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Citations de Deepti Kapoor (68)


Les gens ici vivent à l'image des mauvaises herbes qui fleurissent au milieu des ruines. Ils sont là par millions, ces gens dans le dédale des allées plus loin où le soleil brille à peine à travers les interstices, avec des temples, des minarets, des églises, au gré des chemins labyrinthiques.
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Nous sommes nus et je viens de lui dire que c'est épouvantable de contempler des étagères sans livres. Donc il me dit, Remplis-les, vas-y, à toi de jouer.
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Au-delà de Delhi Gate, obscurité dévorante, faisceaux lumineux des phares écartelés à travers le pare-brise rayé. Gémissement des bus monstrueux qui naviguent entre les files. A l'horizon, des usines maculent de fumée noire le ciel de plus en plus sombre. Puis, en franchissant la Yamuna enténébrée, scène pastorale démente dans la rivière en contrebas, avec des huttes moyennâgeuses au milieu des roseaux.
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Le soleil est très bas à présent. Le bruit de la ville monte tandis qu'il se couche et elle ne peut le dissocier des battements de son coeur qui pulse dans sa gorge, du claquement de ses dents, parce que enfin quelque chose lui arrive.
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Le Gange est un fleuve qui va à contre-courant du temps.
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Le plus bleu des ciels bleus, pas un nuage, et une chaleur terrible à sept heures du matin déjà, même sans les feux violents dont il faut voir les vibrations à la lumière du jour.
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Au café, je me lève pour aller aux toilettes et, dans cette pièce exiguë sans climatisation, je sens la ville m'oppresser -- à peine ai-je franchi la porte qu'elle s'introduit par la fenêtre et m'assaille sous la forme d'une chaleur écrasante et malodorante; de milliers de coups de klaxon et de voix, de poussière rouge. La nuit s'installe, les gens reprennent possession de la rue, les ampoules s'allument sur les étals, les seuils des maisons. Le soleil qui bat en retraite libère de multiples fragrances, encens, odeurs de cloaque, de friture, de gaz d'échappement. Les minarets lancent leur appel à la prière, le bourdonnement croissant de leur dévotion clame que Dieu est grand.
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Comment écrire si on est hantée? Quand on n'est pas le stylo mais la page?
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Il y a une fille dans la tour en face de moi. Je la surprends parfois, postée derrière sa fenêtre. C'est mon autre moi, décidé-je. Je la guette, puis avant de dormir j'écris dans mon journal des bêtises sur l'espoir et l'amour.
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« J'ai essayé à maintes reprises d'écrire tout ça et chaque fois j'ai échoué. Dix ans ont passé. Mots effacés des disques durs, brûlés au creux des fossés, dans une poubelle métallique sur un balcon, pages déchirées sous le coup de la frustration, chiffonnées, roulées en boule et jetées au panier. J'ai essayé d'écrire tout ça, mais m'y suis mal prise. Comment écrire si on est hantée ? Quand on n'est pas le stylo mais la page ? »
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J'ai essayé à maintes reprises d'écrire tout ça et à chaque fois j'ai échoué. Dix ans ont passé. Mots effacés des disques durs, brûlés au fond des fossés, dans une poubelle métallique sur un balcon, pages déchirées sous le coup de la frustration, chiffonnées, roulées en boules et jetées au panier. J'ai essayé d'écrire tout ça, mais je m'y suis mal prise. Comment écrire si on est hanté ? Quand on n'est pas le stylo mais la page ?
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Les maisons des riches sont des compartiments scellés, les maisons des pauvres sont ouvertes au monde. Tout ce que tu veux, n’importe quoi. Delhi, c’est le bruit des constructions, des vendeurs de légumes et des klaxons. Des corbeaux qui émergent brutalement de l’obscurité et y replongent.
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Le silence environnant ressemblait à celui qui règne à la fin d’un long voyage, quand le recours au langage est épuisé et que l’esprit se retrouve seul avec ce qu’il a vu.
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Nous les Hindous, on n’a jamais fait de mal à personne sur terre, on est le peuple le plus pacifique qui soit. En fait, on est trop gentils. Nous on ne se défend que quand on nous provoque, et on n’arrête pas de nous provoquer. Mais que faire ? On nous traite injustement, c’est notre destin.
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Quand on ne peut supporter la souffrance que cause Delhi, mieux vaut se mettre en orbite pour la gérer à distance.
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Il est beau, bien habillé, les tempes un peu grisonnantes et quelques rides marquent son front auparavant bien lisse. De grands yeux un peu tombants sur un beau visage, ce qui lui donne un air mélancolique. Un nez fin, une jolie bouche et déjà une barbe naissante alors qu’il vient de se raser. Une jeunesse dorée galvaudée, immature, mais non dénuée de souffrance.
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Sa perception d’elle-même, toujours si confiante, si tourmentée, commence à se modifier. Sa personnalité, si figée et inaltérable, se révèle totalement ouverte au changement.
Là, ça atteint son point culminant.
Puis ça se calme.
C’est comme passer d’un torrent furieux à un vaste lac inquiétant.
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Mais l’histoire des migrations, c’est l’histoire des femmes. Les hommes tiennent le cap, ils restent. Ils vont à la guerre, ils vont travailler, ils parcourent le pays, et pourtant ils restent. Leur nom reste, leur terre reste. On peut suivre leur lignée dans le noir. Mais comment remonter la lignée des femmes, comment retrouver leurs origines ? Chaque génération est dépouillée. Transférée à un autre patronyme. Adieu la lignée, adieu le nom. De toute façon, ils ne nous ont jamais appartenu. La terre ne nous appartient pas. Nous, nous disparaissons, nous ne restons pas.
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Le mariage n’a rien à voir avec l’amour... L’amour est un luxe sans lien avec la réalité.
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Il est très séduisant, d’une séduction de montagnard originaire du Cachemire, de l’Himachal, à moins que ce ne soit un Afghan, un tueur, un nomade désormais sédentarisé pour servir café et poulet à la Kiev. On décide finalement que ce doit être un acteur, qu’il fait une pause, qu’il répète un rôle, qu’il n’a jamais été simple serveur. Il a une arrogance sans pareille, qui n’a d’égal que son professionnalisme consommé, son excellence dans ce rôle ainsi que la maîtrise et le dédain qu’il lui oppose en même temps.
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