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Citations de Bernard Minier (1849)


Noir. Quelqu'un a tiré les rideaux de la chambre et éteint la lumière de la salle de bains. Elle a du mal à respirer. Sa bouche, ses narines, ses globes oculaire s'emplissent de ténèbres, comme ceux d'un noyé. Elle suffoque, elle respire les ténèbres, elle les mange.
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- Vous vous intéressez aux religions ? Demanda-t-il. (...)
- Elles sont fascinantes, non ? Les religions, je veux dire... Comment de tels mensonges peuvent aveugler tant de gens ? Vous savez comment j'appelle ce meuble ? "Le coin des enfoirés".
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Borges, soixante-deux ans, petit, trapu, bedonnant, professeur de criminologie et de criminalistique à la faculté de droit de l'université de Salamanque, accéléra encore sur ces courtes jambes.
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Il n'était pas dupe cependant. Il savait que cette émotivité était inhérente à ce qu'il était en train de vivre. Que c'était un des nombreux tours que Dame Nature lui jouait pour l’attendrir, le préparer à son rôle de père. Et que derrière nos parades nuptiales, les élans de nos cœurs, nos promesses et nos engagements, il ne s'agit pour elle que d'une seule chose : assurer la survie de l'espèce, le cycle infini de la reproduction, de la naissance et de la mort.
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Plus personne ne voulait être flic désormais. Ce métier était devenu le bouc émissaire de toutes les frustrations et de toutes les rancœurs.
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Tiens , si tu avais le choix au moment des élections entre trois candidats: le premier à moitié paralysé par la polio, souffrant d'hypertension, d'anémie et de nombreuses pathologies lourdes, mentant à l'occasion, consultant une astrologue, trompant sa femme, fumant des cigarettes à la chaine et buvant trop de martinis; le deuxième obèse, ayant déjà perdu trois élections fait une dépression et deux crises cardiaques, fumant des cigares te s'imbibant le soir au champagne, au porto, au cognac et au whisky avant de perdre deux somnifères; le troisième enfin un héros de guerre décoré, respectant les femmes, aimant les animaux, ne buvant qu'une bière de temps en temps et ne fumant pas, lequel choisirais-tu? Servaz sourit.
_Je suppose que vous vous attendez à ce que je réponde le troisième?
_Et bien bravo, tu viens de rejeter Roosevelt et Churchill et d'élire Adolf Hitler. Tu vois: les choses ne sont jamais ce qu'elles paraissent.
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Salomón savait qu'il y avait désormais des algorithmes dans à peu près tout ce qui nous entoure. Dans les sciences, la finance, dans nos voitures, nos téléphones, dans les propositions de séries sur Netflix, Apple TV ou Amazon Prime, dans le choix d'un partenaire sexuel sur les applis de de rencontres, dans le trading à haute fréquence des Bourses du monde entier... Que, sans eux, la planete se serait arrêtée de tourner.
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Ils roulèrent alors à travers un paysage routier pétrifié de hautes sapinières impénétrables et de tourbières gelées prises dans les méandres de la rivière. Au-dessus d'eux se levaient, formidables et gris, les flancs boisés de la montagne.
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L’horloge digitale du tableau de bord indiquait 3 h 45 quand il entra
dans la ville thermale plongée dans le sommeil, tel un chat blotti près d’un
poêle. Ses façades qui, autrefois, par une nuit aussi clémente, auraient gardé
leurs fenêtres grandes ouvertes, étaient cadenassées comme un coffre de
banque suisse.
Il traversa la ville sans s’arrêter en direction de la montagne sombre qui
fermait la vallée dans le fond.
En cette heure douteuse, elle semblait aussi morte que s’il avait
débarqué sur une planète sans vie. Au sortir d’un virage, il faillit louper
l’embranchement. Sur le bas-côté, la flèche « ABBAYE DES
HAUTSFROIDS » était presque entièrement dissimulée par le feuillage
d’un noisetier. Il freina, effectua une rapide marche arrière sur la route
déserte et vira à droite pour engager la Volvo dans la forêt. Il gravit la
colline au milieu des arbres aux troncs serrés et des tapis de fougères qui
creusaient un tunnel végétal, et bascula de l’autre côté, découvrit par une
grande trouée les bâtiments du monastère en contrebas, au creux d’un val
boisé : l’abbatiale du XIIe siècle, typiquement cistercienne avec sa tour et
son plan en croix latine, le cloître ceint d’arcades, les bâtiments des moines
– réfectoire, dortoirs – dont l’architecture massive semblait avoir été conçue
pour résister aux rigueurs de l’hiver et pour dissuader le curieux. Le tout,
caverneux, hostile, monumental. Il y avait des pelouses le long de la rivière,
dans le fond plat du vallon éclairé par la lune, mais les flancs des
montagnes qui entouraient le monastère étaient intégralement boisés.
Marianne… C’était de ces bois qu’elle avait appelé…
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À ce rythme, la forêt pouvait disparaître en quelques jours - et Servaz pensa à ce prédateur unique qu'est l'homme, seule espèce à détruire son habitat naturel.
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Il ne faut pas oublier que nos sens sont fortement sollicités pendant cette période, avec les vitrines des magasins, les décorations dans les rues, la publicité… Notre subconscient est bombardé de stimuli. Pour une personne qui n’aiment pas Noël parce qu’elle sait qu’elle sera seule, qu’elle a vécu une séparation ou un deuil ou qu’elle est sans ressources, ces stimuli sont une source permanente de conflit entre l’injonction sociétale d’être gai et sa situation réelle. Et puis, Noël ramène à la surface toutes les joies mais aussi toutes les ombres de l’enfance. P 64
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Il se demanda où il avait lu cette phrase : "Partout où luit la télévision veille quelqu'un qui ne lit pas."
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Les gens sont naïfs... La plupart évoluent dans le cyberespace comme des touristes américains qui, dans un rade mexicain, poseraient leurs portefeuilles, leurs clés de voiture et leurs cartes bancaires sur la table.
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Credo quia absurdum

Je le crois parce que c'est absurde

p167
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Il cliqua sur l’un des symboles, et une nouvelle page s’ouvrit. Les
quatre symboles apparurent : alignés verticalement à gauche, sur un fond
d’un noir intense, comme une portion d’espace dépourvue de lumière. En
face de chacun, un portrait. Un visage souriant, juvénile, innocent. Des
enfants… Entre dix et quinze ans, estima Servaz. Son regard glissa sur les
jeunes visages et son cœur tambourina, son cerveau se mit à gémir, empli
d’effroi : il en connaissait au moins deux. Il les avait croisés quelques
heures plus tôt.
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Ils voulaient sa mort? Très bien. Parfait. Elle mourrait peut-être - mais il ne fallait pas compter sur son suicide. Ils devraient en payer le prix... Quelqu'un qui n'a pas peur de mourir et qui a suffisamment de haine est un adversaire autrement redoutable.
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...Je crois qu'on en est foutrement, vachement, sacrément conscients même, mec... Bon Dieu de merde, Jésus-Marie-Joseph et tous les anges du ciel, je me demande si je vais pas avoir toute une boîte de Twix au fond du slip avant la fin du voyage les gars...

(P224 Editions Pocket)
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Comme son père avant lui, il considérait que les meilleurs livres demandent des efforts et que, plus globalement, tout ce qui est obtenu facilement est vain et sans valeur.
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Il approchait la cinquantaine, peut étre l’avait il déjà. Un cadre supérieur dans la banque ou le commerce, un chef d’entreprise dans le numérique, un travail de consultant hautement rémunérateur ou un prof d’université : il suintait l’argent gagné sans trop se salir les mains.
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Il soupira en pensant que des pays entiers étaient en train de s'écrouler . Les quatre cavaliers de l'apocalypse avaient pour nom finance, politique, religion et épuisement des ressources, et ils cravachaient ferme... Mais la fourmilière continuait de danser sur le volcan et de se passionner pour des choses comme le football.
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