Exbrayat, c'est une écriture fine, très bien observée, qui va au fond des choses, avec humour et délicatesse. C'est assez étrange pour un auteur de polars, finalement. Simplement, Exbrayat se livre à des études de moeurs.
Ici, il croque les moeurs des Anglais, soooooooo British, et celles des Italiens... ah non ! pardon, des Napolitains.
Aldo est le plus beau fleuron de la famille Garofani. Les Garofani, Napolitains pure souche, vivent à 10, 15 dans deux-trois pièces, mais il y a la pizza de la mamma... alors, on tolère tout. Audrey, elle, est anglaise et son futur mari est d'une monotonie sans faille, sans même parler de sa mère, dont chaque phrase devrait être considérée comme parole d'Evangile. Alors que tout les sépare, ils vont tomber amoureux. La famille d'Aldo les voit mariés avec pleins d'enfants et de pizzas.
Hélas, les Garofani ont cru gagner un million de lires et ils se sont fait doubler. Les Signori, la mafia locale, veulent que les Garofani apure leurs dettes, sinon le sang va couler... D'ailleurs il coule, et abondamment.
Je ne continue pas. On sent (j'espère) l'humour second (voire troisième), très caricatural, trop caricatural. Le roman date de 1960 et on ne rechignait pas au cliché... mais là où Frédéric Dard excelle en grossissant le trait, la finesse des études de moeurs d'Exbrayat fait flop. On sourit, on hoche la tête, mais on ne plonge pas dans l'univers qu'il nous propose. On a des meurtres, horribles, et on ne se sent pas vraiment concerné, touché. Il y a une histoire d'amour et idem... cela n'a pas vraiment d'importance. Tout ricoche sur le lecteur.
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Si vous voulez un livre plein d'humour, léger et incroyablement facile a lire, ce livre est fait pour vous. C'est un bon polar. L’enquête est en partie mené par la famille qui a été touché par la mort d'un proche. J'ai bien aimé cette approche. On a un peu à faire à des règlements de compte à l'italienne (enfin vous voyez le cliché) mais c'est justement ça qui est amusant.
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J'ai déniché ce livre il y a une quinzaine d'années chez ma grand-mère. Une antiquité à la couverture écornée et aux pages jaunies et sur laquelle je suis vite passée, jusqu'à ce que mon père me le conseille. Etant une fille à papa dans l'âme, je me suis plongée dedans avec curiosité.
Spoiler: je n'ai jamais rendu le livre, il trône encore fièrement dans ma bibliothèque.
Mais de quoi ça parle?
Eh bien de Francis, fils unique, en passe d'échouer à l'université, éperdument amoureux de la belle Anne Boleyn (celle d'Henri VIII, oui), qui se retrouve confronté à la mort de ses parents dans un terrible accident de voiture.
Un concours de circonstances (un nouveau travail dans l'entreprise d'un ami de ses parents + une irlandaise revêche + une boîte de bonbons) mêle ensuite Francis à des combines pas très nettes, jusqu'à ce que la question se pose: et si la mort des parents de Francis n'était pas accidentelle ?
Exbrayat a fait le choix d'un narrateur omniscient pour ce roman bourré d'humour. On ne s'ennuie pas une seule seconde en lisant les péripéties de Francis, en se demandant parfois si son pire problème est réellement de trouver le meurtrier de ses parents, ou bien de s'affubler d'une belle-famille irlandaise.
Je recommande donc :-)
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Un roman policier rempli d'humour et mené à un train d'enfer Ce jeune anglais au prise avec une famille irlandaise est irrésistible !
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Les romans d'Exbrayat me font souvent hurler de rire !
Amour et Sparadrap est le premier roman que j'ai lu de cet auteur que j'ai découvert lorsque j'étais adolescente.
Je n'ai eu de cesse depuis d'amplifier ma collection de ces œuvres aux personnages délirants, délicieusement bien campés et réellement attachants.
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Charles Exbrayat, nom de plume de Charles Hubert Louis Jean Exbrayat-Durivaux, est l’auteur, entre autre, de la série « Imogène ». Mais Exbrayat nous a également alimenté en roman policier.
« Amour et sparadrap » est un roman policier qui va vite, parfois trop vite. Les personnages sont attachants et on y trouve beaucoup d’amour, non, d’humour !!! Désolé, je me suis trompé !!
On y trouve aussi d’autres ingrédients, tel que la violence, la haine et j’en passe.
Et on nous dit que le tempérament des Irlandais est calme et posé, à vous de voir..
Je vous conseille fortement cet auteur.
Bonne lecture à vous.
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A quelques semaines de sa sortie d'Oxford, les parents de Francis Besset sont tués dans un accident de voiture. Le jeune homme regagne aussitôt Liverpool et prend ses fonctions dans l'entreprise de Clive Limsey, où son défunt père a fait sa carrière. Il reçoit un mystérieux coup de téléphone d'un ami de son père, l'informant que ce dernier avait découvert un secret et avait peur pour sa vie : l'accident de voiture était en réalité un assassinat.
Francis se lance alors à la recherche de l'assassin de ses parents, avec l'aide de l'inspecteur Heslop. Sa route croisera celle de Maureen O'Mulloy, une charmante serveuse irlandaise dont il tombera amoureux. Entre amour et sparadrap, qui donc a tué les parents de Francis?
Amour et sparadrap a l'avantage de se lire très rapidement : je n'en ai fait qu'une bouchée. L'enquête est bien menée, la révélation de l'identité du tueur surprend.
Exbrayat a coutume de mettre en scène les rivalités entre deux peuples. Cette fois, nous aurons droit à l'opposition entre Anglais et Irlandais, par le biais de la famille de Maureen.
Ce roman ne sera par contre pas un coup de coeur. Si l'ensemble est tout à fait satisfaisant, on n'y retrouve pas le piquant et l'humour de Chewing-gum et spaghetti ou de Chianti et Coca-Cola, alors que ce sont ces raisons qui m'avaient fait adoré Exbrayat. Dommage...
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« Amour et sparadrap » est un polar humoristique réussi. Avec des Irlandais bagarreurs, nous avons droit à la bagarre générale, style Astérix et Obélix, avec des gens encastrés dans un buffet, des théières cassées sur le crâne, le père de famille juché sur une chaise qui encourage les combattants, le voisin qui vient pour s’enquérir de l’heure à laquelle cessera le bruits, pour écouter les actualités… Il est bien reçu !
L’histoire policière, quant à elle, tient la route
Les surprises sont ménagées jusqu’à la fin.
Un roman réussi. A découvrir.
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Exbrayat n'a pas son pareil pour réaliser de sympathiques comédies policières, et surtout bienveillantes!
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Amour, humour,crime et trafic du drogue... un roman extraordinaire que papa me l'a conseillé
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Ce n'est pas le meilleur livre que j'ai lu, mais il est néanmoins très drôle, un humour british dont on ne se lasse pas.
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L'action se passe en Aveyron, à Rodez, au XIXème siècle. C'est un petit policier gentil sans plus. L'auteur a dû séjourner dans la ville car il cite le nom de la plupart des rues du centre ville où se trouve dans le roman la restaurant qui donne son titre au livre.
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Après les trois messieurs du clan Morembert, cette fois c’est à Rodez, auprès de trois barons chez qui nous convient Exbrayat et Léonce Cernil, son commissaire bedonnant du SRPJ.
Ces barons épicuriens entretiennent trois gourgandines au grand dam des bien-pensantes.
Au premier rang desquelles une harpie qui payera cher le scandale qu’elle provoque.
Mais que cache la vertu, sinon une âme méphistophélique ?
Il y a les héritières fortunées mais malgracieuses, le jeune beau parti mais déchiré entre deux amours.
Et le restaurant des trois cassoulets qui sert de cadre, ainsi que l’étude du notaire.
À la manière de Maigret, notre commissaire saura démêler cette embrouille pour notre plus grand plaisir.
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Retrouvé avec plaisir un récit qui se situe en province, - quand on ne disait pas encore "en région" -, à Rodez. Des descriptions de personnages très différents, et quelques uns attachants. Pas la première victime, oh non! Celle-ci fut bourreau et personne ne la regrette. Des descriptions des sentiments aussi, que je trouve bien vues, et jamais pesantes. Et en cadeau, la petite coquille p 70 qui fait chercher et sourire...
Merci Exbrayat pour tous ces moments de lecture.
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Un Exbrayat classique, donc plaisant et agréable à lire pour les amateurs, tant du genre que de l'auteur.
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