AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Camille Bouchard (104)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Le Tribunal des animaux

Incontournable Roman ado Mars 2024





Habitué des romans historiques pour les ados, cette fois, Camille Bouchard nous amène dans un univers bien réel, bien actuel, le nôtre. Vous ne sortirez pas indemnes de ce roman.





J'apporterai une nuances que l'auteur ( oui, Camille est un monsieur et ça se prononce "Ca-mil") a fait d’emblée dans le roman et qui a sa part d'importance. Je le cite:



"Aucun animal n'a été maltraité pour les besoins de ce roman. Par contre, chaque seconde, pendant que vous lisez ces lignes, une trentaine d'animaux d'élevage sont abattus au Canada. Chaque seconde! Et la plupart d'entre eux meurent dans des conditions résolument inhumaines. On ne demande à personne de devenir végétarien, on tient seulement à ce que les animaux soient traités de manière plus sensibles.

( Vous avez fini de lire cette page? Sept cents bêtes sont déjà mortes...et plusieurs de façon atroce.)"





La nuance est donc là: La question n'est pas de manger de la viande ou pas, la question soulevée est celle de la cruauté fait envers les animaux et en particulier les animaux destinés à garnir nos assiettes. Sous prétexte d'économies et de rentabilité, nous avons industrialiser des machines de mort toujours plus efficaces et toujours plus cruelles.





Donc, si vous lisez toujours, qu'avons-nous?





Marquise est la poule alpha du poulailler de Gens du Bio et dans leur petit monde d'animaux de ferme, et elle mène une enquête. Drôle d'idée pour une poule, trouverez-vous et puis, enquêter sur quoi? Tout a commencé avec l'arrivé d'un coquelet obèse sur leur ferme, décharné et passablement traumatisé, qui a survécu ni plus ni moins à une chaine de production de poulet et s'en est échappé. Le récit glaçant de "Porcelaine", qui n'avait pas de nom jusqu'à ce jour, fascine et terrorise tout à la fois la petite communauté, qui n'avaient jamais entendu parler de pareils traitements. Décidée à comprendre ce qui se passe pour les autres animaux, Marquise décide de constituer le tout premier tribunal pénal des espèces, et qui dit "procès" dit aussi "preuves". La poule est loin d'imaginer ce qu'elle s'apprête à apprendre. Et nous, lecteurs, non plus.





Le récit a deux axes, le premier étant celui de l'enquête de Marquise et de ce qui se passe dans leur ferme, tandis que le second est le parcours dramatique de Porcelaine. Ce qu'on y apprend a de quoi bouleverser, c'est dur à lire et c'est dur à admettre. On a ni plus ni moins traité les animaux comme des êtres sans conscience, sans émotions et sans perceptions. Or, les études le prouvent, on en ailleurs: Les animaux ont des facultés mémorielles, ont des comportements pro-sociaux, la majorité ont de bonnes facultés cognitives et ils ont très certainement une psyché, et donc des émotions. Je ne vais pas entrer dans les détails, mais vous aurez des passages sur les conditions de vie de certaines "usines" ( ce ne sont pas des fermes à ce stade), sur le peu de considération pour la santé des bêtes, encore moins pour les souffrances qu'on leur cause. Certaines amputations subies par les animaux sont même effectués à titre préventif, alors que certaines sont pour changer le gout de la viande. Certaines sont pratiqués sur des bébés animaux, à froid. Tout est pensé pour le rendement, le nombre et la facilité.



Au contraire, les fermes bio semblent repensent les modes de productions et les pratiques, avec même un certain retours aux sources, moins "industrielles" et une proximité plus chaleureuse avec leurs animaux, qui ne sont pas que de vulgaires "produits".





Je pense que le fond est là: Pouvons-nous changer notre façon de faire et de penser la consommation de viande? Comme il est d'ailleurs mentionné dans le roman" manger de la viande" reste un fait animal, que beaucoup d'animaux ont besoin. Cependant, avons-nous besoin d'en ingérer autant, nous qui sommes omnivores? Est-ce envisageable de repenser nos pratiques? Repenser notre façon de consommer et surtout, de choisir nos produits pour opérer un changement de mentalité au sein des producteurs? Cela nous amènerait peut-être à davantage encourager nos producteurs locaux, nos petites entreprises, qui adhèrent à des valeurs plus axées sur le bien-être des animaux? Est-ce que...Sait-on déjà arrêter à nous demander si tout ça était moral? Adéquat? Humain?





En même temps, l'humain a de lourds antécédents en matière de machine de morts et de pratiques cruelles, pensons aux camps de concentrations nazis autrefois et ouïgour actuels, ou encore à l'esclavagisme des africains, véritable autoroute de commerce humain qui a causer des morts innombrables et pas moins cruelles que celles des animaux. L'histoire de Porcelaine m'a fait penser aux camps, où il y a avait cette glaçante et déshumanisante façon de diminuer les gens au rend de "marchandise", à utiliser avec acharnement jusqu'à ce que mot s'en suivre. C'est à croire que l'appât du gain et l'envie de pouvoir rendent totalement aveugles les moins empathiques d'entre nous. Et nous ne sommes pas moins responsables si nous ne faisons rien. Au moins, commençons à y réfléchir sérieusement.





L'histoire en elle-même est relativement courte, divertissante à sa façon avec tous ces personnages animaliers fort colorés et de toutes espèces. Il y a même de vieux sacres comme "cibole". Les témoignages sont bouleversants, certains constats sont crus. Les animaux ne sont pas dupes de leur avenir, mais se demandent si malgré leur vocation, il n'y a pas moyen qu'on les traite avec un minimum de dignité. Une dignité que nous, sapiens, sommes les premiers à vouloir ( et à ne pas toujours obtenir).

Il y a plusieurs angles de réflexions, il y a donc de la place pour le débat et plusieurs réalités se chevauchent. L'idée n'est pas de dire que tout est noir ou blanc, au contraire. Et puis, les animaux le disent eux-même, leurs humains les traite bien, ça existe.





Je pense que ce genre de roman n'a pas vocation à être moralisateur autant que de dégager un enjeu réel trop souvent tassé dans un coin, parce que c'est plus accommodant pour tout le monde. La réalité est que les animaux ne peuvent pas le faire ce fameux "tribunal pénal des espèces", mais on est en droit penser que s'ils le pouvaient, ce ne serait pas un joli tableau qu'ils feraient de nous. Le même grief pourrait être employé de la part de tout ce qui vit sur cette planète, d'ailleurs. Je pense que là est le point de départ: se regarder, se demander su cette situation nous convient et si elle s’inscrit dans nos valeurs, s'il n'y a pas une petite part que nous pourrions faire pour changer les choses, puisqu'il faut bien un début à tout. Pour ma part, je suis suffisamment ébranlé pour envisager des changements dans mes habitudes, un petit pas à la fois.





Bref, un petit roman qui bouscule, avec le grain efficace et atypique que je connais de Monsieur Bouchard, qui ne raconte aucune de ses histoires de la même façon. Un peu comme Jean-Claude Mourlevat l'avait amorcé avec sa série "Jefferson" , l'auteur québécois donne pour sa part, un nouvel angle au sujet de la traite des animaux, surtout pour plaider un meilleur traitement pour eux.





Pour un lectorat adolescent, à partir du 1er cycle secondaire, 12-15 ans . **Certains passages sont poignants et pourraient heurter la sensibilité de certain.e.s lecteur.lectrices, mais il n'y a pas de passages particulièrement "graphiques" ( abondement détaillés).



Commenter  J’apprécie          22
Le Tribunal des animaux

L'écrivain Camille Bouchard souhaite sensibiliser les lecteurs sur les mauvais traitements parfois réservés aux animaux d'abattage.


Lien : https://www.journaldequebec...
Commenter  J’apprécie          00
Le Fantôme qui flâne

Cette histoire se déroule au Québec durant l'époque des colons français et anglais qui saccagent la terre des peuples autochtones en détruisant leurs cultures en harmonie avec la nature.



J'ai beaucoup aimé les récits du Fantôme qui flâne, car c'est toujours intéressant de découvrir comment les gens vivaient dans le passé, cela nous donne une perspective sur notre vie actuelle.
Commenter  J’apprécie          00
Crimes à la librairie

Nouvelles



16 nouvelles. 16 écrivain(es) québécois. 16 crimes dans 16 librairies différentes. Ce recueil, publié en 2014, a été conçu par Richard Migneault qui voulait faire connaître le polars écrit au Québec. Il a donc demandé à plusieurs auteur(es) de nous écrire une nouvelle sur un crime, dans leur style propre à eux, qui se déroule dans une librairie.



Je suis québécoise. Je lis énormément et je me laisse tenter plusieurs fois par année par un roman, des nouvelles, de mes concitoyens. Mais ce recueil m’a fait découvrir des auteur(es) qui m'était complètement inconnu(es). Je vais donc m’empresser d'ajouter à ma Pile À Lire quelques livres de ces auteur(es). À vous de les découvrir maintenant …

Commenter  J’apprécie          225
Opération Eiche

Un mot: Ayoye! J'aimerais dire que c'était une sorte de comédie cette invraisemblable Opération militaire allemande, mais c'est ce qui en fait quelque chose de drôle: Son côté totalement rocambolesque...mais vrai! S'ajoute à cette fresque un trio totalement hors-contexte et témoins improbables de cette débâcle-miracle, et cela vous tirera certainement un sourire...ou deux.





Tomasso, son incompétent de chien berger, Achille, et son ami un peu simplet, Niccolo, sont en quête d'un mouton égaré quand ils aperçoivent au-dessus d'eux un escadron d'avions nazis en silence complet. Ces avions planeurs se dirigent vers le Campo Imperator, un hôtel où une centaine de soldats italiens tiennent caché l'homme le plus détesté des habitants en cette année 1953, le dictateur déchu, Mussolini. Quand la nouvelle de la déchéance de son ami et père du fasciste lui parvient, Adolf Hitler pique une de ses crises de colère légendaires, invective les italiens, promet de sévères réprimandes ( entre autre de capturer le pape) et exige qu'on libère son idole sur-le-champs. Ainsi est mise en branle l'Opération Eiche, sous le commandement de Otto Skorzeny, homme d'action aux grandes ambitions, qui voit là l'occasion de gravir les échelons. Ce qu'il ignore, c'est qu'il devra retenter cette opération par quatre fois, qu'un de ses planeurs allait rater son atterrissage parce que l'un de ses patins s'est fiché dans le crâne du mouton de Tomasso et que même si le seul coup de feu qui sera tiré sera un accident, on trouvera à travers le bazar aérien et deux factions ennemis le moyen de réussir à sauver le Duce sans tuer personne. En parallèle, Tomasso et ses deux acolytes tenteront de se faire dédommager l'animal à travers le bazar en question. Un strudel avec ça?





J'aime toujours autant la façon surprenante de monsieur Camille Bouchard de traiter la narration. Ce qui aurait pu n'être qu'une opération militaire particulièrement hasardeuse et pourtant fort chanceuse devient presque une pièce de théâtre comique. Avec le ton caustique et un brin moqueur de Tomasso, l'insistance sur certains traits des personnages et la nonchalance des civiles qui côtoie l'urgence des militaires, y a pas moyen de prendre tout ça au sérieux. Surtout avec la chute finale, celle au sens figuré et celle au sens littéral.





Petit roman sur un petit épisode déjanté de la seconde guerre mondiale, servi en tranches courtes, "Opération Eiche" est le roman le plus surprenamment léger que j'ai lu sur cette période trouble de l'histoire mondiale. Ni morts, ni torture, ni massacres, pas l'ombre d'une bagarre, on y retrouve juste beaucoup de cris, de mouvements et d'avions - Avec 3 témoins qui font tâche - dont un cadavre de mouton trainé sur les épaules de Tomasso.





Il y a quelque chose de jouissif à penser que Mussolini, si superbement imbu de lui-même, qui s'est évertué à nourrir un véritable culte de sa propre personne de la part de son peuple, père du fascisme, dictateur sans pitié et meilleur ami d'un autre dictateur tout aussi déraisonnable, ait été réduit à l'état de prisonnier devant se faire sauvé les fesses par un homme pas plus vertueux que lui. On voit un peu de cette déchéance, cette image fracturée, loin des photos en contre-plongés , de la propagande et des dialogues dégoulinant de narcissisme de mâle dominant. Ils auront beau bouder la réalité comme il veulent les dictateurs, elle finira toujours par leur revenir en pleine tronche. Et pas de la plus élégante des manières, L Histoire nous le dit.





J'ai trouvé le français très européen, avec des tournures de phrases que je lis davantage de la France, notamment le récurrent mot "couillon", qu'on emploi pas vraiment en francophonie américaine. En même temps, comme on est en sol européen, ce serait cohérent. Les titres des soldats et noms d'unités sont dans leur langue allemande. Enfin, il y a présence de termes italiens également, mais tout se comprend très bien et des traductions arrivent parfois de la part des personnages.





Une autre lecture étonnante et historiquement inspirée de faits réels pour le productif auteur québécois.





Pour un lectorat adolescent, 1er cycle secondaire, 12-15 ans



**Pour les bibliothécaires et profs: Il y a quelques vilains mots ( en allemand surtout), mais rien de très méchant.

Commenter  J’apprécie          11
La puanteur des morts

Dans la série, un livre choisi par le hasard.

L'immersion dans l'ambiance de ce roman est immédiate et perdure tout de long. Il y a la moiteur, des effluves d'alcool de contrebande, les superstitions de la magie noire, de la piraterie, on entend parler créole, Français. Les USA ne sont pas encore les USA parce qu'ils ne sont pas encore nés comme tels et parce que cette Nouvelle Orléans d'avant sécession a son âme propre. Pourtant on est bien en Amérique car le pays est jeune et sauvage, qu'il balbutie à s'inventer ses règles, que cohabitent et/ou s'y opposent plusieurs cultures, plusieurs inclinaisons philosophiques plus ou moins liées à des intérêts tout aussi divergents. La guerre à venir n'est pas le sujet du livre mais on sent, on sait, on comprend qu'elle arrive et pourquoi elle arrive. Dans cette ambiance parfois poisseuse il y a une enquête qui a tout pour être impossible parce que tout le monde s'en fout, parce que tout est obstacle, parce que toute considération pour les victimes et celle là plus encore n'existe pas. Le héros est aussi atypique que son cœur déchiré est grand et généreux. L'amour aussi viendra au sein de ce roman entre des êtres forts et romanesques à souhait. Et pour aller au bout de l'enquête il faudra s'affranchir de pas mal de règles dans ce monde qui n'en a pourtant pas beaucoup, affronter des adversaires coriaces et insoupçonnés et là aussi jusqu'à la limite de la guerre. Très très réussi en somme malgré la puanteur des morts.
Commenter  J’apprécie          00
Nouvelle-Orléans

Un roman très intéressant pour la base historique du récit : par le biais d'un fait criminel historique, l'auteure nous entraine dans les dédales obscurs de la Louisiane du 19ème.

Certes, l'ouvrage flirte parfois avec l'horreur mais c'est intéressant et cela se lit assez vite.
Commenter  J’apprécie          30
Cartel

Je sais qu'il veut nous faire comprendre comment fonctionne un cartel mexicain avec son histoire. Mais après la moitié du livre j'ai décroché et j'avais pus aucun intérêt à le lire. Je l'ai lu forcé sans intérêt, car j'abandonne jamais un livre, je le finis toujours. C'est pas un livre pour moi, peut-être pour d'autres personnes.
Commenter  J’apprécie          00
Ovni

La thématique du temps est traité avec originalité dans ce roman pour adolescent. Elle prend diverses formes telles que l'attente ou la vieillesse. Cependant, la fin m'a déçue au plus au point. Elle est moralisatrice et penche clairement vers un côté mystique/religieux qui m'a semblé grossier et mal placé.
Commenter  J’apprécie          00
La Dame de Panama

1671. Panama. Le début de l’Âge d’Or de la Piraterie. Plusieurs peuples se disputent les trésors des Caraïbes. Henry Morgan fait partie de l’un d’eux. Il arrive de la Jamaïque pour conquérir Panama, à l'aide de ses acolytes. Déjà, une chose que je peux dire : le personnage principal féminin m’a littéralement tombé sur les nerfs… Je l’ai trouvé imbue d’elle-même, creuse, vaniteuse, sans aucune substance. Et que dire que Henry Morgan… autoritaire, désagréable, misogyne !!! Bref un beau duo de personnages. Si le fond de l’histoire est intéressant, s’inspirant de faits réels compilés à partir de journaux de bord de l’époque, la partie imaginée par Bouchard (les dialogues, les interactions entre les personnages) m’ont dérangés. Des phrases du genre : je deviens sentimental, parce que Morgan préfère un rapport consensuel plutôt que d’entendre crier des femmes qui le sont pas, ça heurte le p’tit côté féministe en moi. Et ce n’est qu’une phrase parmi d’autres. Tellement enrageant !!! Je n’en revenais simplement pas de certaines phrases écrites. Je n’ai plus du tout envie de lire cet auteur. Je comprends le contexte historique, certes, mais bon… Ça n’excuse absolument pas tout !! Une lecture que j’ai eu du mal à terminer, malgré le peu de pages.
Commenter  J’apprécie          100
Crimes à la librairie

« Crimes à la librairie » est une belle découverte! Un recueil de nouvelles, écrites par 16 auteurs québécois, mettant en vedette une librairie. D’excellentes histoires qui m’ont permis de découvrir des auteurs que je ne connaissais pas, et d’apprécier les œuvres d’auteurs que j’apprécie.



Une belle découverte! Je vais me procurer les autres livres de cette série!
Commenter  J’apprécie          00
Démoniaque

Par quoi devrais-je commencé, je viens de lire la critique de Sophielit mais je suis un peu plus difficile à satisfaire. Premièrement, c'est mon quatrième livres de cet écrivain il est dans sa moyenne d'après moi: Le cou de la girafe était moyen, 13 peurs encore pire que celui-ci en plus c'était un collectif d'auteurs, L'Agence Kavongo très pauvre et celui-ci. En plus, durant ma lecture je pensais au livre de Joseph Delaney m'est venu en tête (l'Apprenti Épouvanteur une excellente série éditer en 2005), puis ce fut le film le sixième sens (sortie en 1999) ainsi que le livre de James Herbert Sanctuaire (ce film est sortie cette année). Entre-temps, l'auteur fait vieillir extrêmement vite son personnage passant de 8 à 13 ans en quelques pages même chose pour la fin du livre. À la moitié, une autre incohérence, on apprend qu'il sera métisse et qu'un démon sera la cause de son don. Partageant aussi, le point de vue du membre Sophielit, cette histoire est tout sauf terrifiant juste un ramassis de cliché pour plaire à un public d'ado en manque d'horreur. Lisez au moins la série Frissons beaucoup plus intéressante.
Commenter  J’apprécie          10
Crimes à la librairie

Directeur d'école à la retraite, fou de lecture depuis toujours, Richard Migneault s'est recyclé en amant du polar. Défenseur de la littérature québécoise et se définissant comme un passeur littéraire il s'est donné pour mission de faire connaitre les auteurs de polars du Québec, et ce, des deux côtés de l'Atlantique.

Et c'est avec ce recueil de 16 nouvelles qu'il nous propose de les découvrir

Mais alors « Crimes à la librairie, ça nous raconte quoi ?

Lieu de culture, d'échanges et de découvertes, la librairie n'est-elle pas le point de rencontre privilégié entre le livre, l'auteur et le lecteur ? de son atmosphère feutrée émane une impression de calme, presque de recueillement. Un sentiment de paix tout à fait étranger à la violence. Ainsi, c'est tout un défi qui a été posé aux seize auteurs des nouvelles de ce recueil : faire de la librairie, cet endroit paisible, une véritable scène de crime, dénaturer ce carrefour de tous les imaginaires en transformant chaque livre qui s'y trouve en témoin de l'énigme, du suspense, de l'insoutenable. Parions qu'après avoir lu cet ouvrage, vous ne verrez plus tout à faire librairie préférée du même oeil…

Richard Migneault réussi son pari car sur les 16 auteurs présents je n'en connaissais que 6. J'avoue j'ai même été étonnée d'en connaitre « autant » (Patrick Senécal ; Martin Michaud ; Chrystine Brouillet ; André Jacques ; Johanne Seymour ou encore Richard Ste-Marie) tant nos cousins écrivains québécois sont mal diffusés en France. du coup avec ses courtes histoires noires ou policières j'ai lu de nouvelles plumes, et j'adore ça ! Faire la connaissance de nouveaux auteurs, s'approprié leur style, leurs mots, partir vers de nouveaux horizons…même si j'ai trouvé que la qualité de toutes ces nouvelles n'était pas égale. J'en ai aimé vraiment certaines, beaucoup moins d'autres. Mais je ne vous dirais pas lesquelles, le mieux c'est que vous, vous fassiez votre propre opinion par vous-même en entrant dans toutes ces belles librairies !


Lien : https://collectifpolar.com
Commenter  J’apprécie          20
Exploratus, tome 1 : Les grossièretés de Jacque..

Depuis des siècles, on entend et transmet les mêmes récits héroïques des explorateurs occidentaux qui ont traversé les océans. On érige des statues. On nomme des parcs, des villes et des rues en leur honneur. Mais que sait-on vraiment d’eux à part quelques faits simplistes?



Avec sa nouvelle série Exploratus, Camille Bouchard s’inscrit dans l’air du temps en revisitant des personnages historiques importants et en les sortant des grandes lignes répétées sempiternellement. Il ne s’agit pas de les juger avec les valeurs actuelles, précise l’auteur, mais de mieux comprendre qui ils étaient véritablement. Jacques Cartier, un peu peureux et très grossier? Vraiment?



J’ai commencé ma lecture avec l’envie de lire sur des passages étonnants de la vie de Cartier. Avec son titre et sa quatrième de couverture, le roman promettait en plus d’être amusant!



Je n’ai malheureusement pas accroché. Il y a d’abord l’histoire de Charles-Antoine. Sa vie est selon lui très ordinaire, et sa narration l’est aussi. Avec le peu qu’on apprend sur sa personne – un préado caricatural qui préfère son cellulaire aux musées –, on ne s’y attache pas. Le premier tiers du livre, qui relate les évènements qui mènent à l’apparition de Jacques Cartier, manque de rebondissements et de profondeur. On sent surtout que l’auteur met en place le nécessaire pour sa série. Souhaitons pour la suite plus de profondeur chez les personnages de notre siècle.



Et heureusement arrive ensuite Jacques Cartier! Le lecteur en apprend notamment sur sa tentative de colonisation catastrophique et sur son quatrième voyage subséquent qui n’est pratiquement jamais mentionné dans les livres d’histoire. Un moment marquant du roman est d’ailleurs lorsque les fantômes de Cartier et Roberval se disputent à propos des causes de l’échec de leur mission. Ces faits, brièvement présentés, sont intéressants et m’ont amené à lire plus à leur sujet (il y a aussi un dossier en fin de livre qui fait le tour des accomplissements principaux du navigateur). Quant à la particularité du roman de faire voyager dans notre quotidien des personnages morts et enterrés, les scènes me rappelaient le film Les visiteurs, où des chevaliers du Moyen ge débarquent en France moderne. On perçoit alors les touristes du passé comme grossiers, sexistes et racistes. Cela donne lieu à des dialogues colorés, mais, pour les lecteurs plus aguerris, les grossièretés de Jacques Cartier donneront peut-être un air de déjà vu.



En bref, le livre pourra plaire aux plus jeunes lecteurs qui cherchent une lecture légère et qui veulent en apprendre plus sur les dessous de l’histoire.



Lisez la critique complète ici : http://sophielit.ca/critique.php?id=2660

Commenter  J’apprécie          20
Le siècle des malheurs, tome 5 : Cicatrices

Au fil de la série Le siècle des malheurs, le style de Camille Bouchard a parfois agréablement varié. Cicatrices ne fait pas exception; on est ici à l’apogée stylistique des cinq tomes! La narration du chêne vert louisianais permet de prendre un pas de recul sur les hauts et les bas de l’humanité et de raconter une histoire d’un point de vue surprenant, à la fois détaché des évènements et imbriqué dans ceux-ci. Comment un arbre, aussi vieux que Napoléon, pourrait-il percevoir les malheurs humains? Il y a beaucoup de contemplation dans la narration, qu’on sent très proche de la nature. En effet, le vieux chêne s’attarde à plusieurs détails de la flore et de la faune et sur tous les liens entre les différents acteurs de son écosystème, bipèdes inclus. Beauté et laideur s’y côtoient – ça nous remet à notre place. Clairement, le pari poétique de Camille Bouchard est réussi avec Cicatrices!



Mais outre cette narration stylisée, la longévité du vieil arbre permet de revenir sur un siècle de saga familiale des Lavoie et sur des aspects des plus violents du XXe siècle. En spectateur impuissant, on assiste aux dérives racistes persistantes du Sud des États-Unis jumelées à certains faits étonnants sur les deux guerres mondiales (entre autres).



« Connards de racistes! […] Et dire que ce pays se targue d’avoir vaincu le nazisme et d’être la terre de la liberté! »



Bien que Cicatrices présente des épisodes révoltants de l’histoire de la lente évolution des droits des Noirs aux États-Unis, on sent, du début à la fin – du livre ou de la série –, l’auteur comme un allié indéfectible des droits humains universels et des populations opprimées. Toutefois, en soutien à la narration arboricole, de nombreux dialogues viennent rythmer le roman, et ils sont parfois durs et crus. On y retrouve d’ailleurs à quelques reprises le mot en « n ». Je devine que c’est le souci d’authenticité qui explique la présence d’un tel lexique dans les dialogues, mais soyez-en avertis.



Camille Bouchard conclut avec adresse sa série sur les malheurs du siècle dernier. On en retiendra une série explosive et originale sur des sujets aussi tragiques que passionnants de notre histoire. D’ailleurs, son chapitre final nous réserve une dernière surprise qui boucle le livre habilement et avec ironie. De quoi laisser le lecteur songeur un moment…



Lisez la critique complète ici : http://sophielit.ca/critique.php?id=2648
Lien : http://sophielit.ca/critique..
Commenter  J’apprécie          30
Les Oiseaux de Bonheur

Un roman jeunesse remplit de joie, d'amour et de situations cocasses crées par les enfants. Le cas classique du malade loin de sa famille, qui sait qui va mourir et qui va rendre visite à ses proches pour leur faire un dernier adieu. J'avais deviné cet aspect mais le roman est tout de même intéressant.
Commenter  J’apprécie          90
Le siècle des malheurs, tome 3 : Plutonium

Ce livre est très percutant. L'auteur a décrit avec une précision déconcertante l'attaque nucléaire sur Hiroshima. En lisant ses mots, j'avais des visions de films d'horreur qui me traversaient l'esprit. Je ne m'étais jamais vraiment questionné sur l'horreur de la bombe nucléaire. Maintenant, je comprends le drame qui s'est déroulé pendant la deuxième guerre mondiale.
Commenter  J’apprécie          100
Le siècle des malheurs, tome 2 : Indochine

Mon mari étant Vietnamien et ayant quitté sa terre natale avec ses parents, alors qu'il n'avait pas encore 2 ans, afin de fuir la guerre, je me suis beaucoup intéressée à ce roman de Camille Bouchard. Il m'a permis de comprendre ce qu'on pu vivre mes beaux-parents lorsqu'ils ont fuit le pays déchiré par cette guerre. La fin qu'a choisie l'auteur m'a surprise sur plusieurs points que je garderai secrets pour ne pas vous dévoiler l'issue de l'histoire...
Commenter  J’apprécie          100
Le siècle des malheurs, tome 1 : Pistolero

J'ai d'abord lu Cicatrices (le dernier tome de la série), avant de lire Pistolero. Ce premier tome m'a moins plu que le dernier. Malgré tout, l'auteur débute sa série du siècle des malheurs avec un roman intéressant. J'y ai découvert l'histoire de la révolution mexicaine que je ne connaissais pas du tout. L'action maintient l'intérêt du lecteur. Classé en littérature jeunesse, c'est excellent pour donner le goût aux adolescents de découvrir l'histoire. Pour un adulte, c'est une lecture divertissante.

Ce qui m'a chicoté dans la narration de l'histoire, c'est qu'elle est racontée par un jeune de 13 ans mais que ce jeune parle d'une manière qui, selon moi, est trop élaborée pour un jeune de cet âge! Oui, le héros est instruit, bien plus que les gens de son époque, mais un jeune de cet âge parle-t-il vraiment avec un vocabulaire aussi riche?

Je suis peut-être sensible à cet aspect simplement parce que moi, quand j'ai écrit mon premier roman, https://www.babelio.com/livres/Joannette-vacues/1312613 , je me suis efforcée de personnaliser la manière de parler des personnages selon leur âge, leur ''classe sociale'' et leur personnalité.
Commenter  J’apprécie          80
Le siècle des malheurs, tome 5 : Cicatrices

Cicatrices nous fait découvrir le comportements odieux des humains à travers les yeux d'un arbre. Cette vision de l'humanité m'a enchantée par son originalité mais m'a aussi bouleversée. Je ne cesse de me demander si les arbres, les plantes et les fleurs ressentent la douleur comme un homme ou un animal. Cette lecture fait réfléchir sur plusieurs enjeux: le racisme, le respect de l'environnement, le développement urbain et ses conséquences.
Commenter  J’apprécie          110




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Camille Bouchard (261)Voir plus

Quiz Voir plus

Pars vite et reviens tard, Fred Vargas,2002

Comment s'appelle l'enquêteur et personnage principale de l'histoire ?

Hercule Poirot
Théo Vautrin
Jean-Baptiste Adamsberg
Azziz Bouzelouf

10 questions
346 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}