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Citations de D.H. Lawrence (600)


Elle s'irritait contre cette manie de tout mettre en mots. Les violettes étaient les paupières de Junon et les anémones des épouses inviolées. Comme elle détestait les mots qui se mettaient toujours entre elle et la vie ; c'étaient eux les violateurs, ces mots tout faits qui suçaient la sève des choses vivantes.
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A chaque jour suffit sa peine. A chaque moment suffit l'apparence de la réalité.
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Mais lorsque vous vous isolez sur une petite île dans l'immensité de l'espace, alors l'instant présent se met à se gonfler et à se dilater en grands cercles, la terre ferme disparaît, et votre âme sombre, nue et insaisissable, se retrouve dans le monde dépourvu de temps, où les chariots des prétendus morts dévalent à toute allure les vieilles rues des siècles, et des âmes se pressent sur les trottoirs que, dans l'instant, nous appelons le temps jadis. Les âmes de tous les morts reprennent vie et palpitent activement autour de vous. Vous êtes dans l'autre infini.
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- [...] Les esclaves de Néron différaient extrêmement peu de nos mineurs ou des mécaniciens de Ford. Je parle des esclaves qui travaillaient dans les mines et dans les champs. Ce sont les masses : on ne les change pas. Un individu peut émerger des masses, mais ce fait exceptionnel ne change rien. On ne peut pas changer les masses. C’est là un des faits les plus importants de la science sociale. Panem et circenses !
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Constance rentra lentement à la maison. La maison ! C’était un beau nom, bien chaud, pour cette grande baraque triste. Mais c’était un mot qui avait fait son temps. Il n’avait plus de sens. Tous les grands mots, semblait-il, avaient perdu leur sens pour les gens de sa génération : amour, joie, bonheur, maison, père, mère, mari, tous ces grands mots puissants étaient à moitié morts aujourd’hui, et mouraient chaque jour davantage.
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Et pourtant, c'est une honte ce qu'on a fait aux gens ces derniers cents ans : les hommes transformés en insectes de travail, privés de toute virilité, de toute leur vraie vie. Je balaierais les machines de la surface de la terre et terminerais l'ère industrielle absolument comme si elle n'avait été qu'une noire erreur.
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On prétend que l'existence est pleine de possibilités, mais, la plupart du temps, vous constatez qu'elles se réduisent à bien peu. La mer renferme une quantité de poissons comestibles... possible... mais c'est presque toujours de la sardine ou du hareng.
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C'est cela l'histoire. Une Angleterre en efface une autre. Les mines avaient fait la richesse des châteaux. Maintenant on les effaçait, comme on avait déjà fait pour les cottages. L'Angleterre industrielle efface l'Angleterre agricole. Une signification en efface une autre. La nouvelle Angleterre efface la vieille Angleterre. Et le lien n'est pas organique, mais mécanique.

Faisant partie des classes aisées, Connie s'était accrochée aux débris de la vieille Angleterre. Il lui avait fallu des années pour comprendre que celle-ci était en voie de disparition sous la terrible pression de la hideuse Angleterre nouvelle, et que le processus se poursuivrait jusqu'à son terme. Fritchley n'était plus. Eastwood n'était plus. Shipley disparaissait : le Shipley si cher au Squire Winter.
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Maintenant, nous sommes forcés de gagner un peu d'argent pour nous et beaucoup pour les patrons. Renonçons-y ; peu-à-peu, renonçons-y. Nul besoin de rage et de folie.
Peu à peu, abandonnons toute la vie industrielle, et retournons en arrière. Contentez-vous de très peu d'argent ; au fond, il vous en faut très peu. Prenez-en la ferme résolution, et vous sortirez de ce désordre.

( Mellors )
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- J’ai trente ans…. Oui j’ai trente ans, dit Michaelis vivement, avec un rire singulier ; un rire creux, triomphant et amer.
- Et vous êtes seul ? demanda Constance.
- Que voulez-vous dire ? Est-ce que je vis seul ? J’ai mon domestique. Il se dit Grec – et ne sait rien faire. Mais je le garde. Et puis je vais me marier. Oh ! oui, il faut que je me marie.
- Vous parlez de vous marier comme de vous faire enlever les amygdales, dit Constance en riant.
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- [...] Quand on a aimé une fois un homme, on peut témoigner de l’affection à presque n’importe quel homme, pour peu qu’il ait besoin de vous. Mais ce n’est pas la même chose. On ne l’aime pas vraiment. Si on a vraiment aimé une fois, je me demande si on peut vraiment aimer de nouveau.
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- [...] Si on pouvait seulement leur dire que vivre et dépenser ne sont pas la même chose ! Mais cela ne sert à rien. Si seulement on les avait élevés à sentir, au lieu de gagner et de dépenser, ils se tireraient très bien d’affaire avec vingt-cinq shillings.
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Mais, quand on commençait des recherches dans le domaine de l’industrie minière, une étude des méthodes et des moyens, et de toutes les possibilités chimiques du charbon, on était consterné par l’ingéniosité, l’habileté presque maléfique de l’esprit technique moderne, comme si le diable lui-même avait prêté une intelligence démoniaque aux techniciens scientifiques de l’industrie.
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On prétend que le monde est plein de possibilités. Mais elles se réduisent à bien peu de chose dans la plupart des cas.
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La seule assurance qu'on puisse prendre contre l'avenir, c'est de croire à ce qu'on a de meilleur en soi, et à la puissance qui est au-delà.
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[...] il faut qu'une femme vive sa vie, ou bien le jour viendra où elle se repentira de ne pas l'avoir vécue.
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La conscience n'est, le plus souvent, que la peur de la société ou la peur de soi-même.
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Aujourd'hui elle sentait presque dans son sang la poussée immense de la sève qui montait dans les arbres massifs, plus haut, toujours plus haut jusqu'au bout des bourgeons pour y éclater enfin en petites feuilles de chênes semblables à de petites flammes de bronze. C'était comme une marée qui montait et se répandait dans le ciel.
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La seule assurance qu'on puisse prendre contre l'avenir, c'est de croire à ce qu'on a de meilleur en soi, et à la puissance qui est au-delà. Alors je crois à la petite flamme qui brûle entre nous.
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Mellors, le nouveau garde-chasse, était un homme vêtu de futaine verte, avec des guêtres vertes. Il avait le style d'autrefois : une figure rouge, une moustache rouge et un regard distant.
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