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Critiques de Arnaud Cathrine (625)
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Moi je

Lecture jeune, n°126 - Doriand est très amoureux de Julie et il aimerait faire l’amour avec elle. Il lui écrit pour lui faire part de son envie et lui rappelle qu’il « a tout le matériel ». En parallèle, son père écrivain entame une psychanalyse avec un certain Robert et il a une fâcheuse tendance à faire partager à son fils ses émotions et son intimité. Doriand n’en peut plus. Il ne souhaite pas avoir l’esprit parasité par de telles images, alors qu’il n’est préoccupé que par une chose : la réponse de sa petite amie. Cette dernière semble faire comme si de rien n’était et s’envole pour les États-Unis sans donner sa réponse. Et Doriand souffre en silence…



Ce nouveau titre d’Arnaud Cathrine est savoureux. Il oscille entre humour, poésie et gravité. La promiscuité entre le père et le fils, la description du sentiment amoureux, ou encore la lettre que Doriand adresse à son père à la fin de l’ouvrage sont de véritables plaisirs de lecture où l’auteur excelle par son style : fluide, juste et sensible. La mise à distance opérée par le narrateur engendre l’humour, propre à l’auteur, qui décrit à merveille les affres de l’adolescence, la dualité entre ce que ressent le jeune homme et ce qu’il parvient à peine à exprimer par crainte d’être rejeté ou raillé. Un roman tout en simplicité, où les amateurs d’Arnaud Cathrine trouveront de nombreux clins d’oeil à son univers.



Anne Clerc
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Edvard Munch

Lecture jeune, n°124 - Comme dans La disparition de Richard Taylor (Verticales, 2007) Arnaud Cathrine a convoqué plusieurs personnages pour raconter la vie du peintre norvégien Edvard Munch (1863-1944) : sa soeur Inger, un peintre et un poète danois, un écrivain polonais et un historien d’art, un modèle, un neurologue… et lui-même. Chacun nous donne à voir, avec son expérience, sa sensibilité et ses mots, une vision toute personnelle du précurseur de l’expressionnisme. Dans ce portrait kaléidoscopique, Munch apparaît comme un être angoissé, fragile mais incroyablement combatif, en proie à des démons intérieurs et extérieurs : la douleur - jamais surmontée - de la mort de sa mère et de sa soeur, l’obstination de son père à le voir devenir ingénieur, la violence de la critique et du public, incapables de déceler en lui un génie précurseur, l’amour à sens unique, l’alcoolisme, la folie… La peinture le sauvera de tous ces démons, et la certitude d’être sur la bonne voie, envers et contre tous. Inspirée par le journal intime d’Edvard Munch - cité parfois en italique -, agrémentée d’indispensables photos et reproductions de tableaux, cette biographie romancée nous touche parce qu’elle nous parle d’un être en devenir, qui s’interroge sur lui-même et sur son art. Munch ou Arnaud Cathrine ? Et si l’auteur se dévoilait à travers Munch ? Anne Lanchon
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La cinquième saison

Lecture jeune, n°120 - L’école des loisirs nous propose de retrouver les univers littéraires de cinq auteurs « maison » que nous suivons et apprécions particulièrement. Pas de déception sur ce point : les récits sont parfaitement maîtrisés, et l’écriture tout à fait séduisante. Les nouvelles sont néanmoins inégales : Agnès Desarthe séduit quand d’autres ne surprennent pas. On peut donc s’interroger sur ce qui fonde le projet éditorial, au-delà du plaisir de réunir ces écrivains dans cet exercice de style, et sur sa cohérence globale. « Un objet littéraire non identifié. Un mouton à cinq pattes. Un recueil à dix mains » nous indique la quatrième de couverture. Hélène Sagnet
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La vie peut-être

Lecture jeune, n°118 - Florian a perdu Sofia. La jeune fille qui partageait tout avec lui — les fous rires, les petits mots en classe, les secrets — s’est laissée mourir. Son anorexie l’a conduite entre les murs d’un centre psychiatrique pour adolescents, où le pire n’a pu être évité. Florian ne se remet pas de cette disparition. Le garçon taciturne se fait admettre un an après Sofia dans ce centre où il était venu lui rendre une ultime visite : « La dernière image que j’ai de toi, c’est dans cette chambre. Avant qu’ils te transfèrent au service des soins intensifs. Ton visage était déjà squelettique. Je pensais que je reviendrais te voir. Mais pas comme aujourd’hui. Pas pour chercher des traces de toi. Introuvables traces. » Aucun soignant ne se souvient de Sofia. Alors Florian se demande ce qu’il fait là. Medhi, l’éducateur, se le demande aussi. Lui seul parviendra à briser le silence dans lequel Florian s’est enfermé, à lui faire entrevoir « la vie sans questions incessantes, la vie sans rien pour nous rendre lourds de nos fantômes. La vie peut-être. » Arnaud Cathrine livre un récit ténu et sensible. Pour dresser le portrait de deux êtres sur le fil, il a choisi l’esthétique de l’épure. La voix de Florian est froide et blanche comme les murs de l’hôpital. Les mots, rares et bien pesés, qui défilent dans sa tête disent inlassablement la douleur qui isole, le désert après la perte. _ Gaëlle Glin
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Sweet home

Lecture jeune, n°117 - Sweet Home, c’est le titre du huitième roman d’Arnaud Cathrine mais aussi le surnom évocateur d’une maison de vacances, la Viguière, en Normandie : chaque été s’y réunit une famille (un couple avec ses trois enfants et un oncle célibataire). Mais au cours de l’été 1983, la mère, Susan, s’est suicidée. Ses trois enfants tiennent la chronique de la vie familiale dans cette tourmente. Chacun livre son point de vue, au fil de trois étés situés à une dizaine d’années d’intervalle : Lily en 1983, Vincent, le futur écrivain, en 1990 et Martin, le petit dernier, en 2003. Arnaud Cathrine écrit toujours (en jeunesse aussi) sur la famille et ses secrets, la maladie, la perte, «comment ça va la vie depuis la mort» : il saisit au vol les faits et gestes du quotidien, ne s’attarde pas en descriptions inutiles. De très nombreux dialogues révèlent les blessures de chacun, comme les non-dits, les silences complices. Après la disparition de Susan, la vie a repris mais elle est chaotique, marquée par l’instabilité affective. Lily, si proche de son frère puis de Nathan, son ami d’enfance «adopté» par la famille, met au monde trois enfants sans réussir à garder les pères près d’elle. Vincent quitte la femme aimée au moment où elle attend un enfant de lui et écrit un livre. Martin, alcoolique comme son père, dérive ; le secret autour de sa naissance, qui reste intouchable, plombe la vie familiale. Ces trois récits sur vingt ans approchent la vérité intime de chacun : tous, s’ils sont centrés sur l’insondable absence de la mère et la quête des traces de sa présence, relatent le combat toujours recommencé pour survivre, pouvoir aimer malgré tout et se libérer de la violence des rapports familiaux, des jalousies, des mensonges surtout. Après les Exercices de deuil, parus en 2004, en voici un nouveau, porté par une écriture toujours pudique, fluide et bouleversante, à rapprocher du tout aussi émouvant roman d’Olivier Adam, Falaises, qui aborde également le thème du suicide de la mère (voir notice 37). Marie-Françoise Brihaye
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