Citations de Aude Picault (136)
Les gens se mettent en couple pour être heureux. Mais on ne peut pas être heureux à deux si on n'y arrive pas tout seul. Donc, c'est la merde. Alors le couple fait un enfant pour être heureux. Là, c'est tellement la merde, qu'ils se séparent en se haïssant.
- J'ai 32 ans. Je suis vieille, moche et périmée. Jamais personne ne voudra de moi.
- Arrête.
(…)
- Je n'y arriverai jamais.
- À quoi ?
- À être en couple.
- Mais personne n'y arrive vraiment.
- Alors pourquoi tout le monde s'acharne ?
- Je n'ai aucun style, je me sens moche.
- Qu'est-ce que tu racontes ?
- Tiens. Elle, regarde : ça se voit qu'elle a un style.
- Pitié, je te préfère naturelle.
- Au naturel j'ai l'air négligée. Elle sait se mettre en valeur quand même...
- Je n'appelle pas ça "se mettre en valeur". Épilée, rasée, gommée, crémée, décolorée, shampouinée, après-shampouinée, peignée, maquillée, régimée, lookée, customisée... A ce niveau ce n'est plus du narcissisme mais du dégoût de soi. Je te parie qu'elle se parfume aussi la chatte.
- Ah là là, Claire ! Tu es trop exigeante.
- Moi, trop exigeante? Alors explique-moi pourquoi je me fais jeter par la terre entière ?
- C'est parce qu'on dirait que tu n'as besoin de personne. Les mecs ont besoin d'être valorisés, de se sentir forts, il faut leur montrer qu'on a besoin d'eux.
- Moi aussi, j'ai besoin d'être valorisée.
- Oui, mais nous, c'est pas pareil.
Tu ne peux pas "rater", ni "réussir" ta vie.
Tu ne peux que la vivre ....
Nous aurons passé dix jours en Patagonie,
quand une année ne suffirait pas à en saisir les contours.
Dix jours, comme une parenthèse ouverte sur l'immensité.
Pour que la vie soit meilleure... il suffit parfois de lui laisser le temps.
- Faut bien grandir, un jour... Je passais de nana en nana, sans pouvoir me décider, et Claire a posé ses valises dans ma vie. Après tout, pourquoi pas elle plutôt qu'une autre ? Elle a la pêche, marrante, sympa, mignonne.
- Ouais, ça va.
- Et elle suce bien.
- Ah ! Ça compte.
Pour que la vie soit meilleure... il suffit parfois de lui laisser le temps.
- Je comprends rin à votre conversation...
- Forcément, t'es tout bourré !
- Bah évidemment ! T'es pas bourratch' toi, p't'être ?
- Moi ?! Je tiens super bien l'alcool...c'est mes origines bretonnes.
Nous naviguerons donc selon le parcours autorisé que sillonnent les voiliers mouillant en Terre de Feu : il s’agit du tour de l’île Gordon par le bras noreste.
Je suis un peu déçue.
J’imaginais nous perdre en territoire sauvage et on se retrouve comme au poney club à la queue leu leu sur le même sentier.
Jo essaie de t'expliquer les subtilités de la répartition hétérosexiste : le rôle de la fille est de conforter à tout prix le garçon dans sa croyance en sa virilité.
- J'ai peur de ne plus souffrir car c'est ma souffrance qui me rappelle à toi. Si je ne souffre plus, tu disparais.
- Tu vois cet état après une fête, où tu te sens comme une grosse merde ?
- Heu... Non.
- Cette impression horrible d'être un déchet humain ?
- Mais tu as pris des... substances à cette fête ?
- Bah ouais, de la drogue du bonheur.
- Elle devait être périmée alors...
- Je n'y arriverai jamais
- À quoi?
- À être en couple
- Mais personne n'y arrive vraiment
- Alors pourquoi tout le
monde s'acharne ?
Pour que la vie soit meilleure...il suffit parfois de lui laisser le temps.
On ne peut pas être heureux à deux si on n’y arrive pas tout seul.
- De toute façon, une meuf, ça te parle pas, ça te prend la tête.
- Hahaha !
- Tiens. Prends ce fruit. Il t'ouvrira les yeux sur le monde et sur toi-même.
- Merci, il est beau et fait envie ! Mais je ne dois plus me mettre des choses dans le... la...
- Ève, il faut le MANGER.
- Ah ?
Faut faire ce pour quoi on est fait… et y en a qui sont faits pour ne rien faire ; c'est tout, c'est comme ça, faut pas se forcer… Oh bah moi, tout petit je savais que je ne voulais rien faire.