Dark Matter, based on the bestselling book by Blake Crouch
Il est plus facile d'accepter ce qu'on ne peut changer que risquer le tout pour le tout et se confronter à l'inconnu.
Après sa macabre découverte, il risquait de travailler en étroite collaboration avec le shérif dans un avenir proche. En d'autres termes, une main tendue était préférable à un bras d'honneur.
Nous vivons tous au jour le jour, inconscients du fait que nous appartenons à une réalité bien plus vaste, bien plus étrange que tout ce que nous pouvons imaginer.
Chaque jour est une nouvelle révélation, chaque instant une offrande. Le simple fait de s’asseoir à une table en face de sa fille et de l’écouter lui raconter sa journée lui fait l’effet d’une absolution. Comment avait-il pu manquer tous ces petits moments ?
Laisser partir ses enfants est la meilleure chose qu'on puisse faire pour eux. Et la plus difficile.
"Depuis la révolution industrielle, nous traitons notre environnement comme une rock star sa chambre d’hôtel. Mais nous ne sommes pas des rock stars. En matière d'évolution, nous restons une espèce fragile, faible. Notre génome est corruptible, et nous avons tellement abusé de notre planète que nous avons fini par pervertir ce précieux ADN qui nous rend humains." (p. 330)
Il se souvenait de six choses.
Le nom du président en exercice.
Le visage de sa mère, même s'il n'arrivait pas à se rappeler son nom, ou le son de sa voix.
Il savait jouer du piano.
Et piloter un hélicoptère.
Il avait trente-sept ans.
... Et il fallait qu'il trouve un hôpital.
« Nous valons plus que la somme de nos parties. Les voies dont nous nous sommes détournés constituent elles aussi notre identité. » (p. 231)
La famine, la maladie, la guerre, le réchauffement : ces menaces planent sur nous comme des nuages d'orage en train de se former. Mais quatre-vingt-dix-neuf pour cent de l'humanité constate que notre monde s'effondre en lisant les gros titres du matin, puis décide d'ignorer ce fait pour vivre sa journée comme si de rien n'était.
« – Vous êtes en train de dire que les gens sont bêtes ? avait demandé Basri.
– Pas seulement ça, avait dit Miriam. Je parle de déni. D’égoïsme. De pensée magique. Nous ne sommes pas des êtres rationnels. Notre besoin de consolation nous empêche de regarder froidement la réalité. Nous consommons, nous nous faisons beaux et nous nous convainquons que si nous gardons la tête dans le sable, les monstres s’en iront tout seuls. Pour dire les choses plus simplement, nous refusons de nous sauver nous-mêmes en tant qu’espèce. Nous refusons de faire ce qu’il faut faire. Tous les dangers qui nous menacent sont liés de près ou de loin à ce défaut ».