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Citations de Cédric Sire (619)


- Mes bien-aimés, leur dit le démon.
Ce sont les uniques mots du langage des mortels que prononce Naemah cette nuit-là.
Sa voix évoque ensuite le vent du large et le réconfort des flammes, un souffle chaleureux et doux à travers le rideau de la pluie.
L'assemblée de ses adorateurs se referme sur elle comme un manteau de chair, les mains décharnées s'approchent, effleurent sa poitrine aux mamelons tendus de désir. Elle sent des baisers humides sur sa peau, des langues qui s'insinuent entre ses orteils, le long de ses jambes, partout où les bouches peuvent venir déposer leur dévotion, et ses cheveux blancs s'enroulent fiévreusement autour des cadavres, pour les attirer plus près d'elle encore. Son sexe brûle comme un soleil liquide, ses hanches se soulèvent pour venir à la rencontre des bouches, des mains. Des membres masculins miraculeusement revenus à la vie glissent en elle, dans sa matrice de lave t de lumière, aussi bien qu'entre ses fesses, dans le siège de l'immondice et du plaisir.
Sous la pluie battante, à la lueur des éclairs, la vie et la mort se mêlent, cathédrale de chair mouvante, de corps enlacés, qui ne semblent plus appartenir qu'à une seule entité avide et frémissante.
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Sans cesse la nuit m'appelle,
Regarde - moi bien dans les yeux
Tu y verras l'ombre des flammes
Du feu de l'Enfer.
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Elle venait courir ici chaque matin pendant une demi-heure, qu’il pleuve ou qu’il vente. Une nécessité, pour se débarrasser de la suie des heures sombres et des corps transpirants. Les gens avaient besoin de divertissement, de cocktails, de sexe, de drogues, bref de tout ce qui faisait d’eux des animaux sociaux.
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La trahison, dit-on, est la plus violente quand elle vient de ceux en qui on a toute confiance.
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Il avait de bonnes raisons de faire ce qu’il a fait. Mais tout le monde en a toujours. Les prisons sont pleines de types qui ont eu une bonne raison de faire ce qu’ils ont fait. Il n’est pas dupe, les excuses sont bonnes pour les hypocrites. Il avait besoin d’argent et il était trop bête pour trouver un moyen légal d’en obtenir. C’est tout. Sa situation est d’une banalité et d’une médiocrité affligeantes.
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Ceci n'est pas un cauchemar.
Ceci doit être l'enfer.
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Certains vivent, certains meurent, murmura-t-elle, comme si elle avait entendu sa question. La vie est un jeu. Heureusement, on peut tricher...
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Sainte Marie pleine de grâce, reine du ciel
et de la terre,
le Seigneur est avec vous
que votre volonté soit faite sur la terre
comme au ciel
tandis que je marche dans la vallée des
ombres de la mort,
je ne crains aucun mal

Oh !, Eric Villeneuve craignait le mal, pourtant ! Celui-ci s'était installé dans sa tête, sans ménagement, et y déversait des scènes cauchemardesques, sans qu'il puisse l'en empêcher. Dès qu'il fermait les yeux, les hallucinations l'assaillaient. Il savait que c'était lui qui se rapprochait. L'enfant cannibale. Le fantôme vengeur. C'était lui, la cause, toute la cause de sa folie - car il était fou, il le savait bien maintenant, il n'y avait pas d'autre explication.
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Personne ne souhaite se souvenir des morts qui ont trop souffert, dit encore la femme. Alors les âmes torturées restent sous terre. Certaines personnes peuvent les voir. Je parie que vous pouvez les voir.
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- Croyez-vous au destin ?
- Je crois que l'on bâtit nous-mêmes notre propre destin, avec nos actes. Au final, on ne récolte que ce qu'on mérite.
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Il fallait qu'il l'accepte: le chaos était arrivé, sans raison, sans prévenir, et personne n'y pouvait rien. Le chaos l'avait avalé.
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Une lumière à l’autre bout de la terre.
Est-ce pour ça que nous avons vendu notre âme ?

[Moonspell, Finisterra]
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- Satan, laisse ce serviteur de Dieu ! répète le père Guillaume, insensible à la bile qui macule maintenant sa veste. Léo ne t’appartient pas ! Il ne sera jamais à toi ! Quitte son corps maintenant !
L’enfant tousse, crache. Les mains de son oncle qui le maintiennent plaqué sur le lit ne le laissent pas reprendre sa respiration, mais personne ne s’en aperçoit.
Personne, sauf Barbarossa.
Qui continue de filmer.
Le regard froid.
Le sourire figé.
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On avait beau chercher, impossible d’y déceler la moindre cicatrice. Cette silhouette était l’incarnation de la perfection, ni plus ni moins.
- Il manque la tête, nota Cheverny. Qu’est-elle devenue ?
- Je n’en sais rien, avoua le Noir. Mais je me suis dit qu’il s’agissait d’un détail.
- En effet, elle est admirable. Oh oui, admirable, s’extasia l’acheteur, rassemblant ses cheveux de sorte à les attacher en queue-de-cheval.
Il contempla encore quelques instants le mannequin sans tête, puis ajouta d’une voix trouble:
- De toute ma vie, je n’ai vu de thanatopraxie aussi exemplaire. Pourriez-vous en obtenir d’autres, arrangées de cette sorte ?
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Sous son enveloppe laiteuse, la chair de l'ange était d'un rose coloré et lumineux, qui ressemblait à de la pulpe de fruit. Cette curieuse silhouette, dépourvue de tête, et qui ne semblait toujours pas avoir compris ce qui lui arrivait, rampa au milieu des convives morts. Aveugle, elle se heurtait aux colonnes qui bordaient la salle de bal. Son sang rose dessinait une piste derrière elle, sur le plancher.
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Deux ne sont toujours qu'un.
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Tout simplement parce que ce dévouement constant l'empêchait de réfléchir.
Cela l'empêchait de se souvenir.
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La vie et la mort n'étaient plus qu'un jeu de miroir. p554
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Une chambre d'enfant.
C'est ici que le démon a élu domicile, et maintenant ils sont tous en enfer.
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- tu vas devoir verser des larmes. Tu vas devoir supplier. C'est ainsi que le rituel doit se dérouler. C'est la douleur qui les attire. La douleur et les larmes.
Eva déglutit, et c'est comme si elle avalait des rasoirs. Le martèlement de son coeur, dans ses tempes, est assourdissant.
- Non , parvient-elle à murmurer, dans un ultime défi.
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