Citations de Bram Stoker (435)
La blonde s'approcha, se pencha sur moi au point que je sentis sa respiration. L'haleine, en un sens, était douce, douce comme du miel, et produisait sur les nerfs la même sensation que sa voix, mais quelque chose d'amer se mêlait à cette douceur, quelque chose d'amer comme il s'en dégage de l'odeur du sang.
Il se baissa et, son visage touchant presque celui de Lucy, il procéda à un examen minutieux. Pour ce faire, il écarta les fleurs, souleva le mouchoir de soie. Aussitôt, il sursauta et son cri s'étrangla dans sa gorge : Mon Dieu ! A mon tour, je me penchai, et ce que je vis me fit frémir, assez étrangement.
Les blessures à la gorge avaient complètement disparu.
A moins que mes sens ne me trompent, les années anciennes avaient, ont encore des puissances exceptionnelles que nul modernisme ne pourra jamais abattre.
Miss Lucy, je sais que je suis indigne de nouer les lacets de vos petits souliers, mais je pense que si vous attendez l'homme qui en est digne, vous risquez fort de vous retrouver dans le chœur des vieilles filles de la paroisse ! Ne voudriez-vous pas vous placer à mes côtés pour que, sous un double harnais, nous descendions ensemble la longue route de la vie ?
La calèche s'arrêta, le cocher en descendit, puis me tendit la main pour m'aider à descendre à mon tour. De nouveau, je ne pus m'empêcher de sentir sa force prodigieuse. Sa main ressemblait à un étau d'acier qui, s'il l’avait voulu, aurait bel et bien écrasé la mienne. Il prit ensuite mes bagages, les posa à terre, près de moi qui me trouvais près d'une grande porte ancienne, toute cloutée de caboches de fer ; l’embrasure était de pierre massive. Malgré l'obscurité, je remarquai que la pierre était sculptée, mais que le temps et les intempéries avaient considérablement usé ces sculptures. Le cocher remonta sur son siège, agita les rênes, les chevaux repartirent, et la voiture disparut sous un des passages obscurs.
Je vais lui couper la tête, lui remplir la bouche d'ail et je lui enfoncerai un pieu à travers le corps.
Journal du Dr Seward - 20 septembre
- Enfin, la pauvre petite est en paix ! Pour elle, les souffrances sont finies.
- Non, hélas! murmura-t-il en tournant la tête vers moi. Non, hélas! Elle ne font que commencer.
Il est des mystères que l’on peut à peine imaginer, et que l’on ne résoudra qu’en partie.
Toute abstraction est si dure à accepter que notre premier réflexe est de la refuser, d'autant plus si elle s'inscrit à contre-courant de ce que nous avons toujours pensé.
Nul homme ne soit, tant qu'il n'a pas souffert de la nuit, à quel point l'aube peut être chère et douce au cœur.
Le transcendantalisme est un fanal pour les anges même si ce n'est qu'une allumette pour l'homme.
[Bram STOKER, "Dracula", 1897 - traduit par Lucienne Molitor pour les Nouvelles Editions Marabout, 1978, éd. J'AI LU, coll. "Fantastique", page 477]
Mais voyez-vous, c'est qu'on n'peut pas s'fier aux loups plus qu'aux femmes.
- Mon ami John, lorsque le blé a poussé mais qu’il n’est pas encore mûr, quand le lait de la terre est encore en lui, mais que le soleil n’a pas encore eu le temps le dorer, le laboureur arrache un épi qu’il écrase entre ses mains rugueuses après avoir rejeté la balle et vous murmure : « Regardez : c’est du bon grain : cela donnera une moisson d’or quand le temps sera venu. » (...)
Le bon laboureur vous parle ainsi parce qu’il sait - mais avant il ne savait pas. Par contre, vous ne verrez jamais un bon laboureur déterrer son épi pour voir s’il pousse ! Cette idiotie est bonne pour les enfants qui jouent au laboureur, non pour ceux qui font du métier, le centre de leur vie. Comprenez-vous, à présent, mon bon ami John ? J’ai semé mon blé, et la nature doit accomplir son œuvre en le faisant pousser. S’il pousse, ce sera une promesse de moisson - et j’attendrai jusqu’à ce que les épis commencent à gonfler. (...)
Souvenez-vous mon ami que la connaissance est plus forte que la mémoire et que nous ne devons pas accorder notre confiance à la plus faible. (...)
Laissez-moi vous révéler que le cas qui nous préoccupe à l’instant pourrait bien être (j’ai bien dit : pourrait être) d’un intérêt tel, pour la race humaine, que tout le reste pourrait sembler mineur !
Pourchasser un essaim d’abeilles rebelles n’est rien comparé à la poursuite d’un fou à moitié nu une fois que l’obsession de la fuite s’est emparée de lui ! (J’ai Lu, traduction intégrale, p. 192)
Bonjour. 327 critiques ? Quoi dire d'autre ? A l'époque des auteures et des héros féminins( pensez à Félicity Jones et Evangeline Lilly, des héroïnes)j'ai relu Dracula en me demandant si ce pouvait être une ...Succube ! L'histoire en serait changé ...L'attirance de Jonathan et/ou de Mina ...
Je pense à ses possibles sources ( Gautier,La Morte amoureuse et Féval, La Vampire. Casimir
Ah, c’est la faute de notre science qui cherche à tout expliquer et, si elle n’y parvient pas, c’est tout simplement parce qu’il n’y a rien à expliquer.
... ce n'est pas du tout une idée-canard, mais une grande idée-cygne qui vogue noblement sur ses grandes ailes lorsque le moment vient d'en faire l'essai.
si la sympathie humaine ne peut rien changer aux faits eux-même, elle aide pourtant à les rendre plus supportables.
C'est alors que j'entendis un cris au-dehors, dans la cour - un cris douloureux que poussait une femme. J'allais à la fenêtre et, en effet, je vis une femme, la chevelure en désordre et les deux mains sur son cœur, comme si elle n'en pouvait plus d'avoir couru. Elle était appuyée contre la grille. Quand elle me vit à la fenêtre, elle accourut en criant d'une voix chargée de menaces : Monstre, rendez-moi mon enfant !
Enfin, à chose accomplie point de remède, n'y pensons plus, mais essayons d'atteindre notre but !