Un livre abandonné puis repris. La première scène du suicide de la grand-mère ne m'encourageait pas à continuer.
Cependant à la reprise j'ai cherché à en savoir plus sur cette grand-mère Pià Nerina.
Elle fait office pour de mère pour le narrateur. Il imagine sa vie entre l'Italie et Paris.
On découvre une femme qui a connu le faste puis la misère et la violence de sa fille.
Un récit triste.
Commenter  J’apprécie         60
Je n'ai pas du tout accroché non plus a se livre la ! Qui parle juste dans un chapitre de Naples.
La facon de raconter...le vocabulaire employé....ca me paraissait tres decousu comme jostoire ! Pas organisé ! Heureusement il n'est pas tres epais !!!
Commenter  J’apprécie         10
Le livre s'ouvre sur un drame : Pia, la grand-mère bien aimée du narrateur vient de se jeter par la fenêtre. Pourquoi ? Son père et son grand-père maternel sont inconnus. Sa mère, visiblement, ne s'est pas occupée de son fils pris en charge par Pia.
Bien des années plus tard, le narrateur (l'auteur?) mène l'enquête. Lettres anciennes, photos, rapports de police l'éclairent peu à peu : Pia est issue d'une famille tourmentée napolitaine. A son arrivée en France Pia n'a qu'une obsession : user de sa beauté pour "se caser" avec un homme, riche, puissant et protecteur qui lui donnera sécurité et lui assurera une vie aisée. « Pyrrhus » sera cet homme. Les indices semés ça et là par l'auteur permettent facilement au lecteur de mettre un nom sur cet homme célèbre en son temps. Mais est-il le père de la mère du narrateur? Mystère.
Sa mère fut élevée avec cette même obsession : trouver le beau parti, l'homme riche. Elle le fera jusqu'à la folie. Pire : déçue, elle se retournera violemment contre Pia, et privera son fils d'amour maternel. Ce fut le drame de celui-ci : sa grand-mère l'avait protégé de sa mère, alors que lui n'a pas su la protéger de sa fille.
Cette enquête sur une folie familiale est menée avec sensibilité et rigueur. On peut trouver dans cette plongée dans un univers parfois trouble et interlope, comme un petit air de Modiano. On peut y voir aussi les conséquences d'un patriarcat porté à ses extrémités : pour certains milieux, il ne pouvait y avoir pour les filles qu'une seule issue dans la vie : trouver l'homme protecteur, et si possible l'homme riche.
Commenter  J’apprécie         120
Un récit puissant , révoltant, bouleversant, une histoire autobiographique, qui mélange fiction et réalité J'ai ressenti plusieurs émotions au cours de ma lecture, L'auteur rend un émouvant hommage à sa grand mère, Pia portant le surnom de "Mémé". Pia est son premier grand d' amour, une femme qui l'a élevée, une femme avec qui il partage sa chambre, une femme qui est ancrée en lui, une relation forte, fusionnelle, une femme qui le protège de sa mère, lui qui est la prunelle de ses yeux, mère une fille , qui n’hésitera pas user de violence, sans aucun remord de battre sa mère de 80 ans, une femme envoûtée par la folie. David assistera , à 14 ans, au suicide de sa Mémé, qui se jette par la fenêtre. Un mal être qui va le suivre toute sa vie, il ne peut concevoir ce suicide ,lui qu'il lui avait dit, si tu fais un geste, si tu te donnes la mort je te suivrais. Là il se retrouve seul face à lui même, Ce récit pourrait être une sorte d’exécutoire , pour retrouver une vie sans cauchemar. Il décide de partir à la recherche de ses origines, Qui était vraiment Pia, cette italienne élevée , dans L’hôtel de la folie sans le sous ,un bâtiment délabré vétuste, qui décide de quitter l’Italie et qui vient vivre en France , qui devient une femme puissante, avec un patrimoine consistant, Il y a beaucoup de mystère, de non dits, de l'espoir , à la déception,. Qui était son mari? Qui est ce mystérieux Pyrrus qui gravite autour d'elle ? Était ce un mari, un amant qu'il l'entretenait? Une quête difficile, mais malgré les embûches qu'il rencontrera, des fausses adresses, des dates de naissances falsifiées, et bien d'autres mystère, l'auteur ne se décourage pas, Arrivera t-'il à trouver les réponses à ses questions, David est un personne qui dégage une immense empathie, il nous dévoile en toute humilité une partie de sa vie. Il use d'une plume sensible, éprouvante, entraînant une lecture captivante, sans voyeurisme, trop de pudeur en lui. Un récit très documenté , accompagné de photos, à l'appui qui nous permet de mieux comprendre la vie, la psychologie des personnages, de cette famille. Un titre mystérieux mais qui donne une ampleur intense à cette histoire,
Commenter  J’apprécie         963
Passionnant récit fictionnel et aussi très richement documenté consacré à Frédéric Rimbaud, le frère de l'autre. Où l'on découvre comment la mère Vitalie et la sœur Isabelle ont construit le mythe Arthur tout en ostracisant le frère, vu comme la honte de la famille (devenu coche, alors qu'issu d'une famille bourgeoise). Un portrait de groupe franchement nauséeux, et un attachement tout particulier pour ce Frédéric, touchant et humain au milieu de tant de cynisme et de méchanceté.
Commenter  J’apprécie         40
À travers ce roman, véritable lettre ouverte à sa grand-mère, David Le Bailly fouille les souvenirs familiaux pour tenter de comprendre son histoire.
Qui était vraiment sa grand-mère, petite italienne dans le sou n’ayant jamais travaillé, qui vivait dans un appartement luxueux de Paris?
Qui était sa mère, cette femme violente méprisante qui passait ses journées enfermée dans sa chambre?
En remontant le fil de lettres, de photographies et de témoignages retrouvés, l’auteur retrace doucement les pans de vie de sa mémé adorée, celle qui l’a choyé et protégé de sa mère défaillante, mais aussi le fil de sa propre vie.
Un ouvrage tendre et dur à la fois qui traite de la filiation, de la folie et des enfances difficiles, terribles cicatrices gravées en soi.
Commenter  J’apprécie         30
Une nouvelle lecture pour le prix des lecteurs de ma médiathèque et également de la rentrée littéraire 2023.
Ici, nous découvrons une auto-fiction dans laquelle l'auteur part à la recherche du passé de sa grand mère. Celle-ci s'est donné la mort en sautant de la fenêtre de l'immeuble où elle habitait. David Le Bailly cherche alors, à renfort de photos, d'investigations et de fausses pistes à retracer l'histoire de sa famille.
L'enquête est un peu décousue. J'ai eu du mal jusqu'au 100 dernières pages. Du mal à suivre, à tout décortiquer puisque finalement, on apprend peu de choses (à l'image de l'auteur). Ce n'est qu'à la fin du roman que l'on comprend un peu ce qu'il s'est passé.
Je n'ai pas accroché à ce roman. J'ai la sensation de lire un peu une psychanalyse de l'auteur et je dois avouer que ce n'est pas ce que je recherche dans un roman. Après, je comprends le besoin de coucher sur le papier ce qu'on ressent.
Commenter  J’apprécie         20
Merci à Babelio pour ce livre que j'ai reçu suite à une participation au défi d'écriture "Le Café littéraire".
L'hôtel de la Folie, c'est celui où ont vécu les parents de Pia Nerina, l'héroïne de livre; c'est aussi le lieu ou, à Naples, elle a été conçue. Le roman dresse son portrait : celui d'une belle femme qui quitte l'Italie pour la France, se sert d'hommes d'argent pour vivre à sa convenance, a une fille qu'elle gâte trop, souffre par elle puis se suicide par défenestration quand elle est lassée d'être persécutée par celle-ci.
David le Bailly, petit fis de Pia Nerina, évoque sa belle aïeule et sa mère déséquilibrée dans une prose souvent inspirée. Il insiste aussi sur l'amour qu'il a éprouvé pour son étonnante grand-mère qui, de femme triomphante, semble être passée au rang de victime; et il s'en veut de ne pas l'avoir soutenu contre sa propre fille. Un roman/ récit aux accents terribles, servi par un beau sens de la narration, et d'émouvantes photos.
Commenter  J’apprécie         40
Finalement ce livre noté roman est une autobiographie. L'auteur raconte son enfance avec sa grand-mère qui va se suicider sous ses yeux. Remontant dans le temps il parle de cette femme étonnante, partie de rien ou presque et vivant dans le luxe et l'oisiveté. Retour à rebours pour écrire l'histoire de cette famille. L'Hôtel de la folie a peu à voir avec David, puisque c'était dans un appartement cossu qu'il a grandi entre deux femmes qui ont fini par se haïr, mais de la folie il y en a. On est avant la guerre de 1939 dans ce Paris de fêtes où les hommes sont peu de choses pour Pia et sa fille.
J'ai été un peu gênée par moment, ne sachant plus si l'auteur s'adressait ( dans ses souvenirs) à sa mère où à sa grand-mère. Mais on retrouve vite le fil.
Pia Nerina est au centre de ce roman, celle qui lui avait dit à 14 ans " débrouille-toi , tu es un homme maintenant " avant de disparaitre.
Vie bousculée, vie de violence, vie de drame cette femme a tout vécu.
J'ai bien aimé ce roman qui nous parle d'une époque, de relations difficiles, de familles. L'écriture coule toute seule. Quelques photos - pas très lisibles- sont incrustées dans le texte. Un roman hommage à cette grand-mère fantasque à laquelle l'auteur s'était raccroché, ayant une mère violente qui avait fait peu à peu naufrage.
Un nouveauté de la rentrée 2023 à découvrir. Passionnant.
Commenter  J’apprécie         150
S’affranchir des lois et des codes n’est pas sans conséquences sur les descendants.
David Le Bailly sait manipuler l’écriture afin de nous mettre dans l’ambiance de ses émotions. Des phrases souvent très courtes pour donner un certain tempo, puis plus étoffées lorsque son esprit s’envole avec ce qu’il voit, devine ou découvre.
Son narrateur, David est le petit-fils d’une grand-mère adulée mais au final inconnue pour lui jusqu’à la mort de sa propre mère.
L’image s’ouvre sur le suicide, le 7 décembre 1987, de cette mémé, Pia Nerina. David la voit se jeter du balcon de l’appartement dans lequel ils vivaient tous les trois, lui, sa mère et sa grand-mère. Une vie en huit clos, complètement phagocytée et rythmée par la folie et la violence de sa mère. Lorsque celle-ci meurt, trente années plus tard, d’une maladie du foie, il est plongé dans les affres du rangement du lieu. Et c'est là qu’il éprouve le besoin de savoir, une fois pour toute ce qui se cachait derrière la vie de cette grand-mère et la folie de sa fille.
Avant cela et surtout parce qu’il était trop jeune il écrit :
« Nous vivions ensemble, inséparables, et ton passé, parce qu’il n’empiétait pas sur nos sentiments, ne me dérangeait pas. »
Et pourtant la tension que la mère impose, la peur qu’elle génère à chacun de ses retours dans l’appartement est palpable. David n’a que sa grand-mère pour survivre.
« La cuisine est la pièce où nous passons le plus de temps. J’aime connaitre la vie des gens du quartier, et sur eux je te pose toutes sortes de questions. Ou je te regarde sans rien dire, préparer les repas, faire la lessive. Ou je t‘écoute me chanter le petit Papa Noël de Tino Rossi. Ou je chaparde dans ton dos les biscuits que tu as planqués dans le garde-manger. Le temps est infini, si lent qu’il me semble que je serai mort depuis longtemps quand viendra l’âge adulte. »
Parmi ce capharnaüm qu’il doit débarrasser, se trouvent des documents qui révèlent une partie de la vie falsifiée de cette mémé qui était son seul rayon de soleil. Dans chaque recoin ça sent le souffre (sens figuré) et le vomi (sens propre). Faux mariage, fausses dates de naissances, fausses adresses, période blonde et période brune. Comment est-elle passée de napolitaine sans le sou à cette sulfureuse jeune femme? Qui est cet espagnol Pyrrhus ? Qui lui a permis de vivre dans un aussi bel appartement du quartier de l’Etoile ? Et surtout, comment s’en sortir lorsqu’aucune photo ne comporte de date, de lieu ou de circonstances ?
Même s’il ne trouve aucune preuve d’amour, de promesses, de joie dans cet appartement, il va poursuivre ses recherches, avec un acharnement irrépressible, en quête de SA lumière, celle dont il a besoin. La fin du livre n’est pas comme une fin de roman classique, ce pourrait plutôt être la fin d’une étape de vie.
David Le Bailly a bien fait de nous transmettre son autobiographie. Elle fera du bien à beaucoup de lecteurs ayant aussi maille à partir avec le passé, la vie menée par leurs ancêtres. Pour les autres, ça nous montre combien nous sommes chanceux de vivre dans la nôtre, peut-être pas parfaite mais nettement moins terrible que celle de David.
Commenter  J’apprécie         350
Le récit débute par la narration d’une scène bouleversante. Pìa Nérina, la grand-mère du narrateur, octogénaire, se jette par la fenêtre de l’appartement de l’avenue Montaigne dans lequel elle réside avec son petit-fils et sa fille. Ce dernier, âgé de 14 ans, est présent et assiste, impuissant, à ce drame qui va le séparer définitivement de celle qui fut son pilier et lui a prodigué tout l’amour que sa mère n’a jamais su lui donner. C’est précisément cette mère, instable, incompréhensible et insupportable qui va être à l’origine du geste désespéré de Pìa Nérina.
Dans ce beau texte, que l’on devine autobiographique, David le Bailly nous raconte cet étrange huis-clos dans lequel il a grandi, partagé entre la tendresse de sa grand-mère et la folie de sa mère, devenant de plus en plus envahissante et destructrice. Les mots et le ton sont justes et parviennent à nous faire ressentir l’atmosphère pesante et inquiétante qui envahit leur quotidien.
Un livre très personnel, dérangeant parfois et qui décrit parfaitement les drames que peuvent entraîner certains déséquilibres et certains dysfonctionnements au sein d’une famille.
Commenter  J’apprécie         32
Livre lu dans le cadre du prix littéraire de ma ville. Globalement j'ai plutôt bien apprécié ce livre. Il se lit rapidement, a une écriture fluide, le sujet est intéressant et l'enquête familiale nous happe. Toutefois, j'en reste frustrée de ne pas avoir de réponses sur certains points. De plus, il arrive que parfois l'auteur se répète et on peut trouver un poil rébarbatif.
Commenter  J’apprécie         00