Citations de Denis Diderot (1313)
Mme de la Pommeraye disait : Je souffre, mais je ne souffre pas seule. Cruel homme ! J’ignore quelle sera la durée de mon tourment ; mais j’éterniserai le tien…
Le paysan misérable de nos contrées ,qui excède sa femme pour soulager son cheval laisse périr son enfant sans secours, et appelle le médecin pour son bœuf.
(excède :maltraite)
Qui sait l'histoire primitive de notre globe? Combien d'espaces de terre,maintenant isolés, étaient autrefois continues.?
A.- Ainsi la jalousie, selon vous, n'est pas dans la nature ?
B.- je ne dis pas cela. Vices et vertues, tout est également dans la nature.
Tu n'es ni un dieu, ni un démon :qui es-tu donc, pour faire des esclaves ?
Partout où il y a une lyre il y a des cordes.
(Dialogue entre A et B)
Nous avons respecté notre image en toi.
(Les adieux du vieillard)
Il est bien évident que je ne fais point un roman puisque je néglige ce qu'un romancier ne manquerait pas d'employer. Celui qui prendrait ce que j'écris pour la vérité serait peut-être moins dans l'erreur que celui qui le prendrait pour une fable.
On ne conçoit pas comment une fille de dix-sept à dix-huit ans a pu se porter à cette extrémité sans une fermeté peu commune. Les hommes louent beaucoup cette qualité, mais il me semble qu'ils s'en passent volontiers dans celles dont ils se proposent de faire leurs épouses.
Tout change, tout passe. Il n'y a que le tout qui reste.
B. — Et nous serons encore libres, cet après-dîner, de sortir ou de rester ?
A.— Cela dépendra, je crois, un peu plus des femmes que de nous.
B.— Toujours les femmes ! On ne saurait faire un pas sans les rencontrer à travers son chemin.
A. — Si nous leur lisions l'entretien de l'aumônier et d'Orou ?
B. — A votre avis, qu'en diraient-elles ?
A. —Je n'en sais rien.
B. — Et qu'en penseraient-elles ?
A. — Peut-être le contraire de ce qu'elles en diraient.
;votre naissance est la seule faute importante que j'ai commise ;aidez-moi à l'expier;et que dieu me pardonne de vous avoir mise au monde, en considération des bonnes œuvres que vous ferez.
Diderot tient que toute rupture de l'ordre naturel, fût-ce au nom de l'idéal le plus prestigieux, est un acte d'agression contre notre réalité physiologique.
(Préface de Roland Mortier)
Ce romancier qui fonde en France, le réalisme moderne n'a pas l'ingénuité de croire au réalisme documentaire.
(Roland Mortier sur Diderot dans la préface)
Marchez sur elle, ce n'est qu'un cadavre
Vous avez un bon ami.
-Un bon ami,monsieur !je n'en connais point.
-c'est votre avocat.
Tant que les siècles continueront à se dérouler, le nombre de livres ne cessera de croître et l’on peut prévoir qu’un temps viendra où il sera presque aussi difficile d’apprendre quoi que ce soit des livres que de l’étude directe de l’univers entier. Il sera presque aussi commode de chercher quelque parcelle de vérité cachée dans la nature que de la trouver cachée dans une immense multitude de volumes reliés.
L’Encyclopédie, 1755
Partout où il n’y aura rien, lisez que je vous aime.
(Lettre à Sophie Volland)
... je suis mortifié de ne pouvoir contribuer à l'exécution du projet que vous méditez en sa faveur; sans le connaître, je ne puis le trouver que très bon par la prudence dont vous êtes capable et par l'intérêt que vous y prenez.
Il était juste, mais peu sensible, il était du nombre de ceux qui sont assez malheureusement nés pour pratiquer la vertu, sans en éprouver la douceur,; ils font le bien par esprit d'ordre, comme ils raisonnent.