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Critiques de Cécile Huguenin (61)
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La Saison des mangues

Une belle écriture qui nous mène de l'Inde à l'Angleterre, puis de la France à l'Afrique, au coté de trois générations de femmes et d'un jeune-homme.

Alors que le destin de ces femmes est assez douloureux, l'écriture se fait poétique pour nous faire passer les senteurs, le goût, les couleurs de ces pays.

Contradictoirement, je ne peux dire plus que... j'ai bien aimé.
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La Saison des mangues

Je le savais ! Je savais que Cécile Huguenin était une romancière. Dans son récit Alzheimer, mon amour, que j’avais adoré pour de multiples raisons, j’avais déjà été séduite par son écriture.



Elle confirme donc, avec ce roman, qu’elle a un style sensible et que ses métaphores sont fines et intelligentes. J’ai pris plaisir à relire certaines phrases, certains passages. Je me suis surprise à m’exclamer : « Oui, c’est ça, c’est exactement ça, c’est comme ça qu’il fallait le dire ! L’image est juste ! » Le vocabulaire est recherché sans être pédant, chaque mot parait choisi, réfléchi et sonne comme une évidence.



Mais il ne suffit pas de savoir écrire, encore faut-il savoir raconter une histoire, ménager le suspense, soigner la construction pour que le roman soit totalement abouti. Et là encore, Cécile Huguenin sait faire. Ce n’était pourtant pas chose aisée.



Elle a choisi de raconter l’histoire de trois femmes : Radhika, l’indienne mariée de force à un anglais et obligée d’aller vivre dans le pays de son mari. Anita, la fille du couple, ayant vécu en Grande-Bretagne, puis en Inde et enfin en France. Et enfin, la fille d’Anita, Mira, née en France et partie vivre dans un pays d’Afrique. Trois femmes, trois continents, trois vies faites de souffrance, mais aussi de combats.



Des rebondissements, des surprises, des boucles et des déliés. Superbe construction qui ne perd jamais son lecteur et qui évite le piège ennuyeux de la linéarité.



Anita est le pivot de ces histoires. Sa vie est compliquée et malgré tout, sa tolérance est grande, sa douceur est infinie et on se surprend à l’aimer comme on aime une amie chère. Elle a un côté rassurant et elle est dépositaire d’un espoir.



Est-il utile d’en dire davantage ? Je ne crois pas. Lisez-le et vous ferez un magnifique voyage autour du monde, vous mangerez des mangues, vous vous enduirez le visage de curcuma, vous côtoierez des fous et des sages, vous frôlerez la mort, vous respirerez des saveurs variées et vous participerez à des rites traditionnels incroyables.



Merci à Masse critique !
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Alzheimer mon amour

Publié en juin de cette année, "Alzheimer mon amour" est un témoignage rédigé par la française Cécile Huguenin.

L'auteure nous parle de Daniel, son mari atteint de la maladie d'Alzheimer et nous livre son point de vue d'épouse, d''aidante", impuissante face à la métamorphose graduelle de cet homme aimé et admiré durant 30 ans.



Je n'avais au départ pas prévu de lire ce témoignage, tant son sujet me touche personnellement.

Mais une interview de Cécile Huguenin m'a fait changer d'avis et la proposition de Brize d'en faire un livre voyageur a achevé de me décider.

Je n'ai pas l'habitude de m'épancher ici sur ce qui appartient à ma sphère privée. Néanmoins, il me serait impossible d'expliquer la vive émotion que m'a procuré ce livre, sans faire mention de ma propre expérience.

Cela fait maintenant quelques années que mon grand-père souffre, non de la maladie d'Alzheimer, mais de démence sénile.

La décision de le placer en maison de retraite, bien qu'indispensable, ne fut pas facile à prendre pour mon père. Mon grand-père était un homme indépendant. Il y a quelques années encore, soit à plus de 80 ans, il escaladait le toit de sa maison pour changer une tuile, conduisait, nettoyait sa maison et sortait manger à l'extérieur, sans demander de l'aide à personne.

En quelques années de temps, nous l'avons vu passer de vieil homme à vieillard. Cela a commencé par de petites pertes de mémoire (oubli de clés, de médicaments, confusions entre les noms/dates) presque anodines en regard de son âge.

Jusqu'au jour où mon père l'a trouvé en piteux état. Dépareillé, hagard, il avait oublié de s'alimenter et de boire, mélangé sans le vouloir ses médicaments et, pris de vertige, était tombé sur le sol de la salle de bains.

Devenu un danger pour lui-même, il devait désormais compter sur les autres pour pouvoir continuer à vivre.

Mon grand-père fêtera ses 92 ans le mois prochain. Il suit actuellement un traitement qui prévient les chocs électriques produits dans son cerveau. Cependant, les dégâts occasionnés sont irrémédiables.

Chaque visite est source de déchirement pour nous, son entourage, et de confusion pour lui, comme si il ne nous avait plus vu depuis 10 ans. Pris par l'émotion, il pleure, s'essouffle, nous prend dans ses bras pour ensuite retourner à son monde.

Son regard devient vitreux, il marmonne, sans se soucier des discussions autour de lui. Il n'y a plus de dialogue possible avec lui.

Parfois je souris en repensant à une visite il y a deux ans au cours de laquelle mon père lui avait demandé son âge :



- J'ai 90 ans.

- Et tu es né quand ?

- Bah, il y a 90 ans !



J'ai espacé mes visites, trop douloureuses. Aller le voir pour constater l'ampleur des dégâts, dire à chaque fois adieu à l'homme qu'il était, le regarder mourir au ralenti, toujours un peu plus.

Anticiper le pire. Me reconnaîtra-t-il cette fois ? Car il est déjà arrivé que ce ne soit pas le cas.

Appréhender ce jour où toutes les connexions se seront éteintes pour ne laisser qu'une carcasse vide de tout souvenir.



Il est question de tout cela dans "Alzheimer mon amour". Daniel Huguenin a commencé par perdre l'usage des mots. Quoi de plus cruel lorsqu'on a consacré sa vie à la poésie ?

Ensuite vinrent les hallucinations, les chutes, la mémoire qui défaille, les sollicitations de plus en plus nombreuses qui finissent par pousser sa compagne à le faire interner dans un centre d'accueil de jour, puis par la suite dans une institution spécialisée.

Un abîme se creuse entre eux. Elle se sent seule, culpabilise et souffre de l'éloignement de certains amis, trop effrayés par cet inconnu qu'ils admiraient autrefois.

Lui se complaît dans une certaine insouciance. Bien manger, bien dormir : ses seules préoccupations sont ramenées à des besoins primaires.

Pendant ce temps, Cécile Huguenin cherche des réponses auprès des médecins mais l'impuissance de la science n'en finit pas de décupler sa colère.

Désorientée, elle songe au "crime d'amour", au dépaysement à l'étranger. Elle creuse son histoire de vie, tente de comprendre sa maladie et de faire le deuil de cet homme qu'elle aime malgré tout.



Au-delà de la résonance de ce témoignage avec ma propre expérience, j'ai aimé la justesse du propos dans la façon dont Cécile Huguenin rend compte des obstacles rencontrés et souligne

le caractère imprévisible des maladies neuro-dégénératives.

L'auteure réhabilite le statut d'aidant et dit la détresse et l'épuisement à devoir sans cesse tenter d'apprivoiser l'inconnu et composer avec de nouvelles humeurs et exigences.

Elle évoque la solitude née du sentiment d'avoir perdu un compagnon pour hériter d'un enfant, dépendant d'elle jusqu'à l'étouffer.

La première partie est rédigée à la 3ème personne, comme pour illustrer la difficulté de l'auteure à prendre part à ce qui leur arrive, à accepter que leur histoire, leur couple, ne soit pas immuable.

Le récit est étayé de citations émanant de livres, qu'il s'agisse d'ouvrages en rapport direct ou non avec la maladie ou de morceaux de textes issus de son mari, comme pour célébrer celui qu'il était autrefois.

Jamais Cécile Huguenin ne s'apitoie sur son mari, préférant rester dans la recherche de solutions que déclarer forfait.

Restent les interrogations, nombreuses, dont le fameux : pourquoi ?



Bien que manquant ostensiblement d'objectivité, je ne peux que vous recommander la lecture d' "Alzheimer mon amour" tant je pense que de manière générale, ce récit peut se destiner à quiconque connaît ce sentiment d'impuissance face à la maladie.
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La Saison des mangues

Franchement les mecs sont vraiment des boulets pour les deux premières nanas du bouquin. La première Radhika, une indienne, se retrouve mariée avec un militaire anglais à l'âme inflexible, en vérité une grosse quiche. La deuxième, Anita, fille de Rhadika, tombe amoureuse dans l'avion qui les ramène en Inde, elle et sa mère, de François, le français (tiens ça me rappelle le service après-vente d'Omar et Fred), qui est aussi ramollit du bulbe qu'un poisson rouge sous prozac. La troisième Mira, petite-fille de Radhika ... bah j'vous le dit pas sinon ma critique sera plus longue que le livre.

J'ai bien aimé le début sur Radhika et Anita moins quand on passe à Mira. C'est pourtant une belle écriture plein de poésie, de douceur mais sur la fin j'ai décroché. Sûrement pas à cause du bouquin, y a des fois ou je ne suis pas un bon lecteur. Allez comme sanction je vais aller me flageller ! Oh ouais super !

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Alzheimer mon amour

Jamais je n’ai eu à écrire de billet aussi difficile. Alors, me direz-vous, n’en dis rien, ne mets pas de mots sur cette lecture, garde en toi tes émotions, ne les partage pas.







Mais voilà, c’est plus fort que moi. Il faut que je dise, que je crie le bonheur de lire un tel récit et les larmes qui en jaillissent. Parce que je crois qu’un tel récit est salutaire pour ceux qui vivent cette maladie au quotidien et qui ont besoin d’être rassuré, de s’entendre à travers les mots des autres, de se lire… et salutaire aussi pour les autres qui ne connaissent pas, parce que ce texte est un grand et beau texte, digne, magnifique, d'une grande qualité (et ceux qui me connaissent bien savent à quel point le style est important pour moi).



Grâce à Cécile Huguenin, j’ai lu mes pensées les plus profondes, j’ai lu mes colères et mon amour, j’ai lu tout l’amour que mon père portait à ma mère, j’ai pleuré les mêmes larmes, j’ai vécu les mêmes espoirs, j’ai guetté les mêmes lueurs, les mêmes mots.



Plus qu’un récit, ce texte est un hommage à la vie, à l’amour, et son écriture est magistrale. La qualité du style, les références littéraires, les poésies de Daniel, donnent à ce témoignage une puissance extraordinaire. Ce n’est jamais larmoyant, c’est beau. Ce n’est jamais simpliste, c’est intelligent. C’est plus qu’un témoignage, c’est de la littérature.



La suite sur mon blog.
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Alzheimer mon amour

« Alzheimer », cette maladie qu’on pointe maintenant au plus petit dérapage de mémoire, comme si l’humour suffisait à la rendre moins effrayante, Cécile Huguenin s’y est trouvée confrontée lorsque elle s’est déclarée chez son mari, Daniel, avec lequel elle vivait depuis trente ans.

[...]

Un témoignage à fleur de cœur, porté par une écriture infiniment expressive, émaillée sur quelques pages d’extraits des poésies de Daniel (croisés à ses mots de maintenant). Il n’y est pas question d’un malade mais d’un homme, un homme aimé mais que la maladie éloigne, irrémédiablement, insupportablement.

C’est le premier livre que je lis sur la maladie d’Alzheimer et il m’a semblé qu’il touchait à l’essentiel : le respect de l’individu, au-delà de ce que la maladie lui fait subir.
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La Saison des mangues

Radhika est une jeune indienne d'une grande beauté. Un peu avant que le pays ne soit indépendant (en 1947), son père accorde sa main à un major anglais qui s'est épris d'elle. Il l'emmène avec lui en Angleterre, où elle donne naissance à une petite fille, Anita. A la mort de cet homme, la mère et la fille repartent vivre en Inde. C'est là-bas qu'Anita rencontre François. Par amour pour lui, elle part vivre en France, où nait leur fille Mira. Mira qui se fait appeler Mari-sans-e, qui cherche sa place, son identité, parmi toutes ses origines, toutes ses cultures. Mais à l'occasion d'un voyage humanitaire en Afrique, la vie de Mira va basculer. Et Anita va devoir composer avec l'absence.



Ce roman avait tout pour me plaire : des destins de femmes, des pays lointains, l'exil... des thèmes que j'affectionne particulièrement. Hélas, la construction narrative souffre à mon sens de certains défauts. Tout d'abord, sur l'équilibre des parties. En une cinquantaine de pages, la vie de Radhika est balayée, alors que beaucoup de questions restent encore en suspens dans l'esprit du lecteur. En une vingtaine de pages seulement, c'est l'adolescence puis la vie de jeune adulte d'Anita qui est survolée. Puis arrive le portrait de Mira, à travers le regard de sa mère et d'un jeune homme, Laurent de Laurentis, partit à ses côtés en mission humanitaire. Là, le récit s'étoffe (enfin !), gagne en intensité, en poésie. De plus, on pourrait déplorer qu' un roman relativement court comme celui-ci (172 pages) soit rempli d'autant de thèmes. L'Inde coloniale, l'Angleterre, l'Afrique, la position des femmes dans ces sociétés, les albinos, les relations interculturelles, l'humanitaire, les rites magiques, la quête de soi, la folie.... ça fait pas un peu beaucoup, non ?



En fait, je ne me suis réellement attachée à l'écriture et aux personnages que lorsque le jeune Laurent fait son entrée dans l'histoire. Soit à la page 81 : la moitié du livre ! La distance née de l'utilisation de la troisième personne du singulier - dans les parties concernant Radhika et Anita - est effacée. Un "je" plein d'émotion apparait. J'ai été touchée par ce grand garçon paumé, qui ne sait pas trop quoi faire de lui-même. Son éducation bourgeoise se trouve confrontée à un quotidien nouveau, inconnu, fait de rites qui lui paraissent étranges. Ce sont, à mes yeux, les plus belles pages du livre.



Ce premier roman a des qualités indéniables, dont de belles descriptions, une langue sensible et imagée. Mais contrairement à beaucoup de lecteurs, j'ai râté l'embarquement pour ce voyage ! Dommage...





http://manoulivres.canalblog.com/
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Alzheimer mon amour

Récit de la fin d’une vie de couple attaqué par la maladie, Alzheimer mon amour n’est pas un livre larmoyant, ni vindicatif. Cécile Huguenin décrit les différentes phases par lesquelles elle est passée : la prise de conscience, les questions obsédantes, les tentatives pour trouver une autre voie que celle du renoncement. L’écriture est belle, les images aussi. Quand Cécile sent son mari s’éloigner, elle imagine un fil qui les relie, un fil rouge comme celui qui relie les deux amants dans Dolls de Takeshi Kitano, et se demande si elle doit le couper pour se sauver elle-même ou si elle doit le garder et sombrer avec lui. Par la suite, elle essaye de l’aider en l’emmenant au bord de la mer, puis dans un cadre résolument différent, lui qui aimait voyager. Les minces réussites, les échecs décourageants face à cette forme sévère de la maladie, jusqu’à ce qu'on lui propose une structure qui puisse être celle où son mari pourra être le nouveau lui-même, entouré de soignants géniaux et d’autres patients.

La lecture de ce cheminement n’est pas difficile, elle rend compte d’un itinéraire unique, mais soulève tout de même des questions et des pistes plus universelles. Ce témoignage peut se compléter avec un roman cité d’ailleurs par Cécile Huguenin, c’est celui de Stefan Merrill Block, L’histoire de l’oubli, un excellent livre que je vous conseille aussi.




Lien : http://lettresexpres.wordpre..
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Alzheimer mon amour

J'ai été agréablement surprise de constater que ce témoignage qui est une histoire d'amour, comme le suggère son titre, se lit plus comme un roman que comme un essai ou un traité sur la maladie, bien qu'on y apprenne des choses utiles.

L'auteur raconte comment elle a côtoyé son mari, qu'elle connaissait si bien au bout de 30 ans de vie commune, alors qu'il devenait un inconnu...

Touché par la maladie d'Alzheimer, ce brillant universitaire perd le goût et l'usage de tout ce qui avait fait sa vie et son bonheur jusqu'alors. La maladie affecte la mémoire mais aussi le langage, les envies, le comportement devant les situations les plus anodines de la vie quotidienne.

Sa femme passe de la tristesse à la colère, de l'énergie à la lassitude, de l'espoir au renoncement, et vice versa ai-je envie d'ajouter.

C'est le récit de l'acceptation d'un état de fait face auquel on est impuissant, des limites de l'accompagnant le plus volontaire, du deuil de l'être aimé encore vivant...

Je trouve que la force de ce texte réside dans ce point de vue qui ne cache rien des émotions et réflexions qu'a traversées l'auteur. Tout en permettant de comprendre un peu mieux comment cela peut être vécu par le malade également.
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La Saison des mangues

Assez enthousiaste pour ce livre, j'ai été un peu déçue.



Je pensais qu'il s'agissait d'une sorte de saga familiale, alors que ce n'est pas du tout l'impression que j'ai eu à la lecture.

On commence par un personnage, Anita, française, fille d'un anglais et d'une indienne, qui nous résume l'histoire de sa mère et la sienne. Le métissage culturel est au centre de son identité, on voit comment ces diverses influence vont presque effacer son besoin de personnalité et ça c'est la partie du livre que j'ai préférée du livre. Malgré tout, ça reste un peu lourd, ça en fait des tonnes sur l'explication psychologique et j'ai un peu eu l'impression de décortiquer le personnage sous cet unique axe pour étude psychologique. J'ai trouvé que les réminiscences du personnage était introduite de manière fort peu subtiles et que de les inclure à ses pensées conscientes n'apportait vraiment pas grand chose.



Le mysticisme et sa perception par diverses société a déjà une place importante dans cette première partie du livre, mais devient complètement centrale dans la seconde partie, que je n'ai pas aimé. On change de narrateur et de continent pour une sorte de fable humaniste. J'ai trouvé que tout était ressenti trop intensément, qu'il y avait peu de place pour les nuances. Quand le personnage doute, c'est fait de manière presque caricaturale, pour aboutir à une acceptation complète de quelque chose qui lui était étranger. Le style se modifie également en changeant de narrateur, mais je n'ai pas du tout apprécié ce nouveau style que j'ai trouvé insipide. Le rôle de la famille devient également presque grotesque dans son rôle d'excuse freudienne.



Il y a pourtant de bonnes idées et un sujet (le mysticisme) agréable traité d'une manière dont j'ai peu l'habitude - ni rationnelle ni franchement spirituelle - à travers différentes cultures. Les images sont bien trouvées et évocatrices, mais le style et d'après moi inégales et souffre de lourdeur. J'ai adoré la manière dont sont décrites les folies tellement humaines des personnages - qu'ils soient enfermés à Saint Anne ou en quête d'une identité substantielles. J'aurais par contre aimé qu'elles soient traité avec plus de subtilité (parce que quand le personnage principal se met soudain à arquer les reins sous le coup d'un souvenir apparaissant distinctement à son esprit sans raison apparente pendant qu'elle cuit de œufs, j'ai un peu envie de lever les yeux aux ciel). Le tout est intéressant mais pas aussi beau que ce que le sujet aurait pu laisser croire.



En bref, un bon fond plein de choses très intéressante mais dont la forme manque un peu d'élégance. Je suis contente de l'avoir lu mais pas sure d'avoir aimé.
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La Saison des mangues

Un grand merci aux Editions Héloïse d'Ormesson et à Babelio pour cette magnifique découverte.



Je vous emmène dans un beau voyage à travers trois femmes aux destins différents, dans des continents différents mais avec en réalité un point commun, la recherche du sens de leur vie.



Radhika a treize ans lorsque son père la vend tout simplement à un major anglais au moment de l'indépendance de l'Inde. C'est la fin de la colonisation et ce major ramène Radhika en Angleterre comme un trophée. Radhika a le sens du devoir. Résignée elle épousera cet homme. Elle sera déracinée, enlevée à sa culture et ses traditions. Elle aura une fille Anita qui sera élevée dans la culture anglaise.



Anita fera le chemin en sens inverse à la recherche de ses racines en retournant en Inde encore enfant. Elle découvrira cette culture, cette cuisine, la saveur des mangues, du curcuma, du jasmin, des chapatis. C'est aussi un voyage olfactif rempli de saveurs et de parfums auquel nous convie Cécile Huguenin, En partant en Inde, elle rencontrera l'amour de sa vie, François qui l'emmènera dans son pays d'origine la France, à la naissance de leur fille MIRA. Anita sera notre narratrice pour la première partie du récit. Elle va vivre pour et à travers François et sa fille Mira.



Mira, Marie-sans e, rejettera à son tour sa culture et disparaîtra en Afrique, troisième continent de ce merveilleux voyage. L'Afrique avec ses marabouts, ses sorciers, ses croyances et traditions.



Un récit initiatique qui nous montre que la vie même parsemée d'embûches et de douleur a un sens, est pleine de rencontres et de promesses. A nous d'en découvrir le sens, la raison.



C'est un premier roman abouti, une écriture magnifique, fluide et poétique. Les mots sont beaux, excessivement bien choisis avec une puissance, une justesse inouïe. C'est une très belle histoire qui nous est contée. Cécile Huguenin nous tient en haleine, de rebondissements en rebondissements pour nous surprendre jusqu'au bout.



Un magnifique récit sur la tolérance et la mixité, avec beaucoup de finesse nous ouvre à l'autre, aux cultures très différentes, très riches, très belles, qui sous un premier regard semblent éloignées mais rassemblent pourtant. Les croyances de chacun, les traditions indiennes, européennes et africaines nous réunissent, nous nourrissent en balayant tout préjugé.



Un livre lumineux, rempli d'espoir qui vous l'aurez compris est un véritable coup de coeur.



Vous l'aurez compris j'ai adoré et pour finir de vous convaincre voici d'autres avis concernant ce splendide premier roman.


Lien : http://nathavh49.blogspot.be..
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La Saison des mangues

Je ne sais pas pourquoi, mais j'aime bien les livres dont le titre comporte un nom de fruit. L'appel de la nature peut-être ? Vous savez donc maintenant pourquoi j'ai voulu lire "La saison des mangues", de Cécile Huguenin.

En plus c'est un livre qui fait voyager : on y suit l'histoire de trois générations de femmes, de la grand-mère Radhika, pauvre mais belle indienne vendue par son père à un colonel de l'armée britannique juste avant la fin de l'empire coloniale, à Mira, sa petite fille métisse éprise de liberté qui ira la chercher jusque dans la campagne perdue de l'Afrique. Entre les deux il y a Akira, la mère, qui fera avec amour le lien entre ces différentes cultures et générations. J'ai bien aimé ces histoires exotiques de femmes balancées à travers le monde, avec toujours ce respect sans jugement de toutes ces traditions si différentes. C'est un livre qui prend la vie et ce qui peut nous arriver de haut, sans s'encombrer de banalités, pour n'en retenir que l'essentiel : l'amour des siens. Bref, j'ai bien aimé.
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La Saison des mangues

La saison des mangues est un roman à deux voix. Contrairement à ce que laisse penser la quatrième de couverture, les narrateurs sont Anita et un jeune homme. À travers leurs deux récits, c’est toute l’histoire de la famille d’Anita qui se déploie. Car, pour comprendre le noeud du récit, il faut remonter aux origines indiennes de la famille.

Le début de l’histoire est assez mystérieux. Il est évident qu’Anita est dans l’attente d’un événement, mais lequel ? Petit à petit, cette dernière se dévoile permettant au lecteur de découvrir une femme sensible et résignée, sans pour autant être dans le pathos. Entre souvenirs et présent, le lecteur comprend progressivement ce qui a conduit Anita à cet état proche de l’hébétude du chagrin. C’est un personnage très touchant que dépeint cette première partie du récit.

La seconde partie du roman est tout aussi émouvante, mais laisse la parole à un jeune homme en quête de lui-même, qui va se découvrir via une épopée africaine quasi mystique. Cette partie du récit est plus dure, car les personnages qui y évoluent sont en perpétuelle recherche. Ils espèrent se trouver en venant en aide aux autres, mais très vite la réalité les rattrape et il apparaît évident qu’on ne peut aider les gens que s’ils le désirent et font aussi un effort dans ce sens. Entre sociologie et philosophie, le narrateur grandit jusqu’au dénouement brutal et tragique.

Cécile Huguenin, dont c’est le premier roman, nous livre ici un récit magique qui provoque chez le lecteur tout un maelstrom d’émotions douces-amères. On termine ce récit au bord des larmes et profondément touché par cette histoire sans prétention, sinon celle de dénoncer les dérives de l’intolérance.
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Alzheimer mon amour

Daniel et sa femme Cécile s’aiment depuis trente ans. Une belle histoire qui va prendre une nouvelle tournure lorsque le terrible diagnostic tombe : Daniel est atteint de la maladie d’Alzheimer. Et Cécile nous conte, dans cet émouvant récit, ces années à côtoyer la maladie, à la maudire avant de l’accepter, les tentatives pour lutter contre, les décisions difficiles à prendre mais nécessaires. Dans Alzheimer mon amour, Cécile Huguenin raconte la maladie dans tous ses aspects, du côté du malade, de l’équipe soignante mais aussi du côté de la famille. Il faut irrémédiablement et douloureusement regarder l’autre changer, se dire que la vie d’avant est terminée et que celle que l’on avait imaginée et construite des années durant, il faut aussi l’oublier. Et se souvenir pour deux de la vie partagée, de l’amour, des cadeaux et des mauvais coups de la vie. Cécile veut comprendre, plonge dans les livres, les dossiers scientifiques, tente d’aider, de stimuler son mari, organise même un exil pour elle et Daniel en rêvant de nouvelle vie. Cécile fouille sa propre mémoire à la recherche des signes, accepte aussi, parce qu’elle n’a pas le choix, que Daniel ne sera plus jamais le même, qu’il s’est créé un autre monde où elle n’est pas toujours invitée. Témoignage émouvant sans verser dans le pathos inutile, Alzheimer mon amouréclaire sur les ravages de cette maladie qui ne touche pas que le malade mais le récit de Cécile Huguenin est aussi celui de l' amour immense qui la lie à son mari, le poète Daniel Huguenin.
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Alzheimer mon amour

Cécile Huguenin est psychologue et coach. Très sensibilisée à la maladie d'Alzheimer par son travail, elle a essayé de garder auprès d'elle le plus longtemps possible son mari malade. Elle a aussi su trouver les mots pour parler de cette maladie et surtout de son ressenti à elle pendant ces quatre années.



Comment exprimer la beauté qui se dégage de ce livre sans paraître mièvre. Il y a de plus de plus de récits sur cette maladie (j'avais lu le très beau "L'éclipse" de Serge Rezvani), les symptômes nous sont bien connus et autour de nous des proches y sont confrontés, souvent de manière dramatique.



Le grand talent de Cécile Huguenin est d'avoir en parler avec beaucoup de justesse. Décrire l'espoir insensé d'une amélioration. La résignation du renoncement. Les élans d'amour que l'on ressent mais aussi les pulsions de haine dont on a honte. La souffrance de vivre 24h sur 24h avec un malade. La sensation de vide intense quand on le laisse pour la première fois dans une institution. L'impossibilité de "profiter" de ces heures de liberté.



Pour Cécile Huguenin, l'apaisement est venue quand elle a pu, comme après un deuil, le remercier d'avoir su la rendre heureuse pendant trente ans.



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La Saison des mangues

Trois femmes, trois destins : Radhika, indienne, "vendue" par son père à un anglais et quitte son pays pour l'Angleterre où elle ne trouvera pas le bonheur et mettra au monde sa fille Anita. Elle, elle tombera amoureuse d'un Français, fou de l'Inde mais qui va également finir dans un asile psychiatrique. Sa fille, Mira ou "Marie sans e" va éprouver le besoin d'aller en Afrique où elle fera la connaissance de son "double" Laurent. Ce frère jumeau va découvrir sur cette terre les sortilèges, les croyances et aider Mira à mener sa vie à son terme et par un hasard faire se rencontrer les différents acteurs de sa vie et du roman pour une prise de conscience de la tolérance, des préjugés et des traditions.

Roman très subtil, délicat et captivant sur ces trois femmes déracinées, qui feront face à la réalité du métissage, des règles des castes, pauvreté et folie.
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La Saison des mangues

Ce roman est une invitation au voyage de l'Asie à l'Afrique à travers le destin de 3 femmes et pose au lecteur mille questions sur la maternité, la culture, les racines, le métissage, les croyances et avant tout sur les représentations personnelles de chacun...

De fait c'est un délice poétique et sensuel, captivant et puissant qui n'est autre qu'un voyage en soi même.

A découvrir
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Alzheimer mon amour

J’ai fait un petit tour dans ma bibliothèque préféré et je suis tombé sur ce livre. J’ai immédiatement pensé à Krol et sa grande sensibilité à cette maladie.



Déjà elle m’a fait découvrir Rides, j’aurais envie de trouver des mots consolateurs.



Mais voilà je ne sais pas.



Sauf lui dire qu’elle a raison ce livre est beau et finalement pas si triste que ça.



C’est une belle histoire d’amour qui se finit tendrement malgré la maladie. Mais il faut aussi dire qu’il faut des moyens financiers énormes pour que la fin d’un être atteint d’Alzheimer soit à peu près correcte.



Des moyens personnels qui ne suffiront pas la prise en charge par la collectivité a un coût qui me fait toujours me demander jusqu’à quand pourrons-nous supporter de tels charge financières. Car sinon c’est l’horreur des centres où on parque des malades impuissants et dépendants.



J’ai beaucoup aimé la façon dont elle raconte son aventure à Madagascar, loin d’être accueillie à bras ouverts elle sera obligée de fuir ce pays en but à l’hostilité de la population..

On se dit que la France n’accueille peut-être pas si mal les étrangers.



Mais ce n’est pas le propos. L’important c’est la façon dont elle décrit la souffrance du malade et la difficulté de la prise en charge.



Je pense que toutes les personnes qui ont été confrontées à cette maladie retrouveront dans cet essai une partie de leur difficile chemin vers une mort qu’ils espèrent la plus digne possible.
Lien : http://luocine.over-blog.com/
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Alzheimer mon amour

Un récit touchant sans être larmoyant ayant pour sujet une maladie que j'ai la chance de ne pas connaître de près. Une très belle histoire d'amour.



Je vais vous faire partager des passages qui m'ont touchée et dont j'aimerais me souvenir si un jour une personne proche est concernée par cette maladie.



"Je me redresse. Je n'ai pas le droit de me laisser aller. Je retrouve la force de mon credo : pour qu'il soit bien je dois le contaminer de bonheur. Ce n'est pas le moment de flancher." p.63



"Combien de fois allais-je devoir enfanter un nouveau projet pour voir encore briller ses yeux ?" p.75



"Nous sommes ici à leur service. C'est à nous de nous adapter à eux. A eux de nous imposer leur rythme." p.90



"Que l'on n'oublie plus jamais de lui parler normalement, comme à un humain à part entière, sans décider à sa place des mots qu'il pourra comprendre, sans le priver des yeux qui le regardent, d'une voix qui lui parle. A lui. A elle." p.95



La partie que j'ai préférée dans ce livre est la dernière, celle qui concerne le séjour dans une structure d'accueil parfaitement adaptée à ces malades avec des soignants extraordinaires d'humanité, de patience, de douceur, qui s'adaptent aux malades et non le contraire.



J'admire beaucoup l'auteur qui a tout fait pour le bonheur de son mari malgré la maladie, on sent vraiment que l'amour entre eux était profond, sincère et magnifique ! C'est très beau.




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La Saison des mangues

Voici un très beau roman, touchant et juste grâce à la plume fluide et maîtrisée de l’auteure. Je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre en commençant la lecture de ce récit, mais je me suis très rapidement laissée emporter par la beauté de ses formulations, par la précision de ses descriptions qui m’ont permis de voyager de façon agréable d’Occident en Inde, puis en Afrique.



J’ai aimé suivre le parcours de ces trois femmes, si semblables et pourtant si différentes, assister à leur quête d’identité, à leur peur de se perdre ou au contraire à leur volonté de fuir leurs racines.



Nous suivons donc Anita, cette femme de 54 ans, née en Angleterre mais élevée en Inde à partir de ses 13 ans et finalement venue en France depuis 22 ans pour suivre François, le grand amour de sa vie. Une femme très touchante, vivant davantage pour son mari et sa fille que pour elle-même, restant toujours digne malgré les difficultés et se rendant compte un peu tard qu’elle doit également vivre sa propre vie. Anita est une femme perdue entre deux cultures, qui finit par avoir peur de se perdre elle-même.



« La poudre d’or illumine instantanément son visage. L’alchimie se produit. Fusion de ses deux histoires, de sa double origine. L’anglaise et l’indienne se mêlent et se confondent. Anita s’y applique avec le plus grand sérieux, comme si au fond de cette poêle antiadhésive se jouait chaque matin la guerre et l’alliance entre ses deux cultures.



Une spirale de parfums métissés la pénètre et la bouleverse au plus profond de son être. Et de ce chaos intime jaillit, pour la seconde fois, une question intempestive.



Depuis combien de temps ne se sent-elle plus indienne ? se demande-t-elle sans freiner le geste qui saupoudre ses œufs d’une nouvelle couche de curcuma. »



En parallèle, nous avons également des informations sur Radikha, la mère d’Anita, vendue par son père à un Anglais lors de l’Indépendance de l’Inde. Emmenée en Angleterre par cet homme, celle-ci souffrira du mal de son pays jusqu’à ce qu’elle puisse enfin y retourner.



« D’abord se nuits furent hantées par des voix, des sons, des mélodies, des prières. […] Alors, peu à peu, pour fuir ces retrouvailles douloureuses, elle ne dormit plus et prit l’habitude nocturne de rôder dans les couloirs du manoir, pieds nus et revêtue de son unique sari. Plus tard virent les bouffées d’odeurs. »



La troisième femme de cette lignée, Mira, une jeune femme de 22 ans rejetant l’Inde et ses racines, allant jusqu’à changer son prénom pour se faire appeler Mari-sans-e, décide quant à elle de se tourner vers un autre continent, l’Afrique.



« Petite fille au visage indécis, elle semblait avoir du mal à harmoniser le patrimoine génétique dont elle était constituée. »



C’est dans ce pays qu’elle fera la rencontre de Laurent, un jeune homme fuyant sa petite vie bourgeoise et des études qu’il ne fait que pour satisfaire son père pour tenter une aventure humanitaire. Bien plus qu’un projet humanitaire, ce voyage, bien que difficile pour lui, ressemblera à une véritable quête personnelle lui permettant finalement d’évoluer, de grandir et de trouver sa voie.



Ce roman, permettant un voyage au fil des pages, est comme son résumé l’indique une magnifique ode à la mixité culturelle et au partage et fût un véritable coup de cœur pour moi. J’ai beaucoup aimé en apprendre davantage sur l’histoire, les coutumes et traditions de ces deux continents, sur la façon de vivre de ces peuples au fil d’explications parfois surprenantes mais toujours bienveillantes.



Ce roman est également enrichi de quelques intermèdes au récit se focalisant plus particulièrement sur certains moments de la vie comme lors d’un passage dans un magasin d’épices qui nous donnerait presque l’impression de sentir toutes ces odeurs si bien décrites.



Nous pouvons aussi y relever de très belles tournures de phrases, souvent imagées et lourdes de sens.



« Radhika, qui de son côté paraissait apaisée au seuil de la mort eut le temps de célébrer leurs noces avant de succomber au cancer de mots refoulés qui s’était noué dans sa gorge sous la domination du major. »



De plus, je pense que ce roman pourra faire écho en de nombreuses personnes, permettant une petite réflexion sur soi-même, sur son identité mais également sur les voies que nous choisissons dans la vie.



Voici donc un très bon premier roman, écrit par Cécile Huguenin, psychologue et auteure du témoignage Alzheimer mon amour.


Lien : http://leslivresdesarah.cana..
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