Citations de Cédric Sire (619)
Tu espérais que je serais raide bourré ? Pas de chance. Je suis toujours totalement sobre quand je transporte des cadavres dans mon coffre.
Requiem (p.106)
"Elle danse comme vacille une flamme, comme nait un rêve.
Elle danse entre les voiles, chassant les spectres qui se mettent à tourbilloner autour d'elle, souple et chatoyante silhouette, rayon de lumière fait corp féminin, jouant en transparance avec les draperies, y posant les empreintes indélébiles de ses mains rouge.
L'ange tressaille."
L'odeur du sang s'élève en longs miasmes pervers. Elle semble serpenter dans la pièce, s'approcher de lui et se glisser dans ses sinus, lui donnant envie de vomir. L'odeur de la mort le cherche. Elle le suit, où qu'il aille, il le sait maintenant.
Lu il y a déjà un gros bout de temps et relu récemment pour une critique aux élèves ... Le roman me laisse encore une impression mitigée ... D'une part le thème me plaît beaucoup, apporte un côté meurtre légendaire qui éclaire une nuit trouble, chevauche des mythologies curieuses et fonce droit devant sur des chemins bien écrasés et couverts de boue ... C'est distrayant, rapide et très imagé ... D'autre part et malgré mon énorme attrait pour Nathaniel, le dit enfant des cimetières, tombes, morgues et autres joyeusetés je me suis pris à éprouver un rejet viscéral pour l'inspecteur de la bande, le Vauvert balèze aux gros bras, à la sale gueule et aux manières criardes ... Impossible pour moi de lui trouver un point positif ... Au point qu'ayant la collection entière, j'éprouve des difficultés à continuer les autres romans de l'auteur ... Et donc une lecture en dents de scie, entre intérêt et ennui par moments, un côté un peu trop americanisé parfois - les légendes urbaines par chez nous, mwouais - des personnages intéressants même si parfois stéréotypés (mais c'est son premier grand roman tout de même), des crimes crapuleux amusants et graphiques, une petite pointe de pudeur sous des litres de sang, une écriture assez souple et incisive ... Il faut essayer et se faire sa propre idée !
Une fois en chasse, plus jamais personne ne le ferait abandonner .
La seule personne que vous aimez faire souffrir, c'est vous.
Le village est livré à l'assaut du vent , aux cercles patients des vautours dans le ciel et aux yeux glacés des hyènes tapies à distance prudente pour l'instant mais qui se rapprochent lentement.
Livre trop gore.. Pour moi... Trop violent.. Le rythme est bien fait... Le suspence génial.. Mais il faut avoir le coeur accroché dans la description des scènes de tortures
Nous avons tous nos faiblesses. Chacun d’entre nous trouve son apaisement à sa manière.
Aucune échappatoire. Elle doit le revivre. En rêve comme dans la réalité, dans sa chair fragile. Les coups de poing sur les épaules, les côtes, les tempes, les explosions de lumière, les décharges de douleur qui traversent ses os. Il y a davantage de violence que d'habitude dans ces coups. Davantage de rage. Audrey finit à genoux par terre. Son sang s'écoule de sa lèvre fendue, se mélange à ses larmes. ...
... Elle ne peut rien faire. Alors elle cesse de bouger. Elle s'imagine ailleurs. Elle s'imagine libre. ...
- Tu ne partiras jamais parce que tu n'as nulle part où aller. Et parce que tu m'appartiens ...
Audrey crie.
Audrey pleure.
Heure du décès. Minuit une.
Le monde s'est arrêté à cet instant-là.
Le monde a perdu ses couleurs à jamais.
La police fera le rapprochement avec son activité sexuelle de la nuit. Le spectre ne manquera pas de les aiguiller sur ce détail.
Seules comptent les apparences.
Elles sont tout ce à quoi on s'attache.
Quand elles sont accablantes, elles deviennent des preuves. Rassurantes et définitives.
(...)
"- C'est négatif, Joe."
Tu espérais que je serais raide bourré ? Pas de chance. Je suis toujours totalement sobre quand je transporte des cadavres dans mon coffre.
Il réalise qu'il s'est trompé. Ceci n'est pas un cauchemar.
Ceci doit être l'enfer.
Il t'a fallu si longtemps pour comprendre, murmure une voix dans son oreille.
La peur du noir, c'était ça. La peur d'être entouré des ombres mouvantes de la nuit.
TELLEMENT BESOIN D'ÊTRE RÉCHAUFFÉE...
Était-ce qui se produisait la nuit ? Les fantômes se glissaient-ils dans notre monde intérieur pour murmurer des cauchemars à notre esprit ?
David secoua la tête. Non, il ne croyait pas aux spectres.
C'était des peurs d'enfants, et il n'était plus en enfant... Pourtant... pourtant... s'il y avait de la lumière, au moins était-il certain qu'il n'y aurait JAMAIS aucun fantôme au-dessus de son épaule pour lui susurrer à l'oreille.
Ariel avait vingt-six ans. Il se comportait comme s'il en avait toujours quinze. Manon ne pouvait plus le supporter, c'était aussi simple que ça.
L'homme marche sous l'averse.
Les mains enfoncées dans les poches de son blouson dégoulinant de pluie.
Son regard est fixe. Il pourrait sembler serein. En réalité, il n'est que vide. Dépourvu d'émotions. Un regard de requin. Qui scrute le chemin devant lui sans sourciller.
- C’est ici ! Les vibrations des marteaux-pilons ont fait s’écouler une galerie et révélé une pièce condamnée. Viens voir !
En s’approchant, Ness distingua en effet une petite salle, à demi noyée de gravats et de poussière. Au centre de cet amas se dressait la statue d’un long reptile de marbre noir, les yeux rieurs, ses grandes ailes déployées comme pour prendre son envol.
Sangdragon
Maman leur a dit de ne jamais faire confiance aux hommes qu'elles ne connaissent pas. Même s'ils sont souriants. Surtout s'ils sont souriants.