AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Antoine Laurain (674)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Millésime 54

A Paris, quatre personnes qui ne se connaissent pas , (ou à peine ), vont ouvrir une bouteille de vin, millésime 1954, et vont se trouver propulsés à cette époque sans savoir comment revenir à la leur...

On a Hubert, propriétaire d'un appartement depuis plusieurs générations, dans le même immeuble ; immeuble où Julien (jeune barman) vient d'acheter,où Magalie tient une boutique de restauration de porcelaine et où Bob,( touriste américain), est locataire, pour quelques jours , d'un appart Airbnb.

C'est l'occasion pour l'auteur de nous offrir une ballade dans le Paris des années 50. Bistrots, le "ventre de Paris "avec les Halles et son patois, ses personnages. On y croise, Gabin, Piaf , Audrey Hepburn,

Nostalgie, nostalgie, camarade ...

Il se dégage de ces pages une certaine atmosphère, un petit côté charmant, de l'ordre du : " C'était mieux avant"... (Les gens étaient plus polis, les hommes plus galants, les rues plus sûres.)

C'est un roman qui fait penser aux films : Les Visiteurs (pour le voyage dans le temps), à La Soupe aux choux, (pour les OVNIS) . le ton est sympathique et pourtant...

Pourtant, je ne suis pas enthousiaste, (mais c'est personnel, je ne suis pas fascinée par Gabin, Piaf etc...) Il y a quatre personnages , et beaucoup d'autres croisés, trois "voyages ", et je n'ai pas eu le temps de "rentrer" dans l'histoire, m'imprégner, aimer les personnages. J'aurai aimé que ce roman soit plus long...

Mais Antoine Laurain maîtrise son sujet, il est très bien documenté sur l'époque, son écriture est soignée , rien à reprocher , et pourtant...

Pourtant, je suis passée à côté de cette histoire. C'est une question d'affinités ...

Je suis sure que cette histoire serait parfaite adaptée au cinéma. Elle dégage une vraie atmosphère, un peu comme celle d'Amélie Poulain... le genre de vision de Paris et de la France dont sont extrêmement friands les étrangers. (Cette réflexion n'étant absolument pas péjorative)

Millésime 54, c'est de l'ordre du "Merveilleux", du conte pour ( grands ) enfants. C'est un livre qui se "voit" , plus qu'il ne se "lit"...



Challenge Mauvais Genres 2020

Challenge Multi défis.

Commenter  J’apprécie          450
La femme au carnet rouge

Un vendredi soir, après une sortie entre amis, Laure se fait agresser et son sac est volé. Privée des clés de son appartement, elle passe la nuit dans l’hôtel en face de chez elle. De la fenêtre, elle peut voir son chat qu’elle pense retrouver dès le lendemain. Mais elle a mal évalué son agression et Laure doit être hospitalisée.

Le lendemain matin, Laurent, libraire de son état, trouve un sac violet abandonné sur une poubelle. Il s’en empare avec l’idée de le déposer au commissariat. Mais devant la lenteur administrative, il repart avec le sac et, la curiosité l’emportant, il l’ouvre. A l’intérieur, rien ne l’aide à retrouver la propriétaire mais les divers objets dessinent une personnalité qui lui plaît. Avec pour seul indice un exemplaire d’Accident nocturne dédicacé ‘’Pour Laure, souvenir de notre rencontre sous la pluie’’ par Patrick Modiano, le libraire s’improvise détective et se lance sur les traces de cette mystérieuse Laure.



Une romance oui, mais une romance intellectuelle et bourgeoise. Hommage à Sophie Calle et Patrick Modiano, le roman raconte la ‘’traque’’ d’une inconnue dans les beaux quartiers parisiens. Et c’est un vrai plaisir de découvrir Laure à travers son carnet rouge et tous les objets hétéroclites qu’elle garde dans son grand sac. Avec Laurent, on s’immisce dans sa vie, dans son appartement, dans son intimité. Nous pour mieux la connaître, lui pour en tomber amoureux.

Un roman d’amour original, élégant et bourré de références littéraires. Doux, charmant et parfois drôle. A déguster comme un bonbon.

Commenter  J’apprécie          435
Les Caprices d'un astre

Quel beau voyage astral !..Vénus, un télescope, un voyage sur des galions traversant des mers infinies.. chassées croisées entre deux époques, une histoire d'amour, des recherches astronomiques, de la taxidermie, un agent immobilier,une femme mystérieuse...et ce très vieux télescope va être l'acteur principal reliant les personnages et les époques.. .de l'intrigue,un brin d'aventure..tout s'imbrique parfaitement, .. je me suis laissée embarquée dans l'aventure romanesque avec plaisir !

Un astronome qui sillonne la planète, qui court après le temps pour ses observations ..un homme divorcé qui court après l'amour. ..hasards et coïncidences sont au rendez-vous pour précipiter des rencontres qui n'auraient pas pu se produire ....

agréable lecture ..ce roman m'a enchanté dans tous les sens du terme..une rêverie agréable !
Commenter  J’apprécie          430
Les Caprices d'un astre

J’ai retrouvé dans ce dernier roman d’Antoine Laurain ce que j’avais aimé dans le chapeau de Mitterrand et la femme au carnet rouge. Le plaisir de suivre un objet et de voir son impact dans la vie de ses possesseurs. Ici, un télescope, propriété de Guillaume le Gentil, astronome du roi, missionné pour observer le passage de Venus devant le soleil, phénomène qui a lieu une fois tous les 8 ans, puis 100 ans après. Un mandat qui va conduire ce gentilhomme dans un (très) long périple jusqu’aux Inde.

En parallèle on découvre ce même télescope entre les mains de Xavier, un père divorcé, agent immobilier, qui va voir son destin bouleversé par cet objet du passé…

Une histoire en deux temps et deux périodes que j’ai lu avec délectation. La plume est très gracieuse , le voyage plaisant, la comédie romantique attachante.

En somme, Un agréable moment 😀
Commenter  J’apprécie          414
Le chapeau de Mitterrand

"Le chapeau de Mitterrand", Antoine Laurain, raconte l'histoire de Daniel Mercier, un modeste comptable parisien qui, à la faveur d'un concours de circonstances rocambolesques, se retrouve en possession du chapeau que François Mitterrand a oublié dans un restaurant. Le couvre-chef présidentiel, flanqué des initiales de son propriétaire, va changer de vie de manière inattendue et ouvrir des portes pour les moins surprenantes à son nouveau propriétaire, tout en se trimbalant d'un crâne à l'autre. Il va alors bouleverser la vie de ceux qui désormais le porteront, tout en racontant une tranche de l'Histoire de France.





"Le chapeau de Mitterrand" a remporté le prix Landerneau et le prix Relay des voyageurs en 2012. Laurain est un écrivain discret, mais talentueux, qui a acquis une certaine notoriété en France et à l'étranger. Ses livres sont traduits en une vingtaine de langues et il accompagne ses personnages à travers le monde, de l'Amérique du Nord à la Corée du Sud.





"Le chapeau de Mitterrand" est une fable qui transporte dans une histoire passionnante. L'écriture est fluide, élégante et pleine d'humour. Le récit est bien construit et mêle habilement fiction et réalité historiques. Les personnages sont attachants et l'on prend plaisir à les suivre dans leurs aventures.





Mais ce qui rend ce livre vraiment plus particulier, c'est sa capacité à évoquer l'histoire de France à travers un simple chapeau. Antoine Laurain réussit à s'approprier l'essence de cette époque, à la fois nostalgique, légère et fascinante, tout en proposant une réflexion sur le pouvoir de l'objet et de la chance dans nos vies.





"Le chapeau de Mitterrand" est un livre à lire absolument, qui donne et laisse une sensation de bonheur et d'émerveillement., dont je recommande vivement la lecture aux amoureux de la littérature, de l'Histoire et aux nostalgiques.





Bonne lecture.





Michel.
Lien : https://fureur-de-lire.blogs..
Commenter  J’apprécie          390
Le service des manuscrits

J'ai retrouvé avec plaisir la plume légère ( trop peut-être...) , ironique sans être acerbe, fantaisiste d'Antoine Laurain, que j'avais appréciée à travers " Le chapeau de Mitterrand" et " La femme au carnet rouge".



Les objets servent souvent de fil conducteur dans ses romans, ici, c'est plutôt un lieu, mythique pour tous ceux qui rêvent de se faire éditer: le fameux service des manuscrits. L'occasion pour nous de visiter le monde de l'édition; il est certes présenté de façon moins cynique que " Premiere ligne" de Jean-Marie Laclavetine mais l'auteur s'amuse à écorcher avec humour toutes les manies, les manigances de ce microcosme essentiellement parisien.



On retrouve ici son goût du mystère lié bien sûr à un livre, " Les fleurs de sucre" ,qui est en passe d'obtenir le prix Goncourt mais dont l'éditrice Violaine Lepage ne connaît hélas pas l'auteur, resté aux abonnés absents.



Mais qui est-ce donc? L'affaire se corse lorsque Sophie, lieutenant de police, affirme que des crimes commis en Normandie ressemblent étrangement à ceux décrits dans le roman...



Cela aurait pu donner un feu d'artifice, je n'ai vu que quelques étincelles. Tout m'a semblé cousu de fil blanc, tout littéraire soit-il, l'aspect policier est plutôt factice, les personnages auraient gagné à être analysés plus en profondeur, ils ont peu de consistance. L'ensemble est donc assez décevant.



Mais j'ai passé un moment de lecture agréable, virevoltant, aérien comme une bouffée d'air frais, une brise effleurant le visage... C'est déjà beaucoup, je trouve!

Commenter  J’apprécie          396
Le chapeau de Mitterrand

Daniel Mercier dîne seul dans une brasserie à côté de la table de François Mitterand.

Celui-ci quitte le restaurant et oublie son chapeau. Daniel s'en empare et grâce au chapeau gagne de l'assurance au travail.

D'oubli en oubli, le fameux feutre noir aux lettres marquées , connaîtra quatre possesseurs: Fanny Marquant dont la vie personnelle et sentimentale prendra un autre tournant, Pierre Aslan qui est un ancien nez connu en parfumerie et Bernard Lavallerie qui va porter le chapeau et changer de personnalité sans s'en rendre compte lors d'un échange fortuit au vestiaire d'un restaurant.

La partie passionnante se situe quand l'un d'entre eux passe une annonce dans le journal pour retrouver le fameux chapeau. Cela devient presque un thriller.

L'épilogue n'est pas mal du tout : François Mitterand intervient dans le recherche du chapeau.

Pas mal du tout le roman d'Antoine Laurain, avec beaucoup d'humour et une très belle construction.



Commenter  J’apprécie          3811
Le service des manuscrits

Très mitigée ! Ce livre est une invitation à découvrir les arcanes d’une maison d’édition (exemples : p15, p21, p85, p111 et p117) et son boudoir, le service des manuscrits. Là où les pythies cherchent la pépite, « l’alchimie parfaite entre la reconnaissance littéraire et la machine commerciale ». Là où les destins des écrivains se forgent. 500 000 manuscrits sont refusés chaque année. Le chiffre est ambivalent. Déprimant parce qu’il donne la mesure des espoirs brisés. Réjouissant parce qu’on vit dans un pays où tout le monde veut être écrivain. La maison d’édition a ses codes : carré pour le refusé, lune pour le texte à corriger et soleil pour l’heureux élu. Le roman « Fleurs de sucre » reçoit un soleil mais, problème, on ne connaît pas son auteur. C’est la pierre angulaire de ce roman dont l’héroïne est une directrice éditoriale, femme fatale et cultivée, caricature d’un monstre policé et fantasmé. Pour son récit, Antoine Laurain n’y va pas de main morte : viol, grossesse non désirée, usurpation d’identité, catastrophe aérienne, crime, suicide, arrêt cardiaque, trafic de drogue, policier névrosé, mensonges et psy complice… en veux-tu, en voilà… un peu comme s’il avait compilé toutes les fausses bonnes recettes à suspense qu’il avait trouvées dans les manuscrits refusés. Ma frustration ? Antoine Laurain s’amuse à citer des passages de ce fameux « fleurs de sucre » que j’ai trouvés merveilleux ! Au point d’avoir envie de lui dire : mais laissez tomber votre « polaroïd » (définition : pseudo-polar qui cherche à impressionner la rétine) et toutes ses incohérences (elles referont progressivement surface dans votre cerveau). Écrivez-nous ce faux roman, pour de vrai. Il a l’air tellement mieux que votre « Service des manuscrits », roman miroir, image d’un monde littéraire incestueux mais surtout, reflet des hésitations de l’auteur, obnubilé par un genre (Japrisot, Eszterhas) et emmêlé dans les trop nombreux fils de son récit.

Bilan : 🔪

Commenter  J’apprécie          370
Le chapeau de Mitterrand





Enfin une intrigue originale et pour cela on peut dire cocorico cet auteur est français madame, oui parfaitement ! Faut dire que les Frenchies n'ont pas leur pareil pour servir des histoires rocambolesques matinées d'un soupçon d'absurde. Le chapeau de Mitterand vise dans le mil pour mon plus grand bonheur de lectrice. Le nerf de la guerre de notre récit tourne autour du fameux chapeau de feu notre président de la République. Nous sommes en 1986, François Mitterand achève bientôt son 1e mandat et avec lui bon nombre de bouleversements sociaux, culturels, politiques et économiques, bref les fameuses années 80 où la coupe à la Bonnie Tyler et les épaulettes étaient tendances (oui ça semble dingue). Nous faisons ainsi la connaissance de Daniel Mercier, brave comptable dans une grande société et qui parce qu'il est seul pour une fois, s'est dit qu'un petit gueuleton à base de fruits de mer et de bon vin blanc dans une brasserie cossue parisienne ne serait pas de refus. Alors qu'il déguste avec délectation son exquis repas, quelle n'est pas sa surprise de voir débarquer à côté de lui François Mitterand, Roland Dumas et un autre compagnon de bonne chère. Ce qui ne pourrait être qu'une anecdote à raconter se change en coup du destin quand François oublie son chapeau, le fameux couvre-chef si emblématique. Pris d'un sursaut, que dis-je d'un moment de folie, notre brave Daniel Mercier repart avec le chapeau et là, par une étrange magie, tout lui semble plus simple, plus accessible, se sentant d'un coup investi d'un charisme, d'une détermination qui lui faisaient défaut. Notre bon président aurait-il insuffler son magnétisme et sa force de caractère à notre héros malgré lui ? C'est en tout cas ce que croit Daniel Mercier car dans la foulée une super promotion s'offre à lui et pleins de bonnes choses avec. Bref, tout lui réussit d'un coup jusqu'à qu'il oublie son chapeau dans un train qui finit par tomber entre les mains de quelqu'un d'autre et hop c'est reparti pour un tour. Le chapeau de Mitterand alterne les compagnons et c'est autour de nos protagonistes que se poursuit notre histoire. Nos personnages vont ainsi se croiser dans une course folle et burlesque au cours de laquelle leur vie ne sera plus jamais la même, bouleversée par ce chapeau.



J'ai clairement passé un agréable moment de lecture grâce à ce roman que j'ai dévoré en à peine 2 jours. Ce roman est idéal pour une lecture détente, décomplexée et qui coule de source grâce à un style simple, épuré, anecdotique et attachant. La galerie de portraits est un petit régal, je me suis immédiatement attachée à tous les protagonistes sans goûter mon plaisir grâce aux multiples références et clins d'œil aux années 80 qui sont pour moi si spéciales et insaisissables alors que je suis née à cette période. Bref, sans être le roman du siècle, ne passez pas à côté de ces centaines de pages légèrement déjantées et inventives.


Lien : http://livreetcompagnie.over..
Commenter  J’apprécie          370
Le chapeau de Mitterrand

Pour mon ressenti de lecture, allez directement en ▓ ▓. Pour les plus courageux, commencez par mon histoire qui sort du chapeau et qui n'a pas grand-chose à voir avec le coeur de l'ouvrage !



▓ M'étant rendue hier à la médiathèque accompagnée de ma mère, je l'ai placée devant le rayon des livres à gros caractères avec pour consigne de s'en choisir un susceptible de l'intéresser et lui rappelant comment faire : retirer le livre avec précaution, lire le résumé, reposer le livre ne convenant pas à la même place, garder celui qui lui plaît et me rejoindre dans le rayon d'à côté... Car elle est comme Ferdinand Taupe dans « Mémoires de la forêt » de Mickaël Brun-Arnaud, atteinte de la maladie de l'oublie-tout, je dirais même « l'oublie-vraiment-tout » !



Son choix effectué, elle me rejoint avec le sourire aux lèvres et me lance : « le chapeau de Mitterrand, ça va être bien ça ! ». Cela m'amuse mais je note tout de même que cela semble allumer une petite lumière dans son esprit. Je lui demande ce que c'est ce « chapeau de Mitterrand », afin qu'elle verbalise sa pensée et développe un peu. « Bah, Mitterand, le chapeau ! ». Pas plus. Les tiroirs à souvenirs sont coincés, ils sont difficiles à ouvrir et certains refusent de bouger, ils restent fermés. « Va falloir frotter un peu de savon sur les glissières », pensai-je. Je lui rappelle qu'elle doit tout de même le lire rapidement, le retour étant prévu dans 3 semaines, car cela fait plusieurs fois que je ramène un livre dont elle n'aura parcouru que les premières pages. Quelques pages seulement mais à plusieurs reprises, en repartant du début. C'est ce qu'on pourrait appeler se mettre dans le bain de la lecture, mais pas dans celui de l'histoire du livre ! Toujours contente, elle me suit jusqu'à la voiture, son bonheur fait plaisir à voir car le sourire ne vient plus guère éclairer son visage. Elle ne doit plus savoir comment faire, les rides du bonheur sont un peu raides aussi. Tout en marchant, elle me dit : « qu'est-ce que c'est bien ici, tous ces livres ! Et on ne paie pas ? ». Je ne suis pas entrée dans les explications habituelles, l'abonnement, les emprunts... Car c'est une réponse qui passe comme un souffle sur son visage, rien de plus. Ca ne rentre même plus dans une oreille pour en ressortir par l'autre, autant souffler dans un violon, pas l'énergie cette fois ni l'envie de lire l'angoisse déformant ses traits en raison de mots qu'elle ne saisit plus toujours. Autant la laisser avec l'image très parlante de la couverture du livre qu'elle a encore en tête.



Une fois rentrées, je sors les merveilles du sac dédié à la médiathèque, cela me fait chaud au coeur, j'ai l'impression de déballer un colis de Noël. Avant de lui remettre son livre, j'en parcours quelques extraits et surprise, cela pique ma curiosité. L'écriture est belle, fluide, j'ai l'impression qu'il y a du rythme, l'histoire me saisit. Je lui remets sa merveille tout en me disant que je la lui emprunterai le soir pour la lire, délaissant ma lecture actuelle pour m'offrir une parenthèse feutrée (le chapeau est en feutre, haha).



▓ ▓ Et bien, chapeau bas à l'auteur qui, tel un magicien, a fait sortir une bien belle histoire de ce "chapeau de Mitterrand". On suit le parcours de ce feutre célèbre entre le moment où il est oublié dans un restaurant et celui de sa restitution à son propriétaire. C'est un voyage au cours duquel les différentes personnes qui le possèdent voient leur vie modifiée positivement. Ainsi l'histoire est tintée à la fois de fantaisie et d'optimisme, un histoire un peu « feel food » qui se lit avec plaisir, le sourire aux lèvres. le roman nous fait voyager dans le temps également, et fait revivre pour certains d'entre nous les années 1980. Et c'est aussi une fable qui reste de l'ordre du réel car c'est crédible, aussi surprenant que cela puisse paraître. de ce chapeau en tout cas, j'en retiens les pouvoirs magiques qui, en cette période de fin d'année, vient ajouter un peu de féerie avec sa capacité à améliorer la vie des têtes qu'il protège !



▓ ▓ ▓ A présent, retour vers le futur, ma mère vient de sortir de sa chambre chapeautée de son livre ouvert en deux :-)) Je plaisante... quoique !

Commenter  J’apprécie          3519
Les Caprices d'un astre

Les Caprices d'un Astre, sorte de roman hybride, m'a beaucoup plu. C'est à la fois la biographie d'un astronome du XVIIIème siècle qui a sillonné l'océan Indien pour observer le transit de Vénus devant le soleil et une romance contemporaine qui met en scène un agent immobilier qui tombe amoureux d'une inconnue qu'il a observée sur son balcon grâce à un télescope ancien.



Les deux récits menés en parallèle ne semblent relier par rien en dehors du télescope de Guillaume que Xavier a retrouvé dans un appartement qu'il a vendu quelque temps plus tôt. Et pourtant Antoine Laurain parvient à tisser un joli récit, très cohérent, où les deux périodes se font constamment écho. le texte est aussi émaillé d'éléments plus surprenants, comme l'intervention d'une brigade anti-terroriste ou une chevauchée à dos de dauphin, qui peuvent sembler hautement improbables mais qui fonctionnent très bien dans l'univers construit par Antoine Laurain.



Un très beau roman...

Commenter  J’apprécie          350
La femme au carnet rouge

La femme au carnet rouge est ma première incursion dans l'univers d'Antoine Laurain. Une incursion assez décevante pour ma part. J'ai peu d'appétence pour les comédies romantiques, que ce soit au cinéma ou en film, et j'ai eu l'impression, à cette lecture, d'être plongée dans un scénario sans trop d'inventivité, une bluette parfois charmante, légère et frivole, parfois recouverte de guimauves et de petites fleurs bleues. J'ai peu gouté au rapprochement des prénoms (Laure, Laurent, une histoire de double ?), aux inattendus qui font avancer la quête du libraire (l'écrivain "pierre de rosette", ...). J'ai trouvé les personnages stéréotypés : Laurent est charmant sans être beau, intellectuel et empathique, Laure est mystérieuse, féminine, intelligente et cultivée, exerçant le métier inattendu de doreur, avec un regard clair et un grain de beauté au-dessus de la lèvre droite, et pour les personnages secondaire, on trouve : la femme carriériste et jalouse, le défunt photographe de guerre mort au combat, le bon copain gay... De même, sur le fond, j'ai un peu de mal avec l'évènement à l'origine de ce récit : la fouille d'un sac à main, geste intrusif s'il en est.

Il y a ceci dit quelques passages savoureux (les interventions de Chloé m'ont beaucoup amusée), le style est agréable et fluide sans être bâclé, le rythme est enlevé, et l'ensemble se lit sans déplaisir. Il y a quelques réflexions sur les relations amoureuses et les sacs à main des femmes plutôt intéressantes.

Ce livre est sans doute une lecture plaisir-détente, que l'on apprécie en vacances, quand on n'a pas envie de se prendre la tête. Moi, je l'ai trouvée trop légère et plutôt convenue, dommage !

Commenter  J’apprécie          350
Les Caprices d'un astre

L'auteur ne m'aura pas transporté de Paris à l'Ile Maurice ni aux Indes, il ne m'aura pas non plus fait voyager du XVIIIe à nos jours, malgré une belle histoire d'amour qui semble presque un conte de fée et des personnages simplement attachants. Si j'ai bien compris le parallèle entre la quête de l'un qui lui fait faire le tour du monde, et celle de l'autre qui pourra se contenter d'un tour de quartier (!), il faut, je trouve, attendre la presque fin pour avoir des phrases qui retiennent l'attention, des belles lettres, d'autant que les incursions dans le passé (un chapitre sur deux !) sont moyennement intéressantes sauf tous ces fils rouges. Alors : quel point commun entre un télescope, un agent immobilier, un zèbre et Vénus (la planète) ? Ah oui aussi : pourquoi au fin fond d'un placard parisien plutôt que le Cotentin par exemple ? (pour celles et ceux qui ont lu ? je cherche la réponse).
Commenter  J’apprécie          340
La femme au carnet rouge

En rentrant chez elle un soir Laure se fait agresser par un inconnu qui lui vole son sac à main. Elle ne peut plus rentrer chez elle ni appeler des amis pour la dépanner. Le lendemain, Laurent, libraire au Cahier rouge trouve son sac au coin d’une rue. Voulant dans un premier temps le déposer au commissariat de police, il le ramène finalement chez lui et feuillette le carnet rouge de cette femme. C’est décidé, il va retrouver la propriétaire de ce sac en menant son enquête.

Roman très agréable à lire avec les livres, les auteurs, les librairies en fond. Les similitudes entre les deux personnages principaux sont certes peu discrètes (Laure a un carnet rouge, Laurent travaille au Cahier Rouge) mais pas dérangeantes. Laurent va même rencontrer un auteur français connu pour avancer dans son enquête. Un peu d’éléments surprenants m’ont troublé de savourer complètement ce roman : la réaction de la police quand il amène le sac, la fin de la relation de Laurent avec son amie, très vite expédiée (trop fleur bleue moi ?) … Ça ne m’a pas empêché d’apprécier cette enquête romantique même si la fin est un peu trop prévisible.

Commenter  J’apprécie          340
La femme au carnet rouge

Laure rentre chez elle en pleine nuit, se fait agresser et voler son sac. Elle doit attendre le lendemain pour rentrer chez elle et va passer la nuit à l'hôtel en face. On la trouve le lendemain inanimée avec une blessure à la tête.

Laurent, un libraire, trouve son sac lors de sa sortie matinale.

Il veut le rendre au commissariat mais l'attente est trop longue.

Il rentre donc chez lui avec le sac et commence une enquête personnelle pour retrouver la propriétaire du sac.

Quand on a lu "Le chapeau de Mitterand" que j'avais beaucoup apprécié, on devine la trame et les faits qui vont se passer.

Ce roman est construit de façon un peu semblable et l'effet de surprise n'est pas là.

Néanmoins, l'écriture et le style sont de qualité.
Commenter  J’apprécie          332
Rhapsodie française

Alain est un médecin généraliste qui soigne gastro, angine et petits bobos quotidiens. Mais il y a 30 ans, son rêve était de percer dans la musique, avec son groupe les Hologrammes... Après plusieurs maquettes envoyées aux maisons de disque sans réponse, chacun des membres du groupe part de son côté.

33 tours plus tard, la poste retrouve une lettre perdue et apprend à Alain qu'une maison de production était intriguée par une de leur chanson. Une vague de souvenirs lui reviennent en mémoire et il décide de reprendre contact avec ses anciens camarades de "jeux"...

Antoine Laurain signe ici un roman sympathique, sur le thème des souvenirs, des rêves oubliés, des amis d'enfance qu'on perd de vue. Les anecdotes font sourire, les personnages sont attachants... Mais j'ai trouvé qu'il manquait ce petit plus qu'il avait su mettre dans ses précédents romans, qui nous rendait addictif... Une belle écriture cependant qui fait de ce roman un moment de lecture agréable...



Un grand merci à Babelio et aux Editions Flammarion pour l'envoi de ce roman lors de la dernière Masse Critique !!
Commenter  J’apprécie          333
La femme au carnet rouge

Cendrillon avait perdu sa pantoufle de vair, voilà que la Belle au bois dormant a perdu son sac à main mauve ! On le lui a arraché, en fait, et elle s'est pris un bon coup sur la tête en sus (d'où le sommeil prolongé).

Laurent, libraire « de quarante-cinq ou quarante-sept ans » [pas 46 ?] « pas réellement beau mais séduisant » [c'est mieux, si si !], le retrouve posé sur une poubelle, délesté d'une partie de son contenu. Grand prince, il le porte au commissariat, mais les flics ont autre chose à faire, vous permettez monsieur, revenez dans deux heures.

Laurent rapporte le sac chez lui et, autant par curiosité que pour retrouver l'identité de sa propriétaire, il le vide entièrement et détaille tout ce qu'il contient. Expérience inédite pour lui, comme pour tant d'autres hommes, un sac à main c'est tabou : « Jamais Laurent n'avait ouvert le sac d'une femme. Pas plus celui de Claire que celui de sa mère lorsqu'il était enfant. » Il trouve beaucoup de bazar, bien sûr, des grigris, un livre de Modiano dédicacé, un flacon de parfum, des photos, un petit carnet rouge rempli de confidences époustouflantes. Et pendant ce temps, Laure, la jolie dame au sac mauve, est dans le coma...



Ouh la vilaine déception avec ce roman ! J'espérais retrouver l'inventivité et l'humour décapant du 'Chapeau de Mitterrand' du même auteur. Par comparaison, cette intrigue autour d'un sac à main et de sa mystérieuse propriétaire a des allures de bluette poussive, sans surprise, sans humour. Antoine Laurain a tellement manqué d'inspiration qu'il a même recopié une longue tirade à l'identique : « C'était fini. Comment pouvait-on disparaître aussi facilement de la vie de quelqu'un ? Peut-être avec la même facilité, en définitive, qu'on y entrait. Un hasard, des mots échangés et c'est le début d'une relation. Un hasard, des mots échangés, et c'est la fin de cette même relation. » Ça peut surprendre, mais quand on lit les tourments de l'écrivain fictif Frédéric Pichier que Laurain met en scène de loin en loin dans cet ouvrage, on comprend que les auteurs puissent être à court d'idées et que l'étincelle de génie ne brille pas toujours.



- avis : 2.5/5
Commenter  J’apprécie          310
Le chapeau de Mitterrand

Ce roman est celui d'un chapeau... Ou plutôt de son voyage et du pouvoir qu'il donne à ceux qui le portent. Au fil des aventures, on découvre des personnages emmêlés dans une vie qu'ils n'ont pas vraiment choisie ou qui se sont laissés porter sans vraiment décider des trajectoires. Le chapeau est alors un cadeau pour reprendre leur destin en main et enfin vivre !!!

Après "la femme au carnet rouge" j'avais envié de découvrir cet autre roman d'Antoine Laurain... Et j'ai bien fait !!! Une vraie lecture plaisir, une histoire bien écrite et des personnages attachants : un joli bouquet qui fait de ce livre une petite pépite de bonheur !!!
Commenter  J’apprécie          3110
Millésime 54

Millésime 54, un grand cru, c’est certain et surtout mon premier coup de cœur de cette année 2020. Autant vous dire que l’année commence fort ! Je découvre aussi Antoine Laurain pour la première fois avec ce livre et il me tarde de lire son dernier roman Le service des manuscrits grâce à la dernière masse critique. Verdict dans quelques semaines en tout cas la barre est très haute.



Difficile de vous parler de ce livre tant je l’ai aimé. Il m’est difficile de trouver les mots justes pour lui rendre justice. Coté intrigue, disons que quatre personnages que tout oppose vont se retrouver, par un hasard de circonstance, à déguster une bouteille de vin du milieu des années 1950. A leur réveil, le lendemain, ils se retrouvent plongés dans un Paris bien différent, puisqu’ils sont arrivés en 1954.



J’ai adoré l’intrigue et le scénario que j’ai trouvé originale. Les descriptions sont magnifiques et ce ne sont pas seulement nos quatre personnages qui voyagent, mais nous aussi lecteurs, nous en prenons pleins les yeux. Paris est sublimé sous la plume de l’auteur et l’on croise vraiment du beau monde (Piaf, Gabin, Dali pour ne citer qu’eux). Je ne suis pas fan de la capitale mais avec ce livre on a envie de faire comme Bob et d’arpenter les rues à la découverte du patrimoine et de son histoire.



Au niveau des personnages, ils sont tous les quatre terriblement attachants et j’ai aimé suivre leurs histoires personnelles. Magalie et sa grand-mère que j’ai trouvé tellement adorables, Julien et son grand-père bien particulier, Bob et sa femme sont vraiment touchants et alors Hubert qui m’a fait tellement rire.



J’ai été tellement triste de refermer ce livre et si vous ne l’avez pas encore lu, je vous le recommande vivement.
Lien : https://missmolko1.blogspot...
Commenter  J’apprécie          300
Dangereusement douce

Un psychanalyste qui reçoit en consultation une jeune femme mystérieuse, qui l’amène à se remettre en question… Cela me disait quelque chose sans que je n’arrive à mettre le doigt dessus. Et puis j’ai trouvé : il y a le même motif dans "La Patience des Traces", de Jeanne Bénameur.

La ressemblance entre les deux romans s’arrêtent là : les intrigues prennent des chemins très différents, les deux auteurs ont des styles et des sensibilités très différents, que j'aime beaucoup, tous les deux.



Dangereusement Douce se constitue de la trame principale (le Dr Faber qui reçoit en consultation Nathalia) entrecoupée des textes qu'écrit sa patiente en guise d'exercices pour surmonter le traumatisme qui lui a fait perdre le goût de la photographie. Le psychanalyste s'interroge sur ces textes : racontent-ils la réalité ? que révèlent-ils révèlent de sa patiente ?

Et comme le Dr Faber, nous nous interrogeons tout au long du roman pour essayer de trouver des liens entre les récits, pour trouver l'indice qui prouverait que ce sont des fictions ou non, pour comprendre la relation parfois ambiguë entre le médecin et sa patiente...



D'un autre côté, la construction particulière du roman ne laisse pas tant de place à l'intrigue principale et j'ai eu l'impression de ne pas si bien connaître les deux personnages au cœur du récit. Et ce sentiment est encore renforcé par le dénouement étonnant (ou peut-être pas tant que cela après tout).



J'ai ainsi passé un bon moment avec Dangereusement Douce qui nous donne à découvrir deux personnages tout en nuances tout en entretenant un suspense subtile jusqu'aux dernières pages
Commenter  J’apprécie          290




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Antoine Laurain (2681)Voir plus

Quiz Voir plus

Fantômes

Dans quelle pièce de W. Shakespeare le héros est confronté avec le spectre de son père ?

Le marchand de Venise
Richard II
Hamlet
Titus Andronicus

10 questions
127 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}