Citations de Bernard Minier (1849)
Il soupira en songeant que des pays entiers étaient sur le point de s'écrouler, les quatre cavaliers de l'Apocalypse avaient pour noms finance, politique, religion et épuisement des ressources, et ils cravachaient ferme - mais la fourmilière continuait de danser sur le volcan et de se passionner pour des choses aussi insignifiantes que le football.
Il soupira en songeant que des pays entiers étaient sur le point de s'écrouler, les quatre cavaliers de l'Apocalypse avaient pour nom finance, politique, religion et épuisement des ressources, et ils cravachaient ferme - mais la fourmilière continuait de danser sur le volcan et de se passionner pour des choses aussi insignifiantes que le football.
p103
un seul être au monde savait qu'elle était encore vivante - et c'était un être démoniaque, un serpent, un incube.
p14
Son adjoint estimait qu'à partir d'un certain taux de costards-cravates au mètre carré on entrait dans ce qu'il appelait la "zone de compétence raréfiée", encore nommée par lui " zone de décisions absurdes", "zone du tirage de couverture à soi", ou " zone de parapluies ouverts";
A chaque virage, ils découvraient des panoramas grandioses au bas des prairies venir verdoyantes : des hameaux nichés au fond des vallées, des rivières etin étincelant dans le soleil, des nappes de brume noyant les troupeaux et nimbées de lumière.
Les sapins noirs se profilaient sur la neige du sol, l'ombre s'épaississait sous les arbres et la silhouette de la montagne cisaillait le ciel gris et menaçant qui semblait se refermer sir cette vallée comme un couvercle.
L'espoir est une drogue.
L'espoir est un psychotrope.
L'espoir est un excitant bien plus puissant que la caféine, le khat, le maté, la cocaïne, l'éphédrine, l'EPO, le speed-ball ou les amphétamines.
Des gamins, ce n'était que des gamins, songea-t-il. Ils appartenaient à une planète baptisée jeunesse, une planète aussi lointaine et singulière que Mars. Une planète à laquelle il n'aimait pas penser les soirs de solitude et de nostalgie car elle lui rappelait que l'âge adulte est une malédiction.
On peut pisser sur le peuple s'il croit que c'est de la pluie.
Expressa nocent, non expressa non nocent.
Les choses exprimées nuisent, les non exprimées ne nuisent pas.
p400
L'horreur était un moyen détourné de prendre ma revanche sur mes peurs.
-Je ne bouge pas beaucoup d'ici, continua le vieil homme, mais je voyage par les livres. (Il eut un geste vers les rayons de la bibliothèque.) Tout éveille ma curiosité: les Sciences, l'histoire, la philosophie, la poésie, la sociologie, la mythologie, les religions, l'Antiquité...
l n’y a que la poésie pour dire l’incapacité de l’homme à appréhender le sens de notre passage sur cette terre, dit-il. Et pourtant, si on lui donne le choix, l’humanité préférera toujours le football à Victor Hugo. P 61
L'espoir est une drogue.
L'espoir est un psychotrope.
L'espoir est un excitant bien plus puissant que la caféine, le khat, le maté, la cocaïne, l'éphédrine, l'EPO, le speed-ball ou les amphétamines.
L'espoir accélérait son rythme cardiaque, il augmentait sa fréquence respiratoire, élevait sa pression sanguine, dilatait ses pupilles. L'espoir stimulait la production de ses glandes surrénales, amplifiait ses perceptions auditives et olfactives. L'espoir contractait ses viscères. Son cerveau dopé à l'espoir enregistrait soudain tout avec une acuité qu'elle n'avait jamais connue auparavant.
p143
Les gens sont des icebergs, pensa t-il. Sous la surface gît une énorme masse de non-dits, de douleurs et de secrets. Personne n'est vraiment ce qu'il paraît.
Donnez une porte fermée à un enfant ou à un adolescent, et il n'aura de cesse qu'il ne l'ouvre. Et évidemment, je l'ai ouverte...
Il y a deux sortes de gens : les salauds et les autres. Et tout le monde doit choisir son camp. Si vous ne le faites pas, c'est que vous êtes déjà dans celui des salauds.
A quoi rêvaient ces monstres, la nuit, dans leurs cellules? Quelles créatures glissantes, quels fantasmes nourrissaient leur sommeil?
Il existe un âge, à la fin de l'enfance, où ces antennes avec lesquelles nous percevons les mystères du monde bien mieux que les adultes sont plus puissantes que jamais: avant que la puberté, les hormones, le rationalisme adulte et le système éducatif n'atrophient définitivement notre sens du merveilleux.
Il avait deviné un homme qui, comme lui, détestait la vulgarité des loisirs modernes, la stupidité consumériste des générations actuelles, la pauvreté de leurs centres d'intérêt et de leurs goûts, la platitude de leurs idées, leurs comportements moutonniers et leur incurable philistinisme.
p631