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Citations de Claude Duneton (151)


Quand elle sortit sur le perron de l’esplanade, Angélique avait coiffé un chaperon de voyage qui ne laissait voir de sa chevelure que les longs bouffons à l’anglaise qui encadraient son visage mat et mince où luisaient ses grands yeux noirs. Il se fit un silence. Elle quittait pour toujours les fastes, les faveurs, la vie frivole de la Cour. Elle choisissait de son propre gré et vouloir, sans contrainte, l’austérité de la règle monastique : elle sentit dans ce silence, et sur les visages de ces femmes, dont presque toutes avaient un jour réfléchi à ce choix pour elles-mêmes, le respect qu’inspirait son renoncement.

Première partie. Le fils de mon silence
Chapitre III
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À ce moment, Mllc de La Fayette n’était plus tout à fait certaine que Dieu l’appelât… Pour la millième fois depuis une année entière, le doute l’assaillait, l’obligeant à considérer interminablement si le cardinal de Richelieu n’était pas celui qui la poussait insidieusement vers le cloître, comme le lui assuraient ses oncles, l’évêque de Limoges, ami particulier de la Reine, et le chevalier de La Fayette, comme du reste tout le parti de Mmc de Sénécey, prudente et digne, qui haïssait le Cardinal. Ceux-là s’étaient tous opposés, dès l’abord, comme le Roi lui-même, à cette vocation où ils voyaient l’inspiration secrète de Son Éminence qui souhaitait se débarrasser ainsi de la favorite afin de placer auprès du monarque une créature qui fût plus docile à ses propres desseins.

Première partie. Le fils de mon silence
Chapitre III
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Louis était cependant un homme trop imprévisible pour sa confidente la plus intime… Au milieu de la peur qu’il lui montrait et d’une irrésolution maladive, il se trouvait capable d’un courage et d’un esprit de décision tout à fait insolites, pourvu que le danger devînt très réel et extrêmement imminent. En effet, ce monarque pusillanime qui n’osait pas s’opposer à son propre ministre dans les petites choses, tant il craignait le courroux de Son Éminence et était subjugué par elle, ce roi honteux qui n’osait disputer une faveur ou octroyer sans autorisation un bénéfice subalterne – et qui enrageait tout le premier de cette faiblesse ridicule de son caractère ! – n’avait-il pas fait preuve d’une bravoure immense, l’année passée, devant le danger épouvantable de l’armée espagnole qui menaçait d’envahir Paris ?…

Première partie. Le fils de mon silence
Chapitre III
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Car, en ce beau mardi qui suivait les fêtes de l’Ascension, le 19 mai en l’an de grâce 1637, Louise de La Fayette, que le Roi appelait Angélique, se préparait, après de tumultueuses hésitations, à entrer au couvent. La beauté fragile, l’aspect juvénile et la gaieté enfantine de cette demoiselle d’honneur de la Reine avaient attiré l’attention de Louis XIII – une attention habilement dirigée par son premier écuyer, Saint-Simon, lequel, agissant sous la direction de Richelieu, lui parlait sans cesse des mérites de la petite nymphe brune… Depuis un peu moins de deux ans, il en avait donc fait sa chaste favorite et il l’aimait tendrement, remplaçant momentanément dans sa faveur la favorite en titre qu’était Mme de Hautefort, dont la beauté de légende s’accompagnait d’un esprit fort sarcastique et surtout d’une fidélité absolue à sa maîtresse la reine Anne, dont elle était la dame d’atour… Le Roi, qui venait de quitter le château si brusquement, ne s’était résolu à accepter la réclusion de sa chère Angélique que la mort dans l’âme, après bien des débats, des tiraillements à l’infini, tant l’idée de cette séparation lui était douloureuse.

Première partie. Le fils de mon silence
Chapitre III
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(...) : à mesure que la situation politique se compliquait, la tension augmentait entre le Roi et Anne d’Autriche ; car le gouvernement de Louis XIII se durcissait sous l’influence de Richelieu, qui, une fois entré au Conseil, et toujours sous le couvert de suaves protestations de modestie, avait obtenu une emprise grandissante sur l’esprit du Roi, en même temps qu’un rôle prépondérant dans la conduite des affaires. Le nouveau ministre s’était tout de suite opposé à l’Espagne, pour laquelle il ne cachait plus son hostilité, et aussi aux grands seigneurs du royaume, dont il barrait les prétentions, particulièrement ceux qui étaient huguenots. Les grands murmurèrent, puis, de cabale en cabale, ne tardèrent pas à comploter contre ce prélat arrogant qui cachait sa détermination autocrate sous les dehors d’une humble papelardise.

Première partie. Le fils de mon silence
Chapitre II
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En outre, le garçon avait fait de bonnes études dans un collège de Baugé et il avait des lettres – préparé comme il l’avait été, de longue main, à entrer au service royal dans l’entourage de Marie de Rohan, il avait appris l’espagnol, qu’il parlait fort bien, chose tout à fait essentielle. Le castillan était alors non seulement la langue la plus importante au monde par le rayonnement de la cour de Madrid dans toute l’Europe, mais aussi celle qui se targuait du plus grand prestige dans la politesse de ses écrits, le raffinement de sa littérature et l’abondance de la pensée religieuse dont elle était le véhicule et le soutien. Par ailleurs, il était indispensable de savoir l’espagnol lorsqu’on était au service d’une souveraine qui, au bout de cinq années, vivait encore les pieds dans le royaume de France et l’esprit outre-Pyrénées. Ses sentiments, ravivés par le chagrin et par la langueur de l’été, la rendaient tout imprégnée du souvenir des terres ocre de Castille-la-Vieille et des senteurs ensoleillées des vergers de Valladolid, où elle était née. Le deuil rallumait en elle la poignante nostalgie de ses courses d’enfant sur les frais bords du Tage, dans les jardins d’Aranjuez où la brise jouait dans les feuillages gris des ormes, dans les cours du palais…

Première partie. Le fils de mon silence
Chapitre II
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La mort soudaine du roi d’Espagne était tombée sur la Reine comme la foudre d’un orage. Après les cris et les agitations du désespoir, que les dames d’honneur avaient en vain tâché d’apaiser – elle avait été la proie de déportements si formidables que l’on avait pu croire un moment à une atteinte du haut mal –, Ana était tombée dans un abattement qui avoisinait la prostration… Ni les efforts de sa chère Marie, à présent duchesse de Luynes et jeune mère, ni les prières et les objurgations de sa vieille nourrice, Estefanía, qui était demeurée auprès d’elle alors que les duègnes avaient toutes regagné l’Espagne, n’avaient pu divertir son ennui.

Première partie. Le fils de mon silence
Chapitre II
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Ana avait conçu une affection très vive pour la mère de Dieu, qu’elle faisait partager à Louis avec enthousiasme, l’obligeant à lire des passages avec elle, lui traduisant avec des rires les mots qu’il ne comprenait pas. Ils avaient décidé alors, d’une ferveur commune, que, lorsqu’ils auraient des enfants, ils les mettraient sous la protection de la Sainte Vierge.

Première partie. Le fils de mon silence
Chapitre II
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Pierre de La Porte était entré pour la première fois au service de la Reine à l’âge de dix-huit ans. C’était au printemps de 1621, Anne d’Autriche avait alors dix-neuf ans passés ; elle se remettait lentement du deuil de son père, le roi Philippe III d’Espagne, dont la mort, survenue brutalement le dernier jour de mars, l’avait affligée profondément, au point de compromettre gravement sa santé. La nouvelle avait atteint Paris le 8 avril, mais le jeune Roi son mari ne la lui confia que très progressivement, deux jours plus tard, tant il prévoyait le tourment qu’en aurait la jeune femme qui était grosse, et dont chacun craignait que le chagrin ne la fît de nouveau avorter… Hélas, malgré tous les soins et les ménagements, sa douleur avait été si intense que tout espoir d’un dauphin s’était encore une fois évanoui…

Première partie. Le fils de mon silence
Chapitre II
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Sous prétexte de pieuse retraite, elle s’enfermait souvent seule dans une cellule du couvent qu’elle avait fondé naguère au Val-de-Grâce, dans le faubourg Saint-Jacques, et qu’elle dotait de ses deniers ; la Mère supérieure, qu’elle avait choisie originaire de la Franche-Comté espagnole, comptait parmi le petit nombre de ses fidèles. Grâce à la bienveillante complicité des religieuses amies, ce couvent, où elle avait son petit appartement privé, constituait l’unique refuge de la Reine, qui d’ordinaire vivait nuit et jour entourée des personnes de sa maison. C’était le seul endroit où elle pouvait faire réponse aux lettres qu’elle recevait, longuement, à l’abri de tous les regards et sans autre témoin que Dieu lui-même, qui l’assistait de sa grâce à cause de l’amour que Sa Majesté portait à son Église. Ces lettres, elle les confiait dès son retour à son discret porte-manteau qui les chiffrait selon le code et les faisait parvenir… Elle savait que La Porte, l’incorruptible, l’inconditionnel La Porte, était non seulement un des plus habiles hommes de son entourage, le mieux capable de mener à bon terme l’affaire la plus délicate – cela, il l’avait plusieurs fois montré –, mais qu’il se serait laissé arracher la langue devant un pont d’or plutôt que de la trahir. Il était le seul de ses proches serviteurs à qui elle ait pu confier la grille d’une correspondance si dangereuse pour elle au cas où elle viendrait à être découverte… Dangereuse aussi pour lui : Pierre, le plus intime colporteur des secrets de sa souveraine, risquait en permanence sa propre vie.

Première partie. Le fils de mon silence
Chapitre II
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Ces derniers temps, le porte-manteau d’Anne d’Autriche – qui, plus ou moins, avait toujours été aussi son porte-lettres – prenait de plus en plus l’allure clandestine et les apparences d’un émissaire secret. Depuis deux ans surtout que s’étaient rallumées les guerres avec l’Espagne, où la Reine écrivait. Elle n’avait jamais accepté, en effet, d’interrompre sa correspondance avec ses frères bien-aimés : le roi Philippe, quatrième du nom, successeur de leur père, et le Cardinal Infant – les descendants, comme elle, de la maison d’Autriche, les arrière-petits-enfants de Charles Quint… Ce faisant, elle était fort étroitement surveillée par les innombrables espions à la solde du cardinal de Richelieu, lequel la soupçonnait, non sans quelque cause, d’informer régulièrement l’Espagne de tout ce qu’elle pouvait glaner ici des secrets de la Couronne. Il l’accusait de plus en plus résolument auprès du Roi, son mari, de franche trahison. Anne, il est vrai, dite d’Autriche et si résolument espagnole, ne cachait ni son hostilité ni parfois son mépris pour cette cour de France qui la tenait encore pour étrangère et la traitait à présent comme une ennemie vouée du royaume. Depuis vingt et un ans qu’elle était en France, elle continuait à vivre à l’heure de Madrid, de fait et de cœur… Elle savait pertinemment que le ministre redoutable intriguait plus que jamais pour la faire répudier, elle qui demeurait sans enfants malgré ses ardentes prières, les pèlerinages et les vœux qu’elle avait entrepris. Un rien pouvait la faire renvoyer en Espagne et, depuis que le Cardinal avait rétabli l’état de guerre avec ce pays, que les armées royales avaient essuyé d’âpres revers de fortune, à Corbie, elle se savait de plus en plus clairement à la merci de la colère de Son Éminence.

Première partie. Le fils de mon silence
Chapitre II
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Le prédicateur poursuivait en haut sa fustigation passionnée du sexe aimable ; sa voix parvenait, réverbérée et lointaine, mêlée aux lamentations des malheureuses pécheresses, odieusement accablées par tant de bouleversements et d’affreuses malédictions.
— Qu’elles craignent aussi que le diable n’entre par soi-même et en propre personne en leur sein et en leur corps ! Ou que la terre ne s’ouvre sous elles et les engloutisse ! Ou que la foudre ne les écrase en un instant ! Ou que quelque autre grand malheur extérieur ne leur advienne !…

Première partie. Le fils de mon silence
Chapitre I
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— Et certes, d’où pensons-nous que sont causées toutes ces guerres, pestes et famines qu’on voit souvent en France, sinon des péchés qui y règnent, lesquels ordinairement prennent naissance de cette mauvaise nudité du sein féminin ?…

Première partie. Le fils de mon silence
Chapitre I
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— Entends !… Malheur sur moi de ce que j’ai été ta mère !… Car toutes et quantes fois que tu imites et ensuis les œuvres de mes méchantes coutumes – c’est-à-dire que tu pratiques les vanités et péchés que je t’ai enseignés –, autant de fois ma peine est renouvelée, et mes feux me brûlent avec plus d’ardeur !…

Première partie. Le fils de mon silence
Chapitre I
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— Il se voit des mères qui, étant assez modestement vêtues, permettent que leurs filles montrent leur gorge et sein nus, venait-il de gronder sourdement (et il s’était produit des œillades inquiètes et quelques rougeurs coupables jusque parmi les porteuses de fraises et de collets montés). Il y a une révélation de ceci dans sainte Brigitte (il voulait parler de la damnation des mères tolérantes), car elle rapporte qu’une certaine femme, damnée pour avoir enseigné à sa fille à s’habiller dissolument et mondainement, cette femme s’apparut à elle comme sortant d’un lac ténébreux, ayant le cœur arraché du ventre, les lèvres entièrement coupées, le nez tout rongé, les yeux arrachés de la tête et pendant sur les joues, la poitrine couverte de vers, et, avec des cris et lamentations épouvantables, se plaignant de sa fille comme si elle eût parlé à elle, disant : « Entends, ma fille et venimeuse lézarde !… »

Première partie. Le fils de mon silence
Chapitre I
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Est-ce ainsi que l’on profane le saint temple de Dieu ?… Où sommes-nous ?… En quel siècle sommes-nous ? Veut-on amener le Carnaval dans les églises ? Y veut-on planter des idoles ? Y veut-on jouer des bals ?…

Première partie. Le fils de mon silence
Chapitre I
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— Pour le regard des mouches, que quelques dames vaines ont de coutume d’appliquer sur leur visage pour paraître plus belles, j’en dirai ici volontiers encore quelques mots. Mon avis dans cette matière est qu’il vaut mieux les encourager d’en mettre : attendu qu’avec telles mouches – quoique contre leur opinion ! – elles paraissent plutôt laides que belles et font plutôt soulever le cœur à ceux qui les regardent qu’elles ne leur excitent l’appétit !… Vu qu’icelles mouches appliquées en forme d’emplâtre sur leur visage font ressouvenir de quelque rogne, pustule, clou, bubon ou autre farcin qui pourrait être caché dessous. Quand donc ces pimprenelles se glorifient de ces mouches, c’est comme si un ladre ou un écrouellé se glorifiait des emplâtres qu’il porterait sur son mal ou ses écrouelles. Tout ce qu’il y a de plus à plaindre en cela, c’est la perte de temps qu’elles font et l’inutilité de leur pensée s’appliquant à des choses si basses, si plates et si indignes d’un chrétien ! En quoi elles se montrent semblables à ces petits enfants qui passeront quelquefois tout un jour à chasser aux mouches et papillons, et à courir après les fleurs des chardons que le vent souffle en l’air.

Première partie. Le fils de mon silence
Chapitre I
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— Le premier abus, dit-il avec l’emphase d’un profond ressentiment, est qu’elles osent bien souvent se présenter à la sainte confession et communion en cet état. Deuxièmement, le second abus est qu’elles portent ordinairement une croix ou l’image du Saint-Esprit pendue à leur col. Je leur demanderais volontiers : à quel propos ?… En quoi elles feraient beaucoup mieux, ce me semble, de porter à leur col l’image d’un crapaud ou d’un corbeau !… Attendu que ces animaux se plaisent parmi les ordures.

Première partie. Le fils de mon silence
Chapitre I
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— Jusqu’ici, poursuivit l’abbé, j’ai montré par divers biais et moyens comme c’est grandement mal fait aux femmes de se montrer débraillées… Voyons donc maintenant en quels dangers se jettent ces femmes impudentes qui, par leur accoutrement lascif, cheminant par les rues et dans les places publiques, servent de pierre d’achoppement à plusieurs : qu’elles craignent que le diable, en vertu des imprécations contre elles fulminées par les personnes qui, à leur occasion, sont tombées en quelque péché mortel, et aussi par d’autres qui ont tel spectacle en horreur, n’entre, sinon en leur sein et en leur corps, pour le moins en leur âme ! Sinon par soimême et en propre personne, pour le moins par sa semence, qui est le péché mortel. (...)
Le comble de leur impudence se manifeste palpablement en hiver, lorsqu’il gèle, comme l’on dit, à pierre fendre : car alors – chose prodigieuse ! – on les verra bien souvent par les rues autant débraillées comme dans les plus grandes chaleurs d’été !… d’où vient que quelquefois elles en contractent de très grièves maladies, et même la mort. En quoi elles commettent double péché mortel ! L’un : en tant qu’elles donnent à autrui occasion de pécher mortellement ; l’autre : en tant que par leur propre faute cette maladie ou mort leur advient.


Première partie. Le fils de mon silence
Chapitre I
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Finalement, je vous laisse à penser si le diable – qui a accoutumé de pécher en eau trouble ! – parmi tout ce tracas s’oublie à bien jouer son rôle et son personnage !… Il est à croire que, tout ainsi que l’oiseleur, quand il voit la terre couverte de neige, en sorte que les oiseaux et les autres animaux ne peuvent rien trouver à manger, lors principalement, tend son rets et ses appâts pour les attraper… (il se frotta les mains, et ses yeux lançaient des éclats diaboliques)… ainsi le diable prépare-t-il ses ruses ! Mais particulièrement quand il voit une femme se plaire à se montrer débraillée pour donner de l’amour : c’est lors qu’il attise et renouvelle en elle les feux amortis de la sensualité…

Première partie. Le fils de mon silence
Chapitre I
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