AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Dan Franck (240)


« L’échec ne réside pas dans la rupture, mais dans l’échec de la rupture. La séparation est le dernier acte de la vie commune. »
Commenter  J’apprécie          350
- Est-ce vrai que vous avez passé la Manche uniquement pour tenter de me rapatrier?
Elle dit que oui.
- Cela signifie que les Anglais ont pris le risque de vous perdre et de perdre un avion dans le seul but de me faire venir à Londres?
- Oui.
- Rien ne justifie cela.
Il parlait bas. Il était en proie à une colère froide qui, en quelques secondes, balaya leurs complicités habituelles.
- On offre un avion et un parachute à quelqu'un qui le mérite. A Léon Blum ou à George Mandel. Pas à moi. Ni mon histoire ni mon destin, ni même ce que je représente, ne vaut votre déplacement. Il s'agit d'un passe-droit.
- En effet, reconnut-elle.
Commenter  J’apprécie          290
D'une époque l'autre, l'accusation reste la même, et l'étranger le premier bouc émissaire : ils prennent l'argent jadis, le travail aujourd'hui.
Commenter  J’apprécie          280
- Vous êtes séparés?
- Elle vit avec un autre homme. Malgré cela, j'ai pris la précaution de lui faire un onzième enfant avant de partir pour le front!
- Tu as participé aux opérations?
- Catégorie nettoyeur, Borop'tit! Sitôt mobilisé, on m'a hâtivement distribué dans le rôle du négro! Faute à la réclame Banania, j'imagine! Faute à Lyautey!... Les nègres avec les nègres! On m'a versé dans un régiment de tirailleurs sénégalais et on m'a mis la baïonnette au canon. J'ai compris que la France, belle patrie, terre des arts, ma réservait le sort peu enviable de viande à Panzer. J'ai écrit à ma femme pour lui apprendre que, normalement, j'allais mourir. Elle n'a pas répondu. Elle voulait sans doute déjà faire l'économie d'un timbre.
Commenter  J’apprécie          260
Les artisans ne sauraient être des artistes. Pierre Soulages, un jour, m'a donné la clé de la différence : "l'artiste cherche. Il ignore le chemin qu'il empruntera pour atteindre son but. L'artisan, lui, emprunte des voies qu'il connaît pour aller vers un objet qu'il connaît également."
Commenter  J’apprécie          240
Adolf Hitler!
Naguère petit, morveux, les cheveux sales, les pommettes rendues écarlates par la colère, méprisant, violent, relâchant ses sphincters à la moindre contrariété. Ce jour-là, sanglé dans un uniforme, un baudrier, le torse médaillé, la visière de la casquette rabattue sur les yeux, la moustache aussi courte qu'à Munich, le même petit regard électrisé, vif, chafouin, un rictus qui s'ouvrit en sourire lorsque Pétain apparut en haut de l'escalier.
Boro laissa tomber son Leica. Il vit la poignée de main mais refusa de la photographier
Commenter  J’apprécie          230
Naguère, dans la rue, elle lui donnait le bras. Désormais, elle marche parallèlement à lui, les mains dans les poches du manteau qu'il lui a offert. Il déteste ce manteau. A cause des poches.
Commenter  J’apprécie          210
- Ah ! La Jo-con-de !
- Du Lou-vre, oui !
- Bien sûr que je la connais ! Une brune aux cheveux un peu longs qui vous regarde comme si vous aviez un secret en vous ?
- Voilà !
Commenter  J’apprécie          190
Chaque nuit, dans toutes les villes d'Angleterre, des bénévoles montaient sur les toits afin d'éteindre les bombes incendiaires larguées par les appareils allemands. Et dans les rues, dans les cours, au fond des jardins, on s'entraînait à défendre sa maison, son quartier, sa ville, son pays.
Commenter  J’apprécie          190
Il n'est pas sur la même longueur d'ondes. S'il apprend l'autonomie à ses garçons, s'il les arme contre des morales qu'il exècre, s'il les aide à affirmer ce qu'il pressent en eux- et qui le satisfait-, il aura accompli son boulot. En naissant, ses enfants se sont déjà éloignés. Depuis, ils n'ont fait que poursuivre sur cette voie. Lui- même, un jour, marchera derrière eux. Il ne les veut pas tout à lui. Qu'ils se dirigent à leur pas vers un destin qui ne lui appartient pas. Il ne retiendra personne. Qu'ils soient libres. Qu'ils ne lui ressemblent pas s'ils ne le désirent pas- et lui-même leur souhaite mieux.
Commenter  J’apprécie          190
Un monde sans art serait aveugle à lui-même. Il serait enfermé entre les bornes de règles simplistes. C'est pourquoi, quand ils s'installent, les totalitaristes censurent, interdisent et brûlent. Ainsi crèvent-ils le regard de la pensée, du rêve, de la mémoire et de l'expression des différences.
Commenter  J’apprécie          180
Le droit des uns ne peut nuire au droit des autres , l'intérêt des uns va toujours contre l'intérêt des autres .
Commenter  J’apprécie          180
Un écrivain vit avec ses personnages. Il essaie de les comprendre. Même s'ils les condamne sur la feuille, il s'est attaché à eux. Il les admire ou les plaints, selon. Il ne lui sont jamais indifférents.
Commenter  J’apprécie          160
Puis il quitte la cellule pour la promenade :
Dans une fosse comme un ours
Chaque matin je me promène
Tournons tournons tournons toujours
Le ciel est bleu comme une chaîne
Dans une fosse comme un ours
Chaque matin je me promène
...
Commenter  J’apprécie          150
le secret du bonheur en amour, ce n'est pas d, être
aveugle mais savoir fermer
les yeux.
Commenter  J’apprécie          150
Une heure après la démarche britannique, M. Coulondre, ambassadeur français en poste à Berlin, fait arrêter sa voiture devant le ministère des Affaires étrangères. Ribbentrop le reçoit. L’envoyé de la France présente l’ultimatum de son gouvernement. C’est le même que celui de Londres. Le ministre communique aussitôt sa réponse : l’Allemagne n’évacuera pas la Pologne.
La Seconde Guerre mondiale vient de commencer.

Commenter  J’apprécie          150
Dans l'action ou la perspective de l'action, Boro était redevenu Boro. Il avait hâte, maintenant, de se mesurer aux faits.
Commenter  J’apprécie          140
Il faut être aimable avec la vie, sinon la vie se venge.
Commenter  J’apprécie          140
Avant sa rencontre avec Soutine , elle n'avait jamais posé pour un peintre. Elle était danseuse . Ses gestes empreints d'une grâce exquise. Elle n'était pas renfrognée ou distante , ainsi qu'elle apparaissait sur la toile de ChaÎm. Elle é tait plutôt comme Lev l'avait vue à la rotonde : tantôt grave, tantôt espiègle . Toujours naturelle .Ses questions étaient naïves ses réponses assurées , presque définitives, ses silences , d'une profondeur insoupçonnable. Elle voulait tout, vite s'exclamait , boudait , disparaissait, surgissait, comme un raz de marée , s'endormait profond comme un volcan éteint. Elle faisait des pointes sur la vie .
Commenter  J’apprécie          130
Il se demande ce qu'il a fait, ce qu'il n'a pas fait, ce qu'il aurait du faire, ce qu'elle attendait et qu'il n'a pas donné.
p27
Commenter  J’apprécie          130



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Dan Franck Voir plus


{* *}