Dan Abnett

Je suis assez âgé pour me rappeler tout cela, répondit l'Iron Snake. Mais assez jeune pour ne pas m'en soucier.

Les aventures, les vraies aventures, elles ne sont jamais marrantes quand elles arrivent.

Il y avait aussi d'autres horreurs. Des crânes rongés par les rats flottaient et oscillaient dans l'eau, dont il dépassait quelques os jaunis. Des victimes de la guerre jetées là, ou peut-être des réfugiés qui avaient fui et succombé lentement à la famine en se cachant des patrouilles.

Vellici contenait apparemment beaucoup de sang, ce qui n'était pas étonnant pour un homme de sa carrure, mais au final ce sang, hélas, s'était retrouvé du mauvais côté de sa peau.

M’attendrez-vous au port jusqu’à ce que je revienne ?
J’aimerais mieux pas. Sans vouloir vous offenser, signore. Vous m’avez donné une bourse bien gonflée de pièces d’or, mais ce voyage m’a vraiment mis les nerfs en pelote. Je préférerais quelque chose de plus tranquille. Aller à la pêche aux requins avec mon service trois-pièces comme appât, par exemple.

Rappelez-vous les Jokers, une zone de largage, c'est comme une femme. Il faut s'installer dessus fermement, et surtout, il faut être sûr de bien avoir localisé tous les endroits essentiels avant de continuer.

Les dent serrées, Rawne cogna le visage de son ennemi contre la cage. Il lui serrait le col si fort que l'homme commençait à suffoquer. Dans un mouvement sauvage, rythmique, presque hypnotique, Rawne tendait et ramenait le bras droit, heurtant le visage masqué de fer contre les barreaux, encore et encore. On aurait dit un va-et-vient mécanique d'une emboutisseuse industrielle. Rawne n'avait ni le temps, ni la place, ni l'occasion, ni le moyen d'achever proprement son adversaire, il compensait donc par la frénésie de la quantité.

Du sang contre du terrain; le commerce de la guerre.

Le gang de Rawne est en vie, et nous connaissons leur position.
Gang ? Répéta Ludd.
Vous avez un meilleur terme ? Riposta Hark. Bande de délinquants stupides, peut-être ? Ramassis de crétins récidivistes ?
Gang conviendra. Admit Ludd.

J'en ai rêvé bien des fois mais, même dans mes pires cauchemars, je n'ai jamais rien vu de semblable.

Le combat en lui-même n'est qu'une composante fugitive de la guerre. L'essentiel de sa vie, un soldat la passe à attendre.

Le combat au bouclier et à l'épée est aussi vieux que les mondes ; l'astuce pour rester en vie, est d'employer son bouclier beaucoup plus que son épée. Mais pour remporter la victoire, il faut savoir comment utiliser son épée plus que son bouclier.

Ne cédez jamais rien à l'ennemi, Anna. Il nous prend ce qu'il parvient à nous prendre, et c'est déjà bien trop.

Je crois pas qu'un seul d'entre nous savait dans quoi on allait se fourrer. Putain, je suis même content de pas avoir su.

Un homme qui dit la vérité ne devrait pas ressentir le besoin de s'excuser.

Quand on prend la rue de Bientôt, on est sûr d’arriver devant la maison de Jamais.

Il repensa aux vieilles cartes de Terra et à leurs annotations d'avertissement étrangement tournées : Ici vivent les dragons. Cette devise avait toujours été un raccourci pour que l'homme exprimât son ignorance devant des endroits obscurs de son univers.

Une guerre a toujours un but, une guerre peut être juste et nécessaire, mais elle n'est jamais jolie à regarder.

Attendre c'est la plaie. C'est la plaie pour un mec qui a faim dans la queue de la cantine. C'est doublement la plaie pour un marié avant ses noces. Et c'est la double triple quadruple plaie pour un soldat comme votre humble serviteur.

Quelle est la meilleure arme de l'humanité ? Les machines divines de l'Adeptus Mechanicus ? Non. Les légions de l'Astartes ? Pas davantage. Le char ? Le fusil ? Le poing ? Trois fois non. Le courage et le courage seul les surpasse tous