AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Clélia Renucci (170)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Concours pour le Paradis

Dans ce roman, Clélia Renucci nous fait revivre le Concours pour le Paradis qui oppose tous les plus grands peintres vénitiens de l’époque.

Une tâche ardue et un pari gagné pour cette autrice qui a réussi la prouesse de faire de ce concours une véritable aventure aux multiples rebondissements. Au travers de cette histoire de nombreux thèmes sont abordés et sans s’en rendre compte on apprend beaucoup sur la vie vénitienne au 16e siècle.

Face à cette multitude de points positifs, deux choses m’ont gêné dans ce roman. La première est le style de l’autrice, ou devrais-je dire le non-style de l’autrice. Les dialogues font trop "langage du 21e siècle", pour une meilleure immersion j’aurais préféré un phrasé plus travaillé à la Shakespeare. La deuxième chose qui m’a gêné est de ne pas savoir jusqu’à quel point l’histoire est romancée et s’éloigne de la réalité historique.

J’ai déjà conseillé ce roman à mon entourage et je fais de même avec vous.
Commenter  J’apprécie          00
Le pavillon des oiseaux

Le Pavillon des oiseaux est un roman assez drôle et moderne dans ce qu'on apprend de la société romaine de cette époque et notamment cette passion du peuple pour les feuilles volantes de mauvaise qualité qui colportent les dernières rumeurs ou frasques qui concernent les familles nobles : on a un peu l'impression qu'il s'agit là des ancêtres des paparazzis et de la presse à scandale, et notre jeune et belle héroïne qui vit dans une prison dorée et voit ses moindres faits et gestes nourrir cette presse fait un peu penser à une Lady Diana de la Renaissance. Il est par ailleurs savoureux de lire les échanges entre Clélia, son mari et son amant, mais aussi l'hypocrisie de son père qui ferme les yeux sur la conduite de sa fille quand ça l'arrange mais n'hésite pas à la punit sévèrement quand cela nuit à sa carrière.



Malgré ces aspects positifs, je dois tout de même avouer que Le Pavillon des oiseaux fut une lecture moins séduisante que Concours pour le paradis : si je devais d'ailleurs conseiller l'un des deux à quelqu'un qui souhaite découvrir cette autrice, je pencherai sans hésiter pour le deuxième. En effet, le roman est relativement court (300 pages) mais l'intrigue est plutôt lente car il n'y a pas beaucoup d'action : on a l'impression de suivre Clélia Farnèse au jour le jour et ses occupations ne sont pas des plus trépidantes, ce qui crée un certain ennui à la lecture. C'est dommage car on sent que l'autrice a fait un gros travail de recherches et le roman n'est pas dénué de qualités, bien au contraire.
Commenter  J’apprécie          30
Le pavillon des oiseaux

La Renaissance italienne se meurt.

Pas ses histoires de famille !

Les Farnese et les Médicis se déchirent à fleuret moucheté.

L’héroïne du roman biographique de Clelia Renucci , Clelia Farnèse Cesarini, en subit les conséquences. Impuissante, se croyant libre et protégée, elle sera la proie délicieuse des prélats et des princes. Les turpitudes de ces derniers s’imposent à l’envi de façon désespérante , sans aucun antidote



Est-ce parce que cette Clelia n’est finalement qu’un personnage falot, sans consistance?

Même les billets authentiques des paparazzi de l’époque n’ajoutent aucun piquant dans la trame de cette histoire terne, pourtant émaillée de fêtes somptueuses décadentes.



Quelques dialogues savoureux sauvent un peu ce texte, fait d’un enchaînement d’événements dont la platitude nous empêche de nous immiscer dans l’histoire, y compris dans une visite un peu plus approfondie de la Rome tant aimée de Clelia.
Commenter  J’apprécie          20
Le pavillon des oiseaux

Ce livre m’a été offert par ma sœur, pour accompagner ma remise sur pieds ! Sincèrement, seule, en lisant la quatrième de couverture, je ne serais pas allée spontanément vers ce roman. Convaincue par se libraire, ma sœur me l’a apporté et je l’ai commencé, un peu dubitative, peu attirée en général par les romans historiques. Et bravo à la libraire de bon conseil car j’ai vraiment aimé ce livre et passé un excellent moment en compagnie de Clélia Farnese, personnage principal du roman. Sur un fond historique très documenté, le récit de la vie de cette jeune femme au cœur de l’Italie pendant la Renaissance est passionnant, et le style de l’autrice enrichit le roman : son écriture est riche, précise, au vocabulaire recherché, le rythme des phrases s’accorde au tempo de la vie de Clélia. J’ai beaucoup apprécié cette écriture exigeante, qui enrichit le lecteur.



Clélia Renucci nous plonge dans l’univers impitoyable de Rome pendant la Renaissance : complots, trahisons, manigances, luttes de pouvoir religieux et politique, violence entre les grandes familles que sont les Médicis et les Farnèse. Clélia est une jeune femme moderne pour son époque, intelligente, qui entend vivre sa vie en échappant autant que faire se peut à l’emprise de son père, puis de son mari, de son amant, de son fils. C’est par ses yeux que l’on plonge dans la vie romaine. Elle se montre indépendante, perspicace, influente et souvent rebelle ! J’ai beaucoup appris sur la Renaissance italienne, sur le mode de vie des grands personnages religieux de l’époque, cardinaux et papes. J’ai découvert la grande violence qui prévalait dans ces milieux, derrière richesses et œuvres d’art foisonnantes.


Lien : https://deslivresetmoi72.wix..
Commenter  J’apprécie          20
Le pavillon des oiseaux

Un roman fascinant se déroulant à Rome, dans un 16e siècle en effervescence, somptueux et décadent. L’écrivaine fait un portrait tout en finesse de Clélia, une femme noble aux prises avec les enjeux de l’amour, du pouvoir, des apparences et de la violence de son époque.
Lien : https://www.journaldequebec...
Commenter  J’apprécie          10
Le pavillon des oiseaux

J'ai lu il y a quelque temps déjà, en 2021, le précédent roman de Clélia Renucci "La fabrique des souvenirs" entre fantastique, interrogation sur la mémoire et amour impossible.. J'étais curieux de retrouver la plume de cette auteure dans un domaine très différent, le roman historique. Ici Clélia Renucci renoue avec son amour pour l'Italie en la personne de Clélia (!) Farnese.



Rome, vers 1556, fin de la Renaissance italienne. Clélia Farnese est la fille illégitime du Grand Cardinal (c'est son surnom) Alessandro Farnese. Oui, c'est l'époque où cardinaux et papes ont des enfants, illégitimes mais reconnus, élevés et protégés comme tout bon père de famille le ferait. La mère ? C'est de peu d'intérêt à ce moment-là. Noble ou servante, peu importe, elle est vite "évacuée".



Clélia a donc grandi dans l'ombre de l'autoritaire Cardinal. Mariée à 13 ans (oui oui, c'est la norme) au Gonfalonier du Pape le baron Césarini, mère à 16 ans, épouse aimée mais trompée (c'est la norme là aussi), elle sera la coqueluche de Rome, SA ville, puis honnie, puis regrettée et enfin ignorée. Etonnant destin que celui de cette belle, libre et intelligente jeune femme. Maîtresse du "petit" Cardinal Ferdinand de Medicis (encore un cardinal) futur duc et mari d'une princesse de France.. elle formera avec lui et son baron de mari un célèbre trio amical qui sera de toutes les fêtes et débauches de cette Renaissance finissante. Dépenses somptuaires, mécénat de peintres et sculpteurs célèbres ou débutants, palais extraordinaires, collections d'antiques auront bientôt raison de leurs fortunes. Et les hasards de la vie, les rumeurs, les imprudences auront aussi raison de l'impétueuse Clélia... L'exil sera la pire des punitions.



Une femme mariée soumise mais célébrée et admirée autant qu'haïe, puis veuve (2 fois) libre mais oubliée. D'un somptueux palais à une triste forteresse, d'un couvent confortable à un triste appartement romain, la belle Clélia est ici resuscitée avec empathie et tendresse par l'auteure. Mère d'un rejeton fantasque et ingrat, la belle jeune fille qui aima son Cardinal dans le célèbre Pavillon des Oiseaux de la non moins célèbre Villa Medicis aura une fin de vie bien triste..



Si vous vous intéressez à cette période de l'Histoire italienne, ou de l'histoire des arts, et aux relations compliquées, parfois meurtrières, entre les "grandes" familles que furent les Farnese, Medicis et autres Orsini, voici une histoire vraie qui vous y replongera entre papes tout puissants et aristocrates flamboyants.
Lien : https://mgbooks33.blogspot.com
Commenter  J’apprécie          30
Le pavillon des oiseaux

Rome , fin du XVIème , ombres et lumières , Médicis contre Farnèse , course à la papauté , imbroglio et magouille ,coups de poker et coups de poignards . Clélia Renucci sur ce fond éclatant , détache un personnage de femme :Clélia Farnèse , bâtarde de cardinal , devenue par sa beauté et ses amours tumultueuses la vedette des médias de l’époque (avisi et pasquinate) . Un regard sur la condition de la femme noble à l’époque , enjeu des luttes politiques , atout dans les combines dynastiques , jamais ,si brillante soit-elle, totalement maîtresse de son destin. Un roman rythmé qui se lit avec plaisir , appuyé sur une solide documentation mais peinant parfois à donner vie aux personnages.
Commenter  J’apprécie          90
Concours pour le Paradis

Ce roman historique relate ,entre 1577 et 1592 à Venise, la compétition lancée pour réaliser la fresque du Paradis dans la salle du Grand conseil au palais des Doges , suite à la destruction de la précédente par un incendie. Dans les premières onze années vont s’opposer les poids lourds de la peinture vénitienne , Véronèse et Tintoret plus quelques second couteaux .Cet affrontement à la fois économique et artistique est aussi un choc d’égos surdimensionnés et tous les coups sont permis . Le choix effectué , la réalisation prendra encore quatre ans . Clélia Renucci conte cette histoire passionnante avec beaucoup de verve et d’érudition et permet de mieux saisir la condition des artistes à l’époque , entre inspiration , contraintes politiques ou religieuses, et l’évolution des conceptions picturales en cours.
Commenter  J’apprécie          60
Le pavillon des oiseaux

Pour son quatrième roman, la professeur de lettres nous raconte la destinée de Clélia Farnèse, fille illégitime du cardinal Alessandro Farnèse, arrière-petite-fille du pape Paul III, maîtresse du cardinal Ferdinando de Médicis…
Lien : https://www.lefigaro.fr/livr..
Commenter  J’apprécie          00
Le pavillon des oiseaux

Ah, Clélia Renucci et son amour de l’Italie ont encore frappé ! De retour dans nos librairies, l’auteure nous prend une fois encore par la main pour nous proposer ici une découverte dans la ville mythique de Rome à la fin de la Renaissance, dans une ambiance de paix armée entre la famille Médicis et la famille Farnèse. L’immersion est totale et l’histoire que nous déroule Clélia Renucci sur fond d’intrigues, d’amour et de décadence, ne peut qu’intriguer le lecteur et le pousser à tourner les pages de ce roman.



Vous l’aurez compris, pour ma part, l’opération séduction lancée par l’auteure a opéré ! Découvrir, dans tous leurs détails, les oppositions incessantes entre les différents clans et les différentes intrigues qui se nouent quotidiennement est en réalité passionnant. Je dois vous avouer que j’ai aimé particulièrement le personnage de Clélia Farnèse, cette femme prise en étau entre son devoir et ses envies, cette femme que l’on ne laisse pas choisir son avenir mais à qui l’on demande une soumission totale et un sens du sacrifice assez hallucinant… Touchante autant qu’horripilante à cause de son côté naïf et niais, j’ai vraiment apprécié découvrir sa vie.



C’est bien plus qu’un roman historique que nous propose ici l’auteure, on sent le travail de recherches mené en amont pour livrer une histoire sans faille et très peu éloigné de la vérité.



Complots, intrigues, trahisons et passions, ce livre est une belle découverte qui se lit sans prise de tête et vous fera quitter votre quotidien sans peine. A lire !
Lien : https://ogrimoire.com/2023/1..
Commenter  J’apprécie          30
Le pavillon des oiseaux

Clélia est la fille illégitime mais reconnue du cardinal Farnèse. Ce roman retrace sa vie à la fin du XVIè siècle, en Italie. La condition d'une femme, entre les obligations liées au mariage arrangé, aux alliances pour maintenir le pouvoir, l'injonction à procréer ou encore le peu de considération pour son genre.

Un livre qui raconte une histoire, sans trop rentrer dans la psychologie des personnages, et qui n'est donc pas indispensable. Un des nombreux livres de cette rentrée littéraire 2023 sur l'Italie. Un livre plaisant à lire.
Commenter  J’apprécie          30
Le pavillon des oiseaux

Après avoir adoré le premier roman de l'auteure, "Concours pour le paradis", j'avais hâte de me lancer dans son troisième roman, à nouveau historique.



L'histoire est, en effet, celle de Clélia, fille illégitime d'Alexandre Farnèse. Direction Rome, au 16e siècle, ce qui avait tout pour me plaire...



Je ne vais pas épiloguer très longtemps, je n'ai pas accroché à l'histoire, que j'ai abandonnée avant d'arriver à la moitié. Ceux qui l'ont lu en entier pourront peut-être démentir mon ressenti mais il m'a manqué de consistance. J'aurais aimé un peu plus de recontextualisation historique, qui aurait permis, je pense, de dissiper mon impression de personnages factices aux dialogues assez creux.



Rendez-vous manqué donc...
Commenter  J’apprécie          20
Le pavillon des oiseaux

Clélia Renucci signe son troisième roman Le pavillon des oiseaux le 23 août 2023 aux éditions Albin Michel et nous offre un roman fascinant, passionnant et envoûtant.

Le pavillon des oiseaux est un roman historique parfaitement bien maîtrisé. Le lecteur ressent tout le travail et toutes les recherches historiques de Clélia Renucci. C’est précis et minutieux.

On suit le destin de Clélia, cette femme libre, intelligente et rebelle dans un milieu d’hommes sur fond de complots et d’ambitions, à travers une période celle de la Renaissance italienne à Rome. Clélia Renucci

nous offre un panel de personnages attachants et ambitieux mêlant intrigues dans ce contexte historique.

Quant à la plume, elle est fine et d’une telle fluidité qu’on se laisse captiver.

L’autrice rend un bel hommage à son héroïne et saisit l'intime vérité, close entre les murs du Pavillon des oiseaux.

Si vous aimez les romans historiques, ce livre est fait pour vous, Clelia renucci nous conte avec brio le destin tragique de son héroïne en nous plongeant dans des rivalités familiales…

C’est avec plaisir que je vous recommande cette lecture agréable. Vous verrez, c’est surprenant et envoûtant.
Lien : http://juliechronique.fr/202..
Commenter  J’apprécie          120
La fabrique des souvenirs

Alors la moyenne pour la bonne idée des souvenirs sur puce à voir et revoir , échanger, acheter ...comme des films.

Mais alors le reste....!!! Les personnages sans épaisseur mais paradoxalement boursouflés ; la grandiloquence de style au service d'aphorismes tous plus creux les uns que les autres...les "heureuses" coïncidences d'un côté de l'Atlantique à l'autre....et tout ceci dans la jet set et nos amis les riches zintellos

La plus vivante est peut être celle qui n'est plus et reste insaisissable, la fameuse Oriane.

Ça va pour un voyage en train ou une journée à la plage....et ce n'est pas grave si on l'oublie en partant.





Commenter  J’apprécie          10
Le pavillon des oiseaux

Clélia Renucci a été découverte grâce à son excellent premier roman intitulé Concours pour le Paradis dans lequel elle plonge ses lecteurs dans la Venise du XVIe siècle, en compagnie du peintre Tintoret.



Avec le Pavillon des oiseaux, l'auteur continue ses incursions dans la Renaissance italienne, mais, plutôt vers la fin de cette période fastueuse au point de vue des arts, de la littérature, en brossant le portrait d'une femme indépendante, insoumise et rebelle : Clélia Farnese, fille illégitime du cardinal Alessandro Farnese, pour ne pas la citer.



En effet, Clélia Farnese incarne, autour de sa personne, la beauté, l'intelligence, la culture, à la fois la grandeur et la décadence de son époque. Grandeur liée à son esprit vif, curieux, son éducation, sa soif d'apprendre et décadence à cause de ses excès multiples.



Sous la plume de Clélia Renucci, un tourbillon de personnages, ayant réellement existé, prennent vie sous nos yeux. Bons vivants et attachants, ils sont foisonnant, ambitieux, carriéristes, avides de pouvoir tout en travaillant pour une seule et même cause : la gloire de leur nom, celle de Rome et de Florence.



Le tout autour de la figure emblématique de Clélia Farnèse - même si elle profite des avantages liés à son nom - sera l'enjeu de luttes intestines entre son père le cardinal Alessandro Farnèse et le Cardinal Ferdinand de Medicis qui se servirent d'elle pour tenter, par tous les moyens, d'arriver à leurs fins. du moins d'après ce que j'ai compris.



On assiste également à la naissance des villas Farnèse et Médicis, en lien avec les rivalités de leurs créateurs.

Commenter  J’apprécie          100
Le pavillon des oiseaux

J'ai découvert Clélia Renucci grâce à ce dernier roman historique, remarquablement bien écrit.



L'auteure a brossé un superbe portrait de femme, celui de la resplendissante et noble italienne Clélia Farnese.

Elle était la fille illégitime du cardinal Alexandre Farnèse, lui-même le petit-fils du pape Paul III.

Cette femme voluptueuse, d'une grande beauté et intelligence, a vécu à la deuxième moitié du 16e siècle.

Elle était mue par un grand désir de liberté et d'indépendance.

Elle fût une intrigante, une ambitieuse, qui se révoltera aussi contre son puissant père, surnommé de « Gran Cardinale ».



La noble dame vécu dans le faste, dans le luxe et le somptueux de Rome, où elle menait belle vie. Elle organisait d'énormes banquets et était invitée dans toutes les fêtes de la ville, chez les familles les plus nobles de l'époque. D'ailleurs, elle avait pour amant un Médicis, dont leur liaison était connue de tous, à la colère de son père et au mutisme de son faible époux.



Mais la splendeur de Clélia Farnese, celle qui éduquée aux finances, avait inventé « le monte familial », fût entachée par des intrigues et des alliances au sein même du Vatican.

Ce Vatican qui encore aujourd'hui fait fantasmer le monde entier. Mais qui en ces 15e et 16e siècle, était le siège d'énormes scandales, la source de trahisons, de nombreux complots et d'assassinats.



Clélia Farnese fût autant adulée qu'elle fût par d'autres, haïe.

Les rumeurs et les médisances allaient de bon train à une époque où il n'y avait ni les réseaux sociaux, ni les photographes paparazzi.

Il n'empêche que la vie de la noble dame fût souvent épiée, disséquée et commentée.

Elle fût pendant une longue partie de sa vie poursuivie par les « menanti » et leurs « avvisi », une sorte de correspondance manuscrites à caractère souvent diffamatoire. Leur but était de colporter des rumeurs, de fausses informations ou des petits secrets, et de les placarder sur les murs pour porter un discrédit à la personne incriminée.

*



Clélia Renucci a fait un excellent travail de recherches historiques. Je l'ai sentie passionnée par cette période de la Renaissance italienne, et surtout par cette femme « moderne » et avide d'émancipation, bien avant l'heure. Et c'est par un beau style narratif, que l'auteure a rendu un grand hommage à Clélia Farnese en parlant avec ferveur et fougue de sa « grandeur », me la rendant attachante et passionnante.



L'auteure s'est même beaucoup attardée sur la période faste et flamboyante de son héroïne, glissant rapidement et volontairement sur la fin de sa vie, moins intéressante et moins scintillante.



« le pavillon des oiseaux » est pour moi un très beau roman historique.





Commenter  J’apprécie          217
Le pavillon des oiseaux

Depuis son premier roman « Concours pour le paradis » que j’avais adoré, je suis de près Clélia Renucci. Après une petite incartade originale pour son deuxième, elle revient à ses premiers amours. Retour donc en Italie durant la Renaissance. Cette fois-ci, elle nous invite à Rome pour suivre le destin de Clélia Farnèse, une fille qui a vécu un destin mouvementé.



En effet, dès son plus jeune âge, elle se retrouve au centre d’un tumulte masculin. Son père, son mari, son amant et même son fils tentent de contrôler son quotidien. Forte de caractère, elle doit donc essayer d’imposer ses envies et ses idées aux hommes de sa vie. Les échanges entre ces personnages charismatiques est un rapport de force constant où chaque intervenant essaye d’avancer son pion.



L’écrivaine nous dévoile les mystères de cette autre Clélia qui a joué un rôle important à son époque et dont peu de gens connaissent l’existence. Elle en profite pour mettre en lumière l’omniprésence et l’importance de l’art dans cette période et le déclin vers lequel la Renaissance est en train de tendre. Clélia Farnèse et son entourage deviennent alors une parfaite image de leur époque, entre grandeur et décadence.



L’autrice s’est une nouvelle fois appuyée sur un énorme travail de documentation afin d’être le plus précise possible. Erudite et exigeante jusque dans sa plume, elle nous offre une immersion au cœur de cette société italienne, rythmée par les rivalités familiales, médiatiques et politiques. C’est toujours un plaisir de lire ces petites histoires dans la Grande, qui sont tout aussi romanesques et apportent une autre vision de ces moments du passé. Plongé dans cette Renaissance faite d’apparences, de complots et de trahisons, je me suis régalé à regarder tout ce petit monde déployer une mesquinerie sans limites afin de servir ses propres desseins. L’homme dans toute sa splendeur !
Lien : https://leslivresdek79.wordp..
Commenter  J’apprécie          160
Le pavillon des oiseaux

Rome, fin du XVIe siècle.

Clélia Farnèse, fille illégitime du cardinal Alessandro Farnèse, rêve de Rome et de ses mirages de liberté. D'une beauté inégalable, Clélia Farnèse admire et déteste à la fois son illustre père, le Cardinal Farnèse. Lui seul préside aux choix de sa fille. Ainsi, elle liera son destin à celui de la famille Cesarini, Giovan Giorgio. Un homme bon mais faible.

Clélia, femme éprise de liberté, se perdra dans le faste et les dorures de Rome, une ville à l'agonie à l'approche de la fin de la Renaissance...



J'ai eu un vrai coup de coeur pour ce roman de la rentrée littéraire. Clélia Renucci nous peint le portrait d'une femme complexe, belle et ambitieuse, qui se rêve un destin.

Cette jeune femme est attirée par les lumières de Rome, par cette ville des possibles. Son mariage avec la famille Cesarini lui en donne les clés. Eternelle amoureuse et ambitieuse, Clélia Farnèse se brûlera plus d'une fois les ailes auprès de ses hommes de pouvoirs. Cette femme terriblement moderne sera, malgré elle, au centre des intrigues et complots de palais.

Clélia Renucci aborde les questions de la place des femmes dans ces lieux de pouvoir, de la maternité et du désir féminin. Elle sait nous conter avec brio le destin de cette femme absolument romanesque.



Bref, un vrai coup de coeur pour ce roman sur le destin de cette femme, Clélia Farnèse, dans cette Rome décadente de la fin de la Renaissance
Commenter  J’apprécie          20
Le pavillon des oiseaux

« Son père l'avait souvent mise en garde contre Ferdinando, et contre les Médicis en général, qui considéraient depuis un siècle que la fortune des Farnèse leur était due, puisque sans leur catin d'ancêtre - ainsi nommaient-ils ainsi la belle Giulia Farnèse, qui avait régné sur Rome pendant dix longues années aux côtés de son amant le pape Borgia - ils ne seraient jamais devenus une famille éminente de la cité vaticane. »



Le pavillon des oiseaux, Clélia Renucci @cleliarenucci @editionsalbinmichel #rentreelitteraire2023



Intrigues, alliances et trahisons à la cour du… Vatican! Eh oui! Au XVIe siècle, le Vatican est une véritable cour où bruissent les médisances et les alliances, où naissent intrigues et rumeurs, où foisonnent les trahisons et la déraison!



Farnese contre Médicis! Rome dans ce que la Renaissance a de plus beau… et de plus décadent!



Stupeur et enivrement!



Ce roman est une véritable addiction, un poison au doux nom de Clelia Farnese qui fait et défait les rumeurs au fil de ses faits et gestes…



« Avviso, 8 juillet 1579

La nouvelle qui court dans Rome, selon laquelle la signora Clélia Farnèse aurait, par jalousie pour son mari Giovan Giorgio, tué ou rossé la belle Barbara, est non seulement étrangère à la vérité, mais absolument fausse. »



Clelia Farnese, fille illégitime du Cardinal Farnese! A cette époque les hommes d’Eglise affichaient plus ou moins ouvertement le fruit de leurs ébats…



« Elle avait tenté d'en discuter avec Giacomo Boncompagni, le fils du pape et mari de Costanza, lui exposant sa conviction : il fallait organiser un emprunt à grande échelle, que le peuple romain financerait en en acquérant des parts. Il lui avait ri au nez. De quoi se mêlait cette mondaine? On ne lui demandait pas autre chose que d'enrichir les fêtes romaines de sa présence et de nourrir avvisi et pasquinate. Elle, comme les autres beautés de la noblesse, servait à assurer la difficile coexistence à Rome de la vertu et du divertissement, de l'amour divin et des réjouissances humaines, dont les cardinaux étaient, eux aussi, les premiers représentants. Ferdinando ne partageait-il d'ailleurs pas son temps entre sermons, messes et spectacles ? »



Ce livre, c’est donc le récit de la vie de celle qui fut fille illégitime d’un cardinal, amante d’un autre, intrigante à la cour papale, belle tête bien remplie, volontaire, intelligente, libre, rebelle…



« Elle est dangereuse. Jolie certes, attachante sûrement, cultivée et passionnante, mais dangereuse. »



Un personnage féminin passionnant, pleine de contradictions certes mais aussi de fougue, de soif de liberté qui nous la rend terriblement attachante!



« Ici, vous serez à moi seul, Clelia. Plus de Cesarini plus de Farnèse, plus de galants Romains. Ceci sera notre studiolo, le Pavillon des oiseaux, dans lequel Zucchi va peindre pour nous a fresco une volière enchanteresse. Plus un centimètre de mur ne sera libre, tout sera recouvert d'oiseaux, de nymphes, de grotesques, de vous, Clelia, pour vous, et vous seule. »



Un roman délicieux, étourdissant et grisant qui nous emporte fiévreusement dans les pages de l’Histoire, quand Rome vivait le déclin de sa sublime Renaissance!
Commenter  J’apprécie          30
Le pavillon des oiseaux

Le pavillon des oiseaux de Clélia Renucci

Albin Michel



L’histoire de Rome est fascinante. L’épisode que nous relate Clélia Renucci nous entraine dans une

Rome aussi faste que décadente. En plein cœur des tribulations entre les Médicis et les Farnese familles emblématiques de la Rome du 16ème siècle.

Clèlia est la batarde du Grand Cardinal, Alessandro Farnese, à cette époque-là, il suffit aux prélats de s’affranchir d’une modeste taxe et rien n’est impossible. Et une Farnèse se doit d’être élevée en son clan, peu importe la condition de sa mère. Ainsi Clélia sera enlevée et élevée par sa tante Vittoria, sœur du Grand Cardinal. La jeune fille est brillante, elle sait discourir et compter, une jolie fille blonde loin d’être sotte et qui sera mariée à treize afin que le mariage répare cette tâche de naissance qui obscurcit son avenir ainsi que celui de sa famille.

Le baron Cesarini est un bon mari, jovial, gentil et amoureux. Ami de Ferdinando de Médicis, ils forment bientôt un trio inséparable qui sème le désordre partout où ils passent. Au fil des ans, Alessandro voit d’un mauvais œil cette amitié avec l’héritier des Médicis, ce jeune cardinal insolent et décadent. Quand Cesarini décide de partir en guerre, les inquiétudes du Grand cardinal vont se concrétiser. Ferdinando va faire de Clélia sa maitresse et le Pavillon des oiseaux abritera leurs amours au sein même de la Villa des Médicis.

Mais les familles influentes de Rome sont épiées, menantes et avvisi sont les gazettes à sensations de l’époque, fausses rumeurs, vérités enrobées, machinations politiques, assassinats, indiscrétions, atteintes, Clélia va en faire les frais. La jeune femme est enviée, libre de vivre comme elle l’entend, muse courtisée et demandée mais elle est aussi au sein de sombres machinations entre les familles rivales.

C’est le destin tragique d’une femme dans un milieu d’hommes, dans une Rome où les complots font et défont les réputations.

C’est aussi l’histoire d’une femme née trop tôt dans son siècle, consciente d’un monde en mouvement.

Une histoire passionnante, une narration érudite et un portrait de femme particulièrement attachant.

Commenter  J’apprécie          100




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Clélia Renucci (451)Voir plus

Quiz Voir plus

La Boîte à Merveilles

Quel est le vrai nom de l'auteur ?

Ahmad Safrioui
Sidi Mohamed
Mouhsine Raissouni
Ahmed Sefrioui

30 questions
570 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}