Citations de Clifford D. Simak (329)
Et puis je l'ai vue. Un véritable spectre. Elle était tout pour quelqu'un et on l'avait délaissée, abandonnée. Ce jour-là, avec Pépé, j'ai compris que je devais préserver pour la postérité un aspect de la vie de nos aïeux.
_ Les chiens ont besoin de vous. Et les robots aussi. Car les uns et les autres n'ont jamais été que les serviteurs de la race humaine. Sans vous, ils sont perdus. Les chiens sont en train de construire une nouvelle civilisation, mais ils progressent lentement.
_ Ce sera peut-être une civilisation meilleure que la notre, dit Webster. Elle donnera peut-être de meilleurs résultats. Car la notre n'a pas été une réussite, Jenkins
- Je ne pense vraiment pas, dit Vickers d’un ton sec, qu’un homme de Neandertal ait pu developper un très violent complexe d’infériorité.
- Cette idée ne s’applique peut être pas à l’homme de Neandertal. Mais elle s’applique tout à fait à nous.
Pour écrire convenablement, il lui fallait pouvoir rester calmement à sa table et se concentrer, mettre une barrière entre lui et le monde et ne laisser ce monde venir à lui que par petits fragments successifs, un monde soigneusement choisi qui puisse être analysé et présenté avec une clarté et une précision rendant toute méprise impossible.
J'ai dit qu'ils brillaient; je précise avoir voulu dire qu'ils brillaient en esprit.
Ils paraissaient accompagnés, en quelque sorte, d'une lueur dorée scintillante qui conférait à tout ce qu'elle touchait un aspect joyeux — comme s'ils évoluaient au sein d'un univers singulier que personne d'autre n'avait découvert. Assis à table en leur compagnie, je me retrouvais inclus dans ce halo doré et je ressentais d'étranges courants profonds d'un bonheur paisible dans mes veines.
— Du café?
— Un breuvage délicieux. La plus grande réussite de la Terre.
Le visage du voyageur se fendait, glissait. Dessous, on en devinait un autre qui n'avait rien d'humain. Ce masque tombait telle une mue quand un vaste éclair zébra le ciel en crépitant et qu'un énorme coup de tonnerre claqua, secouant la terre.
L’essence en combustion, je ne connaissais pas de plus beau parfum.
(La ville)
Les gens n’ont plus besoin de vivre enfermés dans une ville.
(La ville)
Bureau de réadaptation humaine.
(La ville)
Mais on a abandonné les villes, dispersé les industries. Et sans cibles, il n’y avait plus de guerres possibles.
(La ville)
La tondeuse passa en gloussant de plus belle; il la suivit d'un regard torve.
(La ville)
Un de ces jours ce ,ce sacré engin va se louper et nous faire une dépression nerveuse.
(La ville)
La noirceur de l’âme, la mesquinerie de la pensée, l’étroitesse des sentiments. Tels étaient les véritables loups-garous du monde.
De nos jours, certains condamnent les machines à cause des ressources irremplaçables qu’elles consomment, mais, pour l’essentiel, le péril est ailleurs. Ce qui m’inquiète par-dessus tout, c’est la déshumanisation de notre société et de notre point de vue.
C’est le pouvoir qui rend les gens soupçonneux et sévères. C’est l’autorité et la responsabilité qui font d’eux des êtres différents d’eux-mêmes, une sorte d’entité collective s’efforçant de penser en corps constitué et non plus en individualités distinctes.
La technologie n’a rien de problématique en soi ; le problème, c’est l’obsession qu’elle nous inspire.
Un jour, pensait-il, le monde regarderait en arrière et s’étonnerait de la folie de cette époque – de son aveuglement, de son intolérance.
La politique telle que vous la pratiquez est morte. Elle est morte parce que n’importe quel minable gueulard et tapageur pouvait obtenir du pouvoir en recourant à la psychologie des foules
Combien de talents, combien de génies demeureraient ignorés dans ces agglomérations, talents et génies dont le monde pourrait tirer le plus grand profit, mais qui demeureraient inutilisés à cause de cette intolérance et de cette haine envers des gens qui les méritaient moins que quiconque.