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Citations de Claire Mazard (212)


Quand une mère ne s'est pas occupée de son enfant à la naissance, le lien affectif ne s'est pas créé.
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Timide, il ne lui avait encore rien confié. Elle l’aimai aussi. Un jour viendrait où tous deux, naturellement, s’avoueraient leur amour. Pour l’instant, ils avaient treize ans à peine et toute la vie devant eux. Pourquoi se presser ?
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Fixer le plafond.

Dans le lambris, il y avait un noeud qui faisait un drôle de dessin. Comme un bateau qui vole.

Alors, j'ai pensé à la chanson : Maman, les p'tits bateaux qui vont sur l'eau... Au fond de moi. Très fort. Pour avoir moins mal. Pour ne pas penser.

Ce bateau est gravé à jamais dans ma mémoire.
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Cet ordinateur, finalement, devient mon ami. Le seul ami. Y a-t-il amitié sans confidences ?
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Quand on aime un livre, il peut nous accompagner toute la vie.
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Autour du palais, les guirlandes lumineuses devaient représenter des gigantesques animaux, des rennes tirant un traîneau, des chevaux traînant un carrosse, des fontaines crachant des jets de lumière... L'ensemble se devait d'être féérique.
Les jours précédents, des essais avaient eu lieu mais par morceaux : le palais, puis le carrosse. Aujourd'hui, toutes les guirlandes d'ampoules – palais, carrosse, traîneau, fontaine – s'allumeraient ensemble.
Combien d'ampoules avaient été suspendues ? 3 000 ? 4 000 ?
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—Alors, mon petit Merlin ?

Karine caressa le lapin dans le cou. Le rongeur émit un grognement de contentement comme s’il ronronnait.

Il était 20 heures. Depuis l’appel de Florian, le matin, douze heures s’étaient écoulées. Elle se retrouvait au même endroit, sur sa péniche, caressant Merlin. Clapotis de l’eau, bruits au-delà de la berge, Truffaut fermé.

Douze heures. Une femme avait été tuée à l’aide d’un objet en plomb et une jeune fille, à l’hôpital, était entre la vie et la mort.

« Merlin, je te récapitule.

Quand elle calait dans une enquête, résumer les faits à Merlin l’aidait à faire le point.

« Un meurtre et une tentative de meurtre. L’arme du crime : une statue de cette ridicule Betty Boop peut-être...

Elle poursuivit son monologue.

« D’abord découvrir qui est Vanessa. Qui est la jeune fille dans le coma. Qui est Fiona S. Pourquoi S. ? Pourquoi Maud Combes n’avait-elle inscrit que l’initiale du nom ? Pourquoi n’avait-elle pas écrit seulement le prénom, comme pour Vanessa ? Pourquoi aucune disparition correspondant à la blessée n’a été signalée ? Le crime ? Quand ? Comment ?

Elle ressassait les éléments dans sa tête, l’interrogatoire de la secrétaire, celui de la coursière, de Stéphane Ringot, de Niels Van Hoot.
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J'ouvre les yeux.

- Alors, ton vrai nom ?

- Apollinaire Mayembé.

Prononcer mon nom me fait bizarre. Comme s'il s'agissait de quelqu'un d'autre.

- De quel village es tu ?

Prononcer le nom de chez moi aussi me fait mal.

- J'essaierai de retrouver les tiens pour le leur dire mais tu dois partir d'ici. Je vais t'aider à quitter ce pays, Apollinaire. Un passeur t'emmènera eb France.

Je ne dis rien.

Je sais que s'ils me retrouvent, je suis mort.
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Vais-je passer ma vie à me fuir moi-même?
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Le noyer, avec sa pancarte sur son tronc, avait quelque chose de saugrenu. De surréaliste. Gilles pensa à l'image de ces aveugles autrefois, mendiants, avec un panneau sur leur poitrine: Aveugle. Pourquoi cette idée?

Une impression étrange l'envahissait. Pas exactement celle qui l'avait oppressé quand il était descendu de voiture, à son arrivée. Une sensation de mystère plutôt. La certitude que cette affaire - qu'il appelait déjà "l'affaire du noyer" - allait se révéler nébuleuse. Comme le ciel la veille, avant l'orage.
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"S'il m'arrive quel-que chose... Mon corps à la science..."
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"Je recrachai le bonbon dans ma main .
J'écarquillais les yeux au creux de ma paume, haut comme deux grains de mimosa.
Il y avait un ..."
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Dans son appartement, elle traîna un peu. Lasse soudain. Elle se vit dans la glace. Accusait-elle ses soixante-douze ans ? Accuser son âge. L'expression était curieuse, mais juste : on accuse toujours le temps qui passe.
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Balt, quand il n'a rien à faire, accepte - cela me change de mes frères - de jouer avec moi. Il est plus alerte que le pauvre Togo, forcément. Le chemin de l'école se révèle plus agréable. Balt m'accompagne le matin, vient m'attendre le soir.
- C'est qui ? demandent mes camarades de classe.
- Un ami.
Je n'ose pas répondre : " Un domestique."
"Un ami", ça me plaît.
Elles ne sont pas dupes.
- Il est beau, me souffle Marie-Rose.
Oui, il est beau. Mais ce n'est pas cela qui importe. Dans son regard, je sens l'estime et la volonté de me protéger. Pour la première fois, je suis bien avec quelqu'un. Mais je me garde de le dire. A table, je fais croire qu'il m'agace. Si je dis trop de bien de lui, ma mère me le supprimera.
Je déclare :
- Il sait peut-être lire, mais il n'est pas très intelligent.
Et je pense : "Il lit très bien et il est très intelligent."
Il a compris mon astuce.
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Toutes les moqueries depuis la fin de la primaire lui étaient remontées à la gorge comme une nausée. Les réflexions lancées par les autres enfants comme un jeu.
Les sempiternelles blagues douteuses :
« Les roux, ça pue... T'as pris le soleil à travers une passoire ?... Poil de carotte... Fleur de brique... »
Des phrases que les gamins ne jugeaient pas bien méchantes mais qui, répétées, provoquaient une overdose. Ras le bol. A l'âge de dix ans, il avait si souvent serré les poings. Couru jusque chez lui pour éclater en sanglots dans sa chambre. Pleurer en secret. Envie de mourir. (p.8)
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- Pourquoi n'a-t-il rien dit ? Demanda la lieutenante.
- Honte. Peur qu'on ne le croie pas. Crainte qu'on ne se moque davantage de lui.
Karine se rappela l'entretien avec Mme Marchal quelques instants plus tôt. « La police n'a pas donné suite. »
- Certitude qu'à nouveau, on ne le prendrait pas au sérieux, dit-elle.
- C'est grave, quand même de telles photos, murmura encore Salomé. C'est passible de poursuites. (p.98)
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Ce qui était sûr : un jeune avait été victime de discrimination et de harcèlement de la part de ses camarades, victime aussi du silence des autres. Et à présent le harceleur était mort, et la vie du harcelé était bousillée. Le fait d'avoir provoqué la mort d'un jeune de son âge, un jeune de sa classe, qu'il connaissait, qu'il fréquentait, le hanterait toute son existence. (p.103)
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En me choisissant comme confidente, n'a-t-il pas voulu me faire comprendre la place importante que peut avoir dans ma vie cette teigne de Jérôme ?
Et si demain, quand il boit son chocolat, pour une fois, je le couvrais de bisous, le Délice des loups, le petit lord, le Morveux ?
MON petit morveux. (p.67)
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Mettons bien les choses au point, Jérôme. Ton père, Michel, et ma mère, Alice, ont peut-être décidé de vivre ensemble, mais tu n'es pas mon frère, même pas mon demi-frère. Tu n'es qu'un MORVEUX pour moi. je te supporte par obligation, c'est clair ? (p.9-10)
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Quoi que je fasse, où que j'aille, où que je fuie, je ne serai jamais en paix.

Dans ce paysage si désiré, si prometteur, l'évidence m'apparaît. IRRÉMÉDIABLE. Je ne m'évaderai jamais de mon passé.

Je ne peux plus avancer dans la neige.
Je ne peux plus avancer dans ma vie.

Je m'allonge dans le neige. Mes vêtements ont un bruit de froissement, de crissement dans le poudreuse qui commence à geler. Les bras en croix, je supplie le ceil au dessus de moi une fois encore.
Silence.
Dans les arbres, seul le vent.
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