Citations de Aurélien Barrau (374)
En interdisant à un homme de conduire en état d'ébriété, on restreint sa liberté de l'instant, mais on lui ouvre la possibilité d'un futur. Il est temps de nous empêcher de piloter le monde en état d'ébriété écologique.
Le premier axe d'action, le plus essentiel, le plus simple, le plus impératif et le plus utile : diminuer la consommation. Une croissance exponentielle de l'utilisation des ressources n'est pas tenable éternellement dans un monde fini.
Lorsque l'écologie s'oppose au social, elle se suicide.
L'écologie est notre "ligne de vie". On ne peut pas exister loin de sa ligne de vie. La nature ne relève pas d'un ministère : elle est le nom de notre monde.
Si la conduite d'un 4×4 devient un marqueur de délinquance environnementale plutôt que de réussite sociale, les choix changeront.
L’inflation cosmologique est, par définition, la phase d’expansion accélérée (exponentielle ou presque), hyperexplosive et supraluminique, induite par une gravitation répulsive dans l’univers primordial, qui lui donne espace, matière et structure.
Le principe anthropique est une position médiane entre deux extrêmes : d’une part le principe autocentrique et d’autre part le principe d’ubiquité. Le premier, attaché à la vision pré-copernicienne stipule que la Terre est au centre de l’univers et que nous occupons une place extrêmement privilégiée (auquel cas rien ne peut être dit sur ce qu’on ne voit pas). Le second, au contraire, suppose que tous les points de l’Univers sont exactement identiques (auquel cas connaître le monde ici suffit à tout connaître). Le principe anthropique cherche à décrire plus adéquatement la réalité, laquelle se trouve sans aucun doute entre ces positions radicales).
La perte de l’Univers est peut-être belle d’être douloureuse.
Assujettir la matière scientifique à l'ossature sociétale qui la produit, ce ne serait pas seulement la négliger, ce serait la dévoyer. L'engluer dans une matrice idéologique qui oublie sa propre réfutabilité.
Le multivers n'est pas une solution magique à tous les problèmes de la physique. Loin s'en faut. Mais il constitue une éventualité sérieuse, à considérer avec intérêt.
Il n’est pas possible de concilier une consommation excessive des ressources (dans les pays riches) avec un espoir d’avenir alliant biodiversité, respect de la vie humaine et absence de catastrophes écologiques. La question n’est pas de savoir s’il nous plaît de l’entendre, mais de comprendre comment nous tiendrons compte de ce fait.
MATIÈRE
Météore transmue la matière en lumière.
Sans alchimie. Pas même l’égrené d’une
vieille magie déchue. Il n’y a que la transim-
manence absolue d’un réel flou de sa relative
ivresse. Il n’y a que le sens qui s’allonge au fil
des pôles éclatés.
Météorite défonde. Météorite détombe.
L’incise dans la chair du monde est imper-
Ceptible. Presque désuète. Mais le sang de
L’espace est toujours infecté d’introversions
pathogènes. La virologie gravitationnelle
échoue sur les pointés de la raison vaccinale.
Auto-immune de ses antinécrotiques épars.
p.144
Conjointement, il y a chaque année 89 millions d'êtres humains supplémentaires à nourrir.
Les modèles de Big-Bang sont fondés sur des observations astronomiques et des expériences de physiques des hautes énergies dont les résultats ont été extrapolés aussi loin que possible dans le passé (il n'est pas possible de remonter à la singularité du Big-bang proprement dite), et sont construits par un processus d'hypothèse et de calcul – comme il est de règle en physique. Aucun autre type de théorie ne corrobore autant de faits observés que la théorie du Big-bang.
Apparemment insignifiante donc, sauf, naturellement, à inventer une sémiotique de la marge. Elle est hors texte mais pas strictement « hors livre », elle se glisse en bordure pour aborder l’interrogation centrale.Elle se place en lisière
Il est tout à fait possible que notre propre univers ne soit pas représentatif de l’ensemble du multivers. De la même manière que notre planète, la Terre, n’est évidemment pas représentative de l’ensemble de notre univers. La nécessité d’une mise à distance anthropocentrique se dessine ici avec insistance. Elle s’impose même à notre représentation globale
Tout ce qui est stable autour de nous est composé uniquement à partir de la première génération [de particules], la plus légère : les particules massives se désintégrant rapidement, elles sont fugaces. La première génération de quarks est constituée des quarks « haut » et « bas », la seconde des quarks « charme » et « étrangeté », la troisième des quarks « top » et « beauté ». Chacun d’eux existe en trois couleurs différentes et ils s’agencent de façon à former des objets sans couleur.
Comme on vient de l’esquisser, on ne voit jamais directement les objets qui peuplent l’infiniment petit. On ne fait que constater leur effet sur une sonde extérieure. Cela n’est pas sans rappeler les ombres projetées sur l’écran de la caverne de Platon.
La masse distord l’espace qui, en retour, dicte ce que sont les mouvements des corps. La relativité lie le contenu et le contenant.
De l'intelligence artificielle aux nouvelles générations de téléphonie mobile, en passant par les gadgets connectés, l'unique question qui n'est jamais discutée par les experts et les expertes, et qui serait pourtant la seule méritant de l'être véritablement, se résumerait a: " Veut on le faire?" L'hypothèse implicite d'une évidente désirabilité de toute forme d'artificialisation n'est pas seulement fausse, elle est proprement coupable. Nous inventerons quelques contre mesures pour amoindrir tel ou tel effet secondaire délétère mais nous n'envisageons jamais sérieusement la prévention. Quand les machines ou les programmes sont en croissance tumorale, pratiquement plus rien ne peut être entrepris.