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Citations de Chitra Banerjee Divakaruni (175)


Elle disait souvent ce genre de choses. « Le pouvoir est faiblesse. Réfléchissez à cela Maîtresses. »
Elle disait souvent ce genre de choses. « Le plus grand des bonheurs cause les plus grandes pertes. » « Regarder le soleil en face rend aveugle.» D’autres choses encore que j’ai oubliées. Elle nous donnait la matinée pour y réfléchir.
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Il s'interrompt pour me regarder avec une brève lueur d'espoir dans les yeux. Mais je ne sais pas comment pénétrer dans le royaume des occasions perdues et dois à regret secouer la tête
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Dans un coin de son portefeuille assorti à ses chaussures, je mets du hartuki, graine recroquevillée de la forme de la matrice, qui n'a pas de nom américain. Hartuki pour aider les femmes à supporter la douleur qui débute à la naissance et ne finit jamais, la douleur et la joie mélangées, noires et bleues comme un cordon ombilical autour du cou du nouveau-né.
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Les Indiens riches allongeant le cou et lèvent haut le menton parce qu'il faut qu'ils soient toujours quelque chose de plus que les autres gens, plus grands, plus beaux, mieux habillés. Ou du moins plus riches. Ils sortent de la boutique en soulevant leurs corps avec effort comme des sacs d'argent et entrent dans leurs voitures de satin, laissant derrière eux une odeur poussiéreuse de vieux billets de banque.
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Les Indiens riches parlent rarement, comme si trop d'argent entravait leur gorge.
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Tant d'amour, comment vais-je respirer ?
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Quand le ciel devient d'un rouge meurtrier, que la pollution se mêle au soleil couchant, et que le palmier malingre qui se dresse près de l'arrêt de bus jette son ombre mince et déchiquetée en travers de mon seuil, je sais qu'il est temps de fermer.
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Parfois, je me demande si ce que l'on appelle la réalité, une nature objective et inaltérable, existe. Ou si tout ce que nous éprouvons a déjà été transformé par ce que nous avons imaginé. Ou encore, si c'est nous qui, à force de l'imaginer, l'avons fait advenir.
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Oui, elles recèlent toutes de la magie, même les épices qu'on verse d'une main distraite tous les jours dans sa marmite.
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Je me dois. Ce n'est pas une idée qui nous serait venue à l'esprit à Calcutta. Je le dois à mes parents, oui. A mes ancêtres. Mes beaux-parents. Mes enfants. Les professeurs, la société, Dieu. Mais à moi-même ? Pourtant, avec quelle facilité Anju prononce-t-elle ces mots ! Et moi, qu'est-ce que je me dois ?
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Ainsi va la vie, ma vie, se dit-elle, tandis que des larmes lui montaient aux yeux. Des larmes de pitié. Pour la femme qu'elle était devenue. Pour avoir cessé d'exiger toujours plus de la vie.
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"Tu pourrais utiliser un préservatif." Jagdish se raidit de honte et d'embarras. Quelle femme était-elle donc ? Le sexe, c'était une activité à laquelle se livraient un homme et une femme sous la protection de l'obscurité et d'un drap. Pas un sujet de conversation. S'imaginait-elle qu'il allait s'asseoir et en discuter ? Pour la énième fois, il regretta de l'avoir emmenée avec lui à l'étranger. Depuis son retour, elle était méconnaissable.
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Moi, je crois qu'il vaut mieux essayer d'oublier tout ce qui est désagréable le plus vite possible. Plus on y pense, plus cela vous prend d'énergie psychique, et plus cela gagne en importance.
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C'est moi qui ai découvert les deux fauteuils à bascule et leurs repose-pieds sur un marché aux puces. Mais je ne m'y assois jamais. Placés dans un recoin, c'est l'endroit préféré des clients solitaires. (...)
Dans une alcôve, il y a notre bibliothèque "Laissez-en un, prenez-en un" où Paul Auster de Dean Ornish côtoient Mary Higgins Clark et Barbara Kingsolver.
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En est-il toujours ainsi quand on s’avance en territoire interdit, que certains appellent péché ? Le premier pas lacère, sang et os, déchire les poumons. Le second aussi met à la torture mais déjà, la douleur s’atténue. Avec le troisième, elle passe sur nos corps comme un nuage de pluie. Bientôt, insensibles, nous ne nous y arrêterons plus.
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Parfois je me demande si ce qu’on appelle la réalité, une nature objective et inaltérable, existe. Ou si tout ce que nous éprouvons a déjà été transformé par ce que nous avons imaginé. Ou encore, si c’est nous qui, à force de l’imaginer, l’avons fait advenir.
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Car en dépit de leurs costumes Bill Blass, de leurs chaussures en peau de crocodile et des luisantes Benz qui les attendaient docilement au parking, ils appartenaient toujours aux villages de leurs pères. Des villages où l'on promenait une femme prise en flagrant délit d'adultère autour de la place du marché à dos d'âne, la tête rasée, les vêtements arrachés, tandis que la foule se gaussait et lui lançait des ordures.
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J'ouvre le Frigidaire et repère une grande pizza aux poivrons surgelée. Je suis tentée de la mettre dans le four à micro-ondes et de la manger toute entière, jusqu'au dernier morceau détrempé. J'imagine les titres des journaux :Une femme enceinte, conduite au désespoir par son mari cruel, finit à l'hôpital à cause d'une overdose de pizza. Cela donnerait une bonne leçon à Sunil.
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Les filles-bougainvillées entrent en foule, comme des libellules à midi. Leurs éclats de rire carillonnants ricochent autour de moi. Vagues chaudes et salées qui coupent le souffle et submergent. Elles flottent dans l'obscurité à l'odeur de renfermé de l'épicerie, atomes de poussière dansant sur un rai de lumière. Et pour la première fois, j'ai honte et regrette que tout ne soit pas flambant neuf.
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Ah, cette bière, sa mousse si douce et lisse laisse dans la gorge une amertume, comme un rêve d’autrefois interrompu. Personne nous avait dit que ce serait si dur ici en Amérique, toute la journée récurer des planchers graisseux, se coucher sous des machines qui pissent leur huile noire, conduire ces monstres de camions vomissants qui encrassent nos poumons. Rester debout derrière des comptoirs d’hôtels sordides où il faut sourire en tendant les clefs des chambres à des putes. Oui, toujours sourire, même quand les gens disent « Salauds d’étrangers qui nous envahissent et nous volent nos boulots », même quand les flics nous malmènent parce qu’on se trouve dans l’autre partie de la ville, les quartiers riches.
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