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3.75/5 (sur 53 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Rouen , le 09/08/1899
Mort(e) à : Le Havre , le 23/11/1989
Biographie :

Armand Salacrou est un auteur dramatique français, connu notamment pour ses pièces "L'Inconnue d'Arras" (1935) et "Boulevard Durand" (1960).

Il vient à Paris en 1917 suivre des études de médecine, de droit et de philosophie avant de devenir journaliste puis cinéaste. Mais il passe une bonne part de son temps à fréquenter les surréalistes, les théâtres et les peintres, guidé par ses amis d'enfance Georges Limbour et Jean Dubuffet.

Il obtient le Certificat d'études physiques, chimiques et biologiques. Licencié en philosophie, il est titulaire d'un diplôme d'études supérieures sous la direction de Victor Basch.

Il y débute une extraordinaire collection de tableaux et, surtout, commence à écrire des pièces de théâtre d'inspiration surréaliste qui ne connaissent guère le succès. Au début des années 1920, il est journaliste à "L'Humanité" (spectacles) et à "L'Internationale". Il prépare ensuite une licence en droit. Il s'oriente vers le théâtre et il est secrétaire de Charles Dullin (1925).

Mais le succès ne vient que dix ans plus tard. Il s'oriente un temps vers la publicité afin de développer les ventes des spécialités pharmaceutiques de son père, la pommade Marie Rose et le vermifuge Lune.

C'est avec Charles Dullin que Salacrou connaît ses plus grands succès : "Une Femme libre" (1934), "L'Inconnue d'Arras" (1935) - qui imposa une nouvelle approche du temps et de l'espace théâtral -, "Un Homme comme les autres" (1936), La Terre est ronde (1937).

Mobilisé en 1939, prisonnier, évadé, il participe à des activités de Résistance et s'engage en 1944 dans les Forces françaises libres. Il poursuit ensuite une abondante création théâtrale. Ceci lui vaut d'entrer à l’Académie Goncourt à partir de 1949. Il en devient membre honoraire en 1983.

Il fut président de l'Académie Goncourt et de la S.A.C.D.

Salacrou est également le dialoguiste de "La Beauté du diable" (1950), réalisé par René Clair.
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Source : Wikipédia
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CHAPITRES : 0:00 - Titre R : 0:06 - RÉFLEXION - Jean Cocteau 0:14 - REMARIAGE - Armand Salacrou 0:28 - REMORDS - Pierre Reverdy 0:39 - REPOS - André Prévost 0:50 - RÉVOLUTION - Maurice Chapelan 1:06 - RICHESSE - Félicité de Lamennais 1:18 - RIDICULE - Jules Noriac 1:32 - RIRE - Jean de la Bruyère S : 1:42 - S'AIMER - Henri Duvernois 1:52 - SAGESSE - Frédéric II 2:04 - SAVOIR-VIVRE - Saint-Évremond 2:15 - SCEPTICISME - Louis-Désiré Véron 2:24 - SE COMPRENDRE - Romain Coolus 2:34 - SE TAIRE - Comte de Voisenon 2:45 - SE TUER - Théophile Gautier 2:56 - SINGE - Jean-Baptiste Say 3:08 - SOLITUDE - Maurice Toesca 3:18 - SUICIDE - Alexandre Dumas fils T : 3:29 - TEMPS - Jean Martet 3:41 - TÊTE - Yves Constantin 3:54 - TOMBE - Xavier Forneret 4:04 - TRAVAIL - Jules Renard 4:19 - TROMPERIE - Sainte-Beuve V : 4:30 - VALEUR - Marivaux 4:40 - VÉRITÉ - Louise d'Épinay 4:51 - VERTU DES FEMMES - Ninon de Lenclos 4:59 - VIE - Louis Aragon 5:10 - VIE ET MORT - Rastignac 5:22 - VIEILLE FEMME - Charles de Talleyrand-Périgord 5:35 - Générique RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE : Jean Delacour, Tout l'esprit français, Paris, Albin Michel, 1974. IMAGES D'ILLUSTRATION : Jean Cocteau : https://filmforum.org/film/jean-cocteaus-orphic-trilogy-testament-of-orpheus Armand Salacrou : https://lotincorp.biz/creation-affiches-publicitaires-etats-des-lieux-ville-douala-1/ Pierre Reverdy : https://lamediathequepatrimoine.files.wordpress.com/2022/09/p5-pr-jeune.jpg Maurice Chapelan : https://www.cambridgescholars.com/news/item/book-in-focus-the-poems-and-aphorisms-of-maurice-chapelan Félicité de Lamennais : https://en.muzeo.com/art-print/felicite-robert-de-lamennais-ecrivain/ary-scheffer Jules Noriac : https://fr.wikipedia.org/wiki/Jules_Noriac#/media/Fichier:Jules_Noriac_Nadar.jpg Jean de la Bruyère : https://www.ecured.cu/Jean_de_La_Bruyére#/media/File:Bruyere.jpg Henri Duvernois : https://www.delcampe.net/en_GB/collectables/programs/theatre-des-nouveautes-paris-la-guitare-et-le-jazz-de-henri-duvernois-et-robert-dieudonne-1928-1929-1034826850.html Frédéric II : https://www.calendarz.com/fr/on-this-day/november/18/frederick-ii-of-prussia Saint-Évremond : https://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_de_Saint-Évremond#/media/Fichier:Charles_de_Marquetel_de_Saint-Evremond_by_Jacques_Parmentier.jpg Louis-Désiré Véron : https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis-Désiré_Véron#/media/Fichier:Louis_Véron_-_engraving_-_Mirecourt_1855-_Google_Books.jpg Romain Coolus : https://picclick.fr/Portrait-Romain-Coolus-René-Max-Weill-Scénariste-Cinéma-225296515824.html#&gid=1&pid=1 Comte de Voisenon : https://www.abebooks.fr/art-affiches/Claude-Henry-Fusée-Voisenon

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Citations et extraits (36) Voir plus Ajouter une citation
Armand Salacrou
Allez vous y retrouver parmi le faux vrai, le vrai faux, le vrai vrai et le faux faux !

• cité dans Artips, 21/01/2019
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[ Chartres, avril 1944 ]
- Et à travers l'Europe, nous sommes une multitude d'hommes tout seuls qui ne se résigneront jamais et qui lutteront jusqu'à la mort.
- Eh bien, méprise-moi, mais je déteste l'idée de la mort. J'aime la vie, je veux vivre avec ma femme et mes gosses.
- Oui, je te méprise et ce que je méprise le plus en toi, c'est ta bêtise. Tu ne comprends donc pas que tant qu'ils seront là tu ne pourras jamais vivre et que s'ils restent là, tes enfants ne pourront pas vivre ?
- Allons donc ! On vit toujours, plus ou moins bien, voilà tout. Et tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir.
- Non, dans cette nuit qui n'en finit pas, il n'y a d'espoir que dans la lutte.
- Une lutte qui te conduit à la mort, tout droit.
- Eh bien, plutôt mourir debout que vivre à genoux.
- Et quand tu seras mort, debout, que pourras-tu encore espérer ?
- Que mes enfants vivront libres.
(...)

(p. 107)
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FRERE JEROME
Oui. J'ai eu tort sur la Terre, mais qu'importe si j'ai raison dans le Ciel.

LE BOURREAU
Et qu'est-ce qu'il te dit, ton bon Dieu ?

FRERE JEROME
Il me dit qu'il m'attend.
La folie du monde se meurt.
Seul Dieu est calme.
O vous, gens de Florence qui croyez m'avoir abandonné, c'est moi qui vous abandonne.
Bourreau, dépêche-toi de me prendre.

LE BOURREAU
Je te pendrai demain.

FRERE JEROME
Demain ? Seulement demain ? Je dis encore vivre une journée parmi les hommes ? Je vous laisse à vos ordures, vous les vivants. Désormais, que m'importe Florence, que m'importe le monde, que m'importent vos crimes et les miens, que m'importent mes souffrances ?
Tout cela est comédie et la comédie est finie.
Comprenez que vous n'êtes rien, et que ce qui fut avant ne fut rien, et ce qui sera après ne sera rien. Tout est comme rien. Et rien n'existe, si ce n'est toi, clarté de Dieu.

RIDEAU
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Comme les hommes aiment la justice, quand ils jugent les crimes d'autrefois!
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Juste avant la Grande Guerre, des hommes et des femmes furent les témoins de la tragédie qui va s'ouvrir devant vous, mais ils s'efforcèrent de fermer les yeux et de se boucher les oreilles afin de vivre en paix avec leur conscience. Certains même firent semblant de dormir. Peut-être dormaient-ils en vérité, vivant ainsi tout à fait tranquilles.
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Les regrets, ce n'est que de la rature: on n'efface pas.
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Jules
- Et tu crois que les assiettes ne seraient pas encore plus propres si votre eau de vaisselle était plus claire ? Ils vous racontent à Paris : la fin justifie les moyens ! Qu'est-ce que ça veut dire ? D'abord si on n'attrape pas la fin, on reste à s'expliquer, dans la honte, avec les moyens sur le dos ; mais il y a plus grave : j'ai bien peur que la fin ne soit faite que des moyens, façonnée par les moyens, et qu'elle finisse par ressembler aux moyens avec lesquels on essaie de l'atteindre.
Un mensonge reste un mensonge, même dans une perspective générale de vérité. Et si pour atteindre cette vérité, on accumule trop de mensonges, au bout du chemin, c'est sur un immense mensonge qu'on butera !
Oui, cette fin que personne d'ailleurs ne touchera probablement jamais, finira par ressembler à tous les moyens, utilisés au jour le jour pour l'atteindre. Dans le fond, il n'y a peut-être pas de fin, il n'y a peut-être que des moyens ! Alors, qu'ils soient propres !....
(extrait de la scène X - de jour, la cour des Durand, un petit garçon écoute un marin chanter, nous entendons les dernières mesures...)
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Julia :
Camarades ! le citoyen Jean Jaurès et le citoyen Anatole France de l'Académie française sont en ce moment à l’Élysée, où ils ne demandent pas , mais exigent la grâce de Jules Durand. Non pas la grâce pour l'envoyer au bagne à perpétuité, mais la liberté immédiate. Car il n'y a pas d'autorité de la chose jugée, quand sur de faux témoignages, un innocent est condamné....
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Les trois coups.
Une chanson - voix de femme - pendant que le rideau s'ouvre sur du noir. Puis on distingue, dans le coin à gauche, un fauteuil, une petite table, une lampe....
C'est la fin d'un salon ou le commencement d'une terrasse, un soir d'été.
On entend, très fort, un coup de révolver, la chanson se transforme en cri. Un homme est mourant dans le fauteuil.
La voix de femme, angoissée, interroge : "Il s'est tué ? Il s'est tué ?"
Un domestique apparaît, voit le cadavre, sort vers la droite de plain-pied dans le décor qui s'éclaire et prend forme.
Le domestique crie "Au secours !" Il est dans la rue. Un escalier monte au fond rejoindre une autre rue surélevée avec des maisons.
La victime est toujours dans le fauteuil et la femme arrive.
La chanson, le suicide, les cris, la course du domestique, l'entrée de la femme n'ont pas duré quinze secondes....
(lever de rideau de la pièce extraite du volume de poche paru en 1968)
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Nous sommes dans une salle à manger - salon petit bourgeois à Chartres en avril 1944, chez les Bazire.
Bernard Bazire est marchand de produits chimiques en demi-gros.
A gauche, une porte vers le bureau de vente qui donne sur la rue. Au fond, deux fenêtres, puis la rue. A droite, contre le mur, un escalier montant au premier étage. En avant et en arrière de l'escalier, deux portes.
Pendant le lever de rideau, on entend des rafales de mitraillettes des cris. Bernard Bazire s'écroule sous l'escalier. Il est mort.
Rivoire, qui vient de tirer, mitraillette à la main, est au centre de la pièce. Ouvrant la porte du fond sous l'escalier, le fils Pisançon entre vivement, révolver au poing.
Il est immédiatement décontenancé par la présence de Rivoire qui le met en joue...
(lever de rideau de l'édition parue chez "Folio" en 1972)
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