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Critiques de Constantin Paoustovski (8)
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La tanche d'or

Voici un petit recueil regroupant onze courtes nouvelles de Constantin Paoustovski. Vous y êtes immergé dans la réalité rurale de la Russie soviétique des années 1930-40.



En fait, ce sont plutôt des narrations d'anecdotes en lien avec la nature et les animaux. Cette nature des forêts et des lacs y est magnifiée. On se retrouve toujours auprès d'une isba au fond des bois, on nous y parle qui d'un chien, qui d'un chat, qui d'un coq ou d'un cheval, sans oublier, bien sûr, les poissons, notamment celle qui donne son titre au recueil.



Je pensais retrouver quelque chose de la magie que j'avais adoré chez Iouri Kazakov mais il me faut confesser que sans être du tout désagréables à lire, ces petites nouvelles gentillettes n'ont pas grand-chose à voir avec l'épaisseur et le lyrisme de Kazakov.



Paoustovski est un grand amoureux de la nature et il nous le retransmet bien. Son amour des animaux est tout à fait palpable mais est-ce que cela fait une nouvelle pour autant ? Là je suis un peu plus sceptique. Peut-être sommes-nous dans la contemplation, mais alors, à une seule dimension, loin du spectacle total, loin de l'expérience sensitive absolue de Kazakov.



Il y a quatre nouvelles que j'ai bien aimées dans ce recueil, le Dernier Diable ; le Lièvre Aux Pattes Brûlées ; La Vieille Barque et L'Hongre À La Robe Grise. Les autres m'ont semblé plus quelconques, à réserver aux amoureux de la nature. Ceci dit, ceci n'est qu'un avis de tanche même pas en or, c'est-à-dire, pas grand-chose.
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La tanche d'or

J'ai l'impression que de nos jours quand on dit d'un livre qu'il est charmant c'est avec une pointe de condescendance. Et moi j'ai trouve celui-ci charmant, dans le sens d'envoutant. Envoutant par la simplicite de sa prose, sa trompeuse simplicite. Envoutant par la douceur des descriptions paysagistes, par la delicatesse des sentiments exprimes dans les rapports avec les hommes et les animaux.



Paoustovski, avec son ami Rouvim [l'ecrivain Rouvim Isaievitch Fraïerman (1891-1972)], passe les etes a la campagne, dans la region de Riazan, au sud-est de Moscou, a se promener, pecher, lire, et converser avec les paysans du coin.



A premiere vue, les nouvelles de ce recueil (qui forment un tout, avec des personnages et des animaux de compagnie sautant de l'une a l'autre) semblent etre l'oeuvre d'un neo-romantique amoureux de terres sauvages et exaltant bucoliquement la vie rurale. Mais on saisit assez vite que pour Paoustovski la chaleur de ses descriptions de la nature russe traduisent sa particuliere idee de patrie. C'est l'observation de la nature qui peut lui enseigner la purete morale, l'integrite spirituelle, une attitude attentionnee envers les hommes et les animaux, envers leurs parlers et leurs facons de vivre, envers leurs passes et leurs devenirs. Paoustovski est un patriote de la nature russe, loin des politiques moscovites, bien que ces politiques se soient servies de ses ecrits.



Et c'est d'une prose savoureuse, fraiche, directe et ingenue. Ce qui m'a frappe dans ses descriptions c'est tout d'abord sa palette de couleurs, son rendu des sons et des odeurs. Melangeant tout cela il arrive a presque humaniser choses et animaux. Quelque exemples :

“Il nous fallut prendre la vieille barque et gagner, au centre du lac, l'endroit ou les lys blancs achevaient leur fleuraison et ou l'eau noire, profonde, avait l'apparence du goudron. Nous pechames des perches multicolores qui, posees sur l'herbe, fretillaient et etincelaient autant que les coqs des contes japonais : un gardon gris etain, des gremilles avec deux petites lunes en guise d'yeux, des brochets qui faisaient cliqueter vers nous leurs dents fines comme des aiguilles”.

“Aussitot, la panique s'installa sur le lac et dans la foret. Les grenouilles se mirent a coasser de frayeur, les oiseaux a pousser des cris d'alarme. Tout pres de la rive, un brochet de trente livres frappa la surface de l'eau. Un vrai coup de canon”.

“Tous les matins, nous disposions des miettes de pain et du gruau sur la table en planches du jardin. D'habiles mesanges venaient s'y poser par dizaines et, lorsqu'elles picoraient les miettes toutes ensemble, leurs joues blanches et duveteuses donnaient l'illusion de dizaines de petits marteaux s'abattant sur la table. Les mesanges se disputaient, piaillaient, et leurs cris qui rappelaient de petits coups d'ongle rapides contre un verre se transformaient en une joyeuse melodie. On aurait cru entendre une boite a musique vivante gazouiller sur la vieille table du jardin”.

“Nous etions accueillis par de sombres murs de rondins calfeutres de mousse jaune, par des buches qui flamboyaient dans le poele, et par une odeur de cumin. Curieusement, la vieille maison exhalait une senteur de cumin et de poussiere de bois”.



Mais ce sont les habitants de ces parages qui l'interessent le plus et qu'il rend le mieux. Les moissonneuses qui le narguent chemin de la peche; le gamin qui les y accompagne; cet autre gamin, Vania Maliavin, qui deterre un jeune bouleau pour leur en faire cadeau; le jeune Petia, qui adopte un vieil hongre en fin de carriere pour lui eviter la boucherie; et Mitri, le vieux Mitri, dit “dix pour cent" parce que c'est ce qui lui reste de son ancienne force, qui leur en remontre a chaque instant tout en faisant tinter sa canne par terre: “Mon p'tit gars, dit-il a Rouvim, attends d'avoir mon age et tu pourras discuter. T'arretes pas de me contredire et, pourtant, question meninges, on voit bien que t'es pas encore au point. Reflechir, c'est dans nos cordes a nous, les vieux”.



En fait, tout est amour dans ce livre. Amour du calme, de l'ordre et de la beaute de la nature, un amour qui dedaigne le luxe sinon la volupte. Il m'a enchante.

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La tanche d'or

Coup de cœur pour ce petit recueil de onze nouvelles,parues entre 1930 et 1940,de l'écrivain russe Constantin Paoustovski.

La plupart de ces nouvelles sont des épisodes de la vie de l'auteur et de son ami Rouvim,durant leurs séjours à la campagne.La nature et les animaux à forte personnalité,y occupent une place aussi importante que les humains et constituent bien souvent,l'objet,voire le sujet du récit.Ainsi croise-t-on,Maraudeur,un chat qui avait perdu tout sens moral,Stepan,la chat noir arrogant,Fountik,un basset à pattes Louis XV qui manque de subtilité,un pélican,échappé d'une ménagerie,qui fait la manche....c'est truculent!Les descriptions de la nature,les arbres,les lacs,les fleurs,la neige...sont pleines de poésie.C'est beau,simple et Magique!
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La tanche d'or

« Je dirai le visage de ce pays qui dort

Entre le lac tranquille et les montagnes bleues,

Je dirai les blés murs et les avoines d'or

Et les chemins couchés près des talus poudreux,

 Je dirai les sentiers qui courent en forêt,

Les fleurs pâles qui s'ouvrent dans des ronds de lumière,

La mousse humide et sombre, et les étangs secrets

Cachés dans les roseaux à l'orée des clairières ».



D'or / dort, m'est tout de suite revenue cette chanson de Michel Buhler.

Tanche d'or, chante et dort, je suis encore enveloppé de ouate après la lecture des onze nouvelles qui composent ce recueil de Constantin Paoustovski.

Douceur, quiétude, harmonie. S'il ne restait que trois mots, ce serait ceux-là.

Peinture du paysage et des éléments qui le composent, faune, flore, humains, la fraternité des grands espaces qui côtoie l'intimité de la description.

J'ai passé un court mais magnifique moment avec les phrases de cet auteur russe. Elles sont simples mais se suffisent à elles-mêmes.



Me vient à l'esprit d'autres écrivains qui ont raconté leur environnement.

Louis Pergaud a utilisé de longues phrases pour décrire les bêtes sauvages du Jura dans « De Goupil à Margot », Maurice Genevoix a poétisé les animaux dans ses trois « Bestiaires », Henri Vincenot a exalté les saveurs de la vie rustique en Bourgogne dans « Récits des friches et des bois », Hermann Hesse a magnifié l'état d'âme intérieur dans « Description d'un paysage », Iouri Kazakov a sublimé les sens dans « La petite gare ».

Le début du vingtième siècle fut propice aux aventuriers de la proximité, aux narrateurs de la minutie des détails en lien avec la nature. Plus près de nous, je pense également à Jacques Lacarrière et « Le pays sous l'écorce » où l'imaginaire a côtoyé le réel.

Là, avec Paoustovski, je parlerai de simplicité et de délicatesse. C'est peut-être imparfait, mais ça dit le passé simple de la plus belle façon. Et ces deux temps constamment employés rendent à merveille une certaine douceur nostalgique.



« Le vent arrachait les feuilles humides et parfumées des bouleaux. Assis près du feu, j'avais l'impression que, derrière moi, quelqu'un fixait son regard sur ma nuque. Puis j'entendis distinctement un bruit de pas dans le bois mort : on marchait dans un fourré ».



Parfois, des phrases sans verbe, ou l'une déclinée au présent.



« Du haut du remblai jusqu'à l'horizon, la forêt, rien d'autre. Au-dessus, mangeant la moitié du ciel, un immense nuage noir immobile. Un vol d'oiseaux blancs qui passent, pareils à des semences de pissenlit ».



L'alternance entre description et récit est bien marquée, sans compter les dialogues du cru qui pimentent les situations.



« - Alors, mon p'tit pigeon, ricana l'une d'elles, où on va comme ça ? T'as beau être un as… elle s'ra vide, ta nasse !!! »



Et je ne trouve pas que ces nouvelles soient juste mignonnes ou charmantes. Elles relatent la vie rurale de la Russie de l'époque, après la grande guerre et la révolution bolchevique. Une sorte de sublimation de la nature, face à l'oppression politique et militaire. Une simplicité désarmante et directe, sans à priori, qui se savoure avec authenticité. Sans aller vers le fantastique, l'auteur met les animaux et les objets au même rang que les humains, pour montrer la fraternité qui se dégage des relations entre toutes les composantes de l'environnement.



« Tous les matins, nous disposions des miettes de pain et du gruau sur la table en planches du jardin. D'habiles mésanges venaient s'y poser par dizaines et, lorsqu'elles picoraient les miettes toutes ensemble, leurs joues blanches et duveteuses donnaient l'illusion de dizaines de petits marteaux s'abattant sur la table. Les mésanges se disputaient, piaillaient, et leurs cris qui rappelaient de petits coups d'ongle rapides contre un verre se transformaient en une joyeuse mélodie. On aurait cru entendre une boîte à musique vivante gazouiller sur la vieille table du jardin ».



Un blaireau curieux qui se brûle le museau, un chat roux chapardeur qui passe de maraudeur à gendarme, un diable de pélican qui fait des siennes sans ménagerie, un chien turbulent qui se fait mener en bateau, une énorme tanche à qui on tend la perche, un lièvre à l'oreille cassée qui sauve un papy de l'incendie, une boîte à musique qui se montre récalcitrante, un vieil hongre qui bat en retraite, voilà tout un panel de personnages qui apparaissent au fil des pages. Certains se retrouvent dans plusieurs nouvelles, ce qui donne une certaine cohérence au récit et un ensemble moins disparate.



Avec comme fil rouge l'immensité des paysages, l'eau et la sève sources de vie. L'eau des lacs et de la Volga, les forêts qui souffrent « déjà » de la sécheresse, deux milieux naturels à préserver d'urgence.

Le Constantin s'affirme comme l'empereur de la description.



« Une chaleur inouïe pesait sur les forêts cet été-là. Des bourrasques brûlantes soufflaient sans interruption depuis maintenant deux semaines. La résine coulait le long des pins et formait des pierres d'ambre jaune. Chauffée à blanc par le soleil, la forêt semblait se consumer lentement et, même, exhaler un désagréable effluve de brûlé ».



Puis vint l'orage salvateur. Il était temps...



« Tel l'hercule qui, à son réveil, détend ses robustes épaules, le tonnerre s'étirait paresseusement derrière l'horizon et, sans le vouloir, faisait trembler la terre. Des rides grises apparurent à la surface de la rivière. Sans bruit, de violents éclairs fondirent sournoisement sur les prairies ; bien au-delà de la ville, ils avaient déjà embrasé une meule de foin. de grosses gouttes de pluie s'abattirent sur le chemin qui ressembla bientôt au sol lunaire, chaque goutte creusant un petit cratère dans la poussière ».



J'éprouve le besoin de sentir le pétrichor, ce sang de pierre qui s'exhale après l'orage estival. Je le sens imprégner mes narines, je suis devenu un des personnages, je pense à tous ces pays du Nord qui se croyaient à l'abri des dévastations de la canicule. Sibérie, Suède, Canada, même combat.



« Don't it always seem to go

That you don't know what you've got till it's gone »



Cela n'a-t-il pas l'air de toujours se passer ainsi :

Vous ne savez pas ce que vous avez jusqu'à ce que vous l'ayez perdu !



Ces mots de la Canadienne Joni Mitchell datent de 1970. Huit ans après « Le printemps silencieux » de Rachel Carson. La préservation de l'environnement n'était encore qu'à ses balbutiements.

Je ne vous ai pas parlé de ce jeune bouleau donné en cadeau, mis en pot pour passer l'hiver à l'abri afin qu'il puisse garder ses feuilles pour que les habitants du lieu se croient encore en été. Mais l'arbrisseau, qui ne l'était pas sot, perdit son feuillage pour ne pas faire du tort à ces collègues restés dehors.



« C'est la loi de la nature. Si les arbres ne perdaient pas leurs feuilles avant l'hiver, mille morts les guetteraient : le poids de la neige qui s'accumulerait et finirait par briser les branches les plus solides ; une multitude de sels, toxiques pour l'arbre, qui s'insinuerait dans ses feuilles jusqu'à l'automne ; la vapeur d'eau, enfin, que le feuillage continuerait à rejeter même au coeur de l'hiver alors que les racines ne peuvent plus en puiser dans la terre gelée. Ce serait pour les arbres une mort inexorable, la sécheresse de l'hiver les ferait périr de soif ».



Quelle belle leçon de choses, la science assortie de mots simples, la connaissance apprise par l'observation, le bon sens paysan.

Ce recueil est pétri d'amour, de bienveillance, d'empathie. Une sorte de médecine du coeur contre les aberrations du monde actuel.

Qu'est-ce qu'il m'a fait comme bien !



Et comme dirait encore Michel, l'Helvète chanteur, qui a mangé la terre et bu l'air :



« C'est votre simple histoire, et c'est toute une vie ».
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La tanche d'or

Ce recueil de nouvelles a une certaine unité tant de lieu (le sud de la Russie,les abords de l'Oka ou de la Volga) que de temps (l'été, et pour les deux dernières nouvelles, le début de l'automne et les premiers flocons). L'auteur raconte des anecdotes, de petits événements arrivés pendant ses vacances à la campagne et ses parties de pêche, le plus souvent avec un ami. En tout onze nouvelles qui mettent la nature à l'honneur. L'écriture est belle, bucolique et fluide, très agréable à lire. C'est très beau, cependant il faut bien avouer que les sujets de ces nouvelles ne sont guère passionnants à l'exception de quelques unes. La plus surprenante est le dernier diable. le lièvre aux pattes brûlées est aussi très réussie. Mais dans beaucoup de ces nouvelles, il ne se passe pas vraiment grand-chose. Pour moi Paoustovski est une énigme : étudié en Russie dès l'école primaire, couvert de récompenses, pas moins de quatre musées lui sont consacré en Ukraine (né et mort à Moscou, il était cependant Ukrainien), il a traversé le XXième siècle sans jamais être inquiété et a été nominé quatre fois pour un Nobel de littérature. En tout cas je ne conseille pas de commencer par ce livre pour découvrir l'auteur.
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La rose d'or

Comment restituer la richesse de La Rose d’or ? C’est à la fois un essai sur l’art d’écrire, un recueil de nouvelles, une galerie de portraits réalisés au fil des errances de Constantin Paoustovski (1892-1968) écrivain russe, marqué par la littérature française, mais aussi les classiques russes, Tourgueniev, Lermontov, Pouchkine, Tchékhov, Tolstoï…

Le livre de Paoustovski est très éloigné d’un traité aride sur l’écriture. Il s’efforce de mettre en avant sa vaste culture, ses expériences nomades, sa sensibilité pour nous installer à la table de travail de l’écrivain et entretenir avec nous une discussion pleine de charme et de digressions. Son style limpide, lyrique mais sans emphase, la vivacité des figures qui traversent sa route – paysans, enfants, pauvres logeurs, juifs des campagnes – nous plongent dans un univers poétique et pittoresque.

La nature tient autant de place dans ces pages que la littérature. Les rivages de la Crimée, de la Lettonie, la splendeur de la Carélie, les vastes forêts de conifères et les lacs de la Russie centrale, Paoustovski les évoque avec l’ardeur d’un contemplatif et l’enthousiasme d’un voyageur curieux et passionné.

Enfin, n’oublions pas l’auteur témoin de son époque : il était lié au groupe d’Odessa (Babel, Olécha, Bragitski…), a bien connu Gorki, était familier d’Arkady Gaïdar, et admirateur de Mikhaïl Prichvine. Il nous introduit à cette littérature soviétique – l’adjectif fait aujourd’hui sourire – que, pour ma part, je ne connais quasiment pas.

J’ai lu avec beaucoup d’intérêt, et souvent du bonheur, ce livre tombé entre mes mains par un hasard mystérieux.
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La tanche d'or

Constantin Paoustovski est un écrivain russe ( 1892 – 1968 ), un conteur. Les nouvelles de ce recueil sont parues dans la presse entre 1930 et 1940 sans souci de censure soviétique car ces récits relatent des souvenirs d’été, une Russie rurale.



Onze nouvelles en échappée sur une centaine de pages, la fraîcheur des campagnes, des soirées en forêt autour d’un feu, les matins de pêche, la douce palette nature relevée des couleurs des villages et des villageois; leur langage, leurs enfants, le chat, le chien, les animaux des bois et les lacs s’invitant sur les pages alternant le bucolique des descriptions au ton vif des scènes.



Le dernier récit est un Adieu à l’été, hommage à la beauté renouvelée de la première neige.



» L’hiver prenait possession de la terre. Néanmoins, nous savions bien qu’en grattant la couche de neige molle avec la main, il serait encore possible de découvrir de fraîches fleurs sauvages; que le feu allait continuer à crépiter dans les poêles; que les mésanges allaient hiberner avec nous. L’hiver nous sembla alors posséder une splendeur analogue à celle de l’été. «



Une promenade qu’il doit être un plaisir à lire en VO.
Lien : http://www.lire-et-merveille..
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La tanche d'or

J'ai tendance à me méfier des livres 'minces', je trouve confortables les livres moelleux qui promettent des heures d'évasion, mais, il existe des exceptions et ce petit livre en fait partie.

On voyage facilement vers cette campagne russe en automne, on frissonne aux bruits nocturnes, on s'attarde au bord du lac, on supporte avec stoïcisme la morsure des moustiques, on écoute les plus vieux raconter la vie aux plus jeunes.

Pêchez cette tanche d'or éblouissante et régalez vous!
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