'heure du bisou est partout... et même les animaux partagent ces instants câlins. Le bisou qui rassure, celui qui console, celui qui dit l'amour, et le premier, qui promet tous les suivants, celui qui souhaite la bienvenue au nouveau-né.

Mon avis : Un album tout simple qui fait appel à divers animaux pour parler de la douceur de l'instant offert par le bisou. Il y a la maman éléphant avec son petit éléphanteau, papa et maman coccinelle mais aussi l'orque et l'ours blanc ou la lionne et le poussin. Chaque double page fait appel à de nouveaux protagonistes. Il y peu de texte mais les illustrations renforcent l'émotion et la tendresse de chaque phrase de l'histoire. Les couleurs choisies sont variées et souvent vives. Cet ouvrage sera touchant au moment de la séparation du soir, celui d'aller au lit...

Public : à partir de trois - quatre ans.

Si vous voulez vous rendre sur le site de l'auteur et illustrateur, Antoine Guillppé, vous pouvez suivre cette adresse :

http://antoine-guilloppe.com/

Aujourd’hui, visite au zoo en famille ! Mais la balade ne va pas être une promenade de santé. « Arrivés devant l’entrée, j’entends tout de suite un bruit atroce. Attention, c’est le rhinocéros qui fait des prouts féroces ! Vite, éloignons-nous, cette odeur peut rendre fou. » Les singes, les hippopotames, les éléphants, les lions et tous les animaux du zoo font des pets ! Ils sont hilares et tout à fait bienheureux de lâcher des vents. Les dames ont des malaises et les enfants ont la nausée tandis que les bestioles s’en donnent à cœur joie ! « Avant de partir, nous passons devant les pandas. Vu leurs têtes, ne restons pas là ! » Mais sur le chemin du retour, dans la voiture, il y a comme une drôle d’odeur…



Oui, le prout est drôle. Le prout est niais. Le prout est caca boudin. Et c’est bien ça qui plaît aux jeunes lecteurs. Et aussi aux lecteurs qui ont soufflé trente bougies. Les dessins sont vraiment sympathiques, très expressifs et colorés. Le prout, c’est ludique puisqu’on parle avec des rimes. Même si c’est un concert qui vicie l’air, on a très envie de chanter « Vive le vent, vive le vent… »

L'astre d'or se réveille et invite la nuit à aller se coucher dans la ligne d'horizon.

L'un ne dispute pas la place à l'autre,

c'est ainsi,

d'un naturel accord,

le jour est là.

Issa, paré d'atours de perles et de métal, semble avoir damner le pion au disque céleste et s'est levé le premier.

Ses bijoux renvoient la lumineuse bienveillance du soleil qui s'éveille et donne sa bénédiction pour ce qui l'attend.

Issa part à la chasse, il ne suit pas les traces, il va d'un pas sûr, laisse les siennes dans la savane.

Les singes bondissent de surprise,

les fauves terrent leur férocité, s'écartent, se fondent dans l'ombre des herbes folles et sauvages.

Issa respecte l'ancestral éléphant et le salue.

A son passage, les oiseaux déchirent le ciel blanc de chaleur et de lumière,

Les girafes et les gazelles n'ont pas soifs, elles préfèrent se sauver,

qui sait ?

Que traque le valeureux Issa ?

Quelle bête indomptable se cache sous le grand Acacia ?

L'Amour peut-être ?



Dans la même veine que « Ma Jungle », « Plein soleil » narre une tranche de vie sous le soleil de la savane africaine, entre ombre et lumière-travail caractéristique et récurrent de l'auteur- et offre un paysage en ouvrage dentelé au cœur des pages.

Les éléments dorés scintillent avec parcimonie et révèlent toute leur rareté et leur richesse, le soleil, les bijoux...

Le décor passe en premier plan, une beauté des formes et reliefs divers qui sont mis en valeur par la technique ajourée et le jeu alternatif noir sur blanc, blanc sur noir.

Issa file son chemin, parfois au centre, devant ou derrière les plans avec animaux, petit « être » dans l'immensité de ce monde qui l'entoure, monde qui passe en premier plan et qui s'agite à son passage de chasseur.

L'auteur souligne toutefois que Issa fait parti de cette environnement et respecte la nature malgré les contraintes de la chaîne alimentaire.

La chute est délicieuse. Un peu de douceur dans ce monde de brute.



: Un album au format à l'italienne d'une grande finesse à découvrir, voir offrir.

Deuxième album tout en dentelle de papier de Guilloppé et on ne sans lasse pas ! Cette fois on voyage dans la savane à la rencontre du roi des animaux.