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EAN : 9782290233153
320 pages
J'ai lu (26/08/2020)
4.16/5   121 notes
Résumé :
Barry Sutton enquête sur une vague de suicides engendrée par le Syndrome des Faux Souvenirs, une maladie neurologique inexpliquée dont les victimes se remémorent une vie qu'ils n'ont jamais vécue. Helena Smith, une neurologue travaillant sur la mémoire, est recrutée par le richissime Marcus Slade pour développer un dispositif permettant d'enregistrer les souvenirs, officiellement pour lutter contre la maladie d'Alzheimer. Mais Slade comprend bientôt que cette invent... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (24) Voir plus Ajouter une critique
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Un petit tour en science fiction.
Thème classique de la remontée dans le temps plutôt mieux traité que le reste de la production récente étant passé dans mon champ de détection.
Ici, la remontée dans le temps est quantique, au sens où il n'y a pas d'univers parallèles "simultanés" (les multivers m'emm.... ) mais des réalités subjectives créées par nous mêmes, une sorte de perception naissant de notre interaction avec d'autres.
C'est bien ficelé, joliment écrit, nerveusement et intelligemment. On ne cède pas à la tentation du "facile" et "accrocheur".
Recommandable.
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On est dans un thriller de science-fiction sur le thème des multiples réalités "parallèles", sujet que l'auteur aime visiblement exploiter vu que c'était déjà le même thème dans son précédent roman Dark Matter, mais traité de façon totalement différente.

Le roman est divisé en cinq parties différentes qui apportent à leur tour un bon nombre de retournements de situations et d'évolution. du coup, histoire de ne pas spoiler, je ne vais pas aller plus loin que la première, mais sachez qu'on a à peine effleuré l'intrigue à ce moment là.

Depuis quelque temps, une étrange "épidémie" sévit, celle du Syndrome des Faux Souvenirs.
Des personnes se mettent à se souvenir d'autres vies, de vies qu'ils auraient pu vivre si leurs choix, ou leurs chances avaient été différentes, et ce sans perdre leurs souvenirs actuels. Et si c'est déjà difficile si on s'aperçoit qu'on a fait les mauvais choix au niveau de notre travail, quand des personnes se mettent par exemple à se souvenir d'enfants qui n'ont jamais existé et qui, du coup, leurs semblent morts sans que personne n'ait connu leur existence, ça peut devenir vraiment déchirant.
C'est pourquoi le taux de suicide parmi les victimes est très élevé.

Nous suivons, en parallèle, l'inspecteur Barry Sutton, de la police de New York, qui se retrouve à enquêter sur ces cas de plus en plus fréquents, après avoir été témoin d'un de ces suicides horribles, et Helena Smith une neurologue qui travaille sur la formation des souvenirs dans le cerveau, dans le but d'aider les personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer. Un jour elle est contactée par un richissime magna, qui lui propose de lui donner un budget quasi illimité pour ses recherches ... Sans hésiter, elle saute sur l'occasion. Mais plus le temps avance plus les recherches lui paraissent suspectes. Les choix que prend son riche commanditaire lui semblent de moins en moins éthiques ...

Nos deux personnages vont rapidement se retrouver embarqués dans une affaire qui les dépasse, et qui va les mener à des choix qu'ils n'auraient jamais envisagé ...

Ce que j'ai apprécié dans ce livre a été la constante montée en tension, et l'effet boule de neige qu'on ressent tout au long de notre lecture. On part de simples choix moraux douteux et personnels, à une course contre la montre avec un ennemi invisible qui menace tout. L'ensemble commence doucement, en prenant son temps. Mais une fois qu'on a compris à quoi on avait à faire, on n'a plus le temps de ralentir.

Les points de vues alternés des deux personnages nous permettent vraiment d'avoir différentes visions des événements. Chacun explore son côté des choses et les deux intrigues sont vraiment complémentaires.

Clairement, on n'est pas sur un livre de Hard SF, censé être réaliste, comme pour Dakr Matter son livre précédent. Mais franchement ça marche bien et c'est très prenant.
Une fois passé la première partie, j'ai vraiment été embarqué et j'ai lu toute la suite d'une traite.

Je pense qu'une partie de sa réussite tient à l'attachement qu'on peut avoir aux personnages principaux. Au fil du temps ils évoluent mais restent toujours humains quelques soient leur choix. Dans ce sens je trouve qu'on retrouve une ambiance que j'ai déjà lu dans Replay de Ken Grimwood ou dans Les Quinze Premières Vies d'Harry August de Claire North, même si on n'est pas dans le même sous genre de science-fiction (Récursion est bien plus "thriller" que ces deux la).

Au final l'ensemble a été une lecture très agréable. Je n'ai pas vu le temps passer.
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Suis-je la seule ici à être férue des voyages dans le temps ? C'est l'un de mes petits plaisirs en SF et quand on me propose une façon originale ou disons différente des autres pour faire ces voyages, je réponds toujours présente ! Par contre, on m'avait dit que nous avions ici un récit complexe et j'ai plutôt eu le sentiment d'une aventure simple et extrêmement addictive écrite telle un blockbuster. Je dis oui !

Son auteur, Black Crouch n'en est pas à son premier essai. Il est l'auteur d'une vingtaine de romans aux Etats-Unis dont certains ont même été portés à l'écran comme Dark Matter ou Wayward Pines. Ici comme l'indique son éditeur, il nous propose de nous interroger sur le "vertigineux fantasme du recommencement et [...] la question de son prix." Je valide totalement !

Avec une plume simple, il alpague le lecteur dans un récit d'abord étrange où il joue sur une double temporalité savoureuse avec un air de pur récit américain avec son enquête policier sur d'étranges suicides de gens souffrants de SFS (syndrome des faux souvenirs), puis dans un second temps, il nous plonge dans une course effrénée en mode thriller où ses héros, comme dans un film catastrophe, jouent contre la montre pour défaire une sorte de vaste complot aux effets catastrophiques.

J'ai adoré la première partie. C'était archi savoureux de remonter le fil de l'intrigue avec les personnages : Barry et Helena, pour mettre les pièces du puzzle au bon endroit et comprendre ce qu'il se passait pour chacun. En jouant en plus sur le passé de Barry, qui avait tragiquement perdu sa fille, et le mystère de ces personnes qui s'étaient suicidés mais dont les noms changeaient régulièrement, la lectrice que je suis était sur le qui-vive pour démêler le fil. J'ai moins aimé la seconde partie que j'ai trouvé maladroite, trop rapide, avec un rythme qui accélérait sans cesse au point de négliger bien des développements relationnels, le tout juste pour le concept. Et moi, le concept, pour le concept, ce n'est pas ce que je préfère. Ainsi, j'ai trouvé la résolution bancale et pas logique. Ainsi, j'ai trouvé l'introduction d'une certaine romance plus que maladroite... C'est dommage, c'est le genre de détails qui fait passer le titre d'indispensable à divertissant seulement, même si ça reste très chouette.

Fan de voyage dans le temps, j'ai adoré son utilisation comme concept ici. L'idée que le temps n'existe pas ou plutôt qu'il serait soumis en fait à nos souvenirs est excellent. J'ai adoré la façon dont l'auteur a tricoté littéralement son récit autour de cette idée. C'était fascinant de voir l'ampleur de la découverte d'Helena et l'utilisation qui en fut faite. J'ai adoré qu'on puisse se servir de souvenirs comme point d'ancrage pour repartir et réécrire l'histoire, que cela concerne tout le monde et que cela crée non pas vraiment une réalité alternative, mais d'autres souvenirs qui vont parasiter ceux de la première ligne temporelle chez les gens, et que cela ressurgisse à l'anniversaire de la bifurcation des deux. C'était vertigineux !

J'ai aussi adoré qu'on nous montre les ravages d'une telle idée avec des hommes et femmes qui ne peuvent s'empêcher de dévoyer une telle invention, une telle découverte, et des conséquences d'abord moindre mais peu à peu gigantesque. Quand on assiste, certes en version bien trop rapide pour moi, au ravage de cette invention quand elle fuite partout, c'est fabuleux. J'ai eu l'impression de vivre une chute libre dans un trou noir où on nous aurait montrer tout ce que l'humanité peut faire de pire en matière de catastrophes que ce soit parce qu'elle attaque ou qu'elle est intrinsèquement attaquée et ne supporte pas la pression. C'était à nouveau vertigineux !

L'aventure fut donc amplement au rendez-vous au côté de ces héros, l'un flic à l'ancienne, l'autre scientifique qui va se révéler une femme fabuleusement courageuse. Si l'émotion des débuts m'a manqué dans la course poursuite finale, les réflexions sur notre rapport au temps, aux souvenirs, à la mémoire, aux inventions/créations et à leur utilisation par leur créateur vs leur financier, m'ont embarquée et fait vivre un excellent moment de lecture. Ce fut d'abord touchant, puis palpitant et stressant avec une belle explosion finale. Un joli renouveau des voyages dans le temps !
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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Merci à la personne qui tient le blog "le culte d'Apophis" pour m'avoir donné envie de lire ce roman , ainsi qu'à ma fille (pour alterner avec "Guerre et Paix" et "Notre Dame de Paris").
Mais au fait, c'est quoi la récursion ? C'est ce qui se dit d'un programme informatique organisé de manière telle qu'il puisse se rappeler lui-même, c'est-à-dire demander sa propre exécution au cours de son déroulement. La récursivité, c'est la propriété que possède une règle ou un élément constituant de pouvoir se répéter de manière théoriquement indéfinie. C'est aussi une théorie destinée à fournir un cadre rigoureux à l'étude des notions intuitives de calculabilité et de décidabilité effectives. Même expliquée, je ne comprends pas toute la définition de la récursion.
Dans ce roman, au départ, c'est une belle idée qui guide la scientifique, Helena Smith dans ses recherches : trouver un remède à la maladie d'Alzheimer dont sa mère est la victime. Helena va croiser sur sa route, le richissime, Marcus Slade (slade veut dire ardoise en VO, une ardoise présentée à Helena ?), qui va lui donner les moyens financiers de finaliser son travail sur une île isolée où un groupe de chercheurs travaillent en ce sens. Mais les bonnes intentions et les belles idées sont parfois déviées de leur trajectoire et c'est ce qui va arriver aux travaux d'Helena.
Le roman se déroule sur différentes lignes temporelles dont on comprendra l'importance au fils de la lecture. Helena y rencontrera aussi un flic, Barry Sutton, qui enquête sur une vague de suicides liés à de faux souvenirs (et si ils étaient vrais ?). Avec Helena, ils vont tenter de renverser la vapeur et de refermer la boîte de Pandore ouverte.
J'ai souvent pensé à Oppenheimer, qui n'a eu semble-t-il pris pleinement conscience de "l'horreur" de ses recherches qu'avec l'explosion de la première bombe nucléaire du projet Manhatan à côté de Los Alamos, dans la vallée du Rio Grande (Nouveau Mexique) : "Je deviens la Mort, le Destructeur des Mondes" - extrait du Bhagavad-Gita (une des parties du poème épique Mahabharata).
Et comme le roman s'ouvre sur un suicide de femme, j'ai aussitôt revu cette photo d' Evelyn Mac Hall, suicidée du haut de l'Empire State Building et dont la beauté a été figée par une terrible photo. Des images et des impulsions électriques dans notre cerveau où s'emmagasinent les souvenirs tandis que se déposent parfois des éléments qui empêchent ses échanges sur nos neurones. Ce roman m'a donné envie d'attaquer de lire "Dark Matter", le précédent livre de Blake Crouch. A suivre ...
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J'ai découvert Blake Crouch avec un autre de ses romans, Dark Matter, que j'avais beaucoup apprécié. Il était question d'un professeur de physique qui devait retrouver sa famille à travers une infinité d'univers parallèles. le style était très addictif, j'avais dévoré ce roman. Dans Récursion, ce n'est pas le thème du multivers que l'auteur explore, mais celui du voyage dans le temps, très classique dans le monde de la SF.

Il n'est pas immédiatement question de voyage dans le temps. Tout commence avec l'enquête d'un flic, Barry Sutton, sur le suicide d'une femme depuis le haut d'un building. Pour faire la lumière sur cette mort, Barry va devoir trouver l'origine du Syndrome des Faux Souvenirs qui frappe certaines personnes : celles-ci se remémorent une vie qui n'est pas la leur.

En parallèle, nous suivons quelques années plus tôt le quotidien d'une scientifique, Helena Smith, qui cherche désespérément une solution pour endiguer la maladie d'Alzheimer qui touche sa mère. Helena va malgré elle inventer un procédé qui va bouleverser le monde entier. Bien évidemment tout ceci est lié et je vous laisse le plaisir de découvrir pourquoi.

Je n'ai pas été autant emballé par Récursion que par Dark Matter. Je l'ai trouvé interminable et redondant. C'est inhérent au principe du voyage dans le temps, mais ces incessants retours dans le passé m'ont lassé. Malgré l'explosivité de la fin, j'étais juste las et je ne l'ai pas appréciée. Il devient au fur et à mesure difficile de faire le lien entre les différentes timelines.

On retrouve toutes les péripéties habituelles des voyages dans les temps et le lot le d'incohérences qui va avec, rien de bien nouveau sous le soleil. J'ai davantage aimé suivre la progression d'Helena, ses réflexions sur le progrès, sur les recherches scientifiques, ses sacrifices. En conclusion, un roman classique de SF, bien écrit mais avec des longueurs.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Chaque jour est une nouvelle révélation, chaque instant une offrande. Le simple fait de s’asseoir à une table en face de sa fille et de l’écouter lui raconter sa journée lui fait l’effet d’une absolution. Comment avait-il pu manquer tous ces petits moments ?
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D'un point de vue matériel, un souvenir n'est qu'une combinaison spécifique de décharges neuronales - sorte de symphonie d'activité cérébrale. Mais en vérité, il s'agit d'un filtre entre notre esprit et la réalité. Tu t'imagines que tu bois ce vin, que tu m'écoutes parler, que tu vis l'instant, mais c'est une illusion. Les influx nerveux de tes papilles et de tes tympans sont transmis jusqu'à ton cerveau, qui les traite et les lâche dans ta mémoire en cours. En fait, quand enfin tu comprends que tu vis un truc, c'est déjà de l'histoire ancienne. Déjà un souvenir. ( Helena se penche vers lui et claque des doigts.) Rien que pour interpréter ce stimulus, ton cerveau accomplit des choses incroyables. Les informations visuelles et auditives frappent tes pupilles et tes oreilles à des vitesses différentes, puis ton cortex les convertit à des vitesses différentes. Ta cervelle attend d'avoir analysé les dernières parties du stimulus avant de réorganiser tous ces influx correctement et de te présenter un évènement cohérent, sans décalage entre son et image - à peu près une demi-seconde après coup. On pense percevoir le monde directement , immédiatement, mais on n'en voit qu'une reconstitution différée et révisée avec soin.
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Parfois, il a l'impression que tout est déjà arrivé et qu'il vit des épisodes de manière incrémentielle, que sa conscience n'est que le diamant qui lit les sillons d'un vinyle déjà enregistré - qui aurait déjà un début, un milieu et une fin.
Comme si nos choix, nos destins, étaient figés dès notre premier souffle. ( p 351 )
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On est tous persuadés d'observer le monde de manière objective, mais tu sais très bien qu'on reste prisonniers de cette caverne décrite par Platon, à y déchiffrer des ombres.
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Le temps est une illusion, un concept fabriqué par la mémoire humaine. Le passé, le présent, le futur, tout ça n'existe pas. Tout se passe dans l'instant.
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Dark Matter, based on the bestselling book by Blake Crouch
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