La tristesse qui s'est installée dans mon cœur est inexprimable. Je n'éprouve plus le besoin de fonctionner comme un être humain, de me baigner, de manger, de chasser les mouches qui se posent sur mes bras et sur mon visage. Je suis une poupée de chiffon, plate et vide, qui fait semblant d'être comme tout le monde, juste parce qu'elle est fatiguée d'expliquer pourquoi elle ne l'est pas.
... et ta tartine meurt de rire à force de t'attendre.
Quand on possède la santé et la jeunesse, on n’a pas de problèmes.
Pour une femme, aller sur les routes sans mari ni parent de sexe masculin pour veiller sur elle revenait peu ou prou à afficher sa petite vertu au vu et au su de tous.
Il n’y a rien de honteux à épancher sa tristesse.
Seules les meilleures histoires peuvent transformer la réalité.
Il n’est rien de plus terrible que de vivre un mensonge.
La gent féminine m’attirait d’autant plus qu’elle m’était interdite et l’attrait que j’exerçais sur elle n’arrangeait guère mes affaires
Quand nous étions enfants, la réalité d’une vie sans connaître de femme tenait moins du renoncement que d’une bénédiction envoyée par le ciel pour nous épargner bien des tracas, mais, à l’aube de la virilité, le sacrifice prenait de tout autres proportions.
Le désespoir peut conduire à la courtoisie si l’on n’y prend garde.
Chez elle, l’alcool opérait de manière plus insidieuse, enflammant leurs joues d’un vermillon flatteur et leur insufflant le courage de parler et de se mouvoir avec cette désinhibition pleine de charme qui attirait le regard des hommes
La vie au village lui avait donné trop d’occasions d’observer le triste destin de ceux qui cherchaient du réconfort dans l’alcool
Jamilet continua de siroter tranquillement sa bière sur la banquette arrière de la vieille Ford Pinto de Louis, nageant dans un bonheur qu’elle n’avait pas connu depuis plusieurs mois. Elle se sentait légère, libre, insouciante. La faim, le travail, même la marque : tous ses tracas avaient disparu dans cet instant d’effervescence toxique et une chaleur merveilleuse l’envahissait au rythme de la course du liquide doré dans ses veines.
Les hommes ne se complaisent pas seulement dans leurs peurs, mais qu’ils se délectent du divertissement perpétuel et indéfectible qu’elles leur offrent.
Elle n’avait besoin, pour attirer les regards, ni de défaire le troisième bouton de son corsage, ni de chiper le rouge à lèvres de sa mère. Elle était tout simplement belle, comme l’aube est belle, sans ornement ni orgueil.