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Critiques de Anton Valens (7)
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Poisson

Un roman dont l'action se déroule en mer sur un chalutier. Il raconte le quotidien d'une campagne de pêche. Roman très viril, presque un documentaire. J'y ai trouvé de très belles description de la mer, mais je ne suis pas entièrement conquise, car c'est peut-être un livre un peu trop technique expliquant l'organisation sur un chalutier, l'étripage des poissons, la manipulation du chalut... Très bon roman sans doute pour les hommes qui aiment la pêche ou rêvent de s'embarquer sur un bateau-usine.
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Poisson

Le chalutier DH731 quitte le port de Lauwersoog, dans le nord des Pays-Bas, en sonnant trois coups de corne de bord. le bateau prend la direction de la baie allemande pour y pêcher des poissons plats : plies, limandes, soles et turbots. le narrateur embarque à son bord pour une campagnes de pêche d'une durée d'une semaine. Cet ancien étudiant des Beaux-Arts originaire d'Amsterdam découvre un milieu dont il ignore tout. Candide au pays des marins-pêcheurs, son apprentissage va être brutal. Les cadences sont épuisantes, les conditions de travail rudes, il s'agit de trier et d'éviscérer des quantités prodigieuses de poisson, et il y a les inconvénients de la promiscuité, surtout quand l'équipage entretient des rapports conflictuels.



Anton Valens parvient à témoigner de son expérience tout en maintenant une certaine distance grâce à l'humour et à l'ironie. Ses digressions sont parfois alambiquées, notamment quand il analyse les différences de statut crées par la rémunération ou quand il aborde la querelle entre créationnistes et darwiniens sur la question des poissons plats. Par contre, j'ai particulièrement apprécié son regard de peintre sur la mer. Il se montre sensible aux reflets du soleil sur les vagues ou les ventres argentés des poissons et aux variations de la lumière au cours de la journée. Il est également impressionné par la palette des couleurs des conteneurs d'un navire marchand. le rendu de ces perceptions donnent lieu à des passages d'une grande beauté. Anton Valens parvient à mêler des scènes d'un réalisme cru à des envolées poétiques. Un roman qui livre des vues dignes d'un tableau du peintre Ivan Aïvazovski, tout en rendant le roulis, le bruit permanent des moteurs et l'odeur du mazout.

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Poisson

Une supposition : vous venez de lire un gros pavé bien dense, Le chardonneret, par exemple, et vous avez envie d'un roman court et enlevé, euh, pas trop bête si possible. Une impression : la parution de Homme de ménage en 2010 avait révélé un auteur néerlandais, Anton Valens, qui ne manquait pas de vista. Une interrogation : son deuxième livre édité en français, intitulé sobrement Poisson, allait-il confirmer ou infirmer ce sentiment ? Une supposition que l'impression ne soulève plus d'interrogation, une fois ce Poisson avalé et digéré. Car voici bien un petit ouvrage dont l'argument - un jeune peintre au chômage passe 15 jours sur un chalutier-, n'est pas au demeurant de ceux qui provoque l'enthousiasme, mais qui, au final, se lit facilement et ne laisse pas indifférent parce que intelligent et pertinent. Le principe est de montrer comment un être plutôt raffiné va pouvoir vivre au milieux de rudes compagnons et la façon dont il va s'y prendre pour ne pas passer pour une mauviette, en pleine mer. Cette cohabitation forcée, pas toujours facile à vivre, et le dur labeur de la pêche, étripage des poissons compris, Anton Valens les traite avec un certain sens de l'humour et une distance bienvenue, peaufinant les traits de caractère de ses personnages avec talent. La marée n'est pas trop belle mais elle s'avère agréable, toute empreinte d'ironie et de psychologie aussi précise qu'affutée.
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Homme de ménage

Bienvenue dans le monde du 4ème âge. Le sujet de Homme de ménage peut paraître peu glamour, le travail en tant qu'auxiliaire de vie d'un artiste-peintre en panne d'inspiration et d'argent, mais Anton Valens, qui raconte une partie de sa propre expérience, en tire un récit aussi touchant que passionnant.

Vrai-faux roman, il serait plus juste de parler de 9 nouvelles correspondant à autant de rencontres avec des personnes âgées, Homme de ménage n'a rien de plombant, bien au contraire. Valens a un vrai talent de peintre en écriture, faisant surgir de sa palette des portraits saisissants d'hommes et de femmes au crépuscule de leur vie, encore lucides et confiant à leur aide à domicile les secrets de leur longue existence.

Cet homme de ménage est aussi expert pour passer l'aspirateur que pour s'adapter aux personnalités compliquées de ses "clients". Il est d'ailleurs doté d'un sens de l'humour à toute épreuve, bien utile pour garder le moral, et fait preuve d'une gentillesse excessive qui lui joue bien des tours.

Les nonagénaires sont mythomanes, de mauvaise foi, manipulateurs, bavards ou suicidaires. Ils crèvent surtout de solitude et sentent que la fin est proche. Les plus beaux moments du livre sont ceux où l'homme de ménage les voit s'éloigner définitivement de lui, soit vers un institut spécialisé, soit parce qu'ils meurent.

Un roman réaliste, cruel, tragique, comique, porté par un style simple et magistral, d'une lucidité qui pourrait être effrayante si elle ne s'accompagnait pas d'une tendre et narquoise empathie pour ces "vieux" qui tremblent comme la flamme des bougies. Pathétiques et humains. Surtout humains.
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Homme de ménage

Boni fait partie du service d'aide à domicile pour les personnes âgées d'Amsterdam. Dans sa vie personnelle, il est peintre et vit avec Jeanet. Il va d'une personne âgée à l'autre, chacune avec ses habitudes, ses travers, ses qualités. Je trouvais cette histoire alléchante en lisant le quatrième de couverture mais au final il n'a pas tenu toutes ses promesses. J'ai eu l’impression de lire un catalogue et la fin m'a laissée perplexe.
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Homme de ménage

Ce livre était plutôt bien parti. L'écriture est très agréable et l'histoire avait une résonance personnelle, puisque j'ai fait ce métier pendant mes études. Au début de ma lecture, j'ai donc retrouvé des situations semblables à ce que j'ai vécu, mais la lassitude s'est ensuite installée. Les 9 histoires sont sensiblement identiques dans leur construction. Boni fait connaissance avec un nouveau client qui a son caractère et ses habitudes, s'attache à lui, s'investi, et puis c'est fini. La lecture est sympathique, mais rapidement ennuyante. Je préfère les romans où il y a un peu plus d'action.
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Poisson

Encore une histoire de pêcheurs, remontée on ne sait plus trop comment, dans nos filets.

Une histoire de pêcheurs comme celle de ces danois qu'on avait quitté à regret après le Marin américain de Karsten Lund.

Quittons le Danemark mais ne changeons pas vraiment de mer : traversons la baie d’Heligoland pour croiser le bateau du hollandais Anton Valens et voici encore du Poisson.

Encore une histoire de pêche donc mais qui se place cette fois dans un registre bien différent, à la limite du récit d'initiation puisqu'il est question ici d'un artiste un peu désœuvré, fraîchement sorti des beaux-arts, qui embarque avec son copain Fred, presque par hasard, pour une campagne de pêche sur un chalutier qui répond au doux nom de DH731.

Pour autant, Anton Valens ne donne pas du tout dans la mythologie du retour à la nature idéalisé.

Non, c'est tout simplement une histoire banale, celle d'un artiste des villes embarqué sur un bateau de pêche avec trois ou quatre loups de mer ronchons, durs à l'ouvrage, taiseux et pas commodes. C'est le regard d'un citadin sur le métier de ces inconnus que sont les gens de mer.

Sans être vraiment bouleversante, l’écriture est légère et fluide et tout cela est empreint d'une ironie douce-amère, d'un second degré pince-sans-rire plutôt bien vu : on sourit souvent aux mésaventures du rat-des-villes embarqué avec les loups-de-mer, car on s’en doute, il y a loin de la peinture à l'huile à l'étripage des poiscailles.

Au fil des jours et des nuits rythmés par les remontées de chalut, on y apprend, comme le héros malgré lui, beaucoup de choses sur les pêcheurs et la pêche, la pêche aux poissons plats : raies, soles, limandes, turbots, ...

On y découvre par exemple que ces poissons plats (réputés pour leurs deux yeux du même côté, n’est-ce pas) ont servi d'argument aux créationnistes :



[...] En deux mots, les anti-darwinistes soutenaient que les poissons plats prouvaient l'existence de Dieu.



Et oui, on savait déjà que manger du poisson rend intelligent, mais alors là ...

Bonne pêche donc.
Lien : http://bmr-mam.blogspot.fr/2..
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