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Critiques de Bernhard Schlink (881)
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Amours en fuite

Agréable a lire, sept nouvelles assez prenantes pour la plupart...

Mais comme toujours dans un recueil de nouvelles, on en aime certaines et d'autres moins.
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Amours en fuite

Un beau recueil de nouvelles sensibles et qui nous font réfléchir. J'ai particulièrement apprécié L'autre et La femme de la station service.
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Amours en fuite

Recueil de 7 nouvelles.

Cent les amours naissent et se finissent ; quels détours elles empruntent pour s'abuser et de désabuser, se tromper et de "détromper".

Un peu déçue : l'auteur est trop distant par rapport à ses personnages...

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Amours en fuite

Séduit par "Les pois gourmands", "La circoncision" et "L'autre" moins par les autres, toujours mitigé à la lecture de Bernhard Schlink, je ne sais pas encore pourquoi....
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Amours en fuite

Amours en fuite - Bernhard SCHLINK



Des nouvelles…



Des nouvelles à la grandeur de ses romans !



D’une guerre passée à l’usure de faux-fuyants



De l’infidélité aux regrets d’un amour en fuite



Des silences à des lignes qu’on ébruite



Sept nouvelles d’une écriture toujours plaisante



Où l’amour rend son cœur sans une âme brûlante



Dans une Allemagne aux traits tirés.



Il n’y pas de mots, mais des maux…Lisez !
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Amours en fuite

C’est une loi de la nature que l’amour seul peut changer ; et de l’amour, en a-t-on quand on veut ? [Lettre CXXXI des Liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos]



Sans qu’elle soit jamais citée dans le recueil de Bernhard Schlink, cette citation d’une lettre de la marquise de Merteuil au vicomte de Valmont m’a accompagnée tout au long de ma lecture de ces nouvelles (ou novellas, tant elles sont longues et construites comme de petits romans). Toutes traitent de l’amour, de la façon dont il naît, puis meurt, et abordent une problématique particulière, souvent liée à la (im)possibilité de ce sentiment. Dans L’infidélité, la question amoureuse semble secondaire dans l’intrigue, mais est posée explicitement : « Peux-tu aimer quelqu’un que tu n’estimes pas ? » Dans d’autres textes, la difficulté amoureuse est liée à la religion et à la nationalité (La circoncision), à une idéalisation excessive liée à l’art (La petite fille au lézard) ou au manque de communication entre les êtres (Le fils). En parallèle de ces débuts, les fins amoureuses semblent également préoccuper Bernhard Schlink qui les met en scène à plusieurs reprises. L’amour éternel n’a pas de place dans ces sept nouvelles, les personnages se demandent plutôt comment faire le deuil d’un amour (L’autre) ou s’il est possible de le faire renaître (La femme de la station-service), ainsi que les raisons qui retiennent certaines personnes ensemble (Les pois gourmands).



L’amour est le thème rassemblant ces sept textes, mais il n’est pas le seul abordé, et ce sont surtout ces autres sujets qui m’ont beaucoup intéressée, notamment dans La petite fille au lézard, L’infidélité et La circoncision. Ces trois nouvelles abordent, comme Le Liseur du même auteur, la question de la Shoah et de son héritage en Allemagne, d’un point de vue familial dans les deux premières (comment les enfants vivent-ils avec le secret des agissements de leurs parents pendant la seconde guerre mondiale ? Quel héritage reçoivent-ils ?) et plus général dans la dernière. Un chrétien allemand et une juive américaine de la troisième génération peuvent-ils considérer n’avoir plus rien à voir avec les agissements de leurs aïeux et s’aimer ? Ne peut-on « supporter » que ceux qui nous ressemblent ? Toutes ces questions sont posées explicitement par le narrateur masculin, qui relaie avec une certaine compréhension le point de vue de sa compagne, ainsi que le sien, moins consensuel et d’autant plus intéressant.



Un autre sujet abordé est celui des vies manquées : le dernier narrateur, celui qui rêve à la femme de la station-service, partage cette sensation avec le père de la nouvelle Le fils. Tous deux reviennent sur leur passé, leurs actes manqués et connaissent un bref moment de motivation qui les pousse à arrêter ce mouvement de résignation. Il n’est malheureusement pas toujours possible de revenir en arrière et de tout recommencer… Dans Les pois gourmands, un homme y parvient, sans jamais rien terminer : l’accumulation mène-t-elle à une « vie totale » et réussie ?
Lien : http://minoualu.blogspot.be/..
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Amours en fuite

Vous connaissez sans doute Bernhard Schlink, célèbre écrivain allemand qui avait publié en 1995, le roman « Le liseur », ce livre incontournable qui nous raconte le destin d’Hanna et à travers son regard celui de l’histoire.



Alors quand j’ai découvert lors de mes errances littéraires, ce recueil de nouvelles de Bernhard Schlink intitulé « Amours en fuite », j’ai forcément été happée.



Ce recueil articulé autour de sept nouvelles nous raconte le parcours de sept hommes mais surtout des rencontres avec des femmes courageuses, lucides, hors du commun, rêvées ou ancrées dans le réel…



Qu’il s’agisse de la petite fille au lézard figure d’un tableau familial qui n’a de cesse d’obséder et de fasciner le narrateur. Cette oeuvre conservée dans le bureau de son père et représentant une jeune fille au lézard bouleverse son fils depuis sa tendre enfance. Ce tableau semble cacher tous les secrets de famille et cet homme tentera de découvrir ce qui se cache derrière ce portrait énigmatique.



Qu’il s’agisse de cette femme communiste et révolutionnaire, vivant dans un Berlin Est meurtri et en quête de liberté qui rencontrera un berlinois de l’Ouest. Leur relation nous transportera dans un trio amoureux rempli de trahisons et d’engagements politiques…



Ou encore de cette femme que le narrateur connaissait depuis toujours, marié à elle depuis des années il croyait la connaître par coeur. Et pourtant… A sa mort, il découvrira la face cachée de cette épouse qui lui semblait si transparente mais surtout cet autre qui n’est pas lui…



Et ces femmes au fort tempérament qui ont jalonné la vie d’un homme infidèle qui a jonglé avec plusieurs vies et a fini par s’étourdir…



Ou bien la femme de la station-service, femme chimérique qui semble pouvoir faire tout basculer dans la vie d’un homme…



Chacun des personnages masculins semble se débattre avec ses silences, ses secrets et ses mensonges.



Des nouvelles profondément humaines qui viennent retracer le destin de ces hommes et de ces femmes qui se rencontrent, s’aiment ou se croisent dans une Allemagne marquée par la guerre et la Shoah.



J’ai apprécié ce recueil que je ne peux que conseiller aux amateurs de nouvelles.



La densité de certains récits pourrait même les transformer en romans. Pour ma part, j’ai passé un agréable moment avec une envie de prolonger certaines nouvelles…



Un recueil que je n’ai pas trouvé aussi bouleversant que le roman « Le liseur » mais dont la qualité littéraire et la force narrative demeurent très intéressantes.


Lien : https://memoiresdelivres.wor..
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Amours en fuite

Bernhard Schlink est une mine d'or pour un cinéaste. Chacune de ces sept nouvelles pourraient être des petites pépites cinématographiques (comme les autres livres d'ailleurs) et cela n'enlève en rien la qualité littéraire. Au contraire, le matériau est si riche et la narration si fine que tout est déjà là. La richesse de l'écriture sera toujours plus dense que le film (il suffit de voir et de lire "Le Liseur", même si le film est tout à fait honorable). "Amours en fuite" s'ouvre sur une nouvelle intitulée "La petite fille au lézard", histoire d'un tableau familial dont le fils remonte le fil de l'acquisition par son père. Ce jeune homme a une véritable fascination pour ce tableau depuis son enfance, un véritable amour presque obsessionnel, il le chérit autant qu'il le hait car nous voici avec Schlink dans le labyrinthe des "objets volés" pendant la guerre. Je n'en dirais pas plus.

Puis c'est "l'infidélité", nouvelle ou le narrateur raconte son amitié avec un couple à Berlin Est, lui habitant Berlin Ouest, avant et après la chute du mur. Une histoire de trahison, d'illusion, de blessures, aussi bien politiques qu'intimes. Quand l'Histoire (comme souvent chez Schlink) s'invite dans les histoires intimes des protagonistes. La troisième nouvelle "L'autre" est plus convenue et "classique". Un homme découvre après la mort de sa femme que celle-ci a eu une liaison et il décide de rencontrer "l'autre". Cet homme timoré et peu aimable découvre une facette de sa femme qu'il ne soupçonnait pas et nous suivons son cheminement émotionnel et intellectuel pour en venir à accepter cet "autre" et à le comprendre et à comprendre sa femme. Puis vient une de mes nouvelles préférées de ce livre "les poids gourmands". Cette histoire rocambolesque d'un homme qui a tout et veut tout, plusieurs métiers, plusieurs femmes, plusieurs enfants, qui décide soudain de tout abandonner et qui se retrouve rattrapé par son histoire, son passé et sa "gourmandise". La fin est à la fois drôle, amère et cruelle.

"La circoncision" avant dernière histoire est une belle partition sur l'acception de l'autre, sur la culpabilité, la transmission, Sarah est juive new-yorkaise, Andi est catholique allemand. Ils sont jeunes, ils s'aiment et se sentent prêts à affronter toutes les difficultés liées à leur passé familial respectif. Mais ce passé ne les laisse pas en paix, Schlink par la voix d'Andi pose toutes les questions, ne répond à aucune ou si peu. Il nous interroge comme souvent dans ses livres. Andi se sent piégé par l'Histoire, par son identité. Cet amour est-il voué d'emblée à l'échec ?

L'avant-dernière histoire est "Le fils", la toile de fond est un pays en guerre et un homme faisant partie d'une mission étrangère "d'observation". Cette petite nouvelle parle d'un homme qui a failli toute sa vie, du moins le pense-t-il et qui loin de son pays, de sa famille, dans un environnement hostile et face au danger pense qu'il n'est pas trop tard pour rattraper les choses, surtout son attitude vis-à-vis de son fils. Le pourra-t-il ?

La dernière nouvelle s'intitule "la femme de la station service". C'est une rêverie. Un petit bijou désolé, mélancolique comme les côtes du Pacifique noyées dans la brume où l'histoire se termine.

L'alchimie d'humanisme et de beauté formelle qui se dégage de l'écriture de Bernhard Schlink n'a d'égale que la complexité de ses histoires ou nous sommes tous, représentés dans une vision humaine fragmentaire et globale, toujours juste et sensible. Un patchwork d'émotions et de réflexions.

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Amours en fuite

Avec ce recueil de nouvelles, nous ne sommes jamais loin du "Liseur" et de ses troubles sentiments de responsabilité et de faute

La plus riche me semble être celle intitulée "la circoncision" : un jeune homme allemand vit une relation amoureuse avec une jeune femme juive ; ses difficultés à se situer par rapport au passé de l'Allemagne nazie face à la famille de la jeune femme l'entraînent à se faire circoncire alors qu'il n'a pas l'intention de se convertir à la religion juive. Ce seul geste lui permet de maîtriser ses rapports avec son amie et la famille de celle-ci et en même temps de mettre fin à cette relation.

Ces sept nouvelles démontrent la finesse et la dextérité de l'auteur dans l'approche des sentiments amoureux et des relations interpersonnelles.
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Amours en fuite

Ce recueil de sept nouvelles de l'auteur allemand, lui aussi, comme " Octobre", me fait penser à une chanson , celle d'un film de Truffaut, chantée par Alain Souchon, " L'amour en fuite"...



Les personnages principaux de ces histoires sont des hommes qui ont en commun, effectivement, de fuir, de casser les liens brutalement, de ne pas savoir aimer, de s'empêcher de vivre... Ils n'ont certes pas le beau rôle! Le fond social est, comme souvent chez Bernhard Schlink, un facteur essentiel du cours des choses et du destin des êtres. Notamment l'après deuxième guerre mondiale, qui hante le présent et laisse des traces. C'est le cas dans les nouvelles" La petite fille au lézard" et " La circoncision", excellentes, tout en finesse et non-dits. Ou l'après mur de Berlin, évoqué dans " L'infidélité."



J'ai aimé l'ensemble du recueil, ce qui est rare pour des nouvelles, mais bien sûr certaines, en plus des deux citées, ont eu ma préférence, comme " L'autre" et " Les pois gourmands". L'ambiance est douce-amère, souvent nostalgique, mais le ton peut se montrer aussi sarcastique.



Les paroles de Souchon sont tout en fait en symbiose avec le pessimisme amoureux de l'auteur:



🎶 Toute ma vie c'est courir après des chose qui se sauvent

Des jeunes filles parfumées, des bouquets de pleurs, des roses

Ma mère aussi mettait derrière son oreille

Une goutte de quelque chose qui sentait pareil...🎶
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Amours en fuite

Ce n'est pas un livre qu'il faut aborder à la légère ... c'est un livre qui nous parle de nous, qui nous pose les questions que nous passons notre vie à refuser de nous poser ... un livre qui tout comme les individus qui peuplent ces nouvelles nous laissent au bord du chemin en nous amenant à réfléchir à ce qu'on a fait hier ... ce qu'on veut faire demain .. en partant de simples faits, de simples anecdotes qui ont ou pas remplies nos vies.

Un recueil à feuilleter pour choisir la nouvelle qui parlera à votre cœur à un moment donné ....

si vous vous sentez terrorisé par l'amour qui semble pointe le bout de son nez, penchez vous sur "la petite fille au lézard" ... ou la peur de l'amour (1) ...

si vous ne savez plus trop ou vous en êtes, penchez vous sur "L'infidélité" ... une simple histoire d'amitié ... (ou, et) ... une petite histoire d'amour (2) ...

si vous vous posez des questions sur votre moitié, penchez vous sur "L'autre" ... découvrir le visage de l'autre (3) ...

si vous doutez de votre capacité d'aimer, penchez vous sur "Les pois gourmands" .... la fuite de l'amour (4) ....

si vous doutez de votre capacité à entrer dans le monde de l'autre, penchez vous sur "La circoncision" ... une histoire d'amour où le passé complique les choses (5) ....

Si vous vous sentez culpabilisé par l'absence de lien avec votre progéniture, penchez vous sur "Le fils" ... une histoire d'amour filial (6) ...

Si vous êtes terrorisé par le temps qui passe, penchez vous sur "La femme de la station service" ... quand le rêve peut devenir une réalité (7) ...

Dans tous les cas soyez assurés de trouver dans ces quelques pages, des graines pour nourrir votre réflexion !



(1)

La petite fille au lézard ... ou la peur de l'amour ...

L'Allemagne confrontée à son passé ... un tableau : La fille avec le lézard de Ernst Stückelberg.

L'étude du texte :

"Un des thèmes importants est la confrontation des Allemands appartenant à la génération d’après-guerre avec le passé plus ou moins trouble de leurs parents. Comment peuvent-ils se libérer du sentiment de culpabilité hérité de leurs parents dont les agissements ont été abominables à l’époque nazie ? Comment « assumer » ce passé qui pèse sur eux comme une malédiction, comment s’en libérer ?

Comment les Nazis se sont-ils comportés vis-à-vis des artistes ? Qu’ont-ils fait des œuvres d’art appartenant à des Juifs ?"

Comme il est difficile de trouver sa place dans l'histoire de son pays, dans le respect de ses souvenirs, dans l'histoire de ses parents et de ses origines, dans le regard que l'on porte sur l'autre, sur la femme qui a pris la place de la petite fille qui regardait le lézard ou regardait derrière le lézard.



(2)

L'infidélité ... une simple histoire d'amitié ... (ou, et) ... une petite histoire d'amour ... une rencontre est-ouest dans une Allemagne qui a tant de mal à reconstruire et à recoller les deux morceaux de son histoire ... alors un simple trio qui essaie vaille que vaille de partager de bons moments et de se fédérer près de l'enfant pour réunir ce qui est difficile à réaliser, l'amour est là, et il se joue des faux semblants, des fausses excuses et parfois le trio ne peut plus demeurer car l'histoire doit s'écrire à deux ... l'enfant étant le seul lien avec l'intrus mais peut être que cet intrus a été l'élément constructeur de ce que deviendra la fillette.



(3)

L'autre ... quand on aime, on est deux ... découvrir le visage de l'autre ....

à la fois, l'autre visage de l'être aimée, ce visage qul'on ne connaît pas, que l'on a pas voulu voir ou qui s'est caché parce que vous ne sembliez pas assez digne pour le découvrir,

Et le visage de l'autre celui qui vous a pris ce que vous croyiez vous appartenir, qui a pu vivre autre chose avec votre amour.

La découverte des autres est douloureuse car on se retrouve confronté à ce qu'on n'a pas su voir, ce qu'on n'a pas su avoir eu envie de découvrir, ne pas avoir suffisamment fouillé dans ce qu'on vous laissait deviner, et celle du visage de l'autre qui vous semble si dénué d'intérêt dont ne vous expliquez pas qu'il est pu être admiré, aimé, désiré par celle que vous preniez pour vôtre



(4)

Les pois gourmands .... la fuite de l'amour, l'incapacité d'aimer l'autre sur la durée pour vivre une relation pleine et entière ...

Un homme qui n'est qu'un jongleur, qui joue entre ses vies, entres ses amours, ses désirs et par conséquence ses femmes et ses enfants ne sont que de simples anneaux qu'un jour ou l'autre tomberont mais surtout pourront vivre leur vie indépendamment de lui.

Pourquoi les pois gourmands ? Ils sont à la fois une évocation d'un poème qui raisonne comme le sentiment d'appartenance à un pays, à une nation dont on fait partie à son corps défendant. Le poème est de Heinrich Heine, il raconte son retour clandestin vers son pays ... (essai de traduction trouvée sur le web) ...



C'était au triste mois de novembre,

Les jours devenaient plus gris,

Le vent arrachait le feuillage des arbres,

Et c'est là que je me mis en route vers l'Allemagne.

 

Et quand j'arrivai à la frontière,

Je sentis un battement plus fort,

Dans ma poitrine, je crus même

Que mes yeux commençaient à perler.

 ...

 

Il se trouve assez de pain 

Pour tous les fils des hommes,

Aussi des roses et de la myrte, de la beauté et du plaisir,

Et pas moins de pois gourmands,

 

Oui, des pois gourmands pour chacun,

Dès que les cosses éclatent !

Le Ciel nous le laissons

Aux anges et aux petits oiseaux.



(5)

La circoncision ... une histoire d'amour où le passé complique les choses ...

Un allemand, fils d'allemand peut il être amoureux d'une juive, fille de juifs ?

Une juive, fille de juifs, fière d'être juive, peut elle être amoureuse d'un allemand, fils d'allemand, pas spécialement fier d'être allemand ?

Comment le passé si lourd des uns et des autres peut il permettre de vivre ensemble ?

Comment faire cohabiter deux univers alors que l'un des deux a massacré l'autre au delà de l'imaginable ... tous les mots peuvent s'interpréter, et semblent avoir plein de sous entendu ... le simple avis doit être réfléchi mais surtout pensé en fonction de ce que l'autre pourrait comprendre ou interpréter.



(6)

Le fils ... une histoire de famille avec l'amour d'un père à son fils ...

Comment parler de l'amour sans évoquer l'amour filial. ... l'amour d'un père pour son fils ... un père qui a oublié de lui dire qu'il l'aime ... qu'il l'a aimé hier et qu'il l'aime toujours même s'il ne pense pas à lui dire et ne pense pas à l'importance de le voir et de lui dire.





(7)

La femme de la station service ... le temps qui passe ... le temps qui a passé... le temps qu'il nous reste est la vraie question ... que devons-nous en faire ? Continuer cette vie ? En construire une nouvelle ? Simplement se laisser aller et continuer à rêver ?
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Amours en fuite



Je suis tombée par hasard sur ce recueil de nouvelles. Par hasard et par bonheur.

Étonnamment, j'ai lu et beaucoup aimé Le liseur, mais il ne m'est pas venu à l'esprit d'essayer un autre de ses ouvrages. La page Bernard Schlink était refermée.



Ça m'aura pris, quoi, à peine vingt ans, une broutille, pour pallier à cette erreur.



Sept nouvelles aussi cinématographiques que Le liseur. Aussi habilement et intelligemment écrites.



On y retrouve vraisemblablement son thème de prédilection, le mensonge ou la fuite de la vérité. Et celle-ci qui surgit toujours, comme une ennemie finalement. Là où elle pourrait, devrait soulager, ne reste souvent que des hommes brisés.



Bien évidemment, l'impacte de l'Histoire n'est pas anodine dans sa littérature. Mais chez Bernard Schlink, on rudoie les tabous, on les brise, à grand renfort d'amour, de retrouvailles et de déchirures, les mêmes armes qu'à la chute du mur de Berlin en somme...



Ce recueil, ne serait-ce que pour les nouvelles La Circoncision ou Les pois gourmands, finement affûtées l'une et l'autre, mérite qu'on fasse le détour. Qu'on s'arrête à la station-service, avec ou sans... femme.



Un couple juif-allemand.

Un père qui a peut-être volé une toile de valeur pendant la guerre.

La découverte d'une liaison après la mort de son épouse...



J'aurais pu faire plus concis. Et simplement vous dire que si vous avez aimé Le liseur, vous aimerez Amours en fuite.

J'aurais pu... 😇😁

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Brouillard sur Mannheim

premier livre ouvert pour 2010... et au bout d'une cinquantaine de pages je me suis aperçue que je l'avais déjà lu... mais comme il ne m'en reste vraiment que peu de souvenir, pas trop grave...



mais tout de même rageant de l'avoir commandé pour noel !
Lien : http://mazel-livres.blogspot..
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Brouillard sur Mannheim

dans le cadre de la ville industrielle de Mannheim, Engagé par son beau-frère, directeur d'une importante usine chimique Selb enquète sur une intrusion informatique... et juriste sous le IIIèReich devenu détective privé, se trouve confronté à son passé.



pas mal... mais... au bout d'une cinquantaine de pages je me suis aperçue que je l'avais déjà lu... et qu'il n'avait pas du me laisser un souvenir impérissable, puisque je ne me souviens plus de la fin...



mais, pas de regret de l'avoir relu, j'ai vraiment bien aimé... si bien que je note les autres titres de l'auteur pour la prochaine braderie de livres d'Emmaüs...
Lien : http://mazel-livres.blogspot..
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Brouillard sur Mannheim

Roman que j'ai préféré à "le liseur", peut-être parce que c'est un polar , mais même l'écriture m'a plus embalée.

Des histoires d'enquêtes policières, de mémoire de guerre, d'"escrologie" d'Etat, d'amitiés foulées a pied pour raison sociale, d'une certaine nostalgie du temps passé; tous ces thèmes s'imbriquent pour nous donner un récit fourmillant de mille et un détails, où l'on ne s'ennuie pas en compagnie de Gerhard Selb.
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Brouillard sur Mannheim

Selb, ancien procureur du temps du nazisme, s’est recyclé comme détective ; Korten, son beau-frère, directeur d’une grand groupe chimique et ancien militaire au temps du Reich, l’engage pour enquêter sur des incidents étranges qui sèment la pagaille dans le système informatique de l’entreprise. Le voilà embarqué dans une enquête à rebondissements où il va être amené à aller bien plus loin que ne l’aurait souhaité Korten, mais Selb ne veut pas s’arrêter avant d’avoir tout élucidé. Ce sera pour celui-ci l’occasion de se replonger dans son passé et de découvrir que certaines manières d’agir ont la vie dure.

Schlink, par ailleurs auteur du Liseur, et Popp ont créé un détective hanté par son passé sans illusion, et qui n’est pas, dans son approche des gens et des événements, sans rappeler le Commissaire Maigret. Ils nous font à nouveau découvrir une Allemagne hantée par son passé nazi et ce qu’ils révèlent des méthodes des grandes entreprises actuelles pour contourner, par exemple, les lois pour la protection de l’environnement ou pour faire taire les curieux donne froid dans le dos. La question de la responsabilité ne peut manquer de se poser face à cela. Le rapprochement des deux thèmes fait penser à La Question humaine de F.Emmanuel.
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Brouillard sur Mannheim

C'est évidemment par curiosité et après avoir lu "Le liseur" que l'on achète ce polar allemand, du même auteur. Bernhard Schlink évoque, à travers ses histoires et ses personnages, le sentiment ambivalent de la société allemande lors de la reconstruction d'après-guerre : un désir mélangé de droit à l'oubli et de justice. Gerhard Selb, un ancien procureur, a refait modestement sa vie comme détective privé en jetant un voile pudique sur le passé nazi de son pays. Il accepte de venir au secours de son beau-frère, un riche industriel confronté à des piratages informatiques. Les squelettes dans les placards ne vont pas tarder à se réveiller.

L'enquête rebondit à plusieurs reprises, de meurtre en meurtre, jusqu'au dénouement final (inattendu, on est dans un polar, mais ici repoussant presque les limites du genre). Progressivement, nous découvrons la vie quotidienne du narrateur et de son entourage familier : ses amis, ses femmes, son chat. Malgré son grand âge, Gerhard Selb plonge dans le Rhin et collectionne les maîtresses (vu son âge, il est pourtant plus proche de l'inspecteur Derrick que de James Bond). Curieusement, il est capable de "casser la gueule" d'un suspect lors d'un rendez-vous dans un bar, et, quelques chapitres plus loin, d'improviser un duo de musique classique chez un autre. Il semble financièrement à l'aise mais amasse des boîtes de sardine qu'il récure à l'eau savonneuse pour décorer son sapin de Noël. Un type bizarre je vous dis !
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Brouillard sur Mannheim

Clairement, comme beaucoup d'autres lecteurs de ce livre, s'il n'y avait eu que Walter Popp sur la couverture, je n'aurais même pas regardé l'opus... Mais voilà, le Liseur est passé par là, et d'autres livres de Schlink que j'ai beaucoup aimés aussi.



J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans le personnage. J'ai d'ailleurs dû arrêter la lecture et reprendre à zéro quelques semaines plus tard. Sans doute n'étais-je pas en phase avec le style, un peu lourd, du début du roman.



Car on a du mal à cerner ce vieux détective privé. Le ton est assez sérieux et détaché pendant plusieurs dizaines de pages. Le personnage n'est pas assez bien défini et on cherche un peu les tenants et aboutissants de ses actes. C'est hésitant. Puis le style se pose et on a un détective privé tout ce qu'il y a de plus habituel (banal, oserais-je même dire), c-à-d cynique, désabusé et un peu dragueur. Mais il a la soixantaine.



Le sujet est en phase avec les thème de Schlink. La mémoire, le passé allemand... ses chevaux de bataille favoris. Et l'enquête suit son cours. Pour ceux qui ont (malencontreusement) lu la 4è de couverture, pas mal de surprises sont éventées. Sinon, l'enquête minutieuse de Selb est bien menée et très rigoureusement rapportée. Mais sans réelle surprise. Même pas les quelques tentatives de surprises finales. Je ne dévoilerai rien...



Restent quelques belles citations à extraire, mais finalement moins que dans un bon polar. Les polars marchent à coup de citations. Celui-ci ne fait pas exception, même si elles restent un cran en-dessous.



Le principal souci est l'écart entre le moment de l'écriture du livre et sa traduction. Dix ans. On comprend (cf. mon introduction) le pourquoi de l'intérêt de l'éditeur, et donc le pourquoi de la traduction. D'ailleurs, on peut à mon avis très franchement remettre la traduction en doute. Pas mal de mots, de phrases sonnent mal, tombent à plat. Faute au texte ou à la traduction.



La question est finalement, cela valait-il vraiment la peine d'être traduit ? D'un point de vue littéraire, cela permet de voir que l'on ne devient pas un bon auteur d'un coup de baguette magique et qu'il y a du travail, long et répétitif, qu'il y a un effort considérable. Brouillard sur Mannheim peut alors être vu comme un honnête polar, qui permet de plus de voir le chemin parcouru par Bernhard Schlink.
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Brouillard sur Mannheim

Brouillard sur Mannheim, premier polar écrit par l'auteur mettant en scène Gerhard Selb, écrit en 1987.

Le personnage principal, Gerhard, ancien nazi, à l'aise dans son ancienne profession, sans aucun remord de son passé, nazi sans conviction peut être mais nazi quand même, pas vraiment attachant trop préoccupé par sa petite vie, son petit confort et sa petite routine ...

Une enquête va l'obliger à replonger sur son passé et à affronter ses souvenirs.



Roman un peu en avance sur son temps avec la découverte d'une simulation du climat de la région pour les prochaines vingt quatre heures ... un météorogramme mettant en évidence les taux de pollution ... (d'après Mejesaistout, un météorogramme ou météogramme est un diagramme de la variation temporelle d'une ou de plusieurs variables météorologiques. Il peut s'agir de la température, de l'humidité, de la pression atmosphérique, de la direction et de la vitesse des vents, de la quantité de précipitations ou de la couverture nuageuse) ... en 1987, la science est déjà au service de l'écologie !

Je garderai une bonne idée pour la prochaine décoration de mon sapin de Noël, les voitures "majorette" me semblent amusantes, les paquets de cigarettes sont pas mal non plus .... mais maintenant que le nom des marques ne figurent plus dessus et que les scènes d'horreur les a remplacées, cela a perdu beaucoup de son charme ... j'ai bien retenu que les boîtes de sardines étaient une bonne idée mais qu'elles étaient trop lourdes .... il suffit donc de les manger avant de les accrocher !



Mauvaise traduction ou maladresse ?

Une sifflante ... ?

On appelle « sifflantes » des consonnes fricatives, très proches des apicales mais dont la particularité réside dans la forme de la langue lors de l'articulation.

Graisser le ravioli ... graisser la patte ?

Cette expression remonte au XVIIe siècle. La "patte" désigne ici la main de la personne qui reçoit l'argent. Le terme "graisser", quant à lui, a toujours évoqué l'idée de faire du profit en utilisant surtout des moyens malhonnêtes.



Un style lourd, du genre balai dans le c.., une intrigue liée à l'espionnage industriel, pas vraiment passionnante,

Drôle de type ce Gerhard, pas de remord seulement vexé de s'être fait manipuler ... alors j'arrêterai la la découverte de ce personnage !
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Brouillard sur Mannheim

Comme Bernhard Schlink, le détective privé allemand ancien juriste, qui a préféré renoncer à son métier par honnêteté envers lui-même. ancien procureur nazi pendant la guerre.

Dans cette histoire, on se retrouve en plein piratage informatique au sein d'une grande entreprise chimique dont le grand patron, Korten est l'un de ses ami d'enfance. Mais, en Allemagne, le passé pèse lourd et Selb va vite se retrouver face à ses vieux démons

Selb ne sait pas à qui faire confiance car il semblerait que tous les protagonistes aient un secret bien caché; mais Selb est tenace et sait faire fi de ses sentiments!

Un beau personnage.

parfois certaine scène sont décrite en longueur et désert un peu le roman, mais un livre passionnant dont j'ai lu les 320 pages en une seule traite même si l'histoire n'est pas un grand roman d'intrigue, de suspens ou autres.
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Le Liseur

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