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Critiques de Baptiste Beaulieu (1390)
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Toutes les histoires d'amour du monde

Alors que Jean n'a pas parlé à son père, Denis, depuis 6 mois, c'est à dire depuis l'enterrement de papi Moïse, quelle n'est pas sa surprise de le voir débarquer dans son cabinet médical ! Non pas pour une visite mais pour l'informer que, depuis des années, Moïse leur mentait. Preuve à l'appui : presque une centaine de lettres, toutes adressées à la même personne, une certaine Anne-Lise Schmidt, et écrites dans des cahiers. À peine Denis a-t-il le temps d'expliquer ses intentions qu'il s'effondre dans le cabinet. Lui qui voulait tant partir sur les traces de son père, s'imprégner des lieux de son enfance, le voilà coincé dans un lit d'hôpital. Aussi, Jean, pour faire plaisir à son papa et tenter de renouer une relation avec lui, se propose-t-il de le faire à sa place. C'est à la lecture des cahiers, découvrant la vie, de l'enfance à la vieillesse de Moïse, que Jean va sillonner les routes...



Pour tenter de comprendre son grand-père, un homme taiseux et distant, son histoire et son passé, Jean va se jeter corps et âme dans une quête qui va chambouler toute une famille. Qui est cette Anne-Lise Schmidt qui semblait occuper tout l'esprit de Moïse ? Comment ne pas être perturbé à la lecture de ces lettres, écrites une fois l'an, le 3 avril, si chaleureuses et emplies d'amour, de la part d'un homme si froid ? Baptiste Beaulieu nous plonge dans une histoire absolument incroyable, d'une intensité et d'une sincérité rares. Au fil des lettres, l'on découvre le passé de Moïse, de son enfance auprès d'une mère peu aimante et d'un père parti trop tôt au front à son mariage avec la grand-mère de Jean, en passant par son adolescence auprès de ses amis fidèles, son combat au cours de la seconde guerre mondiale ou encore ses élans amoureux. Passionnant et passionnel, émouvant, poignant, ce roman, largement autobiographique, dépeint de magnifiques histoires d'hommes...
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Toutes les histoires d'amour du monde

Lorsque l’on aborde le début du roman de Baptiste Beaulieu, il faut s’attendre à devoir ancrer ses repères temporels. Car une gymnastique intellectuelle est nécessaire pour bien comprendre que le narrateur est un jeune homme bien contemporain, qui lit des lettres de son grand-père, écrites dans les années soixante, (une par an!), et qui se rapportent à des faits remontant à la première moitié du vingtième siècle. certes tout est à chaque fois bien indiqué dans le titre du chapitre, mais emporté par la narration, il peut arriver que l’on ne sache plus trop où on en est.



Passé cet écueil, surmontable, Baptiste Beaulieu nous offre une histoire familiale alourdie de secrets, de ceux qui peuvent modifier des destins , lorsqu’ils sont dévoilés, ou compromettre l’accès au bonheur lorsqu’ils restent en filigrane, sournoisement actifs sur un cheminement personnel.



C’est aussi le drame des erreurs qui se perpétuent au fil des générations, provoquant ruptures et regrets, trop souvent pris en compte alors qu’un convoi funèbre ôte toute possibilité de revenir en arrière et de réparer par quelques mots leurs malentendus.



Les personnages sont nombreux, et c’est bien normal sur une histoire qui traverse un siècle. Et si le narrateur, celui qui détient la correspondance cachée de son grand-père, est au centre du récit, le grand-père cachottier reste sans doute le pivot de l’histoire, c’est aussi celui qui permet de mettre le focus sur la seconde guerre mondiale.



L’écriture est simple et accessible., agréable à parcourir , et si on peut déplorer quelques longueurs, l’ensemble reste quand même un bon moment de lecture.
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Alors vous ne serez plus jamais triste

Un grand merci à Babelio et aux éditions Fayard pour cette rencontre improbable...



La quarantaine à peine entamée, des vêtements sombres pas toujours nets, un visage triste, le Docteur est inconsolable depuis que sa femme est morte. En ce jour d'hiver enneigé, sous un soleil radieux, il a décidé que ce soir, il allait mettre fin à ses jours...

Alors qu'il sort de chez lui pour se rendre à l'hôpital trier quelques papiers, il remarque un taxi juste à côté, une vieille dame, vêtue d'une élégante robe de soirée mais parfaitement saugrenue, une montre colorée à chaque poignet, à son volant. Une odeur de tabac froid mélangée à celle du cuir et d'un parfum capiteux envahit l'habitacle. Il lui demande de le déposer à la clinique Ouest, chose qu'elle refuse immédiatement. Au lieu de quoi, elle lui propose un café infect mais des beignets excellents au bistrot du coin. C'est alors qu'elle lui dit qu'elle sait qu'il veut en finir. Un don que sa tante Maria lui aurait transmis... Abasourdi, il lui explique pourquoi. Etrangement, elle lui demande de lui accorder encore trente jours de sa vie. Trente jours pour le convaincre que la vie vaut la peine d'être vécue. Elle a intérêt de faire au plus vite, les trente jours sont réduits à sept...



Une sacrée rencontre que celle de Mark ou Teddy Bear (surnom que la vieille a aussitôt donné au Docteur) et celle de Lady Sarah Madeline Titiana Elizabeth Van Kokelicöte... Deux êtres qu'en apparence rien n'aurait dû se faire se rencontrer. Et, pourtant, ils vont devoir passer sept jours ensemble avant l'enterrement. Sept jours au gré des humeurs de chacun mais surtout au gré des extravagances de Sarah. Evidemment, on la suit les yeux fermés en se demandant si elle n'a pas d'autres desseins que de sauver Mark et de lui redonner goût à la vie. Celui-ci n'est pas au bout de ses surprises. Dans ce conte à rebours, où les personnages sont plus que jamais touchants, l'auteur distille ici et là de belles pensées, d'anecdotes croustillantes lorsqu'il remonte dans les souvenirs du Docteur et nous livre un final inattendu et émouvant. L'écriture, souvent drôle et enlevée, ne manque pas de rythme.



Alors vous ne serez plus jamais triste... une jolie promesse...
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La ballade de l'enfant gris

Jeune interne au service pédiatrique de l'hôpital de V., Jo' fait la connaissance No' en cet après-midi où des clowns bénévoles étaient venus égayer, pour quelques heures, le quotidien des enfants malades. Un petit garçon blond, d'à peine 7 ans, au teint d'ardoise claire et aux taches de rousseur. Solitaire, n'approchant que peu les autres enfants, il espère et attend patiemment les visites de sa maman, Maria, qui se font bien trop rares. Au maximum une fois par semaine. Trop peu pour un enfant de cet âge. Jo' se rapproche de lui et ensemble ils font quelques bêtises afin d'illuminer ses journées parfois tristes, tout en métamorphosant, parfois, la réalité.

La vie bascule le jour de la Déchirure. Depuis, l'enfant, avec ses yeux de porcelaine et dans l'infini de ses sept ans, est là et suit Jo'... Que lui veut-il ?





Médecin, blogueur (http://www.alorsvoila.com/), conteur. Baptiste Beaulieu possède plus d'une corde à son arc. Dans son dernier roman, c'est bien plus qu'une ballade qu'il nous offre mais un long voyage inoubliable... L'on fait ici la connaissance de No', un petit garçon malade, et de Jo', l'interne qui s'est pris d'affection pour lui. Suite à cette terrible Déchirure (c'est ainsi que l'auteur nomme la mort), hanté par le fantôme de No', Jo' n'aura d'autres choix que de partir à la recherche de la maman du petit. de Paris à Jérusalem en passant par Rome, le jeune interne fera connaissance avec des personnages aussi fantasques qu'attachants, notamment Pozzinina et Lucinda de la Pension Lili, l'insaisissable Nini, le grand-père Aristide ou encore Mme Crinchon, l'infirmière atteinte du Syndrome de la Tourette. L'auteur évoque avec sensibilité et justesse la mort, la vie, l'amour, l'amitié, la religion, la sexualité mais aussi la difficulté d'être mère. L'auteur alterne judicieusement l'avant et l'après Déchirure : un compte à rebours pernicieux au cours duquel l'on voit s'établir peu à peu le lien qui unit Jo' et No' et le voyage entrepris par Jo', accompagné du fantôme de l'enfant gris. Un magnifique roman émouvant, merveilleux, à la fois sombre et lumineux, triste et joyeux. Une plume poétique et d'une grande délicatesse.

Une quête initiatique bouleversante de la part de l'auteur profondément touché par la perte de l'un de ses jeunes patients...
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Toutes les histoires d'amour du monde

Cela faisait un moment que je n'avais été émue aux larmes par un livre, et quel livre ! Forcément, quand il s'agit plus d'un récit de vie que d'un roman, je suis touchée au plus profond de moi, et quand il s'agit de secrets de famille, de relations humaines, de destins tronqués, de guerres, de chemins croisés puis séparés, et surtout d'Amour, je me laisse emporter.



Qui découvre des carnets poussiéreux d'un aïeul dans un grenier renoue avec un passé mystérieux. Qui déchiffre l'écriture délicate et tremblante d'un feu grand-père entre en communication avec lui de manière étrange. Qui s'ingénie à élucider des mystères face à des lettres jamais postées aura le coeur bien retourné. Qui comprend ce qui se cache derrière une photo jaunie aura l'âme bouleversée. C'est ce que vit Baptiste Beaulieu , après des révélations de son père sur l'existence de trois carnets.



Ce livre est un recueil de lettres à peine retouchées, et la peine éprouvée est à la hauteur de l'amour exprimé : immense. S'intercalent des histoires qui n'appartiennent pas à leur famille, mais le pourraient tout autant.



Ce livre est une bouteille à la mer.

Puisse le voeu de l'auteur de retrouver Anne-Lise Schmidt être exaucé, si ce n'est déjà le cas.

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Alors vous ne serez plus jamais triste

♫ C'est une bougie, le bonheur

Ris pas trop fort d'ailleurs

Tu risques de l'éteindre

On l'veut le bonheur, on l'veut, ouais !

Tout le monde veut l'atteindre

Mais il fait pas de bruit, le bonheur,

non, il fait pas de bruit

Non, il n'en fait pas

C'est con le bonheur, ouais, car c'est souvent après qu'on sait qu'il était là... ♫



Il est où le bonheur ? - Christophe Maé- 2016-



Des 'silences', il en a même plein les 'oreilles'

'Cause' élevé dans l'ouate, il a pas 'son' pareil

Le Comble, "bourrer les morts", son sale travail

sinon le corps se vide par le bas, bye bye

après putréfaction de toutes entrailles

Boucher l'anus , avec, le qu'en-dira-t-on !

silence ! avec un bouchon de coton !



...........Silence ........... chuuuuttt......

"tous les silences ne font pas les mêmes bruits"

"vivre et guérir en silence, on appelle ça vieillir"p87

Tout compte fait, c'est quoi un conte de fée !?

"la fin de l'histoire est souvent marquée

par la mort symbolique du protagoniste

et sa renaissance" p83

voire bourrer le mort par un 'proctologiste' , pour toute re-Con-naissance....



Un conte à Rebours

très riche en calembours

impression libre-cours

pages numérotées sans trompettes ni tambours

un Vrai Conte Areuh Bourre.

L'histoire d'un docteur, d'un imposteur

On lui tend la main, il est là le bonheur...









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Alors voilà : Les 1001 vies des Urgences

C'est avec humour et tendresse que Baptiste Beaulieu nous raconte la vie dans cette fourmilière qu'est l'Hôpital, et notamment les Urgences. Qui n'a pas eu à y aller un jour pour un motif plus ou moins grave ? Qui n'a pas râlé face à la lenteur des blouses blanches, se pensant seul sur terre ? Que celui ou celle qui n'a jamais fait ça me jette le premier stéthoscope !



Le ton humoristique démystifie un peu cette usine à gaz et nous fait nous rendre compte ô combien nous pouvons peut être à la fois égoïstes et/ou stupides lorsque nous sommes agonisants - grippés - fiévreux (rayer la mention inutile). Le sujet est d'actualité. Les Urgences sont sans cesse encombrées de vrais et faux patients. Et puis, il y a ceux chez qui la blouse blanche est synonyme de terreur, ceux qui ne veulent pas savoir et qui, malheureusement, atterrissent souvent dans ce service lorsqu'il est trop tard.



Nous rions certes, mais nous avons également les larmes aux yeux. Il s'agit d'une véritable ode à l'humain, quel qu'il soit, avec ses qualités et ses défauts. Car Baptiste Beaulieu n'est pas de ces médecins nous considérant comme des numéros sur un dossier. Tout dans son écriture met en relief sa passion pour son métier et pour les personnes. Et rien que pour cela, Monsieur Beaulieu, je vous tire mon chapeau. Cela devient si rare !
Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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Alors vous ne serez plus jamais triste

Alors vous ne serez plus jamais triste de Baptiste Beaulieu raconte les sept derniers jours d’une vie, en l’occurrence, celle d’un médecin désespéré, qui ne sait plus comment soigner, depuis le départ de sa femme.

Ce jeune docteur avait en fait décidé de mettre fin à ses jours le soir même. Ce matin-là, se rendant à la clinique où il était chirurgien pour mettre des papiers en ordre, il monte dans un taxi stationné au pied de son immeuble. La conductrice, une vieille dame affublée d’une robe de soirée à la fois élégante et parfaitement saugrenue a deviné son intention. Comme il reste sans voix à cette annonce, elle lui affirme avoir le don, en regardant quelqu’un dans les yeux de deviner l’heure et la date exacte de sa mort. Elle demande alors au docteur qu’elle surnomme illico Teddy Bear, trente jours, elle veut qu’il lui accorde trente journées de répit avant de mourir. Il refuse, elle insiste et il finit par accepter de lui donner sept jours. Il devra se soumettre à toutes ses fantaisies, car elle espère bien durant cette semaine le convaincre de revenir sur sa décision.

Le compte à rebours est lancé... La magicienne parviendra-t-elle à lui redonner la joie de vivre ?

Cette rencontre improbable emmène le lecteur dans un tourbillon de situations, souvent rocambolesques mais dans lesquelles la tendresse est toujours omniprésente.

À ces épreuves où parfois le lugubre et l’humour se disputent, comme la séquence chez les Pompes funèbres ou dans le cimetière, s’entremêlent des souvenirs du médecin assez pertinents.

Difficile d’aborder des thèmes aussi tristes et plombant que le suicide, la maladie et la mort, et Baptiste Beaulieu, en imaginant cette rencontre, au départ assez aléatoire, entre ces deux êtres, a su le faire avec maestria avec une profonde sensibilité et une plume joyeuse et montrer la force de l’amour et la possibilité d’une renaissance après la mort d’un être cher.

J’ai apprécié l’originalité de la forme du roman avec ce compte à rebours, tout comme l’humour et la dérision qui traversent de bout en bout ce récit apparenté à un conte, et surtout cette tendresse bouleversante qui est toujours sous-jacente. J’ai un peu moins goûté le côté fantasque de cette excentrique magicienne !

Je connaissais Baptiste Beaulieu pour sa chronique hebdomadaire que j’écoute avec plaisir chaque lundi dans l’émission Grand bien vous fasse sur France Inter. J’ai bien aimé faire sa connaissance en tant qu’écrivain avec Alors vous ne serez plus jamais triste, Prix Méditerranée des lycéens en 2016, et ce, grâce à Ingrid à qui j’adresse un grand merci.


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La ballade de l'enfant gris

♫Le monde est gris le monde est bleu

Et la tristesse brûle mes yeux

Mon coeur est gris mon coeur est bleu

Je ne pourrais pas être heureux ♫

Eric Charden - 1968 - Album : le Magnifique Mensonge....



"Aimer c'est dangereux,

car après aimer, il y a marier,

Il y a enfanter, puis construire une maison

s'endetter,

devenir retraité puis ....mourir " p207

Choisir d'être heureux plutôt que d'avoir raison

A larmes sous les paupières

Dans le coeur des ornières

ce fantôme doit etre rendu

la ballade des pendus

Raconter encore et encore

Eplingler son âme à ton corps

La vérité on ne peut pas s'y soustraire

un Magnifique Mensonge peut nous rendre la lumière

L'espérance, bouton de rose immature

mot posé sur la construction de ta blanche armure

Voyager encore et encore

de ROMA qui devient AMOR

ramasser fleurs mortes et réclamations

Jusqu'au mur des lamentations

Baptiste Beaulieu, medecin et puis pèlerin

ne pas se faire manger par les requins

Ton chemin, ta quête de Vérité vers une Spiritualité

Dans les vidéos, ton besoin de "Verticalité" !?

C'est comment apprendre à S'heureux-dresser

Tes graines de câpriers éloignent tous les chats-grains

On boit ton jus de pissenlit mais quand même on vieillit

Mais QUAND REVIENT LA NUIT,

Tous les chats sont gris....

( 1965 - en hommage au disque Ultime de Johnny ;-)
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Celle qu'il attendait

Joséphin et Eugénie se sont rencontrés un soir de pluie à la gare Montparnasse. Tellement troublés par le premier regard qu'ils se sont échangés, que Joséphin a oublié de conduire Eugénie vers la voiture qui devait l'acheminer jusqu'à son domicile et qu'Eugénie l'a suivi à pied sans mot dire. Il faut dire que le langage n'est pas un talent naturel pour eux. Joséphin ne peut s'exprimer qu'en modelant de la terre glaise, et Eugénie manque de mots. le passé qu'ils cachent douloureusement les condamne à la solitude .



Les premiers pas sont difficiles à franchir, pour Eugénie, la grosse que l'on regarde avec pitié ou dégout dans la rue, et pour Joséphin, si grand et si maigre et si muet.



C'est l'histoire de leur rencontre et de leurs confidences, du soin mutuel qu'ils s'apportent , du partage progressif de ce passé qui les mine..



L'empathie fonctionne, et on s'attache à ces deux blessés de la vie.

Mais la forme donnée au roman est surprenante. Il n'y a pas d'unité de style. Une grande partie est écrite comme un conte parlé, des poésies s'interposent, et d'autres passages sont plus classiques. de quoi y prendre un peu son latin.



Cela nuit au plaisir de la lecture. Et c'est dommage car les personnages sont

intéressants.



Merci à Netgalley et aux éditions Fayard.


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Les mille et une vies des urgences (BD)

Jour 1... Dans les couloirs de l'hôpital, à l'étage des urgences, Baptiste, interne, va rendre visite à quelques patients. Dans le box n°2, une jeune femme qui a tenté de se suicider et qui regrette de s'être loupée. Pour lui remonter un tant soit peu ce moral déjà bien bas, le jeune homme lui raconte une histoire incroyable. Celle de monsieur Lazare qui, après avoir raté son suicide, a plein de projets dans la tête. Et ce, malgré ses jambes rétractées, ses nombreuses cicatrices, son bras collé au thorax, ses multiples brûlures au 3ième degré ou encore son moignon. Une histoire qu'il raconte à chaque fois qu'il rencontre un prétendant au suicide. Puis, Baptiste s'en va, laissant la jeune femme à ses propres réflexions... dans le couloir, il croise Fabienne, une aide-soignante, qui semble s'inquiéter de la patiente de la chambre 7... Une patiente surnommée Oiseau-de-feu par le jeune interne qui s'est attachée à elle et qu'il visite tous les jours...



Adapté du roman (presque) éponyme de Baptiste Beaulieu, cet album nous fait déambuler d'un couloir à un autre de cet hôpital provincial, d'une chambre à une autre et d'une histoire à une autre. Et ce, pendant 7 jours au cours desquels l'on fait connaissance avec Baptiste Beaulieu, médecin interne aux urgences, Léa alias Frottis, elle aussi interne aux urgences, Amélie en consultation externe, Poussin, interne en chirurgie, Blanche, Chef Pocahontas ou Chef Viking. L'auteur décrit, avec empathie et une grande humanité, le personnel soignant mais aussi les patients. De par sa plume sensible, délicate et soignée, l'auteur croque, avec subtilité et justesse, ces tranches de vie qui regorgent d'émotions, qu'elles soient drôles, graves, touchantes ou émouvantes. Des émotions parfaitement retranscrites grâce au dessin aquarellé particulièrement réussi de Dominique Mermoux. Un trait délicat, une mise en page vaporeuse et des couleurs douces.

Un album empli de vie, abouti et émouvant qui peut nous aider à considérer autrement le personnel soignant... De là à nous faire aimer les hôpitaux....
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La mort est une garce

Maintenant qu'il est mort, allongé sur la table d'autopsie, il a tout le loisir de repenser à sa vie. Notamment à cette journée d'avril, lorsqu'il était encore étudiant en médecine. Parmi 50 internes dont Diane, la déconneuse dotée d'un humour noir particulier mais incontournable et Marie B., la plus belle nana de la fac, il attend le professeur. Pour patienter et effacer toute forme de stress et de peur, ils diront tout un tas de conneries. Mais dès lors que le professeur entre dans la salle d'autopsie, les bavardages cessent... il est temps de couper dans le vif!



Voilà une nouvelle fort sympathique. Nouvelle qui plus est fut offerte à l'occasion de la sortie de "Et vous ne serez plus jamais triste". L'on pourrait penser à un récit triste et plutôt froid (étant le lieu) mais pas du tout. L'on a affaire à un vieux médecin décédé face aux nouveaux internes, qui, comme lui des années auparavant, vont pratiquer leur première autopsie. Le ton est enjoué et enlevé. Une belle réflexion sur la vie, le temps qui passe et ce qu'on en fait...



La mort est une garce, une belle garce!
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Toutes les histoires d'amour du monde

Encore une histoire de secret de famille. A croire que cette thématique me poursuit ! Partir des carnets écrits par le grand-père était une bonne idée. Mais vouloir intercaler la quête menée en parallèle par son petit-fils qui souhaite renouer avec son père, alourdit le récit, d’autant plus que le propos est souvent moralisateur. Tout est trop cousu de fil blanc.



J’ai malgré tout poursuivi cette quête avec l’auteur, car ce que je cherchais vraiment n’était pas de découvrir ce qui s’est tramé dans cette famille mais bien d’essayer d’en savoir plus sur ce qui s’est passé dans la mienne.



Ce livre m’a ramenée dans les Ardennes que j’ai tant cherché à fuir. Charleville, Haybes, Vireux. Les images se superposent sur les mots, je revois les rues, les paysages, le mont Vireux, la pluie.



J’ai sorti de leur album quelques photos jaunies de mes grands-parents. Comment avoir pu côtoyé pendant des années des personnes dont je sais si peu ; je peux sans mentir avouer que je connais mieux la vie de mes amis que celle de ma famille. Comme si leur vie était réduite à un instantané lorsqu’ils posent pour le photographe, comment pouvoir imaginer que ces gens qui m’apparaissent uniquement avec un visage d’adulte, ont pu un jour être des enfants, des adolescents, des amants, des parents ?



A un moment d’ailleurs, Baptiste Beaulieu n’écrit-il pas : « S’il existe une expérience de pensée folle, c’est bien d’imaginer nos parents et nos grands-parents à nos âges. Je tremblais déjà d’émotion en découvrant Moïse enfant, qu’en serait-il lorsqu’il raconterait ses années de jeune homme amoureux ? L’arracher au passé et le lire adolescent, aimant, montant à l’assaut du corps de l’autre, fêtant ce corps puis le quittant ? Le surprendre trompé, trompant peut-être, pleurant, confiant, puis capable d’aimer à nouveau ? Bref, vivant ce que vivais aujourd’hui… Et tout cela en 1925 ? 1928 ? Mais quelle époque impossible à concevoir pour moi ! Ne serait-ce que ses années de jeunesse : en ce qui me concernait, elles ne signifiaient rien. »

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La ballade de l'enfant gris

C'est à force de n'entendre que du bien de cet auteur que je me lance enfin dans cette promenade, qui au final sera un véritable périple et un très beau voyage.



C'est l'histoire de Jo', interne en pédiatrie, vibrant de vérité et plein de vie. C'est l'histoire de No', cet enfant gris, coincé à l'hôpital et qui attend cette maman qui vient si peu lui rendre visite …



Un jour, dans une chambre, une déchirure …



La plume de Baptiste Beaulieu est un ravissement pour le coeur. A la fois conteur et chroniqueur tendre d'une drôle d'aventure, il m'a pris en plein coeur et emporté avec lui dans ce livre hors du commun.



Baptiste Beaulieu, en plus d'écrire un joli conte, offre un suspense insoutenable, qui pousse à lire tard jusqu'au coeur de la nuit pour connaître la suite.



J'ai commencé ma lecture et n'ai jamais pu lâcher ce livre. J'ai tellement aimé cet optimisme pour raconter des choses graves. Ce regard d'enfance posé sur les choses qui rend tout si lumineux. Cette façon de ne pas juger. de montrer du doigt que la différence nous enrichit.



On ne peut que ne jamais vouloir terminer sa lecture tant tout est là pour enchanter le lecteur.



Une galerie de personnages secondaires loufoques, poétiques et inoubliables. le grand-père qui tous les soirs se couche apprêté pour la tombe, certain d'être mort au matin. Une infirmière en chef du service pédiatrie atteinte du syndrome Gilles de la Tourette …



Lyrique, poétique et passionnant, cette balade fut pour moi un enchantement d'émotions, d'écriture et de sincérité. Un élan d'humanité en pleine face sous des allures de conte moderne. Une histoire sur le respect, l'amour de l'autre , des autres …



Je suis définitivement acquis à la plume de cet auteur dont la profondeur d'âme transpire à chaque page. Un livre écrit avec le coeur qui bat entre les pages d'un livre émouvant, facétieux et bouleversant.



Merci cher Baptiste.



J'aime tellement votre humanité.


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Celle qu'il attendait

Ce jour-là, dans le train, Eugénie D., rêve d'une femme en noir, d'un jeune homme en larmes, une grosse pierre dans la main... Puis se réveille en sursaut. Arrivée en gare Montparnasse, elle aperçoit le chauffeur qu'elle a commandé. Immédiatement sous le charme de cet homme si maigre, elle songe qu'il lui faudrait perdre 30 kilos entre là où elle se tient et le bout du quai... Elle n'a jamais vu des yeux comme les siens qui lui évoquent étrangement ceux du jeune homme dans son rêve...

Au bout du quai, Joséphin admire cette femme au dos en point d'interrogation se diriger vers lui, ne dit mot, saisi par la douceur de sa voix et par la peur aussi. Il l'a tellement attendue... Au lieu de la faire monter dans sa voiture, il la raccompagne à pieds, chez elle, sous la pluie. Elle parle, il l'écoute... Tous les deux surpris et ravis de constater qu'ils habitent la même rue, signe d'une promesse de retrouvailles...



Eugénie D. et Joséphin, une rencontre d'une rare évidence... Deux êtres cabossés, meurtris, aux fêlures pourtant invisibles. Lui parle peu. Son seul moyen de communication, l'argile qu'il façonne, ses céramiques devenant les seuls détentrices de secrets trop lourds à porter pour ses épaules si frêles. Elle a oublié les mots doux, heurtée par la violence de certains. Leur rencontre, sur les quais de la gare Montparnasse, est-elle vraiment due au seul hasard ? Sous ses faux airs de conte, ce roman traite, avec une certaine poésie, de sujets aussi graves et douloureux que la violence faite aux femmes, la grossophobie, la guerre. Avec délicatesse et justesse, Baptiste Beaulieu nous plonge dans un conte tendre, doux-amer, aussi insolite qu'émouvant. De sa plume poétique, mélodieuse et fantaisiste, il dépeint l'histoire d'un amour intemporel et hors du temps...
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Toutes les histoires d'amour du monde

Waouh, la claque !

Quand une histoire vous touche profondément, il est difficile de trouver les mots justes pour exprimer les émotions ressenties. Je suis sans voix, mon petit coeur d'artichaut ne s'en remet pas.

Je peux simplement vous dire que c'est une histoire de vie, celle de Moïse, et de son secret. Ce secret l'a brisé, c'est sa fêlure mais c'est aussi le souvenir de jours heureux. C'est un instant d'amour dans une période sombre, un bonheur éphémère dans le noir d'une vie.

Mais toutes les histoires d'amour du monde, c'est aussi, votre histoire, la nôtre, une ode à l'Amour sous toutes ses formes.

Merci à Baptiste Beaulieu pour ce magnifique moment, pour son message de tolérance, son appel à la liberté d'aimer et à l'espoir.

Lisez ce livre, parlez-en, pour qu'enfin Anne-Lise Schmidt connaisse son histoire.
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La ballade de l'enfant gris

L’histoire est toute simple, c’est celle d’un jeune enfant, No ou Noah atteint d’une maladie incurable (et mystérieuse) pris en charge par Jo, pédiatre dans ladite clinique. L’enfant est triste ou gris parce que sa mère ne vient que trop rarement le voir. Ce qui sème incompréhension dans la tête du pédiatre Jo, il se met en quête de retrouver sa mère.

Si l’histoire est simple, je l’ai trouvée diablement compliquée à suivre. Avec cette impression de la survoler sans parvenir à m’y plonger. Les récurrents aller retour entre l’avant et l’après déchirure m’ont perturbée. Sans compter cette impression de lire un roman utopiste un peu dans le style de Mathias Malzieu mais avec cette titubation entre différents styles comme si l’auteur se cherchait puis se perdait.

Ce n’est bien sûr que mon petit avis. J’ai dû louper l’heure du rendez vous avec l’auteur, ça arrive.
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La ballade de l'enfant gris

Jonas, "Jo" , jeune interne dans un hôpital poursuit ses études normalement jusqu'au jour où il fait la connaissance de Noah, "No", petit gamin atteint de la maladie bleue.

Il s'attache au petit garçon qui attend vainement la visite de sa maman. Et puis c'est la déchirure.

Après la mort de l'enfant, son fantôme suit Jonas partout.

Le grand-père de Jo lui conseille de le rendre à sa mère et ainsi de se débarrasser de son image qui le hante.

Commence alors un grand voyage.

Comme le titre l'annonçait, nous sommes dans une "ballade". En lieu et place d'un poème narratif, nous nous trouvons dans une lecture poétique. Baptiste Beaulieu nous emmène dans un rêve, dans l'irréel lié à des évènements dramatiques mais racontés de telle façon que les images apparaissent sans difficulté.

On retrouve l'humour dont il avait fait preuve dans ses précedents romans, notamment chez le grand-père Aristide ou l'infirmière, Mme Crinchon.

Les lettres dans lesquelles la mère du petit se confie à lui pour lui raconter sa naissance sont remplies de sincérité.

Pour revenir à la réalité, je pense que le stade par lequel passe Jonas est bien réel chez les étudiants en médecine qui à un moment de leur parcours sont très touchés par les maladies de leurs patients. Ils ne sont pas encore arrivés à se blinder un peu. J'ai bien dit un peu car humanité il faut garder. Nous vivons ce stade avec quelques jeunes de notre entourage, aussi avec un vieil oncle médecin qui se souvient encore de ce moment où il se croyait atteint de toutes les maladies.

J'ai interprété le roman comme un rêve que l'auteur nous raconte et l'écriture est tellement belle que j'ai participé au grand voyage de son roman.
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Où vont les larmes quand elles sèchent

Interne à l'hôpital, au SAMU, Jean reçoit l'appel d'une maman en détresse. Son fils, âgé de 6 ans, convulse. Mais, parce qu'elle s'est trompée d'adresse, 42 au lieu de 24, le SAMU arrive au bout de 12 minutes au lieu de 6. Une erreur fatale puisque l'enfant décédera quelques jours plus tard. Pour Jean, c'est un drame dont il ne se remet pas. Quelques jours de vacances, un retour à l'hôpital qu'il quittera très vite. Aujourd'hui, Jean, à 36 ans, est médecin de famille dans un petit cabinet. Il gomme ainsi l'asymétrie entre soigné et soignant et le cabinet est un lieu plus propice à l'échange. Pour autant, depuis le drame, le jeune homme est incapable de pleurer. Aussi a-t-il décidé de prendre la plume pour raconter les rencontres, les anecdotes, les pathologies... en espérant, peut-être secrètement, comprendre pourquoi ses larmes ne veulent plus couler...



À travers le personnage de Jean, et au moyen d'un long monologue, Baptiste Beaulieu nous raconte son quotidien de médecin de campagne. Empreint d'une extrême empathie, de dévouement, de sincérité, parfois d'humour ou de colère, il se penche sur ce quotidien surchargé, sur ses patients sur leurs petits bobos et leurs maux, sur leurs silences parfois. Des anecdotes plus ou moins tristes, plus ou moins graves ou drôles, des rencontres touchantes et émouvantes pour la plupart. S'il soigne, Jean, avant tout, écoute. Ce qui se dit et se qui se tait. Ce qui se murmure. Avec clairvoyance, il fait état du monde médical en dénonçant notamment le manque de moyen et de temps, les personnes âgées délaissées, les démunis, la violence conjugale, le manque de respect... Autant de sujets plus ou moins graves que l'auteur réussit à rendre passionnants, poignants et universels d'autant qu'il ne manque ni d'humour, ni de tendresse, ni de compassion. Tout sonne juste et vrai. Aussi, c'est avec beaucoup d'émotions que l'on quitte Alvaro, Josette et tant d'autres et le cœur serré que l'on laisse Baptiste Beaulieu sécher ses larmes...



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Alors voilà : Les 1001 vies des Urgences

À la première personne, Baptiste Beaulieu, véritable médecin, nous raconte le quotidien des soignants dans un service d’urgence et en soins palliatifs.



En réunissant ici des anecdotes glanées au fil du temps dans son blog personnel, il les met en scène et en mots dans la bouche d’une petite équipe qui les vit en accéléré.



Ces histoires, à la fois absurdes, injustes, tendres ou amusantes, il les raconte notamment à une patiente en fin de vie afin de la tenir en haleine le temps pour elle d’attendre que son fils revienne d’un voyage à l’étranger. Et plus que des anecdotes sur les patients et leur comportement, c’est aussi le travail des personnels soignants et leur vie de tous les jours avec ses difficultés et ses joies qui nous est raconté.



A mon avis :

Voici un livre qui démarre très bien, différemment des autres du même genre, car plutôt qu’une longue liste d’anecdotes et autres sketchs, il y a là une mise en scène, si ce n’est originale, au moins intéressante.



Et puis il y a une vraie sensibilité qui transparaît tout au long des trois premiers quarts du récit, des situations de patients pittoresques, et l’intimité des soignants mise à nue avec bienveillance et tendresse.



Le lecteur ne peut qu’y être sensible, ce qui lui fait découvrir et admirer le travail de ces médecins, infirmières ou aides-soignantes de la plus belle des façons. Vous en serez ému.



Et puis l’accumulation d’anecdotes, qui étaient jusque là noyées dans l’histoire et le récit, finit par se faire jour. On réalise progressivement qu’on n’est pas loin de l’inventaire à la Prévert. Heureusement, cela ne dure pas trop longtemps car déjà la fin pointe son nez et on referme ce livre de bonne humeur et plein d’humanité retrouvée.





Pour d’autres avis sur d’autres lectures, rendez-vous sur mon blog :

https://blogdeslivresalire.blogspot.com/
Lien : https://blogdeslivresalire.b..
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