Dai Sijie

1970, Chine, province du Sichuan.



Deux jeunes gens de 18 ans, anciens collégiens amis d'enfance, fils d'un pneumologue et d'un dentiste, sont envoyés en rééducation parmi les villages montagnards.



L'un des deux, narrateur anonyme de l'histoire est un violoniste timide dont la musique lui permet de s'abstraire de la pénible réalité. Son ami, placé plus au centre du récit, c'est Luo, plus extraverti, classé avec sa famille comme ennemi du peuple.



C'est un conteur hors pair, qui s'attire la sympathie des villageois. A l'occasion de l'un de leurs périples, ils font la connaissance du tailleur de la ville et de sa fille, qui illumine littéralement leur vie et dont ils vont s'éprendre éperdument.



(...)

http://lelabo.blogspot.com/2008/02/dai-sijie-balzac-et-la-petite-tailleuse.html

La littérature sauve de tout!

Ma critique:


http://ptitcoinlecture.blogspot.com/2007/03/balzac-et-la-petite-tailleuse-chinoise.html

Nous sommes dans la Chine maoïste des années 1970 et la rééducation va bon train. C'est la révolution culturelle.



Le narrateur et son ami Luo, deux jeunes intellectuels de la ville, sont envoyés en rééducation dans un village de montagne. Le narrateur est violoniste alors que son ami révèle des talents de conteur.Ils ne vont pas tarder à faire la connaissance de la fille du tailleur ... la petite tailleuse.



Le chef du village les envoie à la ville, assister à des séances de cinéma qu'ils doivent ensuite raconter aux habitants de la montagne. Lors de leurs déplacement, un jour, ils découvrent une valise pleine de livres ! Des grands classiques de la littérature occidentale ... Balzac, Flaubert, Dumas, Hugo, Dickens ...



Ils tombent sous le charme de cette littérature interdite et Luo entreprend de faire l’éducation littéraire de la petite Tailleuse.



Leurs vies sera bouleversée par ces lectures.



Ils découvrent que l'homme existe en tant qu'individu qui éprouve des sentiments ... ils découvrent la féminité, l'amour, la vengeance, la passion ....



Ce roman est un roman sur la lecture, sur l'amour et le pouvoir de la lecture et sur le pouvoir de l'amour tout court.



Avec lucidité et humour, Dai Sijie nous conte une savoureuse aventure littéraire et amoureuse.
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Deux jeunes chinois dont les parents "intellectuels" sont jugés dangereux pour le régime sont envoyés en rééducation dans une village, à la campagne. Leur vie, monotone, se résume à aller aux champs sans avoir l'espoir de réintégrer un jour la vie qu'ils ont quitté. Par miracle, ils se procurent une valise remplie de livres d'auteurs européens. Les oeuvres de Balzac en constituent une bonne part. Ces lectures vont leur permettre de trouver une forme d'évasion. L'un des 2 jeunes, Luo, va faire découvrir cette littérature à la petite tailleuse dont il est tombée éperdument amoureux. Ces lectures vont avoir une réelle influence sur cette jeune fille qui va se prendre à rêver, à voire au-delà des limites de sa vie dans ce petit village de campagne. Le tout est servi par une écriture simple, directe. Une sorte de conte qui offre un merveilleux moment de lecture et que l'on referme avec la tête un peu ailleurs.

Le meileur livre que je n'ai jamais lu!!!-EXEPTIONEL!!-

Très intéressant dans la découverte d'une réalité peu connue chez nous, la Révolution culturelle en Chine : livres interdits et brûlés, emprisonnement des intellectuels (médecins et savants y compris), dont les enfants sont envoyés à la campagne pour être rééduqués en participant aux travaux manuels.

Des livres sont interdits, notamment la littérature occidentale. Ils deviennent alors une source de fascination. Ils sont une note de liberté dans ce monde d'interdits.

Dans ce roman court plein de poésie, nous suivons l'histoire de deux jeunes hommes envoyés en montagne (dans un coin reculé) pour être rééduqués (décision politique de Mao mise en place à partir de 1968). Outre le contexte historique passionnant (oppression communiste, censure, réorganisation de la société), les personnages sont très attachants. J'ai beaucoup aimé l'évolution de la petite tailleuse chinoise, transformée par la littérature (le pouvoir de l'éducation) et le dépaysement complet offert par cette lecture. Seul bémol: la phrase de fin qui ne rend pas justice à l'évolution de nos personnages. L'auteur est aussi cinéaste, j'ai très envie de découvrir maintenant ces oeuvres cinématographiques, notamment son adaptation de Balzac et la Petite Tailleuse chinoise.

Balzac et la petite tailleuse chinoise est un roman qui a connu énormément de succès. C'est un roman instructif qui permet aux lecteurs de comprendre l'élan de la révolution culturelle. On différencie la classe aisée de la ville et les paysans de la campagne perdue. Dai Sijie a fait intervenir la musique et la littérature et cet élément du livre est original et très bien trouvé. Sans compter que ce récit est d'une grande fluidité à lire avec un vocabulaire simple et peu complexe. C'est un livre merveilleux où la narration est semblable à un conte. Ce roman est très prenant grâce à son univers envoutant et surprenant. Ce voyage en Chine est enrichissant car ce pays est tellement différent culturellement et politiquement. La fille du tailleur, la petite tailleuse chinoise décrite comme une beauté incommensurable va bouleverser le coeur des deux amis. Grâce aux "livres interdits" du Binoclard, Luo et le narrateur vont cultiver la princesse de la montagne en lui faisant découvrir des grands auteurs français comme, premièrement Balzac et ensuite Dumas, Flaubert,Baudelaire, Rousseau, Victor Hugo et Stendhal. A la fin du récit, on est incroyablement surpris par cette fin inattendue.

Je conseille fortement ce livre qui m'a énormément enthousiasmé. Ce roman est confronté à une histoire d'amour et à de belles et fortes amitiés.

Pétronille M--E 3e2



Ce récit m'a plu en raison de la qualité des personnages , ils sont simples , réels ,avec des défauts ,cela les rends attachants et plaisants . On a réellement l'impression d'être avec eux ,de devenir leur ami, de découvrir les choses en même temps

qu' eux Le nombre de personnages est restreint ,c est une qualité car on ne se perd pas avec des noms étrangers . Le vocabulaire n'est pas très complexe , se livre se lit facilement .

L'auteur aborde avec nous des thèmes plus ou moins graves mais toujours avec une légèreté inexplicable et intéressante .

Il n'y a pas trop de suspense mais on n'attend pas de ce livre une fin exaltante , il se lit a petites gorgées , doucement .

Malgré tout , l'évolution de la petite tailleuse au cours du livre est une belle surprise : on voit la simple montagnarde aux allures de princesse devenir une jeune femme épanouie désireuse de découvrir la vie par elle même

Le récit véhicule un message : celui de l amitié inébranlable de Luo et du narrateur , tout en respectant l'Amour de Luo pour la petite tailleuse .

Mon opinion sur ce livre reste très positive : il régalera les lecteurs qui aiment les histoires d amour et d amitié autant que ceux qui préfèrent les thèmes plus terre a terre et le régime politique chinois dans les années 70.

Helia Marie VINCENT 3eme2

J'aime les romans qui parlent de romans, et celui ci en fait partie. La découverte de la liberté et de l'amour à travers celle de la littérature, le tout dans une réalité où toutes ces choses sont prohibées donne une ambiance particulière à Balzac et la Petite Tailleuse chinoise. Le lecteur vit avec les protagonistes l'éveil de la curiosité et des désirs.

Court roman fort plaisant qui se lit en très peu de temps !



Loin d'être un témoignage historique et "lourd" sur la dureté des politiques maoïstes, Balzac et la Petite Tailleuse chinoise permet d'aborder la Révolution Culturelle au travers du regard d'un enfant presque mature.

Grâce à sa dimension narrative, le destin du narrateur et de Luo, condamnés à l'exil, n'est pas aussi noir qu'on aurait pu l'imaginer. En effet, comme un conte, Dai Sijie nous emmène dans un univers, qui en réalité devait être très oppressant, agréable et pittoresque. De plus, en quelques 200 pages, les péripéties sont nombreux, et leurs messages aussi.



Par ailleurs, l'auteur aborde avec beaucoup de liberté et de gaieté les sujets de l'identité comme déterminisme social, ainsi que de l'art comme objet politisé alors même qu'ils sont les sources des malheurs des deux enfants. Grâce à cet angle émancipateur, ceux-ci se révèlent alors comme des puissants levers d'action et d'échappatoire pour les protagonistes.



Ainsi, j'ai beaucoup aimé ce livre pour le choix de la légèreté dans le style ainsi que des sujets abordés et leur contexte que je trouve fascinants. Cela dit, je ne pense pas que cette lecture me marquera beaucoup.

Je m'attendais à découvrir un petit bijou mais ce n'est pas le cas. Si le sujet sur la rééducation des adolescents susceptibles de nuire au régime maoïste est intéressant, ni l'histoire, ni les personnages, ni enfin l'écriture ne m'ont séduite.

Un roman agréable à lire, court, et qui a le mérite de faire de Balzac un moyen de résistance à l'oppression intellectuelle qui sévissait dans la Chine maoïste. Les situations sont souvent décrites avec humour, notamment le choc des gens de la ville contre ceux des campagnes, lors de l'arrivée de Luo et de son ami (belle réutilisation d'une sonate de Mozart au profit de l'idéologie maoïste !), ou lorsqu'ils entreprennent de traiter la dent cariée du chef du village au moyen d'une machine à coudre (une belle scène de cruauté...). Les personnages sont évoqués avec une tendresse particulière, et l'on suit avec délices leur découverte de la littérature occidentale, Balzac, Hugo, Dumas... Un joli livre en somme, qui pèche parfois par un excès de naïveté, mais empreint de poésie. Le style est fluide et espiègle, et le dénouement surprenant, mais vraiment touchant, avec une utilisation inattendue de Balzac comme vecteur d'émancipation féminine chinoise...



(la suite en cliquant sur le lien ci-dessous !)
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Balzac et la petite tailleuse chinoise./ Dai Sijie

La révolution culturelle en Chine, une histoire d’amour et l’amour de la littérature, l’amitié, racontés avec une grande verve. Tous les ingrédients d’un roman réussi sont réunis.

J'ai pris ce petit livre lors dune braderie car il me semblait intéressant de mélanger Balzac, un auteur français, dans un cadre chinois.



On suit deux jeunes garçons qui sont envoyés dans un village agricole pour faire des travaux manuels afin d'être rééduqués à cause de la révolution culturelle de Mao. Apparemment, l'auteur a également vécu cette expérience. Je ne peux pas dire que j'ai sympathisé avec l'un des personnages, mais ils étaient tous intéressants. Surtout la petite couturière. J'aurais aimé avoir son point de vue parfois. J'aime comment les livres peuvent changer quelqu'un ou comment les gens peuvent être obsédés par une histoire. Je dirais que c'est le message principal de ce livre, bien que je n'en sois pas sûre.



Je le recommande aux personnes qui cherchent une lecture courte et simple.



3/5

Belle histoire dans l'Histoire, où nos grands auteurs qu'on connaît si mal (je parle pour moi, mais peut-être pas seulement ?) sont des objets de convoitise pour de jeune "rééduqués" de la Chine de Mao amoureux d'une beauté montagnarde et inculte... On pourrait dire truculent, mais aussi poétique, farfelu, bel hommage qui donne envie de relire au moins Monte Christo ! Merci Anne, au passage.

J'avais entendu beaucoup de bien de ce livre, et ai du coup été plutôt déçue, même si l'histoire ne manque pas de piquant, j'ai trouvé le style trop simple.

Ce livre m'a quelque peu déroutée au début par son écriture presque naïve, comme un conte, mais j'ai ensuite très vite su apprécier ce beau récit.

Nous sommes dans la campagne chinoise, sous Mao, dans les années 70, mais on se croirait deux cents ans plus tôt tant le régime communiste refuse l'occidentalisation et la modernité. Les deux héros, respectivement fils d'un médecin et d'un dentiste, doivent être "rééduqués" en bons citoyens par les paysans des montagnes... Mais, par un heureux hasard, ils découvrent des livres de romanciers européens, et notamment Balzac, qu'ils s'empressent de faire découvrir à leur amie "la Petite Tailleuse".

On s'attache aux personnages et on vit avec eux, mais leurs aventures ne sont pas le sujet principal. Ce qui compte, c'est la réflexion que l'on tire à la suite de ce roman sur les livres et la littérature. Il nous fait dans un premier temps mesurer la chance que nous avons d'avoir accès à ces merveilles que sont les livres. Peut-on imaginer ce que seraient nos vies si nous n'avions jamais lu un seul livre de notre vie, à l'instar du héros qui lit pour la première fois un roman à 18 ans ? Mais, dans un second temps, la fin nous fait nuancer ce sentiment, nous fait nous remettre en question et nous perturbe, nous questionne... les livres sont-ils si positifs que cela ? Mais d'un autre côté, comment accepter, pour nous lecteurs, de critiquer la littérature ?

Deux jeunes gens, à peine sortis de l’adolescence, envoyés dans les collines pour être rééduqués font l'apprentissage de l'amitié et de la vie. La révolution culturelle décidée par Mao oblige en effet tous les jeunes ayant fait un tant soit peu d’étude à venir passer un temps non défini loin de chez eux pour réapprendre les valeurs de la terre au sein d’une communauté paysanne traditionnelle. Et lorsque ces jeunes ont la malchance d’avoir des parents déclarés ennemis du peuple, ce temps indéfini peut s'avérer extrêmement long. Dai Sijie décrit un monde âpre, austère et extrêmement difficile sous la férule de Mao et du communisme à l'orientale. Un témoignage d'une époque déjà lointaine ...

la littérature hélas ne sauve pas de tout mais la petite tailleuse chinoise aide à avancer, s'extasier, prendre confiance, c'est immense (c'est énaurme, ce mot existe ... cf. fabrice luchini)