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Critiques de Debbie Drechsler (10)
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Daddy's girl (BD)

Des parents, trois filles, un bébé. Une famille comme une autre ? Pas pour Lil, qui reçoit régulièrement les "visites" de son père. Le jour quand le reste de la maisonnée est absent, le soir quand sa soeur dort dans le lit voisin - ou fait semblant, pétrifiée d'horreur. Le ton est donné dès la première page, par les dessins chargés, sombres, et tortueux, par une première scène crue. Le cauchemar ne s'arrête pas, et - on s'en doute - envahit le quotidien de Lil. On retrouve les caractéristiques rencontrées dans de telles affaires sordides : l'aveuglement maternel, voire une curieuse complicité involontaire/inconsciente, de grandes déclarations d'amour paternelles, notamment la promesse que personne ne saura aimer la jeune fille davantage que lui, un dénigrement de l'image de la victime, sa culpabilisation, des allusions à la sexualité défaillante de la mère, des menaces... et au final une adolescente brisée, en grande souffrance.

Un album poignant, glaçant, révoltant.
Lien : http://canelkili.canalblog.c..
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Daddy's girl (BD)

L’album entame le sujet à vif, sans introduction. Suivent des histoires plus anodines, qui n’ont pas forcément de lien direct avec les abus dont Lil fait l’objet, mais qui sont la conséquence de sa culpabilité et de la peur que les hommes et leurs désirs lui inspirent. Lil fait constamment bonne figure, mais les traces des abus dont elle est la victime sont indubitablement là.

Seul le lecteur peut s’en rendre compte, et on aimerait bien prendre Lil par les épaules et la secouer un bon coup pour lui faire prendre conscience de sa situation, car c’est dans ce fait que le livre est le plus atroce : jamais Lil ne remet en question l’autorité de son père. Elle accepte ce qui lui arrive comme une évidence et s’en sent coupable.
Lien : http://colimasson.over-blog...
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Daddy's girl (BD)

Je ne m’attendais pas à ça

Une lecture très difficile



chaque fois que la jeune ressent une peu de plaisir celui-ci est couper par l’intervention brutal et abusif de son père. Ce qui empêche de prendre plaisir sois même dans une lecture en permanences couper par l’abus.

Le développement de cette jeune qui se déteste déprimer de part l’impacte des mots et des actions du père ainsi que de l’ignorance violente de sa mère.

Une vrai mise en lumière sur la violence intra familial de cette famille.



Interrogation sur le développement auprès de ses paires. «  je ne me montrerai jamais bizarre à l’extérieur » bien qu’en elle qqch se meurt. Ceci M’interpelle, le regarde de l’autre qui est toujours très important ( développement de l’adolescence) puis qui est difficile voir impossible de développer seule suite au conséquence que l’acte du père mais aussi de la famille produit.



La violence qui progressivement deviens la norme. Seule face à cette situations elle commence les actes d’automutilation des symptômes dépressifs, et l’incompréhension permanente je me demande même comment la fin n’est - elle pas plus tragique.



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Daddy's girl (BD)

Œuvre forte abordant un sujet difficile et complexe, Daddy’s girl est le récit d’une âme violée, déchirée par l’enfance mais qui malgré tout réussi à se relever. Un message dur, parfois difficilement soutenable mais qui cherche à montrer que les solutions sont possibles. A lire, à faire lire, à recommander pour que ce message passe enfin.
Lien : http://www.iddbd.com/2011/11..
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The Summer of Love

Nouvelle immersion d’inspiration autobiographique dans l’univers de Debbie Drechsler ? Ce second album, publié après Daddy’s girl, revient sur l’adolescence de Lily, qu’on imagine facilement être l’incarnation de Debbie Drechsler d’autant plus que l’histoire se passe en Amérique, dans les années 70. Les disputes entre les sœurs, les conflits avec la mère et les amitiés tumultueuses sont rapportées avec un tel naturel qu’il semblerait improbable qu’ils ne soient pas tirés de l’expérience personnelle de l’auteure. Et on se plonge dans cette tranche d’adolescence, qui s’étend de la fin d’un été aux premiers mois d’une année scolaire, comme on revivrait ses années au lycée, entre l’ennui d’un quotidien qui n’apporte aucune surprise et l’étonnement sans cesse renouvelé qui surgit des relations que l’on entretient avec les autres.





Cet album ne cherche rien à expliquer. Il se contente de décrire, simplement, bien qu’à travers ses différentes scènes, on puisse se retrouver à un moment ou à un autre de notre adolescence et considérer les évènements passés sous un nouvel angle.

Ce Summer of love, sous ses aspects plutôt frivoles de feuilleton adolescent, cache pourtant une grande tension. Lily semble poussée à vivre malgré elle. Elle évolue entre une famille aliénante (mère tyrannique, sœurs envahissantes, père distant) et des camarades qu’elle semble redouter et admirer tout à la fois, ne sachant plus quelles ruses déployer pour leur plaire à tout prix et n’hésitant pas une seconde à renier sa personnalité ou ses convictions les plus profondes pour s’intégrer au groupe. A travers les yeux de Lily, le monde apparaît comme un terrain de jeu miné sur lequel il faut pourtant cheminer parce qu’aucune alternative n’est proposée.





Dans un dessin aux motifs compliqués et avec une bichromie vert/marron, on s’enfonce avec Lily dans la forêt mystérieuse des émois adolescents. A travers le regard naïf d’une jeune fille qui fait ses premiers pas dans un village inconnu, Debbie Drechsler fait ressortir tous les doutes et les interrogations qui assaillent l’adolescence.





Le seul reproche que l’on pourrait adresser à ce Summer of love serait peut-être un rythme un peu faiblard qui s’alourdit à force d’évoquer les disputes frivoles entre sœurs et amies, mais puisqu’il s’agit là des maux auxquels n’échappe pas Lily, il est vrai qu’il aurait été un peu difficile de ne pas en parler… Heureusement, bien souvent, après quelques longueurs, le rythme repart de plus belle, et on ne le regrette pas.


Lien : http://colimasson.over-blog...
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Daddy's girl (BD)

Oui, ça mérite le 4/5. Mais franchement, j'aurais envie de mettre moins, tant cette BD est sombre, et surtout glauque.



Je pensais en avoir déjà vu du glauque. J'avais déjà vu des films malsains et dérangeants, mais là, c'est clairement de trop. Et quand je dis trop, c'est franchement trop.



Je dois dire qu'au fur et à mesure de ma lecture je me suis senti mal, le dessin sombre, noir et torturé n'aidant clairement pas (il m'a par ailleurs rappelé le dessin de Art Spiegelman dans "Prisonnier sur la planète enfer"). Au sortir de la BD, dire que j'étais écœuré serait un euphémisme.



L'histoire est déstructurée selon les chapitres que l'auteur écrivait, et la navigation entre les chapitres est parfois difficile, on change de personnage et de point de vue. Ce qui est d'ailleurs franchement incroyable, c'est que je n'ai rien remarqué avant la relecture. On dirait que c'est la même personne d'un bout à l'autre.



Mais qu'est-ce que c'est violent ... Dès la première page, on est mis dans le bain. Et quel bain. Atroce. L'auteur nous montre tout sans concession. Je crois que le pire était vraiment lorsque le père parle avec la fille et lui tiens des propos sur le fait que personne ne l'aimera comme lui l'aime. C'est sordide !



En résumé, un album horrible, très dur et violent, qu'il ne faut clairement pas mettre entre toutes les mains. Accrochez-vous avant de le lire. Je pensais être assez solide pour ça, j'ai eu tort.



Un 5/5 que je mets à 4/5 parce que c'est franchement trop dur.
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Daddy's girl (BD)

« Daddy’s girl » est un excellent album, même si le terme n’a pas vraiment sa place compte-tenu du thème douloureux de ce one-shot. C’est d’ailleurs dès les premières pages que le lecteur est plongé dans le vif du sujet et est confronté aux méfaits de ce père abusif.



De l’enfance à l’âge adulte, le lecteur accompagne Lilly dans l’horreur, l’angoisse et l’incompréhension. Une petite fille marquée au fer rouge par les agissements abjects d’un être qui a le culot de se faire appeler ‘papa’. Cette innocence cueillie par l’innommable révolte et dégoûte au fil des pages. Les répercussions sur les moindres détails de la ‘vie’ de cette jeune fille viennent constamment faire écho à l’horreur indescriptible de l’acte répétitif de ce père incestueux. Abordé à travers les yeux remplis d’incompréhension de l’enfant, via les relations affectives impossibles de l’adolescente ou la grossesse avortée de l’adulte, le sujet dérange, met mal à l’aise et l’ampleur des dégâts psychologiques dépasse vite les limites de la compréhension. Des actes monstrueux que l’auteur décide de ne pas épargner au lecteur aux non-dits qui en disent souvent plus long sur la détresse psychologique de la victime, le chemin de croix de Lilly devient vite insupportable et les pages de cet album de plus en plus lourdes à tourner. Chaque case accentue le traumatisme et personne ne sort indemne de ce cauchemar permanent.



Au milieu de l’horreur, la chronologie parfois confuse des chapitres et les récits soudainement dédiés à une autre adolescente nommée Fran pourront surprendre. Mais ces petits défauts n’ont finalement que peu d’importance face au réalisme de l’horreur décrite par Debbie Drechsler.



Ecœurant et révoltant !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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The Summer of Love

Pas mal de bandes dessinées me semblent n'avoir de cesse de réinventer l'adolescence (peut-être car le "neuvième art" fut longtemps considéré comme un loisir adolescent...). Ce livre là ne fait pas exception : un déménagement et un été durant lequel il s'agit de se faire de nouveaux amis, et voici la narratrice empêtrée dans les émois du "teenager". Éveil de la sexualité (et découverte de l'homosexualité de sa soeur), apprentissage de la vie sociale et, au final, acceptation de sa non-liberté et de son ancrage au sein de cette ville qu'elle dit détester. Tout cela est montré de façon assez originale, dans une bichromie marron-vert mettant paradoxalement en valeur la finesse et l'ambiguïté de ce qui se joue ici. Vraiment un bon moment.
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Daddy's girl (BD)

Résumé : Lily, Pearl et Kay, un bébé et leurs parents. Les disputes entre sœurs, une mère un peu sévère, un déménagement. Une famille normale, ou presque. Car cette famille, comme beaucoup (trop) d'autres, cache un terrible secret : le père abuse de ses filles pendant la nuit.



Avis : Daddy's Girl est un recueil de nouvelles qui traitent du sujet difficile et tabou des abus sexuels et de l'inceste. À travers différentes tranches de vie, on découvre la vie sous emprise de Lily, abusée par son père dans la chambre qu'elle partage avec sa sœur Pearl, mais également celle de Fran , une ado qui vient d'arriver dans un nouveau lycée. Deux ados qui essayent de vivre normalement, de s'intégrer avec les jeunes de leur âge malgré les difficultés, en essayant de cacher du mieux qu'elles peuvent leurs problèmes.

Les pages de l'ouvrage regorgent de détails, et le dessin, en noir et blanc, emplit chaque case ; cet excès d'encre noire nous oppresse, comme la situation ignoble que vivent Fran et Lily. Sensation d'étouffer, de danger, de trop-plein. L'obscurité des pages laisse transparaître le dégoût et le mal-être des filles, l'impression d'être dans un tunnel sans aucune issue.

C'est loin d'être une lecture facile et agréable, c'est même tout le contraire. Mais c'est le sujet, intolérable, qui veut ça. C'est cru, violent, car les abus sexuels le sont également. On ressent au travers des pages la détresse des jeunes filles. Comment faire pour que ça s'arrête ? Parler, dénoncer, afin que cette horreur cesse enfin.
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The Summer of Love

C’est encore bouleversé par la lecture de "Daddy's girl" de la même auteure, que j’ai décidé d’attaquer cet autre one-shot de Debbie Drechsler chez l’Association.



Et ... grosse déception ! Si on retrouve Lily et Pearl en plein adolescence, cette nouvelle histoire qui leur est accordée n’a pas la force de celle contée dans "Daddy's girl". Le scénario est beaucoup trop basique et les déboires sentimentaux de Lilly sont inintéressants. Le récit est certes plus accessible et plus linéaire que dans "Daddy's girl", mais le contenu beaucoup trop convenu et sans surprises.



Quant aux dessins, j’ai trouvé cette colorisation bi-chromique verte et marron assez horrible, même si on finit par s’y habituer au fil des pages.



Trop banal !
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