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Critiques de Clélia Renucci (170)
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Concours pour le Paradis

* Matches de la rentrée littéraire 2018 "



Amoureux de Venise, amateurs de bonnes histoires réelles bien écrites, sur fond de rivalité et d'art, hâtez vous d'ouvrir ce roman de Clélia Renucci.



Le postulat de départ est simple : suite à un incendie du palais des Doges, un concours est organisé pour remplacer la grande peinture qui ornait le fond de la salle des Dix. Plusieurs peintres célèbres participent à ce concours dont Véronèse et le Tintoret, déjà bien établis dans la ville.



Ce roman, en deux parties pourrait-on dire, décrit d'abord les aléas du concours, sur fond de compromis politiques et artistiques avec les mécènes, de rivalités artistiques entre les peintres, de jalousie et trahisons.



En effet, chacun soutenu par ses mécènes et/ou politiciens respectifs, plus ou moins corrompus et influençables, et dans cette ambiance survoltée et codifiée malgré tout, Véronèse et le Tintoret vont rivaliser d'audace calculée et d'ambition pour gagner ce projet très important.

Ce n'est pas dévoiler le suspense que vous révéler que c'est le Tintoret qui réalisera cette immense toile du Paradis car Véronèse, qui a pourtant gagné avec Bassano, a eu "le bon goût" de mourir avant de réaliser son projet.



Les esquisses présentées et rejetées, les soutiens fluctuants, les trahisons amicales et familiales, rien ne sera épargné à ces deux grands peintres et la première partie du livre, qui relate ce duel artistique, est vraiment passionnante. Elle est aussi plus vivante que la seconde, qui s'attache davantage à dépeindre la réalisation de l'immense toile du Tintoret.

Bien que bien écrite et parfaitement documentée, cette seconde partie est moins fluide, intéressante mais plus technique que romanesque, et m'a moins enthousiasmée.



On sort malgré tout de cette lecture en ayant le sentiment d'un voyage dans la Venise de la Renaissance, pas si facile à vivre ni si réjouissante dans son fonctionnement politique et religieux, mais toujours fascinante.

Et on n'a qu'une envie, même si comme moi on connaît déjà cette superbe ville unique, se rendre dans la Sérénissime pour y retrouver les lieux et oeuvres décrits et ressentir, au détour d'une salle du Palais des Doges, le souffle de ces deux grands peintres que furent Véronèse et le Tintoret, et dont Clélia Renucci a su rendre la dualité homme/artiste de belle manière.



Merci à Rakuten et à Leilona du blog Bricabook (http://www.bricabook.fr/2018/09/matchs-rentree-litteraire-2018/) pour m'avoir permis de lire ce très bon roman.



#concourspourleparadis#cleliarenucci#MRL18#Rakuten




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Concours pour le Paradis

On est au seizième siècle, et on est à Venise.

Voilà une excellente façon de commencer un roman.



Mieux que ça : on est au seizième siècle, toujours à Venise, au coeur du Palais des Doges, qui se remet tout juste d'un terrible incendie, et cherche désormais le génie qui aura le privilège d'imaginer le chef-d'oeuvre pictural qui remplacera son Paradis perdu.



Véronèse, le Tintoret, leurs fils, leurs proches, leurs apprentis, d'autres concurrents encore, le clergé, le Doge, autant d'individualités plus ou moins connues, dont, pour ma part, je ne connaissais que le nom auréolé d'une certaine gloire, mais pas le destin précis. Il s'agit alors de résister à la tentation de se ruer sur la première page Wikipédia venue, pour savourer le suspense subtil que l'autrice parvient à tisser. Qui triomphera ? Qui verra son nom inscrit dans les annales de l'histoire ? Qui passera à la postérité ? Et à quel prix ?



C'est une histoire merveilleusement dépaysante, qui parvient à catapulter son lecteur dans un monde onirique, cruel et furieusement inspirant, où la créativité est élevée au rang de valeur reine, et où les personnages se disputent le titre d'être le plus talentueux de toute la cité. Cette émulation d'une incroyable intensité porte tout le texte à un rythme endiablé et fascinant, alors que les années défilent, que les rivalités se teintent d'aigreur et que les uns subtilisent les idées des autres.



C'est aussi un récit qui rassure, aux accents familiers, parce qu'on a en tête les reflets de ces peintures, les échos d'anciens cours d'histoire et autres documentaires, des souvenirs ou des projets de voyage, peut-être. Ce que Clélia Renucci parvient à accomplir avec ce récit historique a priori bien éloigné de notre réalité, c'est titiller notre imaginaire collectif, notre fibre contemplative, notre enthousiasme enfantin pour la compétition et notre folie des grandeurs. On se prend à soutenir un peintre, puis un autre, à interrompre sa lecture pour aller se perdre sur Google Images en se pâmant d'admiration face aux oeuvres de tel ou tel artiste, puis à se replonger dans le texte pour en savourer les riches descriptions et les sous-intrigues attachantes.



On déambule, on découvre les multiples personnages de ce feuilleton dont l'amplitude couvre plus de douze ans, on les voit vieillir, s'accrocher, renoncer, se déchirer, on les comprend, un peu, alors qu'ils n'ont parfois pas plus d'une dizaine de pages pour s'épanouir. Concours pour le Paradis est en réalité une invitation plus qu'une encyclopédie, une main tendue de la part de l'autrice pour pousser ses lecteurs à se renseigner, à découvrir, à s'évader. C'est romancé, évidemment, et les rivalités que l'on se plaît à suivre sont largement extrapolées, mais ça fonctionne d'un bout à l'autre. C'est une belle chronique, un mélange réussi d'histoire de l'art, de considérations techniques et d'atermoiements romanesques, bref, un véritable plaisir de lecture à s'offrir pour illuminer ses soirées de lecture des couleurs éclatantes de la Renaissance vénitienne. Foncez !




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Le pavillon des oiseaux

Voici un roman qui m'a complètement embarquée avec lui. Il faut dire que je l'ai lu juste après "Le portrait du mariage" de Maggie O'Farrell qui se déroulait à la même période. J'étais donc contente de poursuivre ma découverte et ai été enchantée quand j'ai compris que dans ce roman un des personnages principaux, Ferdinando de Médicis était le frère de la Lucrèce de Médicis que je venais tout juste de quitter.

Vous l'aurez donc compris, ce roman se déroule en Italie à la fin du XVIème siècle alors que la Renaissance touche à sa fin. Clélia est la fille illégitime, mais seule enfant, du Cardinal Alessandro Farnèse, elle est mariée à l'âge de 13 ans le gonfalonier Giovan Giorgio Cesarini.

A Rome, enviée pour sa beauté et son esprit, elle deviendra avec son époux et son amant, Ferdinando de Médicis le sujet de prédilection des avvisis, sorte de paparazzis de l'époque jusqu'à ce qu'ils la mène à sa perte.



Clélia Renucci nous présente ici le portrait d'une femme à l'esprit libre méconnue en France mais dont l'histoire est fascinante. Mais au delà même des personnage, c'est tout une époque qui nous est contée, celle d'une période de fastes outranciers et de privilèges pour les grandes familles italiennes qui se partagent la ville.



Drames, complots, assassinats et décadence sont donc au rendez-vous, croyez-moi, vous n'allez pas vous ennuyer ;)
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La fabrique des souvenirs

il est évident que le thème est original et séduisant : qui n’a jamais rêvé de ressentir l’effervescence d’ une époque au travers du souvenir d’une personne qui vivait réellement à cette époque. On y adhère rapidement et on se laisse emporter par cette fable des temps modernes. Derrière cette fiction feel-good se cache un réel travail historique mettant en valeur la résistance discrète des femmes de l’après-guerre. Une lecture mitigée avec parfois des passages difficilement crédibles, un feel trop good, mais un roman qui tient son engagement : vous faire voyager à travers le temps et les âges !
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La fabrique des souvenirs



Le nouveau roman de Clélia Renucci est assez - voire carrément - déconcertant ainsi qu'un tantinet fantastique puisqu'il plonge ses lecteurs dans le monde virtuel : celui des souvenirs "fabriqués", et, commercialisés à tout va, que l'on peut visionner à n'importe quelle heure du jour et de la nuit tout en possédant des vertus thérapeutiques.



Ladite "fabrique de souvenirs" sortie tout droit de l'imagination de sa créatrice - Clélia Renucci - permet une escapade dans le monde du théâtre, de la musique ainsi que celui de la comédie musicale. D'ailleurs, la création d'une comédie musicale à Broadway est évoquée. L'amitié, l'amour sont également présent au fil des pages.



Passé la première surprise, cela se laisse lire. On a envie de connaître le fin mot de l'histoire, et, cela même si on finit par la deviner à quelques pages du dénouement. Malgré tout, j'avoue une petite préférence pour le précédent de Clélia Renucci intitulé Concours pour le Paradis qui se déroule dans le milieu de la peinture.

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La fabrique des souvenirs

Dans un univers fabuleux où les souvenirs se gravent, se vendent, s’échangent, un jeune passionné de théâtre revit avec frénésie la première de Phèdre à la Comédie-Française en 1942. En s’enivrant des dialogues amoureux de la pièce de Racine, il découvre sans la salle la nuque d’une spectatrice et par les jeux de l’amour et du hasard, c’est le coup de foudre. L’effet Pygmalion est immédiat pour le jeune Gabriel. Travaillant à Canal Académies au sein de l’Institut de France il va interroger son entourage, enquêter et découvrir que cette nuque appartient à Oriane Devancière, une violoncelliste prodige d’avant-guerre. Son amie Sara – qui tente de séduire en vain le jeune passionné de souvenirs – va l’aider ainsi que son frère Edouard même si ce dernier s’amuse puis se moque des élucubrations de Gabriel dans cette quête d’un amour impossible.



Un immense plongeon de Paris à New York dans le monde des arts et de toutes les fantaisies, et pourquoi pas de divins mensonges. Si le début de lecture s’apparente à une marche dans un dédale fantastique hors du temps, le lecteur prend ses repères progressivement, met de côtés les faits paraissant absurdes pour réaliser en refermant le roman que tout est en réalité – si je puis m’exprimer ainsi – savamment orchestré au rythme d’une baguette à la Pau Casals et d’un univers féérique à la Jean Cocteau. Sans omettre, ceux qui donnent vie aux instruments à cordes de Stradivari à Castagni en passant par ce Giacomo si mystérieux – et, entre nous, de me rappeler que Carlo Bergonzi n’était pas uniquement le plus vaillant des Don Carlo ou Rodolfo mais également un autre « personnage » italien.



Pourquoi ne pas penser que tous les personnages sont un peu les « Enfants du Paradis » dans ce conte, où d’ailleurs Arletty fait une apparition, fabricant une toile onirique bercée par un air de Bach mais également par la frivolité d’une drag-queen et le jazzy des êtres inclassables. Roman contemporain mais qui traverse le XX° siècle avec ses ors et, hélas, ses ténèbres dans le pandémonium nazi. L’art vole au secours des âmes, console et permet une renaissance sur les maux les plus férins.



Noisette sur le chapitre, la référence récurrente du livre de Frédéric Vitoux « Au rendez-vous des Mariniers » pour naviguer au cœur de Paris.
Lien : https://squirelito.blogspot...
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Concours pour le Paradis

Je vous encourage à ouvrir ce livre pour saisir le statut complexe de l’artiste à la Renaissance. Concours pour le Paradis vous permet d’approcher la vie des grands du maniérisme vénitien comme Véronèse, Le Tintoret, Bassano à l’ombre du Titien. Leur travail est assujetti aux mécènes, aux décisions du conseil des dix, ou encore au respect du récent Concile de Trente. Ce premier roman expose aussi les autres, ceux qui ne signent pas. Ce sont les fils de la famille du peintre encore en formation, les petites mains de l’atelier qui façonnent toile, châssis, couleurs et dessins préparatoires. J’ai « vu ainsi » au-delà du tableau. Approcher les secrets de la gestation d’une œuvre si monumentale que le Paradis commandé pour le palais des doges suite à l’incendie de décembre 1577 a été passionnante. Je craignais que ce roman soit trop érudit, il n’en est rien. Clélia Renucci a su vulgariser son sujet tout en restituant le contexte politique et religieux. Elle nous transporte avec brio dans la sérénissime de la seconde moitié du XVIème siècle. On guette le vaporetto pour rejoindre la Madonna dell’Orto et revoir Venise d’un autre oeil.
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Concours pour le Paradis

Venise 20 décembre 1577, un incendie détruit le Palais des Doges. Rien ne subsiste de la salle du Grand Conseil. L'immense fresque représentant le Paradis n'y échappe pas. Elle datait de 1365 et était l'oeuvre de Guariento d'Arpo .



Ce roman basé sur des faits réels retrace l'histoire de la création de la nouvelle fresque avec comme toile de fond la rivalité entre peintres, trahisons familiales et déchirements politiques.



Le livre est divisé en deux parties :

La première :

En février 1578, une commission décide d'organiser un concours entre plusieurs peintres réputés habitant Venise pour remplacer cette fresque. Il faut à cette commission deux ans pour en élaborer le programme. Chaque peintre doit préparer une esquisse afin de déterminer qui remportera le concours. Cependant, cette même année, le doge décède. Et jusqu'en 1587, il n'est plus question de cette fresque. le nouveau doge est plus intéressé par la reconstruction du Palais ainsi que le réaménagement de la Place Saint-Marc tout à côté. Son successeur, par contre, s'empare de l'affaire dès son arrivée. Les candidats sont convoqués au Palais afin de présenter leurs projets. Chaque membre du jury a bien sûr son peintre favori et les débats sont difficiles. C'est cependant le doge qui va trancher et décréter 2 lauréats : Véronèse et Francesco Bassano (le jeune).

Pourtant lorsque les vénitiens viennent découvrir les tableaux, ils s'étonnent du fait que celui de Véronèse ressemble fortement à celui du Tintoret. Rusé, le vieux Véronèse s'était introduit de nuit chez le Tintoret grâce au fils de ce dernier lors d'une soirée de beuveries.

Véronèse ne se soucie que peu de Bassano. Il lui indique bien de loin en loin ce qu'il doit faire mais lui-même ne semble pas ardu à la tâche. Fort de sa réputation de peintre il préfère sa vie de noceur (malgré son âge). Les retards s'accumulent .

En 1588, Véronèse décède, et de prestigieuses funérailles sont organisées.



La deuxième partie :

Il faut réattribuer le travail. Et là c'est le Tintoret qui l'emporte seul !

Bien sûr il ne peindra pas seul cette immense toile : il ne faut pas oublier qu'à l'époque ,derrière un peintre, se cache une petite entreprise. Les apprentis en f onction de leur talent préparent les toiles, peignent les fonds, ou les drapés. le peintre ne faisant que diriger, puis terminer la toile et la signer.

Le Tintoret n'est plus tout jeune non plus, et il a de plus en plus de difficultés à peindre. Presque en catimini, ce sera son fils Domenico, le plus doué de ses enfants, qui le remplacera. Il transformera le projet initial car il veut un peu de modernité. Et puis, il veut aussi donner aux personnages notamment le visage de personnes qui lui sont chères . Il est secrètement amoureux de deux femmes. Il sait que l'une d'elle lui est interdite de par son rang et il ne sait comment s'y prendre pour déclarer sa flamme à l'autre. D'autres tourments le taraudent : le suicide de son ami Bassano, dépité puis le mariage et le décès en couches de sa soeur chérie. Arrivent enfin le délicat accrochage de la fresque au Palais et les fêtes qui s'ensuivent.



L'épilogue nous résume finalement le devenir des protagonistes de l'histoire.



Si vous visitez le Palais des doges actuellement, c'est cette fresque-ci que vous verrez réellement.



Un petit livre de +/-240 pages mais dense en informations. Ce roman est formidablement bien documenté. L'auteure, sans doute érudite en la matière, signe là un premier roman passionnant. L'écriture est fluide mais il m'a quand même fallu un peu de temps pour le lire car il faut "digérer" chaque chapitre. C'est un peu comme un cours d'histoire de l'art.



Mon autre passion après la lecture est la peinture que je pratique depuis plus de 20 ans. le sujet m'intéresse beaucoup et vous devrez me pardonner peut-être ma "partialité".
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Concours pour le Paradis

Roman bien écrit mais pas passionnant. Je n'ai vraiment pas été embarquée et ai eu du mal à aller au bout... Pourtant, ce roman avait tout pour me plaire à priori : la peinture, Venise, la renaissance...



Il raconte les intrigues entre les différents peintres en lice pour repeindre le "paradis" suite à la destruction du palais des doges par un incendie.



Je n'en dirai pas davantage : après tout à chacun de se faire un avis :)

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Concours pour le Paradis



Voilà un premier roman qui tient toutes ses promesses.

Clélia Renucci nous entraîne dans la Venise de la Renaissance et pour le Paradis.

Le 20 Décembre 1577 , le Palais des Doges est en feu et plus particulièrement la salle du conseil et ses peintures monumentales.

L'incendie sera circonscrit mais une grande partie des peintures de la salle du Conseil son partie en fumée.

Afin de remplacer la peinture monumentale ( 25 m x 7m) qui orne cette salle , le Doge de Venise met en place un concours ( on dirait maintenant un appel d'offre) afin que des peintres vénitiens répondent à cette demande .

le cahier des charges est simple :

" On devra peindre comme c'était avant, la gloire des élus du au Paradis. Vous êtes familiers des peintres qui vont ont précédés ; en personnes éduquées, vous connaissez le sens du Christ en gloire au Paradis; donc vous voyez ce que nous avons à l'esprit "

5 peintres répondront à cette demande. Parmi eux Véronèse , Le Tintoret et Bassano.

La réalisation de cette fresque prendra 25 ans.

C'est cette période que retrace Clélia Renucci dans Concours pour le Paradis.

Nous sommes transportés au sein même de la Sérénissime , de ses canaux , ses campis et ses églises.

Nous vivons les conflits larvés entre Véronèse et Le Tintoret. Conflits soulignant leurs différences sociales , picturales mais aussi leur style de vie.

Le Tintoret , austère , tourné entièrement vers son art ; alors que Véronèse parade dans Venise auprès des belles Vénitiennes et des maisons de charme.

Nous découvrons aussi de Rome et de L'Eglise . La république de Venise , indépendante, reste tout de même sous le joug religieux de Rome et du Pape , et il est hors de Question de peindre un Paradis iconoclaste.

Enfin la peinture et les techniques de la renaissance sont à l'honneur pour nous faire prendre conscience du temps nécessaire à l'élaboration d'une toile, puis à sa réalisation.

Un roman à relire lors d'un week end vénitien entre Palais des Doges , Campo di Samuele , Dorsoduro ,Cannareggio et Madonna dell'Orto sur les traces du Tintoret et de Véronèse.

Un livre à l'image de Venise.
Lien : https://auventdesmots.wordpr..
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Concours pour le Paradis

Le Paradis du Tintoret est le fil conducteur de ce titre écrit par Clélia Renucci.



Sous la plume de cette dernière, le lecteur assiste à une "renaissance", celle du Paradis - où pour être précis du Couronnement de la vierge au paradis par le peintre Guariento d'Arte (1310 - 1370) - endommagée, détruite lors de l'incendie du palais des doges en 1577.



Renaissance qui prit quelques années, dû pour la majeur partie, aux rivalités, aux rancoeurs qui opposèrent deux grands génies : Véronèse et le Tintoret ainsi qu'à la politique.



En ce qui me concerne, cette "plongée dans le milieu artistique, et, plus particulièrement dans celui des grands maitres vénitiens m'a énormément intéressé. Grâce à une recherche détaillée, pointue de la part de l'auteur, une nouvelle naissance autour de ce tableau, et, cela même si il s'agit d'une "reprise" de l'oeuvre de Guariento d'Arte, datant de 1365.



Cette "restauration", tout comme des autres oeuvres détruites lors de l'incendie prennent vie sous nos yeux, et, cela grâce à des hommes passionnés par leur art, leur travail (les peintres Bassano, Véronèse, Tintoret) ainsi que par de généreux mécènes, même si dans le cas présent, la politique s'en ait mêlé, mais, pour la bonne cause, n'hésitant pas à "se mouiller" pour les protéger.



Il s'agit plus d'un récit, un documentaire "romancé" qu'un roman tel que l'on a l'habitude de lire, d'appréhender, mais, cela se lit aussi facilement qu'un roman.



Ayant visité à plusieurs reprises le palais des doges, Concours pour le paradis m'a de nouveau plongé dans l'atmosphère si particulière de la Renaissance vénitienne, période dans laquelle les arts "explosèrent" pour en devenir les rois.



C'est à lire que l'on apprécie ou non la peinture dans toute sa splendeur.

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Concours pour le Paradis

1577/1592 Venise. Le Palais des Doges est en feu. Suite à cet incendie, un concours est organisé afin de refaire la toile du Paradis. Au départ, cinq artistes seront choisis: Tintoret, Véronèse, Bassano, Zuccaro et Palma le Jeune.



20 ans seront nécessaires pour que le Paradis ait sa toile. Pourquoi si longtemps? Qui aura l'honneur de peindre cette gigantesque et magistrale peinture? Rivalités entre les artistes, pression sur les peintres, plagiat, aléas de la vie et trahisons familiales, revirements de situations, affaires politiques...un réel feuilleton se déroule sous le regard du lecteur.



On entre dans la Venise du XVIème siècle et j'adore! C'est un livre très bien documenté et on sent le travail de recherches de l'auteure. L'histoire est bien évidemment romancée et l'auteure y a apporté sa touche personnelle. Bref, c'est un roman vraiment intéressant, passionnant. C'est une belle immersion dans le monde de l'Art et de la Venise du XVIème siècle. (...)



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Concours pour le Paradis

Ce roman historique relate ,entre 1577 et 1592 à Venise, la compétition lancée pour réaliser la fresque du Paradis dans la salle du Grand conseil au palais des Doges , suite à la destruction de la précédente par un incendie. Dans les premières onze années vont s’opposer les poids lourds de la peinture vénitienne , Véronèse et Tintoret plus quelques second couteaux .Cet affrontement à la fois économique et artistique est aussi un choc d’égos surdimensionnés et tous les coups sont permis . Le choix effectué , la réalisation prendra encore quatre ans . Clélia Renucci conte cette histoire passionnante avec beaucoup de verve et d’érudition et permet de mieux saisir la condition des artistes à l’époque , entre inspiration , contraintes politiques ou religieuses, et l’évolution des conceptions picturales en cours.
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Le pavillon des oiseaux

J’ai lu ce livre à la demande de mon libraire. Je n’avais jamais lu cette auteure et ne la connaissais pas. Je ne suis pas férue des romans historiques et celui-ci ne m’a pas réconcilié avec le genre. Je me suis profondément ennuyée, n’ai trouvé aucun style à l’écriture et la narration plate.
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La fabrique des souvenirs









Je me retrouve ici plongée dans un récit original et étrange mais, attention, une étrangeté positive ! J'aime beaucoup l'idée de l'auteure et je m'attache beaucoup aux personnages.



Je suis par contre un peu plus mitigée par rapport au manque de fluidité. En effet, je trouve l'écriture ainsi que la construction un peu dense. Les transitions passé et présent se font, pour moi, de manière un peu laborieuse. Je dois dire que je me perds parfois dans l'histoire.



Malgré ce bémol, j'aime beaucoup l'atmosphère de ce roman ainsi que l'histoire et sa chute.



C'est donc une lecture en demi-teinte pour ma part mais que je vous conseille malgré tout. A retrouver en librairie dès aujourd'hui !



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Libres d'aimer : Les cougars dans la littérat..

Le sous-titre du livre est : « Les cougars dans la littérature ». Chaque chapitre recueille un type de cougar, ce qui correspond à dix-huit. Parmi celles-ci il y a : Les initiatrices, les mères, les fausses dévotes séductrices, les briseuses de ménage, les pygmalionnes, les toy ladies, … . Pour vous donner un aperçu quatre types de cougars seront mises en évidence avec les textes de la littérature s’y rapportant.



Les initiatrices :

Léa dans : « Chéri » de Colette a quarante-neuf ans, se dit dévouée depuis trente années à des jouvenceaux rayonnants ou à des adolescents fragiles. Fred Peloux alias Chéri, dix-neuf ans rentre d’une soirée arrosée, s’approche de Léa et la force à l’aimer. Léa un peu réticente d’abord cède en éternelle initiatrice. D’ordinaire, en initiatrice, elle sait laisser partir ses amants lorsqu’ils doivent prendre femme, nullement jalouse et plutôt heureuse de passer au suivant. Dans cette histoire, plus le temps s’écoule et plus elle s’attache à ce toy boy. L’annonce du mariage de son amant la terrasse.



Les mères :

L’ambiguïté de la relation mère/maîtresse se retrouve dans les lettres échangées entre Alfred de Musser, vingt-trois ans et George Sand, trente ans. Ils vivent une liaison passionnée avant de partir pour l’Italie. Elle a le privilège de l’expérience de la vie aux yeux d’un Musset encore jeune.



A Venise, Musset tombe malade, George le soigne et fait appeler un médecin, Pagello. Petit à petit, le médecin et l’amante tombent amoureux. Sand aime Pagello comme un père et Musset devient leur enfant. Il finit par partir à Genève et écrit à son ancienne maitresse : « Pauvre George ! Tu t’étais trompée ; tu t’es crue ma maîtresse, tu n’étais que ma mère … . »



Les cougars par ennui :

Certaines héroïnes se laissent entraîner par ennui, oisiveté, dépit ou solitude vers un terrain d’expérience nouvelles qui les mène à aimer un homme beaucoup plus jeune qu’elles. En témoigne la liaison racontée par Françoise Sagan dans : Aimez-vous Brahms ? » Paule une femme de trente-neuf ans rencontre Simon vingt-cinq ans. Ces sentiments, elle n’est pas capable de les offrir à Simon, trop occupée de la liaison qu’elle entretien avec Roger. Mais à un moment donné, il se fait que Roger se détourne de Paule, envouté par une jeune actrice. En quelques sortes, il abandonne sa maitresse à Simon. Simon interroge sa maîtresse : « Aimez-vous Brahms ? » Il a obtenu de sa cougar de l’accompagner à la salle Pleyel écouter un concert de Brahms. Le désir prend le pas sur l’ennui et Paule couche avec Simon.



Celles qui auraient dû être des cougars mai qui n’en sont pas :

Aima dans Madame Bovary de Flaubert est perçue comme une cougar pourtant Flaubert lui donne l’âge de son amant. Cela s’explique par le fait que Madame Bovary a déjà un enfant alors que Léon son soupirant n’a pas fini son droit, c’est même la première fois qu’il s’adresse à une « dame ». S’il l’accompagne dans de longues promenades pour parler de leur passion, comme la littérature, il n’a pas le courage d’affronter l’interdit de l’adultère avant de la retrouver trois ans plus tard à Rouen. Pourtant, Emma n’attendait que cela pour gouter les délices d’une autre vie. En témoigne sa réaction après s’être abandonnée à Rodolphe, son premier amant.



Peut-être aurez-vous pris intérêt à lire ce livre à la lecture de la chronique ? En ce qui me concerne, j’ai l’intention de lire quelques romans de la littérature référenciés pour parler de cougars. Clélia Renucci en répertorie quarante-deux.



En fin de volume les œuvres littéraires sont répertoriées. J’eu préféré que celles-ci soient mentionnées avec un renvoi à la page ou l’auteur en parle car pour retrouver une œuvre parmi d’autres, le repérage est difficile.



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Concours pour le Paradis

A Venise en 1577, un immense incendie détruit en partie le Palais des Doges. Les dégâts sont immenses, il faut reconstruire et refaire la grande fresque qui orne le Paradis.

Des conseillers élaborent un programme en cohérence avec les attentes des pouvoirs politiques et religieux. Après plus de six mois des artistes qui pourront concourir sont enfin choisis.

Les plus grands artistes de l’époque Bassano, Palma le Jeune, Zuccaro, Le Tintoret et Véronèse proposent leurs esquisses. Véronèse et Bassano sont sélectionnés.

Mais autant Bassano souhaite réussir, travailler et se faire un nom grâce à ce concours, autant Véronèse ne pense qu’à jouir de la vie. Véronèse et son immense talent, ses exagérations et sa disparition en 1588 avant même d’avoir terminé la moindre ébauche.

Ce sera finalement Le Tintoret qui réalisera l’œuvre magistrale toujours exposée dans la salle du Grand Conseil du palais des Doges. Ou plutôt son fils Domenico qui réalise ce tourbillon de personnages, de couleurs, empli d’un foisonnement de silhouettes et de visages autour de la vierge Marie.

Il faudra plus de quinze ans pour que l’œuvre soit enfin exposée. Querelles, jalousies, haine et amour, trahisons et rivalités, amitiés, décès et disparitions viennent ponctuer cette rocambolesque mise en œuvre, les événements sont multiples et subissent autant les aléas de l’histoire de Venise que ceux des différentes familles de ces maitres de la Renaissance.

J’ai aimé suivre les aventures de ces grands artistes à travers tous les détails que l’auteur a explicités, en particulier sur les techniques, les œuvres, mais aussi sur leurs rivalités, leurs familles et la situation politique et religieuse de l’époque. L’écriture et le rythme à la fois captivants et justes portent haut ce roman particulièrement bien documenté.



Lire ma chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2020/08/17/concours-pour-le-paradis-clelia-renucci/


Lien : https://domiclire.wordpress...
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Concours pour le Paradis

Puisque le printemps est arrivé et que les jours rallongent, laissez-moi évoquer le livre le plus lumineux, le plus flamboyant que j’ai lu cette année !



Concours pour le Paradis, le premier roman de Clelia Renucci nous entraîne dans la plus belle des époques : le XVIe siècle du Tintoret et de Véronèse. De sa plume alerte et vive, l’auteur nous fait revivre les rivalités entre ces deux peintres, et lève le voile sur les coups bas et les intrigues qui agitèrent leurs relations.



Au coeur de la dispute, il y a le Paradis, cette grande toile que l’on peut toujours contempler au Palais des Doges de Venise. En décembre 1577, le Palais brûle et détruit une ancienne fresque du XIVe siècle :



“De l’immense fresque représentant le Paradis, ils distinguaient à peine quelques fragments. Les splendeurs de la République avaient été réduites en cendre. Véronèse prit son frère par le bras, il fallait se résigner. Tout était dévasté, consumé, calciné. C’est de cet enfer qu’allait renaître le Paradis.”



Qu’à cela ne tienne : le Doge lance un concours pictural pour recréer une toile sur cette même thématique. Bien sur, le Tintoret et Véronèse sont parmis les concurrents. Mais dans cette Venise de la Renaissance, tout ne se passera pas comme prévu et le tableau sera achevé 20 ans plus tard.



Alors que la saison des pique-niques va bientôt reprendre, je vous conseille d’emmener dans vos flâneries bucoliques ce livre captivant. Penché sur ses pages, vous ne verrez pas ni le temps passer, ni les enfants courir autour de vous. Miraculeusement bercé par une gondole vénitienne, vous apercevrez au loin la lumière rougir et décliner, par une belle soirée de printemps.
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Concours pour le Paradis

J'ai reçu ce livre à l'occasion des Matchs de la Rentrée littéraire chez Rakuten. C'est un roman prodigieux sur le concours qui avait été organisé entre plusieurs grands peintres italiens pour réaliser la toile qui allait décorer la salle du grand conseil du palais des doges au XVIe siècle. Un récit historique comme ceux que j'aime. Accessible et vraiment passionnant. Très bien documenté. Clélia nous partage, entre autres, la vie de Tintoret et Véronèse, leur lutte, leur génie, leurs amours. Durant la lecture de ce livre j'ai été projetée dans le décor de mon citytrip d'il y a 4 ans. Magnifique! J'espère pouvoir retourner à Venise prochainement et m'émerveiller devant "Le paradis" que je n'ai pas vu lors de mon voyage.
Lien : http://unlivreunwakanda.cana..
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Concours pour le Paradis

Pour les amateurs du genre, un roman historique comme une invitation à Venise.



Réserver votre chambre avant de commencer la lecture
Lien : http://noid.ch/concours-pour..
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