Citations de Art Spiegelman (239)
- Tout va bien ?
- Il y a des RATS, des rats énormes ! Ils sont horribles.
- Oui, mais les rats, c'est mieux que la Gestapo... Au moins les rats ne vont pas vous tuer !
- Vous avez entendu ce qu'on dit sur Auschwitz. Des choses horribles, incroyables.
- ça ne PEUT PAS être vrai !
- Une chose est sûre, c'est terrible dans le ghetto mais c'est encore pire d'être déporté !
Écoutez, le fait de souffrir ne vous rend pas meilleurs, vous souffrez, c'est tout !
En 1987, la réaction initiale au livre en Allemagne fut intense. J'étais à la Foire du livre de Francfort à sa sortie, et je me suis fait agressivement aboyer dessus par un journaliste : "Vous ne trouvez pas qu'une BD sur Auschwitz c'est de mauvais goût?" Je ne suis pas mécontent de ma réponse : "Non, en revanche j'ai trouvé Auschwitz de mauvais goût".
La Police Juive ?
Oui, avec des grands bâtons !
Des juifs pensaient comme ça : s'ils donnaient quelques juifs aux allemands, ils pouvaient sauver les autres. Ou au moins se sauver eux !
A l’heure où la BD tendait encore vers l’épure et le minimalisme, ces dessins réinventaient sur le mode parodique un style de BD bas de gamme alors disparu, tout en formes caoutchouteuses, velues et ondoyantes. Ces pages semblaient exhumées du subconscient mais on ne pouvait les qualifier à la légère de « surréalistes ». Elles étaient à la fois plus-que-vraies, urgentes, existentielles, angoissantes et hilarantes, tout en se concluant rarement par quelque chose d’aussi conventionnel qu’une chute.
Et là, dans le camp de concentration Auschwitz, on est arrivés. Et on savait que de là, on sortirait plus jamais ...
Les Juifs sont indubitablement une race, mais ils ne sont pas humains.
Adolf Hitler
- Votre père avait peut-être besoin de montrer qu’il avait toujours raison –qu’il pouvait toujours survivre- parce qu’il se sentait coupable d’avoir survécu.
- Peut-être.
- Et il a transféré sa culpabilité sur vous, le vrai survivant…parce qu’il n’y avait pas de risque.
- Hum… Et vous, vous vous sentez coupable d’avoir survécu aux camps ?
- Non… Seulement triste.
Je n’arrive même pas à comprendre mes relations avec mon père. Comment pourrais-je comprendre Auschwitz ? L’holocauste ?
- Mon histoire, par cœur je la connais. Et même moi, ça m’intéresse !
- Ca devrait avoir beaucoup de succès.
- Oui, un jour tu seras célèbre comme… comment il s’appelle ?
- Euh ? « Célèbre commet comment-il-s’apelle ?! »
- Tu sais… le grand dessinateur…
- Quel dessinateur tu peux bien connaître ? Walt Disney ??
- Oui ! Walt Disney !
Sur certains points, il est exactement comme les caricatures racistes du vieux Juif avare.
_ À propos, avec les allumettes, il est encore plus dingue que tu croyais...
Comme le gaz est compris dans le loyer, il laisse un brûleur allumé toute la journée pour économiser des allumettes.
_ Mon Dieu, si ce n'était pas si pathétique, ça pourrait presque être drôle.
Des amis? Tes amis?
Enfermez-vous tous une semaine dans une seule pièce, sans rien à manger...
alors tu verras ce que c'est, les amis!...
Pour manger - que du pain et de la soupe, mais il fallait montrer sa chemise...
S'il y avait un pou, pas de soupe. Mais c'était impossible! Les poux partout étaient.
"Il y a tant de choses que je n'arriverai jamais à comprendre ou à visualiser. J'veux dire la réalité est bien trop complexe pour une B. D. ... Il faut tellement simplifier ou déformer." (p. 176)
La vie est toujours du côté de la vie, et d’une certaine manière, on en veut aux victimes. Mais ce ne sont pas les MEILLEURS aussi qui ont survécu, ni qui sont morts. C’était le HASARD!
Je suis passé là où des enfants jouaient. "Un juif ! Un juif!"
ils ont couru chez eux en hurlant. "Au secours ! Maman un juif!" Vite les mères sont sorties pour voir ce qui se passait! Les mères toujours elles disaient : "Attention ! Un juif va vous attraper et vous manger!" Ça elles apprenaient à leurs enfants.
Tu as vraiment jeté mon manteau. Je n'arrive pas à le croire.
Page 205: « d’apres Vous, il est admin râble de survivre et par conséquent pas admirable de ne pas survivre ? »
« Hou-là!.... J-je crois que je vois: si vivre c est gagner, alors mourir c’est perdre. »