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EAN : 9782211082501
102 pages
L'Ecole des loisirs (16/03/2006)
3.89/5   18 notes
Résumé :
Sofia est morte et Florian est à terre. Il ne parvient pas à se relever, à accepter l'absence. Il ne la comprend pas et refuse de vivre avec. Une seule issue : revenir sur les lieux de la tragédie, dans l'hôpital psychiatrique où on avait enfermé Sofia. Là-bas, Florian cherche des traces, des preuves de l'existence de son amie. Il rencontre Mehdi, un soignant qui s'occupe de lui. Mais Florian ne veut pas être aidé. Mehdi tient bon, l'oblige à entrer en relation avec... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Depuis un an, Florian ne trouve plus de sens à sa vie. Il ne parvient pas à accepter l'absence de Sofia, son amie, sa confidente, presque sa soeur. Sofia qui est morte, des suites d'une anorexie. Florian ne comprend pas. Désespérément, il cherche Sofia, des traces de Sofia, et sa quête le conduit dans l'hôpital psychiatrique où son amie a vécu ses derniers moments. Mais il ne trouve là encore qu'isolement et solitude, jusqu'à ce qu'il rencontre Mehdi, un aide-soignant qui comprend son errance et son désespoir.

L'avis de la rédaction : L'écriture lapidaire et elliptique d'Arnaud Cathrine trace un portrait âpre et poignant de l'adolescence touchée par la maladie. Cependant, la relation que noue Florian avec Mehdi aurait mérité d'être approfondie, tout comme l'émotion libérée par la confrontation au monde hospitalier.

L'avis de Charlotte, 13 ans : J'ai bien aimé ce roman émouvant, dont l'aventure se déroule dans un lieu peu ordinaire : un hôpital psychiatrique. Les personnages sont aussi étonnants : un aide-soignant et un jeune garçon bouleversé par la mort de son amie, anorexique.
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critiques presse (1)
Lecturejeune
01 juin 2006
Lecture jeune, n°118 - Florian a perdu Sofia. La jeune fille qui partageait tout avec lui — les fous rires, les petits mots en classe, les secrets — s’est laissée mourir. Son anorexie l’a conduite entre les murs d’un centre psychiatrique pour adolescents, où le pire n’a pu être évité. Florian ne se remet pas de cette disparition. Le garçon taciturne se fait admettre un an après Sofia dans ce centre où il était venu lui rendre une ultime visite : « La dernière image que j’ai de toi, c’est dans cette chambre. Avant qu’ils te transfèrent au service des soins intensifs. Ton visage était déjà squelettique. Je pensais que je reviendrais te voir. Mais pas comme aujourd’hui. Pas pour chercher des traces de toi. Introuvables traces. » Aucun soignant ne se souvient de Sofia. Alors Florian se demande ce qu’il fait là. Medhi, l’éducateur, se le demande aussi. Lui seul parviendra à briser le silence dans lequel Florian s’est enfermé, à lui faire entrevoir « la vie sans questions incessantes, la vie sans rien pour nous rendre lourds de nos fantômes. La vie peut-être. » Arnaud Cathrine livre un récit ténu et sensible. Pour dresser le portrait de deux êtres sur le fil, il a choisi l’esthétique de l’épure. La voix de Florian est froide et blanche comme les murs de l’hôpital. Les mots, rares et bien pesés, qui défilent dans sa tête disent inlassablement la douleur qui isole, le désert après la perte. _ Gaëlle Glin
Lire la critique sur le site : Lecturejeune
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Il faudrait différer le moment où je me dirais : "Elle a disparu. C'est fini. Pour toujours. Elle a disparu." Lorsque l'on est capable d'admettre ça, on ne cherche plus. On lâche prise, on est seul à crever mais on lâche prise. Un an durant, je m'étais accroché à tout ce à quoi il était possible de s'accrocher : passer en vélo devant le pavillon où tu as vécu, contempler pour la centième fois nos grimaces sur des photomatons pourries, relire les mots qu'on s'écrivait en classe, les mots roulés en boules minuscules, je les ai tous gardés dans un vieux sac à dos enfoui sous mon lit. Peut-être un jour aurais-je le courage de tout balancer, de reconnaître que l'essentiel n'est pas là, ce que tu m'as laissé n'est pas là, il est sur le visage des filles que je croise et où je lis quelques-uns de tes traits. Il est dans le son de ta voix qui ne m'a toujours pas quitté. Dans le souvenir de ton odeur. L'essentiel tient dans tous ces visages que j'aimerai, après toi, et ce ne sera pas une trahison. J'aurais juste accepté à mon tour que l'histoire finisse.
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Quand on me demandait, je ne savais même plus comment m'expliquer sur nous deux. Aucun mot ne m'allait. Tu n'étais pas mon "amoureuse". Tu n'étais pas ma "soeur". Tu n'étais pas ma "meilleure amie". Tu étais celle que je n'ai pas vu partir. Celle que je n'ai pas enterrée. Et l'absente dont je pensais qu'elle me laisserais à genoux. Une fois, une fois seulement, je me suis dit ça : "Qu'on me l'enlève et je ne suis plus rien." (C'était dans les derniers temps, quelqu'un en moi sentait la fin approcher, j'avais compris sans vouloir l'admettre.) Et tu sais quoi ? Je ne suis plus rien et pourtant je vis. Je ne suis pas en train de t'expliquer que je me sens coupable de vivre sans toi. Juste : je ne pensais vraiment pas. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé dans mon corps pour qu'il continue à marcher droit. Ma vie est cassée en deux mais je vis. Je n'ai goût à rien mais je me réveille tous les matins, je me lève, mon corps me porte, j'ignore où il va chercher ça, je vis, je ne vois pas ça comme un miracle, juste une mystère de la nature. (Que veux-tu que j'aille leur expliquer ça ? A qui est-ce qu'on peut dire ça ? Ils ne comprenaient déjà rien à notre histoire, alors que veux-tu que j'aille leur expliquer ça ?) Je suis comme un blessé de guerre à qui on a dû amputer les jambes et les bras. Et il se tient là, droit et vivant. Sans goût aucun. Mais la vie lui ordonne de vivre.
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Les seuls moments où je me suis senti vivant, c'est avec toi. La seule seconde de ma vie où je suis senti vivant, c'est la longue et géniale éternité que j'ai passée à tes côtés, en quelques années.
Il y en a qui disent que l'éternité c'est trop long.
Les cons.
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Vidéo de Arnaud Cathrine
A l'occasion de la 39ème édition du Salon du livre et de la presse jeunesse 2023 à Montreuil, Arnaud Cathrine vous présente son ouvrage "Octave" aux éditions Robert Laffont.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2661200/arnaud-cathrine-octave
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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