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Critiques de Carmen Mola (120)
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La Bestia

Tout d'abord je tiens à remercier Babelio et les Editions Actes Sud pour l'envoi de ce livre.



Madrid 1834, le choléra se répand comme une trainée de poudre et ravage les habitants. Lorsque dans les quartiers populaires de la ville des jeunes filles disparaissent et que certaines sont retrouvées démembrées, les autorités sont bien trop occupées pour mener une véritable enquête. La population est terrifiée et sombre dans des superstitions faciles, c'est la "Bestia" qui rode autour de chez eux, monstre cruel à qui l'on prête différentes apparences.

Diego, jeune journaliste passionné ne se laisse pas impressionner par ces rumeurs persistantes, il n'aura de cesse de rechercher la vérité. Pour lui, c'est un homme qui se cache derrière ces meurtres sordides. Il entraîne avec lui, malgré sa réticence, son ami Donoso, ancien garde royal, recruté en renfort policier pour contenir l'épidémie.

Leurs investigations les amènent à Lucia, jeune fille prête à tout pour survivre et aider sa mère moribonde et sa petite sœur Clara. Dans cette ville dévastée, un de ses larcins va la mener tout droit en enfer...



Une enquête pleine de rebondissements et de surprises qui plonge dans des complots politiques et les sombres arcanes de sociétés occultes. Tensions populaires, violence, poursuites, crimes, les pages se tournent à folle vitesse et ce pavé de 500 pages a tôt fait d'être englouti !



Le contexte historique est particulièrement soigné, Madrid est en proie au soulèvement du peuple contre le clergé et les conflits de succession pour le trône d'Espagne gangrènent toute la société. Nos protagonistes déambulent dans des rues crasseuses, abandonnées à leur sort, descriptions criantes de réalisme, scènes épiques, histoire d'amour, trahison, le roman se fait multiple et ménage de nombreux coups de théâtre.



Tous les personnages sont marquants, dotés de fortes personnalités, attention de ne pas trop s'attacher , les auteurs n'hésitent pas à les malmener de la pire des manières !



Une lecture captivante, parfois saisissante, une très bonne lecture !
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La fiancée gitane

Très bon polar. Presque trop, d'ailleurs. Je n'évoquerai pas, car c'est abondamment décrit par ailleurs, tout ce qui s'est passé autour de l'autrice. Ils ont réussi un très bon coup.



Le polar est très élaboré. Une inspectrice pas tranquille cherche un meurtrier vraiment pas sympa. Les rebondissements sont nombreux, l'écriture est précise, détaillée, très bonne galerie de personnages.



Ils sont pas mal, ces polars espagnols. Je préfère Eva Garcia à Carmen Mola, pour l'instant. Davantage de fraîcheur, même si les récits sont assez proches. Je verrai si je change d'avis, en avançant dans leurs écrits respectifs.
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La fiancée gitane

Susana Macaya est retrouvée sans vie, après son enterrement de vie de jeune fille, torturée et exécutée de la même manière que sa sœur, Lara, sept ans auparavant. Chose troublante, l'assassin de Lara, Miguel Vistas, est toujours derrière les barreaux pour y purger sa peine.

Elena Blanco, inspectrice à la BAC, et son équipe sont chargées de l'enquête et devront faire la lumière sur ces deux meurtres. Erreur judiciaire ? Imitateur ? Quelle étrange mystère se cache derrière ces deux assassinats ourdies de façon terrifiante ?



Dans les dédales d'un Madrid étouffant, Blanco mène l'enquête à sa façon, déterminée, tourmentée et va rapidement découvrir que derrière les apparences se cache parfois une vérité autrement plus terrible.



Derrière un synopsis alléchant et une intrigue bien menée, j'ai par moments regretté la facilité des enchaînements et l'absence d'empathie envers les personnages qui vont et viennent sans que je n'ai vraiment réussi à m'attacher à l'un d'eux. C'est un bon premier roman, prometteur, mais pas vraiment original, ni dans sa forme, dans le fonds.
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La fiancée gitane

Le roman commence par l'enterrement de vie de jeune fille de Susanna, jeune fille semi gitane, dont la sœur aînée a été torturée à mort quelques années auparavant.



Presque rentrée chez elle, Susanna est enlevée, avant d'être découverte deux jours plus tard, le cerveau dévoré par des asticots.



La Brigade d'Analyse des Cas, sous la houlette de l'inspectrice Blanco, s'empare de l'enquête qui les conduira à revoir l'enquête initiale doutant de sa bonne résolution.



Une enquête qui mêle culpabilité, rapports troubles entre gitans et gadjos, l'enfer d'une mère dont on a enlevé le fils ...



Un rythme rapide et pressé servi par une écriture (traduction) précise, factuelle, mais sachant apporter des touches de tendresse et d'humanité.



Un premier roman d'une romancière inconnue dont l'identité sera révélée après le troisième opus ! 



Je suis certaine de me ponger bientôt dans le second opus ... tant j'ai déjà envie de retrouver cette BAC madrilène ! 
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La fiancée gitane

Alors qu'elle rentre de son enterrement de vie de jeune fille et qu'elle n'est qu'à deux rues de son appartement Susana Macaya est enlevée.

Son corps est retrouvé trois jours plus tard par le gardien d'une riche propriété. Un modus operandi particulièrement sordide : des incisions on été pratiquées dans le crâne de la jeune femme pour y introduire des asticots carnivores. Un e morte lente et douloureuse.

Un meurtre en tous points identique à celui de sa sœur aînée commis sept ans plus tôt. Un photographe proche de la jeune femme et employé par son père a été arrêté et condamné.

Cest la BAC dirigée par l'inspectrice Elena Blanco qui va devoir déterminé s'il s'agit d'un imitateur ou si l'homme qui est en prison est innocent.



Une enquête complexe et très bien maîtrisée par l'autrice avec un policier détaché qui fait l'union entre les deux affaires, son mentor ayant permis il y a sept ans l'arrestation du meurtrier. Mais l’étude du dossier de l'époque menée par l'inspectrice laisse entrevoir des anomalies laissant à pense que l'homme en prison est innocent.



Si le roman s'avère très intéressant, il n'en est pas de même pour le personnage central qui ne s'est pas remise de l’enlèvement de son fils. En effet, une fois de plus, on a une femme alcoolique qui lève des inconnus dans des bars karaoké pour des relations éphémères.



Sans ce dernier point on aurait eu un excellent policier.
Lien : http://imaginaire-chronique...
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La fiancée gitane

Très dubitative sur ce roman… et surtout sur le choix de lui attribuer un prix littéraire prestigieux !

Style sans éclat, phrases courtes et peu descriptives, enchainements « à l’emporte pièce », l’impression de lire le script d’un scénario de film et non pas un roman

Peu de dialogues…

Personnages caricaturaux, en particulier la fliquette dont le profil est vu et revu, au passé obscur et noir, qui enchaine les aventures sexuelles sans lendemain mais qui va tomber amoureuse du jeune lieutenant de police, souffrant d’insomnies récurrentes qu’elle combat à coup de verres de grappa, de sexe et de marijuana… j’ai eu l’impression que ce personnage était un condensé des « tares » des femmes flics mises en scène par les auteurs de polar depuis qq années !

Intrigue intéressante mais peu exploitée… avec une issue improbable à cette histoire et qui arrive de nulle part ! On sent qu’il est convenu dès le départ qu’il y aurait une suite…

Peut-être ce sentiment d’inachevé est-il lié au fait qu’il s’agit d’une traduction ? mais j’en doute… des phrases courtes et sans profondeur en français ne peuvent émaner de phrases recherchées et travaillées en espagnol !

Je ne suis pas certaine qu’il aurait obtenu un tel prix en concourant en France, vu le nombre important d’excellents auteurs de polars dont notre pays peut se réjouir !

Après avoir tourné en rond sur le « pourquoi du comment » d’un tel « raté syntaxique », je suis allée à la pêche aux renseignements sur cette(ces) auteur(e.s) pour apprendre SANS SURPRISE qu’il s’agit en fait d’un pseudo pour 3 auteurs (masculins) de scénarios de séries télévisées !!!

Bon… tous les goûts sont dans la nature… mais pour ma part, ils auraient mieux fait d’en rester à leur vocation première ! Je me suis vraiment fait violence pour aller au bout de cette intrigue et je ne lirai pas les suites, puisque suites il semble y avoir… ☹

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La fiancée gitane

Je dois cette lecture à un fan de thrillers qui a eu un coup de coeur pour « La fiancée gitane » de Carmen Mola, une auteure espagnole éditée chez Actes Sud. Celui-ci a dit qu'il avait trouvé ce bouquin plus fort que « le Vide » de Patrick Senécal. Forcément, cela a excité ma curiosité.



J'ai donc foncé lire ce thriller que je conseille aux lecteurs qui ont aimés les livres de Mathias Köping ou Patrick Senécal. L’univers est différent mais aussi fort tout au long du livre. L’intrigue se déroule à Madrid où les lieux sont très bien décrits.



Une jeune gitane disparaît après l'enterrement de sa vie de jeune fille. On retrouve son cadavre deux jours plus tard. Elle a été torturée selon un procédé aussi macabre qu'insolite. Sa sœur Lara a connu le même sort sept ans plus tôt mais son assassin est sous les verrous. Si ce second meurtre n'est pas le fait d'un tueur imitateur, la police a arrêté un innocent. L'enquête est confiée à l'inspectrice Elena Blanco, chef d'équipe de la BAC, la brigade d'analyse de cas.



Ce thriller commence très fort dès le départ avec un enfant enfermé dans un lieu obscur. C'est la première page du livre. Comment va-il tenir le coup ? Certaines scènes concernant cet enfant sont tellement fortes quelles resteront gravées dans ma mémoire très longtemps.



Puis, il y a la vie privée de cette flic de la BAC, Elena Blanco, qui est plutôt rock'n roll ou très libre si vous voulez. Elle ne souhaite plus s'attacher à quelqu'un. Son passé vient la hanter tous les soirs. Pourquoi ?



Enfin, il y a ce tueur sadique qu'Elena Blanco doit absolument arrêter pour éviter d'autres cadavres de jeunes filles. Elena est aidée dans son enquête par son équipe habituelle et par Angel Zarate, un jeune flic qui souhaite intégrer la BAC.



L'enquête explore plusieurs voies et donc plusieurs coupables potentiels. Elena Blanco va devoir rechercher les indices probants sans se laisser influencer par les autres. Car certains ont des intérêts divergents et ne sont pas neutres dans cette affaire.



Lorsque j'ai lu ce thriller, je suis passé par toutes sortes d'émotions : la peur, l'étonnement, la compassion, la colère, la méfiance, le doute.



Ce thriller est très addictif. J'ai tout de suite été plongé dans l'enquête et dans la vie des flics de la BAC. Les nombreux dialogues ont rendu cette lecture très vivante. Les retournements de situations sont nombreux et les 50 dernières pages sont une pure folie. Il faut avoir le coeur bien accroché. Plusieurs fois j'ai réagi en disant : « Oh non pas ça ! » Lorsque vous refermerez ce thriller, vous comprendrez sa force. Et vous direz : « P***** ! »


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La Bestia

J’avais repéré ce livre en librairie depuis un moment et l’avais aussitôt ajouté à ma wish-list, tant il m’attirait, autant par sa couverture, aussi jolie qu’intrigante, que par le résumé. Mais bon, ladite WL ayant désormais dépassé les 2.000 titres (oui, oui, il faudrait que je fasse un tri !), il y avait beaucoup de chances que ce roman s’y perde… jusqu’à ce qu’il apparaisse au catalogue de Lirtuel, la bibliothèque belge francophone gratuite en ligne : je n’ai donc pas hésité une seule seconde à l’emprunter, et bien m’en a pris !



Certes, le résumé est quelque peu trompeur, dans la mesure où la véritable personnage principale n’est pas exactement le journaliste mentionné, mais la jeune Lucía, 14 ans (quand je pense que c’est l’âge de ma fille, à quelques jours près !), qui en plus n’est pas orpheline dès le début du livre, ce qui a une certaine importance. En outre, le fameux journaliste, Diego, s’il prend une grande place dans l’histoire au point d’en être lui aussi un acteur principal (mais derrière Lucía quand même), n’est en rien « aidé » ni par son ami policier borgne et désabusé (ça, c’est bien vrai), lequel sera consulté plus d’une fois mais ne s’intéressera jamais que de très loin aux choses, ni par Lucía, puisque Diego et elle ne se croiseront qu’à plus de 35% du livre, pour se reperdre vers la moitié, rendant leur interaction éphémère, en une esquisse de collaboration qui ne pourra pas aller bien loin…



Cela dit, il est vrai que l’histoire est assez complexe et difficile à résumer en un synopsis qui donnerait envie aux lecteurs potentiels d’en savoir plus – la rédaction d’un 4e de couverture est tout un art, et si celui-ci n’est guère convaincant, ce n’est pas le plus important, puisque au final il m’avait attirée, et même s’il est « mensonger », le livre m’a plus, donc tout va bien !



Sans vouloir me substituer aux rédacteurs d’Actes Sud, disons plus correctement que l’on se retrouve plongé dans le Madrid du XIXe siècle, à cette époque où une Espagne ravagée voit s’affronter (durement, on parle d’une véritable guerre civile !) carlistes et « isabéliens » à propos de la succession au trône et tout ce que cela impliquerait en traditionalisme ou non, tandis que sévit une grave épidémie de choléra incontrôlable, dans les balbutiements d’une médecine moderne encore terriblement teintée de superstitions. Dans ce contexte, la jeune Lucía fait ce qu’elle peut (à travers petits vols et autres larcins) pour permettre à sa famille, composée de sa mère, lavandière mourante car atteinte du choléra, et de sa sœur Clara, 11 ans, puissent survivre au jour le jour – car ces trois filles et femme font partie des (nombreux) miséreux, que la peur du choléra (qui se propage de toute façon !) a poussé les autorités à reléguer en-dehors des murs de la ville, si bien qu’elles vivent dans des conditions absolument inhumaines.



En parallèle, on rencontre le journaliste (on dirait aujourd’hui « pigiste », car il vit selon les articles qu’il parvient à vendre ici ou là, même s’il est attaché à un journal en particulier) Diego qui, grâce à son ami policier Donoso (un type qui sera montré presque toujours comme éminemment antipathique, car aigri par la vie qui lui a fait perdre, entre autres, un œil), s’est retrouvé sur les lieux d’un crime particulièrement sordide : on a retrouvé les restes d’une jeune fille, complètement démembrée. Dans le même temps, divers cas de disparitions de jeunes filles sont signalés, mais n’intéressent personne car il s’agit presque systématiquement d’enfants issues des quartiers misérables, tandis que certains parlent d’une « Bête » (ours ? lézard monstrueux ?) qui aurait été vu là où disparaissent les jeunes filles… Diego est convaincu quant à lui que seul un homme – dans le sens d’être humain, et certainement pas un animal, aussi féroce qu’il soit - est capable de telles atrocités, et décide de mener l’enquête, envers et contre tous…



Comme dit plus haut, les deux ne se rencontreront que tardivement, dans un échange d’informations qui va permettre un bond dans l’enquête de Diego, et une soudaine compréhension fine des choses (un peu trop pour être tout à fait vraisemblable) dans le chef de Lucía, avant de se perdre à nouveau, dans les méandres des réalités d’une ville qui a perdu toute figure humaine – les enfants et les religieux sont accusés d’être les propagateurs de l’épidémie, ce qui enflammera tout à coup les foules jusqu’à l’abject !



À leurs côtés, plusieurs autres personnages vont être mis en place – un certain frère Braulio ou Ana Castelar par exemple, mais je ne peux rien en dire de plus sous peine de divulgâcher ! Ils sont tellement mis en avant, même, qu’ils en prennent un statut de « presque-principal », largement devant notre Donoso précité, et systématiquement avec la même technique « qui marche » : chacun d’eux apporte une ou plusieurs pièce.s au puzzle inextricable de l’histoire de ces jeunes filles disparues puis retrouvées démembrées (pour une partie d’entre elles du moins), une histoire qui prend un goût terriblement amer quand Clara (la jeune sœur de Lucía, donc), disparaît à son tour. De la sorte, le lecteur est mis dans la confidence et a ainsi toujours une petite longueur d’avance. Il peut alors tenter d’avancer dans la résolution de l’enquête, tandis que nos deux vrais personnages principaux, la plupart du temps séparément comme on l’a dit, ont bien moins d’éléments que le lecteur, et affrontent mille et un obstacles plus ou moins importants. Ils se heurtent à des revers constants dont certains semblent tout à coup insurmontables, des dangers de plus en plus menaçants au fil du livre et des morts à la pelle, et pas que du choléra ! et certains mêmes à qui on avait fini par s’attacher au moins un peu…



Mais parler « d’enquête » pour un tel livre est réducteur : on est bien davantage dans un thriller historique où, comme dirait l’éclaireur de la FNAC (voir https://leclaireur.fnac.com/article/cp48101-quelle-est-la-difference-entre-un-thriller-et-un-polar/), ce livre « relate couramment le côté corrompu et sombre de l’être humain ». On est très clairement dans un scénario de ce type, où l’Homme apparaît comme très noir, souvent sans espoir, et même les personnages « bons » auxquels on s’attache ont des parts d’ombre bien menaçantes et/ou disparaissent prématurément. De plus, comme je l’ai dit plus haut, ils sont placés dans des situations souvent très noires, voire glauques, et certaines scènes sont tellement glaçantes qu’on suspend sa lecture pour pouvoir digérer, au sens propre !



C’est là la grande force du roman : le scénario est réellement désespéré, et semble ne tenir qu’à travers Lucía qui se faufile (littéralement !) dans la vie et dans la ville pour protéger ceux qu’elle aime, et en particulier sa petite sœur pour qui elle ressent et exprime un amour indéfectible ; on s’attache à toute une série de personnages dont certains, comme je disais plus haut, connaissent une fin brutale trop tôt dans l’histoire ! Ce n’est certes pas la première fois que je lis un thriller dans lequel l’un ou l’autre personnage important au récit, disparaît ainsi bien avant le mot « fin », alors qu’on ne s’y attendait pas du tout car on croit (ou espère) toujours que les héros mêmes secondaires vont s’en sortir comme par miracle. Cela montre surtout que les auteurs, en malmenant ainsi leurs personnages, ont osé malmener aussi leurs lecteurs, en les bousculant sans cesse, en leur montrant le plus noir de l’âme humaine et tout à la fois une petite lumière (le prénom de Lucía n’est, à mon sens, pas anodin) qui ne cesse de briller malgré tout, aussi faiblement que ce soit, dans un ballet de rebondissements incessants. Et « ça marche » !...



Et si cela ne suffisait pas, le côté historique du roman est très soigné, sans jamais alourdir le texte pour autant. En effet, je me rappelle ma lecture de « Le maître d’escrime » d’Arturo Perez-Reverte, il y a plusieurs annéees : j’avais aimé l’écriture de l’auteur et le contexte « de cape et d’épée », mais j’avais été complètement perdue dans la foule de références historiques plus ou moins expliquées, qui en plus avaient – comme ici – une grande importance dans le contexte du roman ! C’est que je ne connais guère l’Histoire de l’Espagne (à part les événements les plus marquants pour l’international). Or, les écrivains (espagnols, mais c’est le cas des autres nationalités aussi) s’adressent d’abord, la plupart du temps, à leurs concitoyens, en présupposant que l’histoire de leur pays leur est connue.

Pour ma part, si j’avais déjà entendu parler de « guerre carliste », je n’avais aucune idée de ce dont il s’agissait. Quelques clics sur Google permettent de voir très vite que, non seulement le mouvement carliste a été important (et subsiste aujourd’hui !), mais a provoqué pas moins de trois guerres civiles en Espagne au XIXe siècle !



Ainsi, dans ce livre, les auteurs sont parvenus à créer l’ambiance qui sévissait à cette époque, à travers des allusions, un mot ici ou là. Les antagonismes entre carlistes et « isabéliens » (je mets ce dernier mot entre guillemets car, si carliste est passé à la postérité, « isabélien » ne se trouve pas au dictionnaire, mais je ne sais comment traduire autrement ce mot que la traductrice a choisi de laisser en espagnol dans le texte : « isabelinos » - autrement dit les partisans d’Isabelle, par opposition à ceux de Charles) ; bref, ces antagonismes sont présentés petit à petit au lecteur, à travers l’attachement des différents personnages à l’un ou l’autre mouvement, et une analyse pas forcément très fouillée mais suffisante qui explique pourquoi tel ou tel a choisi la voie de Charles ou plutôt d’Isabelle, sans oublier les doutes que certains d’entre eux finissent par concevoir quant à leur allégeance à l’un ou l’autre mouvement. De la sorte, le lecteur, même ignorant de toutes ces affaires, peut s’approprier les éléments essentiels petit à petit, et les maîtrise suffisamment quand le scénario devient plus nettement politico-historique.

J’ajouterai à ça (mais on l’a compris, non ?) que tous les aspects « épidémies de choléra », ces morts par centaines chaque jour, ces malades soignés par des méthodes oscillant entre médecine obsolète et barbare (des sangsues !) et superstitions vivaces dans ce contexte d’épidémie dévastatrice (qui, soit dit en passant, n’est pas sans rappeler une autre épidémie beaucoup plus récente…), mais aussi ces quelques médecins ou pharmaciens qui peu à peu se démarquent de leurs confrères traditionnels, en tentant des remèdes / des explications inspirés de ce qui se fait dans d’autres pays d’Europe où la médecin est plus avancée ; tout cela donc est également très bien rendu, avec des explications détaillées (mais, à nouveau, jamais lourdes ou incompréhensibles) qui permettent de voir que même, ou surtout ?, dans des périodes aussi troublées, quelques-uns continuent d’avancer pour tenter de sauver leurs concitoyens…



Autrement dit, il s’agit d’un livre dans lequel on apprend quelque chose, cette dose d’histoire espagnole qu’on n’aurait probablement jamais abordée autrement, teintée des progrès de la médecine dans un contexte particulier, le tout d’une façon progressive, bien pensée et dès lors tout à fait digeste, en plus dans une trame narrative qui ne pouvait que plaire à l’amatrice de thrillers que je suis !

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Le réseau pourpre

Je n'ai pas lu le précédent volume des tribulations d'Elena et de son équipe, "La fiancée gitane" mais je n'ai eu aucun problème à comprendre ce récit.

J'ai beaucoup aimé :

* le personnage d'Elena, une espagnole qui fonctionne à la grappa, et qui chante des chansons italiennes en karaoké. Une mère tiraillée entre son travail et l'amour de son fils

* une grande connaissance de Madrid (on s'y croirait !), le plus frappant étant la description du quartier défavorisé de la Canada, et de sa faune

* des paragraphes courts, qui donnent au récit un rythme haletant

* du suspense jusqu'aux dernières pages



Je regrette un peu certaines invraisemblances, mais bon...



Si vous ne connaissez pas, je vous invite à découvrir.
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La fiancée gitane

Primo, un crime horrible : une jeune femme, la veille de son mariage est kidnappée puis retrouvée deux jours plus tard avec des larves de mouches glissés dans le cerveau ! Sa sœur, 7 ans plus tôt, avait connu le même sort et modus operandi. Sauf que le coupable est en prison. Est-ce un imitateur ou un homme innocent croupit-il en prison depuis quelques années ?

Deuxio, une cellule policière secrète, la BAC (brigade d’analyse des cas) est chargée de l’enquête au grand dam d’un policier du cru. Celle-ci dispose de tous les moyens qu’elle désire et est composé d’une cheffe, de deux policiers enquêteurs, d’un médecin légiste et d’une hackeuse (on est dans NCIS, là ?). Pas super crédible…

Troisio, une enquêtrice borderline, hantée par un drame personnel (la disparition de son fils quelques années plus tôt), amatrice de sexe hardcore dans un parking en sous-sol, de préférence sur le capot d’un 4x4 avec un inconnu (et le policier du cru en passant). Elle aime également l’alcool et le karaoké. Loin d’être irréprochable et pourtant son équipe l’admire, la respecte et lui obéit au doigt et à l’œil, même lorsqu’elle leur demande de se consacrer 24 h sur 24 à l’enquête alors qu’elle disparait pour ses “hobbies” régulièrement. En terme de crédibilité, c’est limite.

Au final, un thriller dans le style du Bourreau de Gaudi d’Aro Sáinz de la Maza ou des romans français de Chattam, Thilliez ou Grangé. Bref, c’est violent, sensationnaliste, peu conforme à la réalité et n’apporte en rien un éclairage spécifique sur la société espagnole, une de ses communautés (si vous voulez mieux connaître le monde gitan, passez votre chemin) ou une époque particulière. Bref pas ma came…

En plus Carmen Mola s’est révélée être un pseudonyme pour 3 scénaristes, 3 hommes, ce qui a surpris de nombreux lecteurs. Pourtant le style et la thématique me sont apparus bien masculins, bourrés de testostérone et de fantasmes bien machistes.
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La fiancée gitane

Vous avez aimé "Le silence des agneaux" ou "Les rivières pourpres" (roman ou film) ? Vous adorerez "La fiancée gitane". Sinon, n’ouvrez même pas le livre : nuits de cauchemar assurées. Carmen Mola (un collectif de trois auteurs madrilènes n’ayant rien de féminin), avec ce premier opus, se hissent d’un coup dans la cour des grands. Les personnages, au milieu desquels trône l’inspectrice Elena Branco, ne sont guère attachants mais on suit avec une sorte de sidération leur quête de la vérité sur la mort d’une jeune fille, mi-gitane mi-gadjo, envoyée ad patres à la veille de son mariage. Des pistes sont ménagées, que le lecteur attrapera au vol (ou pas) mais dans tous les cas le bouquet final en surprendra plus d’un(e). À ne surtout pas lire après un bon repas, surtout la cervelle meunière…

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Las madres

Après Lars Kepler et son écriture à quatre mains, avec Carmen Mola on monte en puissance: c'est du six mains!

On dirait une recette de cuisine: des petits chapitres dont chacun pourrait générer un livre entier, une écriture simple et accessible, des personnages présentés à minima sans investissement psychologique, tous différents et qui couchent ensemble à l'occasion (mais sans sentiments sauf pour Blanco et Zarate), des meurtres plus ou moins horribles, une corruption à tous les étages, etc... J'imagine la tête de la ménagère de moins de cinquante ans qui avale les chapitres dans l'autobus en se disant : "Mon Dieu, il y a des gens comme ça!" Le tout est essentiellement invraisemblable mais se laisse lire facilement et plaira beaucoup aux inconditionnels du genre. N'en déplaise à Madame Dolores Redondo, la "literatura negra" (la littérature policière" ) même de qualité n'est en rien comparable avec l'autre. Elle ne joue pas dans la même cour, n'est pas pour le même public, n'utilise pas les mêmes ressorts d'écriture.
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La fiancée gitane

La Fiancée gitane possède de nombreux atouts : une enquêtrice fracassée, une série de crimes particulièrement horrifiques, un synopsis des plus efficaces et les chansons de l'iconique Mina en leitmotiv. D'où un succès immédiat et une curiosité bien légitime quant à la personnalité de son auteur. Las, le mystère a fait pschitt : le coupable est un trio d'habiles scénaristes et non une dame mûre trompant son ennui.



Le roman précédé d'une appétissante renommée malgré son efficacité fait pschitt lui aussi : la surenchère dans l'horreur -grâce à l'adorable lucilie bouchère- et le traumatisme de l'inspectrice borderline Elena Blanco lorgnent un peu trop sur l'univers d'une Mo Hayder (et son sombre détective Jack Caffery), les clichés se ramassent à la pelle (sexe et alcool, mentor et disciple, flic têtu fonçant aveuglément vers le danger...) et surtout l'absence d'une plume subtile pour transcender le récit. Car l'écriture reste désespérément atone.



Une auberge espagnole donc avec carte multilingue, photos criardes et serveurs persuasifs où les recettes sont suivies à la lettre mais dont les ingrédients ne sont pas de premier choix. On y retournera... peut-être !
Lien : http://lavieerrante.over-blo..
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La fiancée gitane

bonjour petit avis sur "La fiancée gitane" j'ai bien aimé cette enquête avec des cadavres torturés d'une manière macabre. Mais à qui peuvent être attribuer ces meurtres??des gitans? Le père? un ancien policier qui perd la mémoire et qui aurait truqué les preuves? un innocent en prison? c'est ce que va s'efforcer de résoudre cette équipe de la BAC dirigée par l'inspectrice Blanco. Cette inspectrice qui doit également essayer de résoudre un problème personnel. jai bien aimé cette lecture mais comme je dis toujours ceci n'est que mon avis personnel et ATTENTION cette enquête a une suite Le Réseau Pourpre toujours de la même auteure.
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Le réseau pourpre

Merci à Actes Sud et Babelio pour l'envoi de ce roman dans le cadre de Masse critique.



Les auteur(e)s de romans policiers contemporains rivalisent d'ingéniosité pour faire de leurs enquêteurs (trices) des personnalités hors-normes : taciturnes, alcooliques, traumatisés, border-line, violents...



L'inspectrice Elena Blanco est une inspectrice efficace et célèbre en Espagne.

Mais elle aussi a une faille : il lui arrive d'être davantage une mère qu'une enquêtrice. Car son fils, Lucas, 8 ans auparavant , a été enlevé sous ses yeux pour l'éloigner d'une enquête sur une organisation criminelle nommée "le réseau pourpre" .

Et elle vient de recevoir une vidéo dans laquelle son fils adolescent joue le rôle du bourreau avec un sourire sardonique. Elle comprend alors qu'elle doit aller au bout de cette enquête, même si elle doit pour cela renoncer à ce fils devenu criminel.



Et l'enquête démarre fort dès les premières pages.

Le lecteur est projeté dans une scène de torture difficilement soutenable : sur le Dark Web, une très jeune fille est torturée en direct, pour des amateurs de snuff-movie qui ont payé pour assister à une mise à mort et assouvir leur répugnante addiction à la violence.

Si quelques-uns refermeront le livre, la plupart des lecteurs de thrillers, habitués à une surenchère de la violence, destinée à appâter la part la plus sombre de leur imaginaire, poursuivront leur lecture.



Et ils auront raison.

Car l'enquête commencera alors, et les scènes d'enucleation et de torture seront évoquées mais ne seront plus décrites. Et cette enquête, bien menée et intéressante, nous emmènera dans le business de la violence, de la drogue, de la prostitution et de la dépendance consentie à des monstres charismatiques.



Il s'agira ainsi, pour Elena et son équipe, de débusquer et de démanteler un réseau qui trouve son origine dans l'Espagne franquiste, pendant laquelle étaient organisés des combats à mort de jeunes adolescents.

Mais la plus grande pression sera pour elle de concilier son enquête et l'amour d'une mère pour son fils.

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La fiancée gitane

La novia gitana" est un roman policier écrit par l'auteur espagnol Carmen Mola, pseudonyme derrière lequel se cache un collectif d'écrivains. Publié en 2018, le livre a remporté un grand succès en Espagne et a été salué pour son style captivant et son intrigue complexe.



L'histoire se déroule à Madrid et suit l'enquête de l'inspecteur Elena Blanco sur le meurtre brutal d'une jeune femme nommée Susana Macaya, surnommée "la novia gitana" (la fiancée gitane). L'enquête révèle des secrets sombres et des histoires familiales compliquées, plongeant l'inspecteur et les lecteurs dans un imbroglio de mystères et de manipulations. On est face à des crimes abominables, d’une cruauté sans limite.



Le roman aborde des thèmes tels que la violence domestique, les traditions familiales, les préjugés sociaux et la quête de justice. Avec ses rebondissements inattendus et ses personnages complexes, "La novia gitana" est une lecture captivante pour les amateurs de romans policiers.
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La Bestia

Madrid, milieu du XIXe siècle une épidémie de choléra fait rage et avec elle la remontée de nombreuses croyances bien sûr fausses... Dans l'agitation, des jeunes filles disparaissent et sont retrouvées quelques temps plus tard mortes dans des circonstances terribles! Il faudra un journaliste curieux et une jeune fille déterminée à survivre pour que l'affaire prenne de l'importance sur la place publique...

Le trio Carmen Mola a reçu pour ce titre le prix Planeta et dans un premier temps le lecteur francophone se demande pourquoi? Oui l'intrigue est bonne mais est-elle si originale? Pour répondre par l'affirmative, il faut penser à l'histoire espagnole. En effet, à cette période apparait le parti carliste et ses opposants, ce parti né d'abord à cause d'une discussion successorale aura une grande importance dans la vie politique espagnole jusqu'au XXe siècle... Et c'est là la force du récit, c'est qu'au-delà de l'intrigue rondement menée et aux beaux personnages, on lit l'attitude des foules, la montée du conservatisme, le retour de la superstitions et l'oppression des plus faibles inhérents à chaque crise.
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Le réseau pourpre

On retrouve l’inspectrice Elena Bianco et son équipe de la BAC madrilène, concentrées sur une affaire de meurtres de jeunes filles, autour de « snuff movies », diffusés via le Darkweb par le « Réseau Pourpre ». Or, Elena croit reconnaître son fils Lucas, enlevé à l’âge de 5 ans, sur un film du même genre, reçu sur son mail quelques mois auparavant, sans toutefois l’avoir révélé à son équipe… Existe-t-il un lien entre le Réseau Pourpre et Lucas ? L’enquête sur le premier va-t-elle mener Elena sur la piste de son garçon devenu adolescent ?



La lecture de ce deuxième opus des enquêtes d’Elena Bianco et de la BAC a été bien plus passionnante pour moi que celle du précédent. Le rythme y est, d’abord, bien plus soutenu.

Ensuite, bien que toujours très crue, la violence évoquée dans le roman ne l’est pas faite gratuitement, mais bien pour que l’on se prenne une claque, devant ce que peuvent subir des enfants enlevés à des fins inavouables. La psychologie est affinée, notamment sur l’évolution d’un être humain soumis dès l’enfance à des pressions, des sévices.

Les auteurs sont également plus prolixes sur leurs personnages, qui prennent, de fait, davantage d’ampleur : celui d’Elena, qui m’avait intriguée dans « la Fiancée Gitane », fait preuve ici d’un courage extraordinaire, en tant que flic, en tant que mère…

En bref, un très bon polar (âmes sensibles s’abstenir toutefois…) !

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La Bestia

En cette année 1834, Madrid est particulièrement écorchée par de nombreux malheurs : une épidémie de choléra qui fait des milliers de victimes, un peuple de plus en plus pauvre qui peine à survivre, une guerre tenace opposant carlistes (partisans de Carlos Maria Isidoro, frère de Ferdinand VII) et isabelinos (partisans d’Isabelle II, fille de Ferdinand VII), et, surtout, une Bête mystérieuse en liberté qui enlève de très jeunes filles puis abandonne leur cadavre démembré dans les rues de la ville.

Ces meurtres, qui touchent les quartiers pauvres, n’intéressent que très peu les autorités. Deux personnes, toutefois, y investissent toute leur énergie : Diego, un journaliste qui y voit une opportunité d’écrire de bons articles, et Lucia, une jeune fille de 14 ans qui s’y trouve mêlée personnellement, bien malgré elle.



Alors là, impossible de retrouver une histoire comme celle-là! Ce récit m’a définitivement emportée dans un univers inhabituel et surprenant, mêlant meurtres en série effroyables, épidémie dévastatrice, société secrète et organisations politiques puissantes.



À l’originalité du récit s’ajoute la noirceur. Le roman dépeint une réalité très crue qui n’épargne rien ni personne. C’est violent, tragique et dur, mais sans être gratuit; il est facile de s’imaginer un Madrid des années 1830 tel que décrit dans ce livre. C’est clair qu’il n’y faisait pas aussi bon vivre que maintenant! Cette noirceur apparaît dès les premières pages avec la découverte du cadavre de la jeune Berta, dont les membres sont éparpillés au sol, dans la boue, au cœur du quartier où elle a vécu. Brutal, n’est-ce pas?



Pour contrebalancer cette noirceur qui semble inexorable, l’auteur a insufflé une bonne dose d’humanité et de lumière dans ses deux personnages principaux. C’est frappant chez Diego et plus enfoui chez Lucia, qui, à 14 ans, a déjà vécu plus d’épreuves que bien des gens. Par son courage, sa ténacité à vouloir protéger ceux qu’elle aime et sa capacité à accorder toute sa confiance à de nouvelles personnes en dépit des malheurs traversés, elle incarne un personnage touchant, difficile à oublier. Avec une psychologie légèrement plus développée qui l’aurait rendue encore plus achevée, elle aurait sans doute fait partie de mon palmarès d’héroïnes préférées.


Lien : https://leslecturesdesophie...
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La Bestia

Carmen Mola, c'est un collectif de 3 scénaristes espagnols déjà auteurs d'une trilogie autour de l'inspectrice Elena Blanco. Je les découvre ici avec un roman, en dehors de cette série, que l'on pourrait qualifier de thriller historique.



1834, Madrid souffre. Le choléra est partout, et la découverte de corps de jeunes filles démembrées laisse perplexe un jeune journaliste. Une bête rode-t elle dans les rues sales et puantes de Madrid ?



Aidé d'un ancien policier borgne, il va mener une enquête dangereuse, entre extrême pauvreté et beaux palais, qui va le mener à Lucia, une jeune orpheline. Un récit riche, entraînant qui montrera que l'enfer n'est pas forcément là où on l'attend.



Cette histoire se démarque par ce contexte historique très bien exprimé par les auteurs: le choléra, la défiance envers l'église, les enfants accusés de polluer l'eau, les carlistes qui réclament le trône d'Espagne, les carbonari, société secrète qui vient d'Italie.... C'est complexe mais ça reste clair et passionnant pour le lecteur.



Comme @moulin je vous conseille de tenter la lecture de "La Bestia", un polar, primé en Espagne, très bien documenté qui remue et me donne envie de suivre ce trio d'auteurs espagnols.
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