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Critiques de Clélia Renucci (170)
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Concours pour le Paradis

Grâce à Babelio et Albin Michel, j’ai pu découvrir Concours pour le Paradis de Clélia Renucci, roman de la rentrée littéraire 2018 et si je ne suis pas déçue par cette lecture ce n’est pas non plus un immense coup de coeur.



Si je ne suis pas parvenue à rentrer immédiatement dans ma lecture (suite à des éléments extérieurs) je me suis laissée finalement emporter par cette histoire.



Clélia Renucci m’a fait découvrir l’histoire d’une oeuvre d’art spécifique dans une ville qui est elle-même une oeuvre d’art selon mon point de vue (bâtiments, décorations des intérieurs, etc.). Grâce à ce roman, nous découvrons les différentes étapes entre l’élaboration du concours et la méthode utilisée pour peindre cette immense toile avec les contraintes de son époque et son installation dans le Palais des Doges. J’ai trouvé cet aspect extrêmement intéressant et détaillé mais prenant trop de place par rapport au reste de l’histoire.



En effet, la quatrième de couverture nous promet des rivalités artistiques, des trahisons familiales et des déchirements politiques. Alors oui nous avons ces différents éléments mais qui n’ont pas été assez exploités à mon goût, l’auteur a fait le choix de les laisser au second plan préférant s’attacher à la création artistique.



Enfin, je n’ai pas trouvé l’épilogue plus intéressant que cela nous permettant juste de conclure sur ce que sont devenus les différents protagonistes rencontrés au fil de pages.







Pour un premier roman, je l’ai trouvé bien écrit, on voit que l‘auteur s’est beaucoup documenté sur l’art à Venise et les techniques de peintures du XVIème siècle faisant de ce roman un livre entièrement centré sur la création du Paradis dans son aspect technique. En faisant ce choix, l’auteur a laissé de côté tout ce qui pouvait m’attirer : la politique, les rivalités artistiques et familiales me laissant complètement sur ma faim à ce niveau.


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Concours pour le Paradis

Depuis deux ans et un changement d'activité, le temps est devenu pour moi une denrée rare. Je ne me laisse plus griser par la corne d'abondance des SP et les demande avec parcimonie. Pour les #mlr2018, je pensais avoir réduit au strict minimum le risque de recevoir un livre que je ne saurais pas apprécier. Je ne chronique plus beaucoup, et je souhaite que ces quelques articles fassent partager à d'autres lecteurs mon enthousiasme pour un livre. Cette introduction un peu longue annonce une suite prévisible, je n'ai pas aimé " Concours pour le Paradis". Il m'est même arrivé le pire pour une lectrice : l'ennui.



Etonnée par ma lecture plus que laborieuse de ce roman, j'ai jeté un petit coup d'oeil sur Babélio et les avis sont presque unanimement élogieux. Qu'écrire alors si ce n'est mon simple ressenti. Je suis passionnée par l'art pictural et ai eu la chance de visiter le Palais de Doges à Venise. Je ne peux donc pas arguer que les descriptions du processus créatif, des querelles de peintres, du fonctionnement des ateliers ou les nombreuse références à Venise m'aient noyée sous les termes techniques. Je n'ai pas souffert d'acqua alta "linguistique".



Le structure du livre est intéressante, elle épouse les différentes étapes de la création de l'immense fresque " Le Paradis" qui trône dans la salle du Grand Conseil au Palais des Doges. Du concours organisé entre les peintres où tous les coups sont permis ( mention spéciale à Véronèse), des aléas politiques et techniques, tout est scrupuleusement retranscrit. On dirait presque de Clélia Renucci craint qu'un éminent spécialiste du Tintoret (celui qui signa la toile sans pour autant l'avoir exécutée) ne pointe du doigt une erreur ou un manquement au déroulement des faits.



Au fil de ma lecture, j'ai vainement cherché le souffle romanesque, ce petit quelque chose qui nous emporte et nous fait battre le cœur au même rythme que celui des personnages. Combien de fois me suis-je surprise à éprouver de l'amitié, de la tendresse, voire de l'amour pour un personnage d'encre et de papier ? Dans " Concours pour le Paradis", je n'ai jamais ressenti ce sentiment. Les personnages fort nombreux, dont certains peintres célèbres, m'ont laissée de marbre. Je les voyais comme des chromos du XIXème siècle, bien loin de la Venise renaissante que Clélia Renucci cherche à nous dépeindre.



Je ne peux que saluer l'immense travail documentaire de l'auteure et lui souhaiter de nombreux lecteurs heureux. Il faut toujours qu'il y ait une exception à la règle.











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Concours pour le Paradis

" Les splendeurs de la république avaient été réduite en cendre. Véronèse prit son frère par le bras, il fallait se résigner. Tout était dévasté, consumé, calciné.

C'est de cet enfer qu'allait renaître le Paradis."



20 décembre 1577 , Le palais des Doges brûle. Suite à cela? un concours est organisé afin de représenter le Paradis. Plusieurs peintres de la région, du pays, font le déplacement afin d'y participer. Rivalités , mensonges et trahisons, rien nous ai épargné dans ce voyage qui durera plus de 15 année.



Dans ce premier roman ,

Clélia Renucci nous fait voyagé au sein de Venise au plein cœur de la Renaissance , de l 'Art, de la peinture et des rivalités entre maestro.

Roman qui peut être soporifique pour des lecteurs non intéressés par l'histoire et l'art.

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Concours pour le Paradis

Venise a sorti ses masques, ceux du pouvoir, de la trahison, des rivalités politiques et des chamailleries entre artistes. Nul besoin d'attendre le Carnaval pour entrer dans la danse qui oppose le Tintoret à Véronèse, vieillissant et charmeur, plus porté sur les courtisanes et les bals que sur son travail artistique.

L'un deux va gagner le concours mis en place par le dogat pour réaliser une grande fresque pour la salle du Conseil, l'autre va le finaliser.

C'est une plongée étourdissante dans la Venise du XVIème que propose l'auteur : Venise resplendissante de son pouvoir, face à Rome, face au reste du monde, dans une Italie qui invente la "Renaissance" et où les peintres rivalisent de créativité pour révéler beauté et violence d'un monde qui change.

C'est aussi un roman qui change d'échelle, passant des intrigues d'une Venise tourmentée et perverse aux hommes qui la peuplent, s'arrêtant avec délicatesse sur les atermoiements amoureux des personnages, sur leur condition au sein d'une société ultra-codifiée. Les dialogues sont ponctués d'une touche de modernité qui les sert, apportant une vivacité bienvenue !

Une très chouette lecture, addictive et surtout très bien documentée, à l'écriture joyeuse et énergique !

Pour un premier roman, c'est un coup de maître !
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Le pavillon des oiseaux

Livre reçu à l'occasion du pique-nique Babelio, dont je remercie les organisateurs et les organisatrices ainsi que les éditions Albin Michel.



Dans son troisième roman Le pavillon des oiseaux (2023) Clélia Renucci revient à ses premières amours semble-t-il, puisque son premier roman Concours pour le Paradis (2018) se situait lui aussi à l’époque de la Renaissance, en Italie, à Venise (Il met en scène la rivalité entre les peintres Véronèse, Tintoret et Bassano).

Le pavillon des oiseaux nous transporte donc en Italie, à la fin de la Renaissance. Cette fois, cela se passe à Rome et la rivalité se loge entre le clan Médicis, Farnèse et Cesarini.

Lire plus sur http://anne.vacquant.free.fr/av/index.php/2023/07/17/clelia-renucci-le-pavillon-des-oiseaux/



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La fabrique des souvenirs

Lu en tant que jurée du Coup de cœur mensuel des lectrices de Version Femina.

Roman qui joue un peu avec la science-fiction puisqu’il s’agit de rechercher une femme au moyen de visionnage de vidéos… de souvenirs enregistrés par leurs propriétaires. Dans ce monde des années 2000, la science a mis au point la possibilité d’enregistrer nos souvenirs qui sont ensuite vendus aux enchères ou dans des magasins. Les acquéreurs se munissent d’un casque pour visionner ces mémoires, entendre les sons et même sentir les odeurs. Difficilement appréhendable et même franchement inquiétant si l’on y réfléchit bien, ce roman utopique montre que la passion amoureuse est parfois absurde et que la science, sans scrupule, rend publique l’intimité de l’être humain contre quelques euros.

J’ai eu du mal à comprendre Gabriel, totalement obsédé par une femme qui n’existe plus, son entêtement m’a parfois agacée. Quelques longueurs dans ce roman qui se lit assez facilement, des scènes à mon avis inutiles, il n’était pas nécessaire de meubler le récit qui se suffisait à lui-même.

J’ai passé un moment agréable mais rien de transcendant.

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Concours pour le Paradis

Concours pour le paradis de Clélia Renucci

@cléliarenucci @albinmichel



Premières phrases : » Benedetto alerta son frère aussitôt qu’il apprit la nouvelle. Véronèse, enroulé dans ses draps de lin, ouvrit un œil méfiant. »



Venise 1577, le Palais de Doges est la proie des flammes, les Vénitiens luttent de toute leur force pour éteindre le brasier, seule la pluie parviendra à calmer puis à étouffer le feu dévorant le bâtiment.

Les dégâts sont considérables dans l’ensemble du bâtiment et dans la salle du Grand Conseil, le Paradis n’est plus, tout n’est que ruines, gravas et cendres.

« Tout est dévasté, consumé, calciné. C’est de cet enfer qu’allait renaitre le Paradis »

Comme il est de coutume à Venise un concours est organisé, afin de désigner l’artiste qui aura l’honneur de se mettre au service de la République : Tintoret, Véronèse, Bassano …

A vous esquisses messieurs !!!!

Qui sera choisi par le Doge pour représenter au mieux Venise la puissante et merveilleuse cité lacustre.

Un roman documenté, riche en anecdotes qui donnent envie de tourner les pages encore et encore, et qui aiguise notre curiosité pour l’œuvre de ces artistes vénitiens.



Emma aime

-L’écriture soignée et limpide

-La découverte de peintres dont je ne connaissais que le nom

-L’atmosphère que l’auteure retranscrit merveilleusement

-Venise tout simplement Venise


Lien : https://www.instagram.com/le..
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Concours pour le Paradis

1577, Venise. Un terrible incendie vient de détruire le palais des Doges et les fresques en ornaient les murs. En cette fin XVIème, un concours est organisé pour peindre une représentation du Paradis. A cette époque, Venise est en concurrence directe avec Rome, et la religion chrétienne tient une place très importante.



Ce concours attire les plus grands : Vérone, le Tintoret, Palma le Jeune, Fransesco Bassano. Mais c’est surtout Paolo Caliari, qui vient de Vérone et plus connu sous le nom de Véronèse et le Tintoret – connu pour sa politique de dumping pour s’attirer les commandes – qui vont s’affronter.



Entre jalousies et coup bas, en matière de peinture, rien n’est trop beau pour remporter la commande. Sous nos yeux, l’auteur fait déambuler une multitude de personnages haut en couleurs, tous prêt à tout pour remporter ce concours. Clelia Renucci livre une très beau roman historique court mais instructif, sur une époques où tensions et querelles ont jalonné la vie de Venise.
Lien : http://untitledmag.fr/ete-20..
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Concours pour le Paradis

Ce bouquin m'a fait envie dès sa parution !! J'ai eu la chance d'avoir une copine libraire qui m'a filé son exemplaire et pourtant, j'ai trainé je ne sais pas combien de temps avant de me lancer dans la lecture de ce premier livre de Clélia Renucci. Je pense que je voulais échapper au battage qui a entouré la parution de ce titre, histoire d'être neutre pendant ma lecture. C'est avec un grand bonheur que je me suis faufilée à Venise dans les pas de Véronèse et du Tintoret ...



"Tout était dévasté, consumé, calciné. C'est de cet enfer qu'allait renaître le Paradis". Dans le décor spectaculaire de la Venise renaissante, l'immense toile du Paradis devient un personnage vivant, opposant le génie de Véronèse, du Tintoret et des plus grands maîtres de la ville. Entre rivalités artistiques, trahisons familiales, déchirements politiques, Clélia Renucci fait revivre dans ce premier roman le prodige de la création, ses vertiges et ses drames.



Je ne vais pas y aller par quatre chemins, même si ce livre n'est pas un véritable coup de coeur, je l'ai adoré ! Je l'ai dévoré et il m'a transporté dans cette Venise qui était une République dirigée par un Doge. Cette Venise qui me fait rêver et qui me passionne. Nous commençons donc notre histoire par un incendie, celui qui ravage le plafond de la grande salle du Conseil du Palais des Doges. Un concours pour rénover son plafond est alors proposé, les maitres les plus prestigieux (Véronèse au hasard ...) se lancent dans l'aventure ...



J'ai adoré découvrir l'envers du décor. L'auteure nous embarque dans les ruelles vénitiennes à la rencontre des grands peintres de l'époque (nous sommes en 1577 lorsque le livre débute), dans l'intimité de leurs vies et les secrets de leurs ateliers. Tout un pan de la vie des peintres que je ne connais pas et qui m'a beaucoup plu. J'ai adoré découvrir comment ils montaient leurs châssis, comment ils préparaient leurs couleurs et leurs façons de faire des esquisses préparatoires. Tout ce travail d'artiste m'a passionné.



Je connais plutôt bien Venise et j'ai aimé me faire promener par Clélia Renucci, j'ai reconnu la plupart des endroits dans lesquels elle place ses personnages. C'était tellement chouette de m'imaginer une Cité des Doges au XVIème siècle, en période de Carnaval ou avec les courtisanes à leur fenêtre. Cette cité me fait rêver, elle me fascine et j'ai trouvé mon compte dans ce livre.



La plume de l'auteure est très agréable, elle oscille entre force et poésie. On se laisse porter facilement et les pages se tournent sans qu'on s'en rende vraiment compte. Elle nous propose aussi de rentrer dans les petits complots et les gros coups bas que se donnent les deux peintres star de l'époque : Véronèse et Tintoret. Je dois confesser un petit penchant pour la peinture de Véronèse mais certaines de ses méthodes m'ont mis en boule. Je ne savais pas que c'était aussi difficile entre eux !



Si vous aimez l'Italie, l'art et son histoire, ce livre est fait pour vous !
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Concours pour le Paradis

Venise, le 20 décembre 1577. Un terrible incendie ravage le Palais des Doges. Seul un orage providentiel parvient à sauver la structure de la bâtisse mais les dégâts à l’intérieur sont importants. La Salle du Grand Conseil est particulièrement touchée. Son joyau, l’immense fresque Le Paradis, est dévorée par les flammes.



Un concours est organisé pour remplacer ce chef-d’oeuvre qui faisait la gloire de la république vénitienne. Cinq artistes sont nommés : deux grands noms, Tintoret et Véronèse, un peintre reconnu, Zuccaro et deux jeunes peintres prometteurs, à peine sortis de l’atelier paternel, Palma le Jeune et Bassano.



Le tableau devra être à la gloire de Venise, au faîte de sa puissance après la victoire conte les ottomans à Lépante, mais aussi respecter les canons religieux édictés par le concile de Trente. L’Inquisition veille. Il faudra aussi ménager Rome, la grande rivale pour ne pas attiser les tensions.



La suite de ma chronique sur le blog : lien ci dessous
Lien : http://leslecturesduhibou.bl..
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Concours pour le Paradis

La Sérénissime vous fascine, vous êtes passionnés d’art, amoureux des fresques vénitiennes, épicuriens vous goûtez aux essences envoûtantes des parfums, des couleurs, férus de fictions sur fond historique, le très beau roman de Clelia Renucci, concours pour le paradis ne pourra que vous subjuguer , un coup de cœur pour cette intrigue écrite avec maestria, une plume féminine vibrante, qui nous transporte dans un voyage artistique où des figures de l’époque défilent sous nos yeux, mélange de grâce, effluves  de complots, l’auteure jouant pour pimenter le tout avec les amis, les proches, les maitresses, les enfants des peintres qui dominent le devant de la scène ....



Magnificence, puissance, quintessence, opulence sont les maitre mot dans la Venise de la Renaissance , mais voilà que le palais des Doges est le jeu d’un incendie, donc un concours est lancé et ainsi la fresque de Guariento da Padova sera remplacée par une toile plus grande, plus belle, plus majestueuse... elle devra biller de mille feux et être le symbole de la grandeur de Venise . Le défi est lancé mais qui sera le peintre chargé de refaire Le Paradis , œuvre majeure trônant dans la salle du Conseil : Tintoret, Véronèse , Bassano, Zuccaro et Palma le jeune s’affrontent, tous font preuve de talents et de brios , ils veulent imposer leur marque , ils veulent rayonner, leur honneur est en jeu .... Mais le talent est-il seulement suffisant, le jeu des alliances, des complots ourdis, de la corruption , des intérêts rentrent en ligne de compte, et si certains excellent dans ces manigances, c’est peut être sans compter sur les foudres du destin .. Une fresque de Venise sur vingt ans , le temps de sa réalisation, un roman qui dans sa robe de velours , ses masques parle d’art, mais aussi d’amour, d’hypocrisies, de trahisons, de luxures, de familles, de jalousies tout ce qui faisait Venise de cette époque.



Un magnifique roman scénique et cinématographique qui a obtenu le prix Grands Destins , que je vous recommande

vivement .
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Concours pour le Paradis

Très déçue par ce roman qui narre la lutte entre Véronèse et Le Tintoret pour voir leur peinture s'exposer au Palais des Doges après l'incendie de 1577.

Déçue car avec un tel sujet, un tel lieu, je m'attendais à un roman de plus d'ampleur et de plus de faste.

Soucieuse d'exactitude historique, Clélia Renucci semble avoir bridé sa plume romanesque pour ne livrer qu'un bon documentaire. Intéressant, certes, mais qui m'a paru manquer de fougue.
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Concours pour le Paradis

Concours pour le Paradis de Clélia Renucci était l’un des livres qui avaient aiguisé d’emblée mon intérêt au cœur de cette rentrée littéraire. Il parlait d’art, de la Renaissance italienne et de ses conflits entre familles, il semblait prometteur. C’était en tout cas un sujet ambitieux auquel s’attaquait l’auteure avec ce premier roman. Dans ce livre, Clélia Renucci brosse la rivalité de deux des génies de l’école vénitienne, qui s’affrontent par esquisses interposées pour une commande. En décembre 1577, une épaisse fumée noire drape Venise ; le palais des Doges brûle, encore ! Les flammes sont montées jusque dans la salle du Grand Conseil, léchant le plafond et embrasant l’immense fresque du Paradis, calcinée, détruite, à remplacer. « C’est de cet enfer qu’allait renaître le Paradis. » Pour substituer l’ancienne fresque, un concours est mis sur pieds. Véronèse et le Tintoret ont été choisis pour y présenter une esquisse, tout comme Bassano, Palma le Jeune et Zuccaro. Fourmillant de détails historiques, de noms, de lieux, Clélia Renucci construit son roman en arquant l’histoire autour de la rivalité des deux maîtres. Même une fois la commande attribuée au duo Véronèse-Bassano, le récit tourne autour des deux figures du Tintoret et de Véronèse, chacun tourmenté dans leur atelier par des questions artistiques, malmenant leurs assistants.



Si sur le papier tout semble alléchant, Concours pour le Paradis pêche par une langue trop forcée qui ne rend pas la narration fluide, problème accentué encore par une abondance de références historiques mal amenées. Après un début assez poussif, la narration gagne en souffle et le roman prend une belle dimension. L’auteure pose des thématiques intéressantes, creuse la personnalité de Véronèse et du Tintoret, puis soudainement sans que ce soit véritablement amené, Véronèse meurt. En deux pages, l’un des tenants du récit disparaît et la commande est attribuée au seul Tintoret. Dès lors, le récit s’embourbe et s’apparente à une longue mise en place d’événements qui peinent à former une trame littéraire concluante. Bien trop démonstrative, l’écriture de Renucci explique, argumente les faits plutôt que de s’appuyer sur eux pour créer un univers romanesque propre, installant ainsi une distance entre le lecteur et le récit. Les personnages, les œuvres, les lieux sont derrière une vitre. Tout est montré, à portée de regard, mais rien n’est palpable. J’avais ouvert Concours pour le Paradis en étant persuadé de plonger dans les vertiges artistiques de la Venise de la Renaissance, j’ai refermé le livre en ayant l’impression d’avoir survolé la cité des Doges sans y avoir accédé.
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La fabrique des souvenirs

Malgré un concept et un départ prometteurs, cette lecture est une déception. Les ficelles de l’intrigue sont évidentes, l’écriture est souvent laborieuse et l’auteure n’utilise absolument pas tout le potentiel de son idée de base. Les facilités choisies m’ont aussi agacé. Next !
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La fabrique des souvenirs

La fabrique des souvenirs

Quel souvenir mérite d’être conservé ? Partagé ? Éternisé ? Quelle tournure peut prendre une vie traversée par les souvenirs des autres ?

Gabriel est souveniromane, il déguste les souvenirs comme d’autres les grands crus

Au hasard d’une représentation de Phèdre de 1942, grande année, belle robe, il est fasciné par une femme dont il va chercher à remonter l’histoire, à la caudalie longue et mystérieuse

Les destins de Gabriel et ses proches vont se mêler à ceux d’Oriane et des siens, nous emporter de Paris à New-York, en passant par Ornans

Cette sérendipité de lecture me ramenant à Gustave Courbet est entrée en écho avec toutes celles dont regorge le roman de Clelia Renucci

J’ai aimé ces entrelacs, le style fluide et je me suis attachée aux différents personnages

La musique comme les lieux tiennent une place importante dans l’écriture de l’auteure, comme un voyage synesthésique dans lequel je me suis laissé embarquer



Je remercie les éditions Albin Michel pour cette belle découverte
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Concours pour le Paradis

Le 20 décembre 1577, le Paradis est détruit par un gigantesque incendie. Pas celui que certains s'imaginent gagner après une vie de pénitence, non, mais l'immense fresque représentant la vision du Paradis qui ornait la salle du Grand Conseil du Palais des Doges à Venise.

Un concours est organisé pour choisir le peintre qui sera chargé de remplacer la fresque détruite, par une toile monumentale de 24 mètres de long sur presque 10 m de haut. Un véritable défi. Pour trouver celui qui sera capable de relever ce défi, les peintres les plus renommés de Venise sont appelés à concourir parmi lesquels, excusez du peu, Bassano, Palma le jeune, Véronèse et le Tintoret.

Dans ce roman, Clélia Renucci nous plonge dans l'atmosphère de la Venise de la renaissance, nous décrit les rivalités entre les peintres, les trahisons familiales , les coups bas, les rivalités entre les puissants et aristocrates manœuvrant pour la réussite de leur poulain, Véronèse pour certains, Tintoret pour d'autres et, enfin, rivalités entre Venise souhaitant conserver sa souveraineté et son indépendance et sa concurrente Rome s'efforçant d'imposer la doctrine issu du concile de trente.

En 1582, c'est Paul Véronèse, à la suite d’une ruse en copiant le projet du Tintoret qui remporta la commande avec Bassano pour le seconder.

Malheureusement, en 1588 Véronèse meurt sans avoir commencé à peindre le plus petit centimètre carré du Paradis.

Un second concours est alors organisé et remporté, cette fois, par le Tintoret qui se lance aussitôt dans la bataille malgré ses 70 ans : Clélia Renucci développe la thèse selon laquelle Tintoret, compte tenu de son âge et des dimensions du tableau, aurait laissé la création du Paradis à son fils Domenico qui en serait le véritable auteur. S'il est indéniable que Domenico a bien participé à la création du Paradis, celui-ci reste toujours attribué au Tintoret.

Et ce n'est que le 7 mai 1592, soit 15 ans après sa destruction que le Paradis fut enfin exposé dans le Palais des Doges.

Pour son premier roman « Concours pour le Paradis » est un livre agréable à lire, enrichissant et extrêmement bien documenté sur Venise, l’histoire de l’art mais qui, malgré tout, ne rivalise pas encore avec" La société du mystère" le roman de Dominique Fernandez sur les peintres de la renaissance italienne à Florence que j’ai aussi beaucoup apprécié. Pas facile d’atteindre le Paradis.
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Concours pour le Paradis

Curieuse d’histoire, d’histoire de l’art, et d’Italie, ce livre était pour moi ! Clélia Renucci nous plonge dans la Venise de la Renaissance suite à l’incendie du Palais des Doges, et en particulier dans le cadre de la reconstruction de la toile, Le Paradis, pièce maîtresse de la salle du Grand Conseil. Un premier roman trop peu médiatisé à mon goût.



Elle y dresse un portrait haut en couleurs de l’époque, avec ses liens entre les membres du Doge et le clergé, les intrigues entre peintres vénitiens ou non ayant l’appui des Doges ou du clergé, la concurrence bien connue entre Véronèse et le Tintoret, peintres flamboyants ou repliés sur leur art, mais aussi courtisans et autres mondains offrant des soirées fastueuses ….. sans oublier bien sûr les hommes de l’ombre ou petites mains indispensables des artistes qui brillent dans la lumière.



L’art reste le fil conducteur du roman. L’importance ou pas de reconstruire à l’identique une œuvre magistrale par sa taille et les aspects techniques que cela implique, le lieu où elle est exposée, et son symbole religieux, la volonté de rester fidèle à l’original ou d’évoluer vers une œuvre plus laïque, les enjeux politiques des appels d’appels à concours : tout rapprochement avec la remise en état de Notre Dame de Paris serait … naturel 😉 !



Clélia Renucci s’est visiblement beaucoup documentée, même s’il s’agit d’un roman et non pas d’un livre historique. J’ai été emportée par sa fougue et sa passion, et me suis régalée à me replonger dans une Venise que Clélia rend très visuelle pour qui l’a déjà arpentée : j’aimerais presque y retourner et faire alors un bond dans la Renaissance ! Amis lecteurs qui voulez voyager et vous dépayser dans le contexte actuel de circulation restreinte, un livre lumineux qui permet de s’évader. Un premier roman très réussi d’une auteure à suivre. Plongez-y sans hésiter !
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Concours pour le Paradis

Dans la Venise de la renaissance, le palais des Doges brûle. Au lendemain de la catastrophe, le doge décide d'organiser un concours pour choisir le peintre chargé de repeindre Le paradis, oeuvre majeure qui trône dans la salle du Conseil. Cinq artistes s'affrontent alors : Tintoret, Véronèse, Bassano, Zuccaro et Palma le Jeune. Ce concours, qui n'aurait dû durer que deux ou trois ans, s'étendra alors sur vingt ans, exacerbant les rivalités prégnantes sévissant entre Tintoret et Véronèse...



Clélia Renucci a su capter la matière romanesque de ce qui devient au fil des années un véritable feuilleton, avec ses rivalités, ses rebondissements, ses différents épisodes heureux ou malheureux, ses trahisons, ses jalousies familiales... Mais derrière l'anecdotique, l'auteure offre aussi la quintessence de l'histoire, elle taille dans les faits pour que l'universel apparaisse au détour d'une phrase, d'une attitude, d'un regard, subrepticement caché derrière l'individuel. Si la documentation engrangée pour l'écriture du roman tient une place importante, l'auteure s'intéresse davantage à l'humain, au statut de l'artiste, à ses ambitions que dévoilent les querelles de clocher politiques et religieuses.



Les artistes sont peints comme des marionnettes du pouvoir, interchangeables comme le prouve cette anecdote : Jacopo peint une toile en la faisant passer pour une oeuvre de Titien. Tout le monde se pâme d'admiration et prétend reconnaitre les traits du grand maître avant que Jacopo ne dévoile à tous la supercherie et ne mette ainsi en valeur les "enthousiasmes frelatés et éloges hypocrites." Jacopo voulait ainsi montrer combien le nom importe davantage que l'oeuvre.



"L'histoire abonde en oublis, en méjugements chroniques, en contre-vérités." Le Paradis est considéré comme une oeuvre mineure, peu citée, au grand damne de Clélia Renucci qui avait été profondément touchée par sa découverte six ans auparavant lors de la visite du palais des Doges. Peut-être pourra-t-elle contribuer par le biais de ce roman passionnant à faire de ce Paradis une chapelle Sixtine...
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Le pavillon des oiseaux

Le Pavillon des oiseaux est un roman assez drôle et moderne dans ce qu'on apprend de la société romaine de cette époque et notamment cette passion du peuple pour les feuilles volantes de mauvaise qualité qui colportent les dernières rumeurs ou frasques qui concernent les familles nobles : on a un peu l'impression qu'il s'agit là des ancêtres des paparazzis et de la presse à scandale, et notre jeune et belle héroïne qui vit dans une prison dorée et voit ses moindres faits et gestes nourrir cette presse fait un peu penser à une Lady Diana de la Renaissance. Il est par ailleurs savoureux de lire les échanges entre Clélia, son mari et son amant, mais aussi l'hypocrisie de son père qui ferme les yeux sur la conduite de sa fille quand ça l'arrange mais n'hésite pas à la punit sévèrement quand cela nuit à sa carrière.



Malgré ces aspects positifs, je dois tout de même avouer que Le Pavillon des oiseaux fut une lecture moins séduisante que Concours pour le paradis : si je devais d'ailleurs conseiller l'un des deux à quelqu'un qui souhaite découvrir cette autrice, je pencherai sans hésiter pour le deuxième. En effet, le roman est relativement court (300 pages) mais l'intrigue est plutôt lente car il n'y a pas beaucoup d'action : on a l'impression de suivre Clélia Farnèse au jour le jour et ses occupations ne sont pas des plus trépidantes, ce qui crée un certain ennui à la lecture. C'est dommage car on sent que l'autrice a fait un gros travail de recherches et le roman n'est pas dénué de qualités, bien au contraire.
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Le pavillon des oiseaux

J'ai lu il y a quelque temps déjà, en 2021, le précédent roman de Clélia Renucci "La fabrique des souvenirs" entre fantastique, interrogation sur la mémoire et amour impossible.. J'étais curieux de retrouver la plume de cette auteure dans un domaine très différent, le roman historique. Ici Clélia Renucci renoue avec son amour pour l'Italie en la personne de Clélia (!) Farnese.



Rome, vers 1556, fin de la Renaissance italienne. Clélia Farnese est la fille illégitime du Grand Cardinal (c'est son surnom) Alessandro Farnese. Oui, c'est l'époque où cardinaux et papes ont des enfants, illégitimes mais reconnus, élevés et protégés comme tout bon père de famille le ferait. La mère ? C'est de peu d'intérêt à ce moment-là. Noble ou servante, peu importe, elle est vite "évacuée".



Clélia a donc grandi dans l'ombre de l'autoritaire Cardinal. Mariée à 13 ans (oui oui, c'est la norme) au Gonfalonier du Pape le baron Césarini, mère à 16 ans, épouse aimée mais trompée (c'est la norme là aussi), elle sera la coqueluche de Rome, SA ville, puis honnie, puis regrettée et enfin ignorée. Etonnant destin que celui de cette belle, libre et intelligente jeune femme. Maîtresse du "petit" Cardinal Ferdinand de Medicis (encore un cardinal) futur duc et mari d'une princesse de France.. elle formera avec lui et son baron de mari un célèbre trio amical qui sera de toutes les fêtes et débauches de cette Renaissance finissante. Dépenses somptuaires, mécénat de peintres et sculpteurs célèbres ou débutants, palais extraordinaires, collections d'antiques auront bientôt raison de leurs fortunes. Et les hasards de la vie, les rumeurs, les imprudences auront aussi raison de l'impétueuse Clélia... L'exil sera la pire des punitions.



Une femme mariée soumise mais célébrée et admirée autant qu'haïe, puis veuve (2 fois) libre mais oubliée. D'un somptueux palais à une triste forteresse, d'un couvent confortable à un triste appartement romain, la belle Clélia est ici resuscitée avec empathie et tendresse par l'auteure. Mère d'un rejeton fantasque et ingrat, la belle jeune fille qui aima son Cardinal dans le célèbre Pavillon des Oiseaux de la non moins célèbre Villa Medicis aura une fin de vie bien triste..



Si vous vous intéressez à cette période de l'Histoire italienne, ou de l'histoire des arts, et aux relations compliquées, parfois meurtrières, entre les "grandes" familles que furent les Farnese, Medicis et autres Orsini, voici une histoire vraie qui vous y replongera entre papes tout puissants et aristocrates flamboyants.
Lien : https://mgbooks33.blogspot.com
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