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EAN : 9782809433579
360 pages
Panini France (11/09/2013)
3.56/5   17 notes
Résumé :
Nous sommes en l’an de grâce 2010.
Sa Divine Majesté, la reine Élisabeth XXX, règne sur le vaste Empire de Grande-Bretagne, dans une société régie par l’alchimie & la superstition.
Alors que sir Rupert Triumff, gentilhomme & fringant bretteur, met au jour un vil complot visant à détrôner sa glorieuse souveraine, de pernicieuses factions s’agitent dans l’ombre et s’efforcent de lui faire porter le poids de leurs infâmes machinations.
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Abracadabrantesquement réussi.
Dans une uchronie un peu particulière où le monde a, à la renaissance, découvert ou redécouvert la magye, une croix sur laquelle cette civilisation semble avoir sacrifié son progrès culturel et technologique, bloquée à l'époque élisabéthaine dans une alliance anglo-espagnole qui domine le monde, mais où l'on vient juste de découvrir l'Australie.
Triumff héros de sa majesté, se retrouve mêlé à un complot visant à déstabiliser le monde tel qu'il est. D'autres acteurs viendront mettre leur grain de sel, avec plus ou moins de bonheur.

De la truculence, de la dérision et un humour à la limite du loufoque, dans l'excès et la démesure tout en réussissant l'exploit de la maîtrise de son texte et de ses personnages, le tout sans sacrifier la dimension épique de l'histoire.
C'est original, puissant, drôle, distrayant au possible, mais néanmoins non exempt de défauts, comme un début un peu nébuleux ou des pans de l'histoire insuffisamment exploités (Australie, régime politique).

Mais ne boudons pas notre plaisir. Une fantasy à lire impérativement.
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Vous êtes-vous déjà imaginé ce qui se serait passé si, au lieu de gouverner seule comme elle le fit, la reine Elizabeth Ire avait épousé son ennemi d'alors, le roi d'Espagne ? Dan Abnett, lui, l'a fait et le résultat, bien que surprenant, est finalement plutôt réussi. L'intérêt tient d'abord justement à cette histoire alternative que l'on découvre au fil du récit : la suprématie totale de l'Angleterre sur le reste de l'Europe dès le XVIe siècle, l'absence de progrès techniques remplacés par un système développé d'alchimie et de magie, les tentatives de plus en plus frénétiques de combler le retard accumulé en matière d'exploration maritime et de découverte...

Et justement, en cette année 2010, voilà que l'aventurier Triumff revient d'un long périple sur les mers du sud où il est parvenu à découvrir un tout nouveau territoire : l'Australie. Notre héros a cela dit à peine le temps de célébrer son retour que déjà il se voit entraîner dans une sombre affaire afin de déjouer un complot visant la reine et la ville de Londres. L'histoire est dans l'ensemble divertissante et Dan Abnett ne manque clairement pas d'idées, même si l'intrigue souffre de quelques défauts parfois assez handicapants. Outre le manque de crédibilité ou de cohérence de certains événements, on pourrait surtout reprocher à l'auteur d'avoir trop voulu multiplier les points de vue. On en arrive ainsi à une dizaine de personnages qui gravitent autour de l'intrigue centrale sans jamais y être directement mêlé avant les toutes dernières pages, ou bien à des personnages dont on peine à comprendre l'utilité et dont les interventions cassent parfois le rythme du récit (je pense notamment au narrateur des quelques passages à la première personne dont les interruptions en viennent à devenir agaçantes et qui aurait tout aussi bien pu ne pas exister sans que cela change quoi que ce soit au déroulement de l'histoire).

Triumff est pour sa part un héros sympathique et plus surprenant que je m'y attendais. On est loin du bellâtre charmeur et épéiste accomplis que laisse présager l'atroce couverture digne d'un roman Arlequin que nous propose la version française ! Dommage d'ailleurs que Triumff se fasse finalement aussi discret, que ce soit parce qu'il se fasse à de trop nombreuses reprises éclipsé au profit de personnages pourtant moins charismatiques, ou parce que son rôle dans la lutte contre cette conspiration soit au final assez limité à tel point qu'on en oublie parfois que son sort y est lié. Et pourtant, malgré les quelques lacunes mentionnées en ce qui concerne l'intrigue, il s'avère toutefois difficile de ne pas se laisser prendre par l'enthousiasme contagieux de l'auteur et de ses personnages. Alors certes, tout n'est pas toujours très cohérent ou un peu tiré par les cheveux et les personnages ne brillent pas particulièrement par leur profondeur, mais dans l'ensemble, on s'amuse bien ! Les anecdotes ajoutées fort judicieusement par l'auteur en tant que notes de bas de page sont également un plus appréciables et ne manqueront pas de faire sourire à plusieurs reprises le lecteur, soit par leur aspect comique, soit parce qu'elles détournent habilement certaines de nos références.

Avec « Triuff, héros de sa Majesté » Dan Abnett signe un roman amusant qui rempli parfaitement son rôle de divertissement malgré un certain nombre de défauts qui empêchent le lecteur de véritablement s'immerger dans le récit. Si vous cherchez une histoire sans grande complexité mais néanmoins efficace et mêlant aventure, fantastique et humour, les péripéties de ce curieux explorateur britannique devraient sans doute vous plaire.
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Ah, et bien pour ma part j'ai bien apprécié ce bouquin, et je salue l'excellent travail de la traductrice au passage, ça n'a pas du être évident !

En fait on a à peu près la même ambiance que dans Wastburg, niveau langage fleuri.
Sauf qu'ici on a des personnages attachants (Triumff n'est pas le plus sympa, dans l'affaire, en fait. Par contre, Uptil, Agnew, De Quincey, Maman Grundy, c'est que du bonheur !), une vraie histoire qui se tient, du délire en veux-tu en voilà, bref, c'est un bon moment de rigolade pas prise de tête. Evidemment ça aurait pu être plus fouillé, approfondi, mais aurait-on gardé cet ambiance légère et délirante, je ne sais ni.

L'uchronie est déjà, en elle-même, amusante. Allez imaginer que l'empire britannique n'aurait pas évolué niveau technique parce qu'ayant découvert la "magye", et en serait au même stade en 2010 qu'en 1680, il fallait la trouver, celle-là !

En tous les cas, en vacances, au milieu des vieilles pierres du Mont St Michel et St Malo, lire l'histoire d'un aventurier explorateur et agent secret malgré lui, c'était idéal !

Edit : on peut voir que le voyage en Bretagne m'a bien rétamée, dans cet avis, car j'ai complètement oublié de parler de la multitude de références diverses et variées qu'on trouve dans le bouquin, et dont sans doute au moins la moitié m'ont échappé ! Arf !
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Un roman dans lequel je ne suis jamais parvenue à entrer.

Une grosse déception pour moi. du cape et d'épée, de l'Histoire, de la magie, des complots et des duels. Bref, alléchant…mais un plat peut être beau sans être bon, hélas.

Pour commencer, je ne suis pas parvenue à entrer dans l'univers. On a là une sorte d'uchronie magique où l'Angleterre se serait mariée avec l'Espagne et où le temps se serait figé à l'époque élisabéthaine. Mais je n'ai pas du tout saisi comment fonctionnait cet immense royaume. On parle de la Reine, de l'Église, des instances de la Magie, mais je n'ai pas compris qui contrôlait qui, qui avait quel rôle, etc. Bref, on est dans le fou total ce qui est un peu embêtant, car le gros complot de cette histoire se passe dans ces milieux.

L'histoire est assez longue à se mettre en place. Il y a beaucoup trop de descriptions pour le ratio action/description, surtout qu'il y a pas mal de redite. Puis l'intrigue est au final assez linéaire sans gros rebondissement ni surprise.

Niveau personnage, même si Triumff est assez sympathique ainsi que quelques autres le sont également, la majorité d'entre eux sont assez… inutile. D'ailleurs, une bonne partie d'entre eux alourdissent le récit par leur présence alors qu'ils n'apportent pas grand-chose à l'histoire. C'est dommage, car le personnage d'Uptil aurait pu être un sacré atout.
On ne parlera pas des personnages féminins qui sont en très grande minorité et dont les rôles dans l'histoire sont sommaires et classique : amantes, potiches. Et je ne sais pas pourquoi je parle au pluriel, car il n'y en a qu'une… bref.

Le système de narration moitié 1re personne, moitié 3e (le narrateur est un personnage de l'aventure où il parle de ce qui lui arrive et narre les aventures des autres) est assez sympa, mais assez mal exploité. On est très surpris quand le premier changement 3ere personne / 1er personne se fait.

S'il y a un bon point, ce sont les jeux de mots et l'humeur. Hélas, cela ne sauve pas le livre. Bien au contraire, car parfois on en a un peu marre des bons jeux de mots et on voudrait que ça avance.

Bref, un livre chiant avec des éléments très mal exploités et un univers mal mis en avant.


Lien : http://xian-moriarty.over-bl..
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L'auteur a choisi univers original cohérent et surtout fouillé.
C'est une uchronie de cape et d'épée dans laquelle se mêle la Renaissance, la magie, l'espionnage mais en situant l'histoire à l'époque contemporaine.
L'auteur critique la société gouvernée par des élites en rupture totale avec le peuple mais aussi colonisation : Rupert essaie d'élaborer des stratagèmes pour protéger l'Australie.
J'ai trouvé ce roman distrayant.
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critiques presse (1)
Elbakin.net
26 septembre 2013
Un excellent moment de lecture pour ce premier roman Fantasy non affilié à une licence.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Sur Birdcage walk, le coq hardi fut si bien inondé que les régisseurs durent ouvrir toutes les portes afin de permettre l’écoulement des eaux pour que le spectacle puisse avoir lieu. (…) Mais après cette intervention, il se trouva encore des gens pour prétendre que les seuls volatils sur lesquels il vaudrait la peine de miser ce soir-là seraient des canards. Pourtant, quand il eu enfin lieu, le combat s’avérera absolument mémorable. (…) La rencontre opposait Cocky Joe, champion aguerri de six livres à Bigge Ben, un nouveau venu de douze livres. Le vainqueur, Bigge Ben, fut disqualifié lorsque l’on découvrit un peu plus tard qu’il s’agissait en réalité d’une buse habilement déguisée. Cocky Joe fut réhabilité, mais hélas, à titre posthume, car, à ce moment-là, il était déjà farci d’oignons et aux trois-quarts rôti.
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les lettres de passage accordées par la reine sont de puissants instruments qui confèrent au navigateur qui les détient des droits quasi-exclusifs sur tout ce qu'il peut découvrir au nom de l'Unité. L'étendue des pouvoirs qu'elles accordent à leur possesseur est un mal nécessaire. Sans cette incitation, il est peu probable que quiconque accepterait volontairement de s'enfermer deux ou trois ans dans une barrique surdimensionnée, mal calfatée, fuyant de partout et dépourvue de tout équipement hygiénique fonctionnel, ballotée sur les flots en furie des océans les plus tumultueux du monde, à braver les corsaires, les serpents de mer, le kraken, les baleines, les puissances étrangères, le scorbut, le rachitisme, l'infestation de verrues hollandaises, les indigènes hostiles, la faim, la soif et la noyade. Sans parler de tous les autres risques...
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M’attendrez-vous au port jusqu’à ce que je revienne ?
J’aimerais mieux pas. Sans vouloir vous offenser, signore. Vous m’avez donné une bourse bien gonflée de pièces d’or, mais ce voyage m’a vraiment mis les nerfs en pelote. Je préférerais quelque chose de plus tranquille. Aller à la pêche aux requins avec mon service trois-pièces comme appât, par exemple.
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O’Bow n’avait jamais l’air en colère. Les gens disaient de lui (jamais à moins d’une lieue de l’endroit où il se trouvait) qu’il était trop stupide pour appréhender le concept de colère. Son visage absent, perpétuellement enjoué, laissait entrevoir une imbécillité homicide qui incitait généralement tous ceux qui le rencontraient à lui présenter des excuses aussi spontanées qu’abjectes. C’était le genre d’expression qu’aurait pu avoir le Vésuse juste avant d’engloutir Pompéi, si le Vésuve avait eu un visage.
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- Il est v'nu à l'attention d'not' groupe d'action, comme à celle de la cité tout entière, qu'des tripotages terribles sont perpétrés dans c'te ville. Le collège est parti en fumée, hier au soir. Z'avez dû l'voir. Y'a d'la diablerie dans l'air, procréée par des sorciers maléfiques spécialement entraînés au diabolisme.
- Et ? s'enquit Agnew.
- ça menace d'corrompre c'te voisinage d'ici, et ça on l'support'ra pas, affirma Bob.
- Et ? persista Agnew.
- Ben... C'est Sir Rupert qu'est l'fautif, hein ?
- Non, rétorqua Agnew fermement. Bonne journée, ajouta-t-il avant de claquer la porte.
Il la rouvrit quelques secondes plus tard, au moment où frère Bob demandait un vote à main levée pour déterminer s'il fallait continuer avec les coups de marteau.
- Dites-moi un peu ce que ce pauvre chat avait à voir avec ça ? interrogea-t-il.
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