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Citations de Brian Evenson (101)


Jamais plus, disons-nous : Dieu ne le permettrait pas. Nous disons non à la torture, et nous trouvons une raison pour torturer au nom de la démocratie. Nous disons non à des milliers de morts par l'explosion d'une seule bombe lâchée sur une ville étrangère sans défense, puis nous recommençons, avec cent milles bombes cette fois-ci. Nous disons non à des millions de morts dans des camps d'extermination, puis nous revenons à la charge, avec des millions de morts dans des goulags. L'homme est un poison. Peut-être vaudrait-il mieux que nous n'existions pas du tout.
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C'est le même homme qui a dit à une de mes patientes battue par son mari que " la chose la plus importante, c'est que la famille reste unie ", convaincant la femme de retirer sa plainte et d'oublier que les coups avaient jamais existé puisque le mari avait promis de ne jamais recommencer. Maintenant elle est morte.
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La curiosité est vraiment quelque chose d'affreux, songeait-il. Comment peut-on s'empêcher d'avoir envie de savoir?
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Pourtant qui suis-je pour décréter que la personne que je pense être, cette personnalité parvenue à remonter à la surface telle de l’écume, est mon moi réel ? Ces autres remplissent plus d’espace en moi que je ne le fais. Peut-être que l’un d’entre eux est mon moi réel et que je suis l’intrus.
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On ne parle pas d'Aliens, ici, mais d'humains. Les Aliens opèrent toujours d'une manière à peu près prévisible. Les humains, c'est rarement le cas.
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- Qui est soit mort, soit vivant.
- Exactement.
- ça fait une sacrée différence, dit Gous. C'est ce que nous comptons bien découvrir.
- Quoi? Fit Ramse.
- Ça, répondit Gous.
- Quoi? Dit Ramse, en regardant autour de lui. Qu'est-ce qui se passe?
- Exactement, intervint Kline. C'est ce que je voudrais savoir.
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- Deux hommes m'ont enlevé. Ensuite, la situation est devenue bizarre. J'avais l'intention de revenir plus tôt. C'est le loyer qui vous tracasse?
Mais le gardien levait les bras, comme pour se défendre de coups éventuels. " Non, je voulais parler de votre bras, protesta-t-il.
- Oh. Je l'ai perdu."
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Le problème avec la foi, pensa Horkaï, c'est qu'on ne peut pas en discuter. Même problème, concéda-t-il, pour l'absence de foi.
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Je ne peux m'empêcher de me demander si je connais l'homme qui a été torturé. Pourquoi iraient-ils me menacer de torturer un inconnu? Pourtant, si je le connaissais, pourquoi omettraient-ils de m'informer de son identité? Si c'était mon père qu'ils torturaient, ou mon frère, ou encore un ami, ne serait-ce pas plus efficace que le simple fait de savoir qu'ils torturent un anonyme en mon nom?
On pourrait le penser, mais en réalité, ce n'est pas le cas. C'est pire pour moi de ne pas savoir qui est cet homme -ne pas savoir si je le connais, ne pas savoir si la punition est arbitraire - que d'être certain que c'est un de mes proches. Si c'est quelqu'un qui a été choisi au hasard, que l'on fait souffrir sans raison, alors nous sommes tous condamnés et cet endroit n'en est que plus terrifiant.
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Comment pourrais je aimer ou ne pas aimer quelqu'un dont je ne comprends la raison d'être qu'imparfaitement ? Je peux parler de vous, par contre, avec plus de compétence. Vous êtes la charge. De ce que je saisis de cette portion là de votre raison d'être, vous l'accomplissez admirablement bien. Vous êtes résistant sans être excessivement lourd. Vous ne vous débattez pas lorsqu'on vous porte, vous ne criez pas sauf si vous êtes blessé, et vous ne tombez pas bien que vous ne soyez pas attaché. Charge, j'apprécie la manière dont vous accomplissez votre raison d'être.
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L'acier des murs était caché en grande partie par les sécrétions glissantes et humides que Kramm avait vues si souvent déjà, qui indiquaient les débuts d'une ruche alien. La surface en était irrégulière et tortueuse, comme celle d'un cauchemar en gestation : les formes sinueuses et noueuses suggéraient des organismes commençant à peine à se dissoudre ou peut-être à peine à se fendre. Une obscurité sans couleur, une couleur sans forme, une forme sans corps.
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Mais vous, dit-il enfin. Selon quelle définition prétendez-vous être une personne?
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La vie commence à revenir, doucement mais sûrement. D'ici cinq ans, on pourrait même voir apparaître de l'herbe. Une décennie ou deux de plus, et des plantes fleuriront. Ajoutez cent ans, il se peut qu'on commence à voir des arbres. Tout cela continue à exister d'une manière ou d'une autre. La seule chose que nous autres humains avons réussi à détruire est nous-mêmes.
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Les hommes pour lui sont réels, tandis que la valeur des femmes semble venir dans leur relation secondaire aux hommes - les femmes, pour les hommes comme Fochs, ne sont pas des individus : elles sont des épouses, des mères, des filles.
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Nous sommes une malédiction, un fléau. Nous avons commencé par donner des noms à toute chose puis nous avons inventé la haine. Puis nous avons commis l’erreur de domestiquer les animaux, une erreur presque aussi grave que la découverte du feu. A partir de là le lien est facilement fait avec l’esclavage, et une fois qu’on considère les hommes comme des animaux -comme des mules, par exemple, continua-t-il en lançant un regard à Horkaï -, nous devenons un bien jetable, la guerre devient monnaie courante. Ajoutez une religion majoritaire qui prêche la fin des temps et des livres sacrés utilisés pour justifier une atrocité après l’autre, et de là l’annihilation, il n’y a qu’un pas. Il est préférable de ne pas laisser la société se développer du tout, d’abandonner chaque personne à son propre sort, seule, tremblante, et effrayée au milieu des ténèbres.
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Elle est peut-être morte, se dit-il, plein d'espoir.
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Quel effet cela peut-il bien faire, pensa Kramm, de savoir qu'on va mourir mais de ne pouvoir rien y faire ? Quel effet cela peut-il bien faire d'être pris au piège dans son propre corps? Cela doit être terrible, se dit-il. Peut-être même encore pire que de combattre des créatures que l'on ne peut pas voir dans l'obscurité.
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- La Bible. Au bûcher elle aussi ?
- Bien sûr. Elle est responsable de plus de morts que n'importe quel autre livre, Mein Kampf inclus. Il aurait mieux valu qu'elle ne soit jamais écrite.
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Ils se turent un moment. Le problème avec la foi, pensa Horkaï, c’est qu’on ne peut pas en discuter. Même problème concéda-t-il, pour l’absence de foi.
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Vous savez ce que c'est d'être curieux, monsieur Kramm? De vouloir savoir quelque chose à tout prix? C'est un sentiment terrible, une espèce de mort lente. Ca vous ronge de l'intérieur. Bien vite, vous ne pensez plus qu'à ça. Si vous n'y faites pas attention, vous en arrivez à un point où vous donneriez pour ainsi dire n'importe quoi pour savoir.
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