Citations de Aurélien Barrau (374)
Penser en matière de « pouvoir de vie » plus que de « pouvoir d’achat ».
AMOUR
L’amour n’est ni un sentiment ni un désir.
Il est une antilogie. Une contre-essence.
Les amours vives sont les ossatures bour-
geonnantes du creux de la langue.
p.146
Les « doux rêveurs » ne sont pas, ici, les écologistes, mais ceux qui pensent pouvoir défier les lois fondamentales de la nature. Et leur rêve devient notre cauchemar.
Les humains représentent 0,01% des créatures vivantes, mais ont causé 83% des pertes animales depuis les débuts de la civilisation.
Ce serait trop simple. Il ne s'agit que d'un choix contre un autre. Il ne s'agit que de décider si nous préférons sauver des vies ou des biens, des especes ou un système, un avenir ou un instant. Tout est là.
Cet infime ouvrage s'inscrit dans un geste de "dernière chance", comme une supplique aux pouvoirs publics : ne pas considérer l'écologie comme la priorité majeure de ce temps révèle du "crime contre l'avenir". Ne pas opérer une révolution dans notre manière d'être relève du "crime contre la vie
Si le poète est celui qui sait entrevoir ce qui n'avait pas encore été imaginé, qui sait que l'existant s'invente en même temps qu'il se découvre, l'avenir sera poétique ou ne sera pas.
Lorsque Wittgenstein contemple l’homme consultant un oracle à celui interrogeant un physicien et conclut que notre propension à favoriser le second n’est fondée que sur nos jeux de langage dans la mesure où « lorsque deux principes qui ne peuvent être réconciliés se rencontrent chaque homme nomme l’autre un fou et un hérétique », Putnam doit –en dépit de son adhésion réclamée à la méthode analytique- procéder à un véritable détournement de sens pour nier la dimension clairement relativiste de la position wittgensteinienne.
Penser [la cosmologie physique] comme subversion et comme construction. Autrement dit : faire le pari de l’itérabilité –c’est-à-dire, au sens derridien, de la citation- pour greffer le matériau sur un autre substrat et envisager de nouvelles hétérogénéités ou hybridations.
Le concept de monde ne peut être adéquat [à la raison pure] car que le monde n’ait pas de commencement, alors il est trop grand pour notre concept, mais que le monde ait un commencement, alors il est trop petit pour notre concept. Il n’y a pas de principe cosmologique constitutif –qui serait le principe de la totalité absolue de la série des conditions, considérée comme donnée en soi dans les phénomènes- mais seulement un principe régulateur de la raison.
Il ne s'agit que de décider si nous préférons sauver des vies ou des biens, des espèces ou un système, un avenir ou un instant. Tout est là.
La température a dépassé les 51 degrés (à l'ombre) en Algérie durant l'été 2018, tandis que le minimum nocturne à Oman n'est pas tombé en dessous de 42 degrés sur un cycle entier de 24 heures. Deux ans auparavant, on mesurait 54 degrés au Koweit. Á de telles températures, le corps humain ne fonctionne plus. Il détourne le sang vers les capillaires de la peau, rationnant les autres organes vitaux, le cerveau n'est plus alimenté. Le cœur pompe le sang jusqu'à épuisement.
Beaucoup de pays très peuplés sont en passe de devenir humainement invivables. C'est notamment le cas d'une grande partie de la Chine si l'on pousse la projection en 2070.
Il n'y a vraiment rien de révolutionnaire à refuser l'effort dérisoire consistant à porter un masque pour diminuer le risque de donner la mort!
Les animaux ignorent sans doute les lois de Newton mais n'ignorent pas le risque de choir dans un ravin.
Nous nous surfocalisons sur les effets sans travailler les causes. On ferme un abattoir où les animaux souffrent le martyre sans vouloir comprendre que notre mode d'alimentation impose structurellement cette souffrance. On s'indigne d'un tweet éminemment xénophobe mais on refuse de voir l'extrême violence des récentes dissolutions d'associations anti-racistes. On impose des quotas de femmes dans telle ou telle représentation publique sans nous interroger sur les raisons qui poussent à devoir en arriver là. On s'horrifie des jeux érotiques mais on hypersexualise chaque élément du réel. Tout est à reprendre
Ce n'est ni par la création de commissions et de comités, ni par l'instauration systématique du fameux "rapport de force", ni par la croyance aveugle au miracle technologique, qu'un tout autre monde pourra jaillir. Moins encore par militantisme médiatique ou jeu de représentation politique. Sans mentionner l’obscène vacuité des débats-spectacles télévisés. Tout cela est déjà mort. Il faut être beaucoup plus profond, plus subversif et plus élégant.
L’amour n’est pas qu’un ressenti, il est une exigence. Il impose une réinvention constante de ce qui se donnait pour acquis. Il requiert un « vers l’autre » qui excède la logique de la gestion. Il est toujours, nécessairement, profondément révolutionnaire. Peut-être ne s’agit-il que d’apprendre – enfin – à aimer.
Lorsque l’écologie s’oppose au social, elle se suicide.
A tous les vivants qui vont souffrir de notre inconséquence. Avec honte.
La décroissance économique peut être vue comme une immense croissance intellectuelle, hédoniste, humaniste et écologique. Elle n'est pas une régression.
- Valoriser la baisse du temps de travail et de la production matérielle au profit d'activités culturelles, relationnelles, créatrices, etc.
Penser en matière de " pouvoir de vie" plus que de " pouvoir d'achat".