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3.35/5 (sur 74 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Brest , 1962
Biographie :

Né en 1962 à Brest, Claude Bathany a longtemps vécu en basse Bretagne (Saint-Renan, Brest, Crozon) puis à Paris avant de s'établir à Rennes à l'aube du troisième millénaire.

De tout temps passionné de littérature sous tous les genres (plutôt noirs) et de musique (plutôt rock), il commence par écrire des textes poétiques qui ont finalement l'élégance de s'effondrer sur eux-mêmes jusqu'à disparaître sous le poids de leur propre médiocrité.Après une carrière très en retrait (mais non dépourvue de panache) dans le domaine technique et informatique, il se lance sur le tard dans l'écriture de polars avec deux opus édités à ce jour Last Exit To Brest et Country Blues aux éditions Métailié. Ces deux romans paraissent aussi aux éditions Points.
En 2008, il manque de devenir chauffeur de car et l'indique toujours dans sa biographie bien que cette précision n'ait strictement aucun intérêt. Il se voit vite affublé du délicat sobriquet d'"Émile Louis" par ses amis polardeux dont on ne vantera jamais assez la finesse de vue et d'analyse.
Courant 2010, il collabore avec la compagnie rennaise Udre-Olik au spectacle "Un bon coup dans la gueule", qu'il écrit avec l'auteur de théâtre Alain Fleury, et rédige des textes noirs pour des lectures livrées à domicile : "Bip-Bip Lecture". En même temps, il compose des chansons à la thématique spécifiquement polar (Balle perdue, Tu portes le deuil comme personne, L'amicale des macchabées, Ta dernière heure est arrivée...).
En 2011, une schizophrénie mal diagnostiquée, de nature quelque peu perverse, l'amène brusquement à écrire pour la jeunesse. Cette fois-ci, la levée de boucliers vient principalement du monde pédiatrique. Il passe outre et des rechutes sont, semble-t-il, encore à craindre.
Claude Bathany a publié en 2007 son premier roman, Last Exit To Brest, aux éditions Métailié, qui a reçu Le Prix du Goéland masqué.
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Source : http://www.calibre35.fr et /livres.fluctuat.net
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
De mon domicile, je peux apercevoir la rade et un peu l'Arsenal au loin mais évidemment pas la partie dissimulée par l'estuaire de la Penfeld. En fait, trois fois rien à cause de l'architecture néosoviétique imposée au lendemain de la guerre. D'ailleurs, à ce propos, un truc qui revient comme un leitmotiv quand quelqu'un évoque Brest. Il s'agit d'un cliché que je peux répéter texto tellement il est éculé: "Après la guerre, Brest a été reconstruite en dépit de toute logique, dos à la rade, si bien qu'au centre-veille, on ne sait même pas qu'on est au bord de mer." Les types qui véhiculent cette idée n'ont ni sens ni cervelle. Rien qu'à la couleur du ciel et à une espèce de morsure iodée me bichonnant la nuque quand souffle le petit zen local, moi, où que je sois dans Brest, la mer, je sais où elle est.
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Il s'agit là d'une idée un peu simpliste mais je pense réellement que les gens peuvent vivre ensemble sans s'entretuer.
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J'ai toujours aimé le bruit salement électrifié. Pas la musique, hein: le bruit qui grésille, en surtension, le gros son un peu crasseux, gras, nettement crapuleux, la bonne vieille vibration en rupture de ban. Et ce bruit-là, sans que je m'en rende compte, il a mis près d'une quarantaine d'années à lentement m'envahir, par va-et-vient obsédants, comme un truc utérin venu se rappeler à mon bon souvenir. je m'explique: moi, un riff mal joué, un lâcher de médiator frôlant l'acte manqué, du fait que j'en prévois les dérapages, ça peut me faire entrer en transe ; ça m'ouvre sur l'inconnu.
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Avec l’amplification, tout de suite, on a un sentiment de puissance bestiale, de maîtrise absolue, la même illusion qui a fait croire à une génération d’ados à peine déniaisés qu’ils étaient tous, chacun à leur façon, de futurs petits génies: comment leur en vouloir, le piège, un instant, j’y étais moi-même tombé? Pendant que je m’escrimais sur la bête, des images de concerts de Led Zep et Wishbone Ash ont transité dans mon crâne, j’ai senti une flamboyante émotion me soulever les tripes et ça a bien duré deux-trois minutes avant que je me rende compte que je tournais en rond comme un bourri­quet.
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Marion quand elle a vu le Dany à l’œuvre, elle a compris que c’était Noël avant l’heure et que j’étais descendu tout droit de la cheminée pour venir me lover dans son petit escarpin fourré. On a eu, par moments, des côtés un peu bestiaux mais ça, c’est normal : moi, quand je me lâche, j’ai un instinct de défricheur, c’est carrément débroussaillage de la lande à la faux, ensemencement des zones les plus humides et fertilisation des jachères.

D’ailleurs dans le feu de l’action je me dis souvent : « Voilà un truc que la mort n’aura pas ».
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Je m’appelle Alban Le Gall. J’ai quarante-cinq ans, je suis agent de sécurité et j’habite, boulevard Gambetta, un deux-pièces cuisine dans un immeuble hideux d’après-guerre qui surplombe le port de Commerce et la gare de Brest. J’ajoute que je vis seul: n’y voyez là aucune per-version de ma part: normalement, je n’aurais pas dû vivre seul. Mais voilà, aucune tête d’œuf n’ayant, au moment où je parle, déniché la formule qui permet de remonter le temps et de prévenir certaines saloperies, la solitude est devenue mon pain-beurre quotidien. Je ne m’en porte pas plus mal, remarquez. Je tise un peu mais sans arborer sur le pif le macaron officiel des vieux crabes de l’Arsouille. Il y a bien quelques petites veinules qui commencent à éclater, une légère roséole mais rien de bien méchant. Et puis dans le coin, c’est carrément la norme, non? Une forme de distinction sociale.
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Ce n’est que quand, vers 22h, la police, prévenue par Securi­Cash, s’est rendue sur le site de la dernière agence qu’elle a découvert, dans le local technique entrouvert, le technicien gisant à terre dans une flaque de sang. La scène du meurtre a été enre­gistrée par la caméra vidéo à l’intérieur du local. Il semble qu’alors que le technicien, voyant partir ses agresseurs cagoulés, pensait s’en être sorti, l’un d’eux est revenu sur ses pas et lui a tiré une balle en plein visage. C’est ce geste qui a fortement frappé les esprits. Pour l’instant, aucun élément n’a en tout cas permis leur identifi­cation. D’après les premières estimations, le montant de l’argent volé s’élèverait à plus de trois millions de francs lourds.
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Je m’explique: moi, un riff de guitare un peu lourd, mal joué, surtout mal joué, un lâcher de médiator frôlant l’acte manqué, du fait que j’en prévois les dérapages, ça peut me faire entrer en transe; ça m’ouvre sur l’inconnu. Pourtant, à parler franchement, je ne joue d’aucun instrument, je n’ai même jamais eu la tentation de m’initier. Par exemple, une fois, Bertrand Podaclet m’a laissé son siège devant la batterie. Deux petits coups de baguettes magiques sur la cymbale et je lui ai redonné ses ustensiles de cuisine: je n’étais pas à ma place.
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J’ai toujours aimé le bruit salement électrifié. Pas la musique, hein: le bruit qui grésille, en surtension, le gros son un peu crasseux, gras, nettement crapoteux, la bonne vieille vibration en rupture de ban. Et ce bruit-là, sans que je m’en rende compte, il a mis près d’une quarantaine d’années à lentement m’envahir, par va-et-vient obsé­dants, comme un truc utérin venu se rappeler à mon bon souvenir.
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Une précision: si je ne joue d’aucun instrument, si malgré mon statut “backstage”, comme artiste, je ne vaux pas un clou, par contre, c’est vrai, je griffonne de petits textes, des textes sur la vie telle qu’elle est, comme je la ressens. J’ai même fait, à une époque, partie d’une association de poètes léonards mais avec mon gabarit, je n’étais pas crédible, il paraît même que je faisais peur.
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