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EAN : 9782752909893
112 pages
Phébus (13/02/2014)
3.81/5   31 notes
Résumé :
"Cette histoire m’a été contée mille fois. On la raconte dans tous les trains, dans toutes les gares, sur les quais de chaque port. Elle se propage par les routes d’Asie et les pistes d’Afrique, elle se murmure à la bougie dans les contrées sans électricité, elle court par les sentes des montagnes les plus reculées, elle se confie dans les paradis des cocotiers. Elle connaît autant de déclinaisons que de narrateurs. Elle a frappé les grands explorateurs comme les je... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Ah, les voyages, les grands espaces, les confins du monde... un rêve partagé par beaucoup et que certains se donnent les moyens de vivre en se mettant en route.
Mais un obstacle de taille se dresse sur leur chemin : l'amour.
Eh oui, un coup de foudre soudain, une passion imprévue et patatras ! Envolés les aventures, adieu les départs.

En douze nouvelles, Cédric Gras explore le thème de l'amour empêcheur de voyager (en rond... ou pas).
Il donne son point de vue très clairement dans l'introduction du premier texte, qui donne son titre à l'ouvrage :
"L'amour est pour le voyageur un des plus grands périls que lui réserve la route, car il frappe au hasard des sentiers et au gré des chemins. Il fait fi des rêves d'ailleurs et des destinations. Il force le vagabond à la halte, il anéantit ses espoirs de lointain. Aucun autre danger ne peut à ce point compromettre une échappée que cette chimie fatale qui agit à la source, en ôtant toute envie, en détournant la flamme, en abaissant le regard. le corps d'une femme masque toujours l'horizon."
Voyageurs, gardez-vous de l'amour !

L'amour est l'ennemi du voyage (et donc du voyageur) et les douze récits déclinent différentes façons qu'a l'obstacle de se présenter.
Moi qui reproche souvent aux recueils de nouvelles d'être des sortes de pêle-mêle ou de juxtapositions sans aucun lien ai apprécié qu'il y ait une très grande cohérence dans cet ouvrage.
C'est l'un de ses intérêts, en plus du style impeccable : Cédric Gras écrit très bien, je l'avais déjà constaté lors de précédentes lectures de cet auteur (Alpinistes de Staline, La mer des cosmonautes, Saisons du voyage).

La forme de la nouvelle sied parfaitement au thème, et le lecteur voyage avec plaisir d'une histoire à l'autre.
Une lecture légère et agréablement distrayante.
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Ce petit livre de nouvelles de voyages est une découverte. Si la nouvelle est un genre un peu méprisé ou à tout le moins oublié dans la littérature française, elle semble ici particulièrement adaptée au récit de voyages.
Le voyage est d'abord une (ou plusieurs) rencontre(s).
Le paradoxe de cette (ou de ces) rencontre(s) est qu'elle ne peut être qu'éphémère pour le voyageur, qui doit repartir. Il en est ainsi de toutes les rencontres y compris, et peut être même surtout, de la rencontre amoureuse. L'amour est ici l'ennemi du voyageur car susceptible de l'interrompre dans sa course éperdue (le voyage pour le voyage ?).
Dans plusieurs des nouvelles, l'amour qui surprend (ou que paradoxalement) recherche un voyageur) est ainsi condamné dés le départ. Le livre sort par ailleurs sur ce thème du risque de machisme qui planait sur lui grâce à une belle voyageuse italienne qui montrera, à la surprise des voyageurs masculins, qu'elle partage la même analyse d'incompatibilité voyage/amour et en tirera les conséquences.

La nouvelle sur le retour est particulièrement glaçante. Le voyageur doit bien rentrer un jour puisque le voyage ne le mène nulle part et qu'il ne cherche à se fixer nulle part. Alors quand l'homme blanc, occidental, a épuisé toutes ses économies, qu'il a fait le tour du monde, il rentre au ralenti chez lui le coeur gros, mais il rentre.

Il en est de même dans une autre nouvelle où un voyageur qui a vécu dans une contrée reculée de l'Inde proche du paradis terrestre, ne peut finalement qu'en partir.
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Je me suis plongée avec plaisir dans la lecture de ces nouvelles, livre qui m'a été offert par une amie voyageuse, et j'avais hâte de découvrir la vision de Cédric Gras sur le thème de l'amour du voyageur nomade. Certes, c'est un livre très agréable à lire, d'une belle écriture parfaitement maîtrisée, qui interroge sur le sens du voyage, autant que sur notre capacité d'aimer.
Finalement il y a deux grandes raisons qui poussent le voyageur à partir : le désir de la découverte et la fuite. Il y a certainement un mélange des deux chez chacun de nous, et c'est dommage que ces deux aspects d'une même chose ne soient pas plus développés. le thème de la fuite n'est abordé ici que d'une manière indirecte, nous privant du même coup d'une certaine émotion. Quel mal y aurait-il à faire preuve de sensibilité ?

J'en attendais un peu plus sur l'amour, celui qui fait vraiment battre le coeur, chavirer, de la passion parfois destructrice, et non de celui qui ne fait que passer, que l'on va « épuiser », comme le dit Cédric.

Pour lui, l'amour est un danger pour le voyageur, il ne fait pas partie de ses plans, c'est une perte de temps et, (pire), une entrave pour celui qui veut se consacrer à de plus "nobles" tâches ! J'ai été gênée parfois par une certaine misogynie : pour Cédric Gras, la femme n'est pas l'égale de l'homme, et l'intérêt exacerbée de cette dernière pour les boutiques de souvenirs et autres frivolités, l'empêche définitivement d'être une compagne de voyage. Entre autre. Bon ! C'est un point de vue, qui engage son auteur sur une pente un peu savonneuse…

Il n'en reste pas moins que ce livre est très agréable à lire, et donne envie de découvrir l'auteur, malgré ses défauts !
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Lire ces nouvelles ont été une agréable récréation, c'est une écriture poétique où l'auteur allie humour et nostalgie en nous conduisant aux confins de la terre. C'est léger, sans prétention, parfois joliment enfantin, et on se plaît à parcourir toutes ces histoires toutes si mélancoliques.
D'ailleurs: est-ce la mélancolie qui pousse ces voyageurs à tailler la route où les voyages qui leur procurent cette mélancolie chère à leur coeur?
Je ne saurais dire, pour ce qui est du coeur, il s'emballe parfois, plus ou moins intensement, plus ou moins brièvement, on le laisse rêver aussi dans sa solitude de wanderer car il ne faut pas s'y tromper, la route est l'essence même de la vie de ces aventuriers.
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Cédric Gras nous ballade autour du monde avec des nouvelles très courtes ayant pour thème l'amour (impossible évidement) et ses différentes déclinaisons.
Après avoir pris du plaisir à lire ses récits de voyages, je me demandais se que cet auteur pouvait donner dans le domaine de la fiction. Et bien je n'ai pas été déçu. Une très belle écriture, pleine de poésies mais sans fioriture ni prétentions excessives. j'y ai trouvé un peu de Zweig dans le style, dans cette manière de poser le décor de l'histoire qui peu parfois êtres plus intéressante que l'histoire elle même.
Vu l'age de Cédric Gras, c'est un auteur à suivre et qui je l'espère nous réserveras de bonne surprise à l'avenir.
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Elle était belle comme on n'imagine pas la beauté, imparfaite et sublime à la fois. Son charme aveuglait le regard le plus inquisiteur. Sa grâce gommait ces petits défauts auxquels les hommes prêtent tant d'attention en l'absence de sentiments. Elle était faite d'ordinaire, mais drapée d'élégance.
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L'amour est pour le voyageur un des plus grands périls que lui réserve la route, car il frappe au hasard des sentiers et au gré des chemins. Il fait fi des rêves d'ailleurs et des destinations. Il force le vagabond à la halte, il anéantit ses espoirs de lointain. Aucun autre danger ne peut à ce point compromettre une échappée que cette chimie fatale qui agit à la source, en ôtant toute envie, en détournant la flamme, en abaissant le regard. Le corps d'une femme masque toujours l'horizon
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On est moins frustré lorsqu'on est privé de tout que lorsqu'on ne sait comment disposer de ses biens.
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D’angoisse, il se redressait la nuit d’avoir deux choses dans la vie : une fée qu’il voulait épouser et puis les sirènes de la Création. Lorsque nous sommes sensibles à l’appel du grand large, ceux qui nous aiment concluent subitement qu’il est périlleux de nous chérir encore
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Tourner autour du globe était un voyage sans retour, qui nous ramenait pourtant aux perrons de nos maisons. Ce n’était qu’un détour. Partir autour du monde, c’est s’égarer en rentrant chez soi
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Videos de Cédric Gras (16) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Cédric Gras
À l'occasion de la 33ème édition du festival "Étonnants Voyageurs" à Saint-Malo, Cedric Gras vous présente son ouvrage "Alpinistes de Mao" aux éditions Stock.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2741688/cedric-gras-alpinistes-de-mao
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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