Au delà de l'évolution historique du mouvement, " Etre féministe pour quoi faire ? " de Camille Froidevaux-Metterie synthétise avec excellence ce que devrait être le féminisme. Le lire n'est pas perdre son temps ; en un minimum de pages, il pose les sujets. Un petit fascicule à mettre en toutes les mains. Une collection que je ne connaissais pas mais à laquelle je vais m'intéresser dorénavant.
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Autant de portraits de chapitres que de femmes qui gravitent autour d’Eve, bébé née par PMA de Stéphanie, femme sans couple qui ne veut pas pour autant renoncer à la maternité.
Un roman qui se veut manifestement féministe, qui essaie de toucher à pas mal de problématiques qui tournent là autour : homosexualité, viol, mari manipulateur, mère castratrice, sorcières, règles et autres stéréotypes, et d’épicer cela de quelques scènes sexuelles.
Avec cet inconvénient qu’à trop vouloir démontrer, le roman en perd en humanité, accumule les poncifs et ne révèle pas grand-chose de neuf. Et comme le style est plutôt plat, il en résulte une histoire qui m'a paru finalement assez banale et pas passionnante.
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Cet ouvrage collecte les textes de différentes pionnières du féminisme actuel en France. J'ai été plus ou moins inspirée par les différentes autrices.
On est là face à une analyse pointue du monde après Me too. Le texte de Rokhaya Diallo fait partie des meilleurs pour moi, car il éclaire le racisme inhérent au féminisme mainstream que la France met en avant. J'ai été sensible à l'écrit de Rose Lamy, qui en décortiquant le procès d'Amber Heard et de Johnny Depp montre comme la haine misogyne peut atteindre des sommets. Louz est, elle, claire lorsqu'elle parle de la politique et de ce carrefour où on retrouve à la fois le sexisme, le racisme et le capitalisme, trois copains qui se serrent les coudes par les lois et les instigateurs de celle-ci (coucou Shiappa et Darmanin👋).
En définitive, j'ai trouvé que cet ouvrage visait bien, permettait de réfléchir à la France après Me too et le féminisme sous différentes lumières, prouesse que les trois autrices que j'évoque ici ont particulièrement réussi à accomplir.
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Un regroupement d’essais sur le mouvement #MeToo.
J’ai adoré voir les autrices explorer les répercussions de cette nouvelle révolution féministe.
Elles rendent justice aux minorités exclues et amplifient les voix silenciées.
Des textes puissants sur lesquels se jeter au plus vite !
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Si on connaît bien le concept de la fraternité, qu'en est-il de celui de la sororité ?
Prenant la forme de témoignage, de poème ou de nouvelle, quatorze femmes expliquent ce que recouvre pour elles le terme de sororité. Peut-on vraiment se sentir soeurs de toutes les autres femmes ? Au delà de la notion de sororité c'est aussi parfois la conception du féminisme qui est interrogée.
J'ai du mal à lire des essais alors quand @floandbooks a parlé de ce recueil de courts textes je me suis lancée et je n'ai pas été déçue. La structure du livre est très intéressante car elle rend la lecture dynamique en alternant des textes plus ou moins long sous des formes différentes. Il est intéressant de voir comment ce mot résonne en elles à travers leur vécu, leur parcours, leurs blessures... J'ai beaucoup aimé le texte d'Ovidie qui nous parle de cette compétition constante entre les femmes. S'appuyant sur la chanson "A cause des garçons" elle nous montre comment la société envisage les femmes comme des rivales les unes envers les autres. On retrouve dans ce livre des pistes de réflexions nous permettant de forger notre propre idée de la sororité. Qu'ils soient politiques, militants ou plus intimes, ces textes nous offrent surtout un élan d'espoir et de bienveillance. A méditer !
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Des textes de femmes sur les femmes, la féminité, le rapport au monde et la façon de le faire évoluer.
Des textes emplis d’amour, de force et de douceur, de solidarité.
Un véritable plaisir à lire !
À lire la tête haute et le cœur plein.
Un véritable plaisir à lire !
À lire la tête haute et le cœur plein.
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Un livre qui nous réconcilie avec notre poitrine. À travers les témoignages des autres femmes, on se sent moins seule, comprise et on se retrouve forcément dans au moins une de leurs histoires. Après, on regarde nos seins sous un autre angle et on se dit que finalement ils ne sont pas si mal que ça 😉
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Quel magnifique mot que celui de sororité ! Cet ouvrage collectif donne la parole à des autrices, des journalistes, des artistes et propose de s'interroger sur ce concept. On y trouve différents formats : poème, récit de vie, dialogue, article, analyse de chanson, etc. Ces écritures multiples, ces idées plurielles, ces plumes tellement fortes, font de ce livre un objet littéraire puissant. J'ai particulièrement aimé les textes d'Ovidie qui décortique la chanson "À cause des garçons", d'Alice Coffin qui a contacté les femmes ayant "publiquement mis en cause son travail" (Anne Hidalgo, Marlène Schiappa, etc.) et retranscrit leurs rencontres, de Jeanne Cherhal et sa douce poésie et of course ceux de Camille Froidevaux-Metterie et d'Iris Brey, brillantes comme toujours. Merci Chloé Delaume pour cette réunion de queens !!
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« le corps des femmes ; la bataille de l'intime » : Camille Froidevaux-Metterie (Editions Philosophie Magazine, 158p)
Ce livre reprend en les retravaillant des chroniques d'un blog que l'auteure a animé sur le site de ‘Philosophie Magazine' pendant six ans. Son objet : mettre en question le corps des femmes en regard des nouveaux, nécessaires et légitimes besoins d'émancipation et d'égalité.
Le mouvement de libération des femmes est passé par différentes étapes revendicatives : égalité citoyenne et juridique, égalité professionnelle et salariale ; mais dans la foulée de l'affaire Weinstein et du mouvement « me-too », il est maintenant question du corps des femmes, de l'intime féminin comme le nouveau (l'ultime ?) terrain d'égalité et d'autonomie à gagner. L'auteure évoque ainsi ce qu'elle nomme « le tournant génital du féminisme ». Elle rappelle brièvement que le mouvement féministe est pluriel, que nombre de féministes d'hier et d'aujourd'hui persistent à assigner la femme dans une dimension procréatrice qui en serait une identité par essence obligée, ce que bien sûr elle conteste.
C. F.-M. explique d'abord, à partir d'exemples concrets, comment le corps féminin est modelé par l'éducation pour limiter son appropriation de l'espace, comment dès avant même la puberté « la corporéité féminine se conçoit d'abord dans les termes de la passivité » ; « ayant intériorisé la nécessite d'entraver leurs mouvements, elles développent une timidité corporelle (…) ». Et si les femmes s'approprient peu à peu l'espace public, c'est avec bien des difficultés et des résistances à abattre. Mais le mouvement est lancé, et d'ailleurs, gage de rééquilibrage, nombre d'hommes reconnaissent voire revendiquent pour eux-mêmes une appropriation plus grande de l'espace domestique, trop traditionnellement réservé aux femmes.
Les mécanismes culturels et religieux ancestraux qui fabriquent le sentiment de honte menstruelle et une vision salie du sang féminin sont analysés, ainsi que leurs conséquences : « L'injonction à dissimuler le sang et l'état menstruel fonctionne très exactement de la sorte : en disant aux jeunes filles que leurs règles sont sales et socialement irrecevables, on leur signifie qu'elles-mêmes sont souillées et socialement inaptes. » L'auteure pointe pourtant un certain nombre de progrès dans ces perceptions normatives aberrantes et phallocentrées. Aujourd'hui, pour vivre plus sereinement leurs règles, les femmes occidentales ont la chance de pouvoir choisir entre des moyens médicamenteux pour mieux les contrôler, voire les interrompre, ou des méthodes plus ‘naturelles' comme le Flux Instinctif Libre (terme et pratique que j'ai découverts ici) ; sans jugements sur les partis-pris de chacune, ces possibilités de choix sont pour C. Froidevaux-Metterie un bon marqueur de progrès.
Dans le chapitre sur « la première fois », à partir d'une référence poignante au livre d'Annie Ernaux « Mémoire de fille », l'auteure évoque plus spécifiquement l'anorexie comme trouble consécutif à un premier rapport sexuel dramatique pour une jeune fille, et j'ai trouvé dommage cet axe exclusif et donc bien trop rapide et restreint pour aborder la question de « l'entrée dans son corps désirant ».
Dans « l'apparence », l'auteure prend le contrepied d'une généralisation qu'elle trouve abusive : si elle donne raison à Simone de Beauvoir qui déclare en 1949 que la soumission des femmes aux diktats de la mode ne relèverait que de la soumission aux désirs des hommes, elle estime que les choses ont changé, que les femmes ont conquis une place et une conscience qui leur permettent de maîtriser autrement leur ‘paraître' sans qu'il soit assimilable à une simple sujétion. Elle va chercher ainsi ses sources dans la philosophie, l'histoire voire l'architecture, et j'ai trouvé assez jubilatoire la manière dont elle ‘crucifie' André Comte-Sponville et ses positions machistes et rétrogrades.
Après avoir analysé les différentes motivations du non désir d'enfant (ou du non désir de maternité) chez certaines femmes, un choix qui doit se défendre contre une pression sociale millénaire, C. Froidevaux-Metterie s'intéresse à l'étape cruciale de la ménopause. Son rappel à propos du vide abyssal concernant la ménopause et le vieillissement de la femme dans le livre à succès « Les joies d'en bas » nous rappelle que, y compris des femmes jeunes peuvent se revendiquer d'un féminisme bon teint et colporter de fait des positions archaïques et phallocrates. Si ce chapitre sur la ménopause est bienvenu dans son objet, j'ai trouvé nombre de formulations généralisantes et totalisantes, bref sans nuance. Par exemple, pour moi, il est un peu caricatural de dire que « les discours et les recherches sur le vieillissement masculin occultent soigneusement le prisme des âges de la vie pour se concentrer sur les accidents cardio-vasculaires, seul coup de théâtre envisageable pour les hommes de plus de cinquante ans. » Quand C. F.-M. dénonce « l'injustice d'un désir masculin sans limites quand celui des femmes s'annonce d'emblée circonscrit », et n'osant imaginer qu'elle parle d'un fait de nature, je suppose donc qu'elle évoque un discours ; mais qui tient ce discours ? J'ai parfois l'impression qu'à ce moment de son essai, les comportements sociaux majoritaires et, sous cet angle, indiscutables que l'auteure dénonce sont « intériorisés » par elle. Ainsi, la phrase « en même temps que les femmes cinquantenaires se voient dénier la position de sujet de désir, elles cessent d'être désirables socialement » ne me semble pas décrire une réalité absolue partagée par tous et toutes, très loin de là, , ni fort heureusement indépassable ni même indépassée. Ainsi, dans cet essai publié à l'automne 2018, elle n'évoque pas le fait qu'E. Macron (Ministre de l'économie depuis aout 2014) partage depuis longtemps la vie d'une femme de 24 ans son ainée (fait sans incidence sur une politique que je condamne, mais pas forcément sans intérêt du point de vue de l'évolution des mentalités, puisque cela ne l'a pas empêché d'être élu). Quand elle écrit : « Pourquoi les rides, bedaines, et autre tonsures (des hommes) sont-elles considérées comme séduisantes, voire comme des atouts, alors que leurs équivalents féminins : pattes d'oies, culottes de cheval, et cheveux blancs, font l'objet d'une traque implacable ? », j'ai l'envie malicieuse de présenter les miennes (rides, bedaine, tonsure) à l'auteure pour vérifier la véracité de son assertion si radicale. Et quand elle affirme « Pourquoi n'évoque-t-on JAMAIS l'andropause ? », je trouve ce « jamais » bien caricatural. C'est sans doute la chapitre dont je partage le moins l'analyse ; bien loin d'un lumineux et complice « Messieurs, soyeux beaux » de la féministe Belinda Cannone, qui pointe le fait que de plus en plus d'hommes sont soucieux du plaisir et des désirs de leur partenaire femme.
Concernant l'apparence des seins et la prégnance des exigences sociales qui pèsent sur les femmes, C. F.-M. dénonce fort justement « les liens entre somations esthétiques et profits commerciaux (…) tout comme l'inanité de normes auxquelles seule une minorité de femmes sont susceptibles de souscrire », et elle en appelle à « une lutte intense (…) contre le formatage corporel généralisé. »
Puis c'est la dénonciation de la fréquence des violences gynécologiques et obstétricales, et la nécessité pour les femmes « d'une réappropriation de leurs organes génitaux (…et donc…) de la revendication d'une participation aux processus médicaux et chirurgicaux qui les concernent » (cf par exemple les épisiotomies trop fréquemment opérées sans explication ni discussion). Et oui, la virilité infaillible est bien un mythe dangereux pour les deux sexes.
Dans le dernier chapitre relatif à la PMA et la GPA, C. F.-M. relève les aberrations d'un discours réactionnaire qui prétend limiter la possibilité de parentalité aux couples dits classiques, mais aussi les incohérences de la législation. Les questions éthiques autour de la GPA restent pour moi sans réponse bien affirmée, et contrairement à l'auteure, je pense que derrière CERTAINES (pas toutes, bien sûr) demandes de Gestation Pour Autrui, se dessine bien la conception problématique d'un droit absolu à l'enfant, parfois envers et contre tout.
Et elle nous propose en conclusion de revenir sur les fondements philosophiques de son engagement féministe (le passage pour moi le plus ardu du livre).
Si elle a bien raison de dire qu'il y a de la place pour des formes variées de féminisme, j'ai ici ou là regretté qu'elle évoque certains auteurs sans trop donner son propre avis. Et si elle a bien conscience de ne parler que de la situation de la « femme occidentale », elle n'éclaire guère cette notion floue qui évacue la question sociale (une femme élevant seule deux enfants, caissière à temps partiel dans un supermarché qui fait des ménages en soirée pour compléter son salaire, a-t-elle accès aux mêmes ressources culturelles et sociales qu'une enseignante, a-t-elle les mêmes moyens de postuler à l'autonomie de son intimité, bref est-elle pour C. F.-M. une ‘femme occidentale' ?)
Malgré quelques limites (synthétiser un blog ne permet pas forcément de déployer son point de vue d'une manière large et toujours structurée), et même si je ne partage pas tous les points de vue de l'auteure, ni le ton de tel ou tel chapitre (qui m'a au moins à un endroit fait songer à un féminisme de la plainte victimaire plus que de la revendication militante et constructive), je trouve cet essai particulièrement intéressant, à lire absolument par les hommes et les femmes d'aujourd'hui.
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Addenda : en y réfléchissant avec un peu de recul, je confirme que parfois CFM s’arrête prudemment dans l’exposé de son avis, ne poussant pas son argumentaire au bout de sa logique. Comme si elle ne voulait pas heurter le lecteur ; mais c’est peut-être comme cela qu’elle a construit son blog, en dialoguant avec des interlocutrices sans vouloir les froisser, d’où le ton parfois « consensuel », voire « œcuménique », pour préserver la possibilité d’un dialogue qui alimentait son blog ?
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Douze chapitres, chacun donne la parole une fois à une fille qui se raconte. elles ont toutes des liens entre elles directs ou indirects, familiaux ou amicaux. On voyage magnifiquement dans le corps et dans l'esprit d'une personne unique allant du bébé de 6 mois (ce premier chapitre est tout simplement magnifique et il sème les premiers indice de cette saga) à la vieille femme en passant par l'enfant, l'ado, la nounou, la femme active. Le livre évoque tour à tour la procréation assistée, les histoires d'amour, les viols, la maladie, les cycles menstruels, les genres, la vieillesse, l'autonomie, les aigreurs et les fatigues. Le style est beau, les termes bien choisis, il sait aussi bien être cash que nuancé, objectif que subjectif. Les hommes sont au second plan sans pour autant être écartés. Ils peuvent être jugés sévèrement mais jamais avec des a priori.
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Récemment, j'ai lu (et adoré) cet essai de Camille Froideveaux-Metterie qui aborde le sujet du corps dans les luttes féministes.
S'il peut paraitre un peu réducteur de se concentrer sur le corps quand l'on parle de luttes féministes, l'autrice explore l'ensemble des événements sociaux qui sont liés au corps des femmes (les règles, la ménopause, les potentielles grossesses par exemple) et marque ainsi l'importance du corps et de l'intime dans les luttes.
D'ailleurs, comme le souligne l'autrice, l'intime est devenu politique. Après avoir lutté pour être reconnues dans l'espace public, les femmes tentent à présent de rendre visible l'intime.
J'ai trouvé l'ensemble des remarques et réflexions très pertinentes sur le corps : les règles, la ménopause, les tabous et injonctions liées aux corps des femmes, à leur sexualité.
C'est un ouvrage qui m'a plu pour ses propos pertinents et je l'ai également trouvé très inclusif (j'entends par là qu'il n'est pas écrit uniquement pour les femmes banches cis-genres). Par ailleurs, l'autrice n'oublie pas les hommes dans cet ouvrage en soulignant qu'il est également essentiel de se défaire d'un certain nombre de stéréotypes et idées reçues chez les hommes également.
Je le recommande vivement, j'ai adoré cette lecture !
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Je continue ma découverte de cette petite collection pour ado avec la thématique qui me touche le plus : le féminisme. J'ai trouvé ce fascicule simple, concis et compréhensif pour le plus grand nombre. L'autrice nous donne des chiffres, des données à exploiter et à analyser. Je trouve ce numéro très réussi et j'ai hâte d'en lire d'autres encore.
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Un recueil sur le concept de sororité en France qui a le mérite d’exister et qui donne la parole à des femmes connues et moins connue dans le domaine artistique et intellectuel. Une certaine diversité dans le choix de ces femmes qui ont toutes droit à un chapitre sous forme de récit autobiographique, de chanson, d’opinions etc, sur la notion de sororitè. Cela manque, à mon avis, de diversité géographique et les points de vue ne vont pas tous résonner de la même manière en chacune d’entre nous. Grave à ce recueil, j’ai découvert Maboula Soumahoro que je prendrai plaisir à lire plus en profondeur.
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En commençant ce livre je me suis fait la réflexion : quand on commence une lecture en cornant (oui sacrilège, je corne parfois des pages !) page après page pour retenir des citations, c'est que cette lecture tape dans le mille ! Même si je n'avais aucun doute que j'allais apprécier ce roman, ayant été déjà touchée en plein cœur par le travail de cette autrice, notamment avec son essai sur les seins, cela se confirme ici, je me suis vraiment retrouvée dans ce roman !
Stéphanie fait partie d'une famille de femmes. Il y a Nicole, la matriarche, une vieille femme qui mène la vie dure à ses trois filles, qui critique leurs moindres choix de vie, qui veut se faire plaindre. Il y a Stéphanie et ses trois sœurs, ses nièces aussi, qui découvrent peu à peu la féminité en devenant adolescentes. Et il y a Eve, ce bébé que Stéphanie désirait profondément, alors même qu'elle se refusait à vivre en couple. Eve, née d'une PMA en Espagne, pour qui se prépare une fête en blanc, comme un baptême civil, une occasion de célébrer ce bébé qui comble son entourage.
Dans ce roman choral, Camille Froidevaux-Metterie donne la parole aux femmes de diverses générations, toutes rassemblées par leur amour pour ce petit être. A travers elle, on entend les joies de se découvrir jeune fille, la peur de vieillir, les défis de la maternité, et surtout, l'amour que l'on porte à ses proches. C'est un roman simple mais tellement touchant. Pour plein de raisons, cette lecture a beaucoup résonné en moi, je m'y suis facilement retrouvée. Encore une fois, Camille Froidevaux-Metterie m'a donné l'impression d'écrire pour moi... Merci à elle pour son travail, pour ses mots, pour ses livres !
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