AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Dennis O`Neil (64)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Batman - Anthologie

Les anthologies de chez Urban Comics sont de l’or ! Après celles sur les principaux super-héros de l’univers DC Comics en général, puis sur Jack Kirby, et ensuite sur Superman, il en fallait bien une sur le fameux Chevalier Noir de Gotham, Batman.



Avec cette Batman Anthologie, ce n’est pas moins de vingt récits qui nous sont proposés, détaillant la chronologie du super-héros de Gotham, de 1939 à 2013 ! 75 ans d’aventures masquées en vingt histoires, il a été évidemment compliqué pour Urban Comics de trancher. Le choix s’est arrêté sur les épisodes suivants (c’est toujours important, que nous soyions complétistes ou non, de savoir ce que ces anthologies renferment) :



- « L’affaire du syndicat de la chimie » (Detective Comics #27, 1939)

- « La légende de Batman » (Detective Comics #33, 1939)

- « Robin, le garçon prodige » (Detective Comics #38, 1940)

- « Accidents intentionnels » (Detective Comics #83, 1944)

- « Le scoop du siècle » (Batman #49, 1948)

- « Le Batman de demain » (Detective Comics #216, 1955)

- « L’origine de l’équipe Superman – Batman » (World’s Finest Comics #94, 1958)

- « La menace du masque mystérieux » (Detective Comics #327, 1964)

- « Les débuts fracassants de Batgirl » (Detective Comics #359, 1967)

- « Le secret des sépultures vacantes » (Detective Comics #395, 1970)

- « La mort rôde dans les cieux » (Detective Comcs #442, 1974)

- « Ricochet de Deadshot » (Detective Comics #474, 1977)

- « On recherche : le Père Noël… mort ou vif » (DC Special Series #21, 1980)

- « Mon commencement, et ma probable fin » (Detective Comics #574, 1987)

- « Crise d’identité » (Detective Comics #633, 1991)

- « Permission de minuit » (Detective Comics #711, 1997)

- « Prendre l’air » (Detective Comics #757, 2001)

- « Les belles gens » (Detective Comics #821, 2006)

- « Batman Impossible » (Batman and Robin Annual #1, 2013)

- « L’An Zéro : Cité secrète, 1ère partie » (Batman #21, 2013)



Ces vingt histoires, plat de résistance à forte consistance, ne sont pas rééditées sans accompagnement. Chacune d’entre elles est replacée dans son contexte historique et éditorial ; l’éditeur fournit des mini-biographies de chaque auteur concerné, une présentation de l’écriture de l’arc concerné et une explication sur la progression de l’histoire des comics DC. Car en effet, cet ouvrage est divisé en cinq grands chapitres de la vie éditoriale de Batman : « Dynamique Duo » (1939 – 1950), « Croisé en cape » (1950 – 1970), « Créature de la nuit » (1970 – 1980), « Chevalier noir » (1980 – 2011), « Renaissance » (2011 – 2013) ; je donne les dates approximatives de manière purement informative. Cette plongée dans le Bat-verse est l’occasion de contempler tous les styles, de lire tous les grands auteurs sur ce personnage fétiche. Ici, on trouvera du Bill FInger, du Bob Kane, de l’Ed Hamilton, du Carmine Infantino, du Dennis O’Neil, du Neal Adams, du Frank Miller, du Peter Milligan, du Graham Nolan, du Greg Rucka, du Paul Dini, du J. H. Williams III, du Peter J. Tomasi, du Scott Snyder, du Greg Capullo et plusieurs autres encore. Du très beau monde et de la narration très différente pour plaire à tout le monde. L’intérêt n’est pas tant de voir toute la vie de Batman, mais bien d’aborder toutes les possibilités du personnage. Les styles sont très différents, les narrations varient considérablement, tout comme les graphismes. C’est une façon de balayer l’ensemble des histoires écrites pendant 75 ans, ce qui n’est déjà pas mal. Et ce processus a un énorme avantage : il permet autant aux novices qu’aux plus chevronnés des fans de la première heure d’avoir plaisir à lire cette anthologie. Le tout premier épisode ne trompe pas : tout s'y trouve déjà ! Autant le costume que l'origine de Bruce, son amitié avec le commissaire Gordon, l'importance de la ville où il agit ou même les produits chimiques qui "créeront" le Joker, tout est déjà à portée de mains en 1939, à nous de découvrir ce que tous ces auteurs en ont fait par la suite !



Quand un tel volume recèle une telle quantité d’informatives de qualité tout en parlant à tous les lecteurs possibles de comics, je ne me vois pas attribuer autre chose que cinq étoiles. Il reste, bien sûr, bien d’autres histoires à découvrir sur le Caped Crusader, mais Urban Comics a bien raison d’en garder pour plus tard.
Commenter  J’apprécie          383
Marvel Masterworks - The X-Men, tome 6

Marvel Masterworks The X-Men vol.6 est le dernier de la première mouture de cette équipe de mutants engagée du côté du bien et de la collaboration pacifique avec le reste de l’espèce humaine. Tout cela a été publié en 1969 et 1970.



Ce volume est bien meilleur que les précédents, et ce surtout grâce à l’arrivée de Neal Adams au dessin. Si l’on a encore droit à du médiocre Don Heck au début, Neal vient tout d’un coup hausser le niveau vers des sommets artistiques. J’avais oublié combien cet artiste était talentueux. Son association avec l’encreur Tom Palmer est proprement magique. D’un coup les personnages prennent corps, les émotions des visages sont palpables, les cases des pages sont déconstruites et le psychédélisme s’installe.

Roy Thomas accompagne bien le mouvement en donnant plus d’épaisseur à ses personnages, en offrant une vraie figure humaine à Magneto sous le masque, en inventant un frère mutant à Cyclope, qui deviendra le puissant Havoc et tombera amoureux de la belle Lorna aux cheveux verts.



Malheureusement Neal Adams quitte le bateau. Il est remplacé pour un épisode par un Sal Buscema qui fait ce qu’il peut sans que ce soit suffisant. Après l’épisode 66, les patrons économiques de Marvel ne voyant pas les ventes du titre progresser, les X-Men disparaissent des kiosques…



… avant de revenir, transformés, en 1974, sous une forme qui en fera rapidement le titre le plus vendu de la maison aux idées.

Mais ceci est une autre histoire que j’aborderai une autre fois.

Commenter  J’apprécie          312
Batman - Anthologie

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur l’homme chauve-souris en vingt leçons.



A travers cette très belle anthologie éditée par Urban Comics (qui fait son poids en kg et en €) c’est toute l’histoire des multiples interprétations de ce personnage dores et déjà mythique qui nous est offerte. Car il s’agit bien d’interprétations. Contrairement aux héros franco-belges de notre enfance qui meurent parfois avec leur auteur ou, s’ils sont repris par d’autres, restent de style constant (il n’y a qu’à voir la reprise d’Astérix) chaque scénariste américain de comics nous livre une interprétation nouvelle, originale ou pas, du héros dont il est amené à s’occuper.



Vingt récits de tous les âges du comics nous sont proposés. On voit Batman évoluer avec son temps, avec la culture et les grands problèmes de chaque époque, essayant de coller à son public vieillissant ou d’attirer un lectorat plus jeune, tour à tour ouvert à ses alliés ou renfermé dans son âme comme dans un coffre infracturable. On découvre sa première apparition, la première de Robin, la première de Batgirl, la première collaboration avec Superman (excellent numéro), la prise d’identité de Robin par son fils (il a un fils ???). On voit les récits devenir plus sages à l’avènement de la censure (le Comics Code de 1955), le dessin affligeant de Carmine Infantino (je n’ai jamais aimé ce dessinateur découvert dans ma jeunesse sur Star Wars ou Nova), le dessin épatant de Neal Adams ou de l’époque moderne plus dure d’Ardian Syaf, l’interprétation fracassante de Franck Miller dans les années 80 (il fera un travail du même genre sur Daredevil).

Chaque récit a droit à une introduction propre contant le tournant qu’il représente, augmenté d’une petite bio du scénariste et du dessinateur. L’ensemble est lui-même découpé en époques chronologiques également introduites en détail.



Un ouvrage indispensable pour tous ceux qui, comme moi, connaissent plus Batman par les films et les animes que par la BD. Je n’ai qu’un seul regret, l’absence quasi-totale de tous ses ennemis charismatiques dans les récits. Ce sont plutôt des gangsters et vilains de seconde zone qui font le show ici. Si assurément un héros se définit aussi par opposition à ses ennemis, il nous manque une dimension fondamentale de Batman dans cette anthologie.

Assurément, Urban Comics les réserve pour de futurs albums (lourds en kg et en €) ;-)



Merci, comme toujours, à Dionysos89 dont la critique m'a décidé à lire cet indispensable.

Commenter  J’apprécie          310
Green Arrow & Green Lantern

Pour apprécier Green Lantern/Green Arrow, ce n’est pas compliqué, il y a deux écoles : soit on prend le parti de mesurer le chemin parcouru en termes d’ « acceptation sociale » (avec tous les guillemets dont vous avez besoin), soit on prend plutôt le parti de considérer la faiblesse des engagements sociaux de beaucoup de comics actuels par rapport à cette série étendard des années 1970. Dans un sens comme dans l’autre, cet épais volume permet de nous plonger dans une série qui associe de manière atypique deux super-héros bien connus, Green Lantern alias Hal Jordan et Green Arrow alias Oliver Queen.



Dans Star City, la ville d’Oliver Queen/Green Arrow, comme ailleurs, les inégalités sociales sont légion ; pour autant, rares sont les occasions saisies par les auteurs de les incorporer durablement à leur récit. Avec le duo Neal Adams-Dennis O’Neil, cela change durablement : Green Arrow reste ce quasi illuminé d’une doctrine très gauchiste (les mots ont un sens...) face à un Green Lantern plus fragile et dont on suit, au départ, la prise de conscience. La relation duelle entre les deux héros s’inverse de temps à autre, suivant qui donne une leçon de vie à qui. Comme il est précisé rapidement, nous sommes dans une quête de vérité dans tout ce que ça a de très personnel pour les super-héros comme pour le lecteur, dans une quête de soi avant tout. Bien sûr, certaines répliques nous paraissent complètement démagogiques tant le trait est poussé. Pourtant, la nécessité de mettre le doigt sur ces considérations discriminatoires et antisociales s’imposait, semble-t-il. Et, de ce point de vue-là, les occasions sont nombreuses pour nous asséner, avec raison, quelques coups de morale bien sentis.

Pour autant, il n’y a pas non plus que des problèmes sociaux d’abordés ici. Hal Jordan et Oliver Queen vont tous deux voir leurs interactions personnelles, leur entourage évoluer durablement. Ainsi, tous deux nouent ou renouent avec leur « âme sœur » habituelle, Carol Ferris pour le premier, Dinah Laurel Lance/Black Canary pour le playboy à la barbichette blonde. C’est vrai que leur situation financière n’est abordée qu’à la marge, puisque l’un comme l’autre sont clairement dans la dèche (chômeur et « pilote de chasse intérimaire » pour le premier…, ex-milliardaire pour le second). Toutefois, chacun est suivi par un personnage qui compte beaucoup : l’un des Gardiens immortels accompagne le duo pour voir en quoi le travail de Hal Jordan sur Terre compte autant dans son travail de policier de l’espace, et de même, Roy Harper (alias Arsenal) renvoie à Oliver Queen, son mentor, une image de lui-même bien marquante.

La construction d’un tel ouvrage est bien sûr à saluer. Urban Comics en fait une quasi intégrale du run de Dennis O’Neil et Neal Adams sur ce duo que l’on n’aurait pas pensé à associer, au départ. Toutefois, attention aux surprises, ne vous attendez pas à suivre une histoire continue jusqu’à la fin de l’ouvrage, puisque les derniers épisodes sont des chapitres spéciaux se rattachant à d’autres événements de l’univers DC. Rien d’insurmontable évidemment, puisque l’éditeur se permet même de zapper l’aspect éditorial sur ce point précis (contrairement à d’habitude), mais juste ne vous étonnez pas de trouver des couvertures de Flash ici, c’est tout à fait normal.



Cet épais volume Green Lantern / Green Arrow vaut donc associe quand même des histoires mythiques où se mêlent une chevauchée à travers les États-Unis d’Amérique, des problèmes sociaux à la pelle et des interventions intergalactiques qui ne paraissent jamais superflues.



Commenter  J’apprécie          300
Green Arrow & Green Lantern

Ce gros album contient une série d’aventures conjointes des deux « Green », la lanterne et la flèche, publiées aux États-Unis au début des années 70. Elles ont été traduites très récemment et il s’agit donc d’une première parution en France. Bravo donc à Urban Comics pour cette découverte.



La ligne éditoriale est originale pour DC à l’époque. Il s’agit avant tout de confronter nos héros déglingueurs de vilains plus ou moins cosmiques à des dangers véritables et réalistes : les pauvres jetés à la rue par un propriétaire véreux, des racistes anti-noirs ou anti-indiens, des gourous de sectes, des dealers de drogue, des industriels destructeurs de la nature…

S’ils sont efficaces contre leurs ennemis habituels, ici les Green sont aussi dépourvus que le commun des mortels. Leurs propres positions assez éloignées opposent Lantern et Arrow mais leur amitié les pousse toujours à se remettre en question, à évoluer.



On aurait pu construire ici des récits profonds et tragiques. Malheureusement en 1970 le temps n’est pas venu de se poser de telles questions dans des comics et le propos est court-circuité à la fin de chaque histoire où le méchant propriétaire, raciste, dealer, se lâche dans une action hors-la-loi et est évidemment puni. On ne va pas au bout de l’effort, c’est dommage, mais cela n’enlève rien au brio de la tentative. Chapeau pour ça.



Hormis le sujet, les histoires ne sont pas très palpitantes. Nos héros, souvent accompagnés de Black Canary qui ne sait pas encore hurler, sont faibles et se font souvent dérouiller par des gangsters de base (l’histoire prétend que l’anneau de Green Lantern a été affaibli par les Gardiens car il n’est pas en service spatial). Le dessin, plutôt l’encrage, est décevant. Les arrière-plans sont tout au plus esquissés. Les dialogues sont simplistes.



Bref une belle tentative de DC que je suis content de connaître, mais dont j’aurais pu me passer.

Commenter  J’apprécie          285
Batman the Dark Knight Detective 7

Je voulais essayer les Batman de Louise Simonson et... disons qu'ils sont très typiques des comics DC des années 90. Trop de textes inutiles, des intrigues en papier mâché. On a ici un Batman plutôt fade, un peu ridicule même.



J'évite normalement la période, mais j'essaie de découvrir les trop rares autrices de comics et.... voilà.
Commenter  J’apprécie          211
Batman - Anthologie

Les anthologie d'Urban Comics témoignent d'un amour véritable pour les comics, et c'est à ce tire qu'elles sont éminemment respectables. On peut ne pas aimer les comics, mais on ne peut nier la rigueur et le travail de mise en perspective des équipes d'Urban, pour contenter les fans, et faire découvrir les comics aux néophytes.



Ce Batman Anthologie, organisé de façon chronologique, regroupe des récits de 1939 à 2013, balayant les âges d'or (1939-1955), d'argent (1956-1969), de bronze (1970-1986) et moderne (1986-2011). La période dite "Renaissance" (depuis 2011) n'est qu'effleurée.



Alors, bien sûr, les récits les plus datés (âges d'or et d'argent et certains de l'âge de bronze), se lisent difficilement aujourd'hui, tant les codes de représentations graphiques et les exigences scénaristiques ont évolué. Mais la question est justement de mettre en perspective cette évolution (chaque récit est accompagné d'un texte expliquant le contexte de production et présentant les artistes et éditeurs à la manœuvre).



Les quatre étoiles attribuées reflètent donc avant tout la qualité du travail éditorial (et le respect des comics qui transpire derrière), plutôt que la qualité des histoires en elles-mêmes. En tout cas, toute personne qui cherche à comprendre l'évolution de Batman à travers le temps, sera bien inspiré de consulter ce volume...Et pour les autres (nostalgiques et curieux), ils y trouveront également leur compte.
Commenter  J’apprécie          182
Batman : Azrael

Il s'agit d'une histoire complète initialement parue sous la forme d'une minisérie en 4 épisodes en 1992/1993. Le scénario est de Dennis O'Neil, les dessins de Joe Quesada, l'encrage de Kevin Nowlan, et la mise en couleurs de Lovern Kindzierski. L'histoire se situe peu de temps avant Knightfall.



Quelque part à Gotham, un individu habillé d'une armure de templier avec une épée enflammée (Ludovic Valley) vient exercer vengeance sur Carleton LeHah. Malheureusement l'affrontement ne se termine pas à son avantage, et il est obligé de fuir l'appartement de LeHah (après une chute par la fenêtre, grièvement blessé par les hommes de main de ce dernier). Il choit au beau milieu d'une parade célébrant la fondation de Gotham, et se traîne dans une ruelle. Après s'être débarrassé de son costume trop voyant, il trouve refuge chez Jean-Paul Valley (son fils) où il rend son dernier soupir après lui avoir dit où il avait caché son habit d'Azrael et comment contacter l'Ordre sacré de Saint Dumas. Jean-Paul Valley se rend en Suisse où il rencontre Nomoz (une espèce de Gnome) qui lui explique qu'il est le récipiendaire du titre d'Azrael et que son père l'y a préparé durant son enfance par un conditionnement subconscient appelé "le Système". Ayant eu le rapport de police concernant les 4 morts et 14 blessés lors de l'apparition d'Azrael, Batman s'intéresse à l'affaire, d'autant qu'il avait déjà repéré LeHah comme un trafiquant d'armes de haute technologie.



Dans son introduction, Archie Goodwin explique que le responsable éditorial de cette minisérie était un peu gêné aux entournures dans la mesure où il était hors de question d'éventer l'importance du rôle de Jean-Paul Valley dans la saga "Knightfall". Ainsi donc cette histoire devait être capable de capter l'attention (et l'acte d'achat) des lecteurs sans pouvoir se prévaloir de son importance capitale pour la continuité à venir dans les séries "Batman". Il revenait donc à Dennis O'Neil de concocter une histoire d'origine qui tienne la route pour elle-même afin d'introduire ce nouveau personnage. C'est la raison pour laquelle la minisérie met également en scène le personnage de Batman qui sert de caution à l'introduction d'Azrael. La personnalité d'Alfred Pennyworth (qui sert de compagnon route à Batman pendant ses pérégrinations) est peu développé, et ses sarcasmes habituels manquent même de mordant. Joe Quesada dessine un Batman gothique à souhait avec d'étranges protubérances agressives dans sa cape, ce qui ajoute encore à son aura de mystère en maintenant à distance ceux qui l'entourent. O'Neil dépeint un Batman déterminé sans être obsédé, utilisant ses talents de détective, sans paraître omniscient. Il en fait également un être faillible qui se fait capturer malgré sa vaillance et sa perfection physique. Étrangement et sans réelle justification, Bruce Wayne a l'air tout à fait oublieux de protéger son identité secrète puisque Batman se fait aider publiquement d'Alfred Pennyworth et que ce dernier dévoile l'identité de Batman à Jean-Paul Valley et Nomoz sans motif clairement discernable.



Mais le vrai personnage principal de ce récit n'est pas Batman, c'est plutôt Jean-Paul Valley, ou plus précisément le mystère qu'est Azrael. O'Neil s'appuie sur des recettes éprouvées : une responsabilité qui se transmet de père en fils, un Ordre mystérieux agissant dans la clandestinité, une relation avec les templiers, un chalet caché dans les montagnes suisses abritant une base souterraine, des fonds secrets détournés par un membre peu scrupuleux, des assassinats en série, un ennemi possédé par un mystérieux démon. On peut même dire qu'il n'a pas lésiné sur les mystères et éléments "pulps" en tout genre. C'est même la limite du récit dans la mesure où le lecteur n'apprend finalement pas grand-chose, et ne dispose d'aucune indication sur l'apparence des plus déconcertantes de Nomoz dans un contexte en décalage par rapport à cette créature mythologique.



Les dessins de Quesada recèlent déjà toute la personnalité de ce dessinateur, et bénéficient de l'encrage soigné et peaufiné de Kevin Nowlan, un vrai travail d'orfèvre. Chaque trait et chaque contour de surface est pensé au millimètre près pour une expérience esthétique très riche. Quesada et Nowlan utilisent les surfaces noires pour donner plus de poids à leurs pages. La conception graphique de chaque personnage est pensée dans les menus détails. L'ambiance globale accentue l'aspect gothique de Batman et Azrael, ainsi que le mystère dans lequel les 2 personnages se débattent. Ils ont passé un temps impressionnant à peaufiner les textures des costumes et des décors. Sur chaque page, le lecteur s'arrête sur une case plus réussies que les autres qui met en avant leur talent : la façon de jouer avec l'espace blanc de la neige, la forme expressionniste de la cape de Batman, le reflet bleu acier sur les lunettes de soleil de Bruce Wayne, le visage démoniaque de LeHah possédé par Biis et défiguré par une cicatrice (avec son œil mort), la texture des flammes, leur caractère presque vivant, etc.



Par la suite (après "Knightfall"), le personnage de Jean-Paul Valley aura droit à sa propre série continue (100 épisodes de 1995 à 2003).



Ce tome a pour vocation d'introduire un personnage intriguant ayant vocation à devenir incontournable dans les séries Batman dans les épisodes suivants. O'Neil, Quesada et Nowlan effectuent un travail honnête, mais qui souffre un peu de la lettre de commande des responsables éditoriaux : l'empilage d'éléments hétérogènes, de mystères non résolus finit par laisser le lecteur sur sa fin. Le travail de Quesada est déjà impressionnant d'inventivité même s'il aurait mérité d'être mieux canalisé. L'encrage de Kevin Nowlan est un travail d'orfèvre qui mérite d'être admiré, mais qui n'intéressera qu'une partie des lecteurs. Pour compléter cette introduction à "Knightfall", il est possible de découvrir le personnage de Bane dans La revanche de Bane.
Commenter  J’apprécie          180
La Lame d'Azrael

Il s'agit d'une histoire complète initialement parue sous la forme d'une minisérie en 4 épisodes en 1992/1993. Le scénario est de Dennis O'Neil, les dessins de Joe Quesada, l'encrage de Kevin Nowlan, et la mise en couleurs de Lovern Kindzierski. L'histoire se situe peu de temps avant Knightfall.



Quelque part à Gotham, un individu habillé d'une armure de templier avec une épée enflammée (Ludovic Valley) vient exercer vengeance sur Carleton LeHah. Malheureusement l'affrontement ne se termine pas à son avantage, et il est obligé de fuir l'appartement de LeHah (après une chute par la fenêtre, grièvement blessé par les hommes de main de ce dernier). Il choit au beau milieu d'une parade célébrant la fondation de Gotham, et se traîne dans une ruelle. Après s'être débarrassé de son costume trop voyant, il trouve refuge chez Jean-Paul Valley (son fils) où il rend son dernier soupir après lui avoir dit où il avait caché son habit d'Azrael et comment contacter l'Ordre sacré de Saint Dumas. Jean-Paul Valley se rend en Suisse où il rencontre Nomoz (une espèce de Gnome) qui lui explique qu'il est le récipiendaire du titre d'Azrael et que son père l'y a préparé durant son enfance par un conditionnement subconscient appelé "le Système". Ayant eu le rapport de police concernant les 4 morts et 14 blessés lors de l'apparition d'Azrael, Batman s'intéresse à l'affaire, d'autant qu'il avait déjà repéré LeHah comme un trafiquant d'armes de haute technologie.



Dans son introduction, Archie Goodwin explique que le responsable éditorial de cette minisérie était un peu gêné aux entournures dans la mesure où il était hors de question d'éventer l'importance du rôle de Jean-Paul Valley dans la saga "Kightfall". Ainsi donc cette histoire devait être capable de capter l'attention (et l'acte d'achat) des lecteurs sans pouvoir se prévaloir de son importance capitale pour la continuité à venir dans les séries "Batman". Il revenait donc à Dennis O'Neil de concocter une histoire d'origine qui tienne la route pour elle-même afin d'introduire ce nouveau personnage. C'est la raison pour laquelle la minisérie met également en scène le personnage de Batman qui sert de caution à l'introduction d'Azrael. La personnalité d'Alfred Pennyworth (qui sert de compagnon route à Batman pendant ses pérégrinations) est peu développé, et ses sarcasmes habituels manquent même de mordant. Joe Quesada dessine un Batman gothique à souhait avec d'étranges protubérances agressives dans sa cape, ce qui ajoute encore à son aura de mystère en maintenant à distance ceux qui l'entourent. O'Neil dépeint un Batman déterminé sans être obsédé, utilisant ses talents de détective, sans paraître omniscient. Il en fait également un être faillible qui se fait capturer malgré sa vaillance et sa perfection physique. Étrangement et sans réelle justification, Bruce Wayne a l'air tout à fait oublieux de protéger son identité secrète puisque Batman se fait aider publiquement d'Alfred Pennyworth et que ce dernier dévoile l'identité de Batman à Jean-Paul Valley et Nomoz sans motif clairement discernable.



Mais le vrai personnage principal de ce récit n'est pas Batman, c'est plutôt Jean-Paul Valley, ou plus précisément le mystère qu'est Azrael. O'Neil s'appuie sur des recettes éprouvées : une responsabilité qui se transmet de père en fils, un Ordre mystérieux agissant dans la clandestinité, une relation avec les templiers, un chalet caché dans les montagnes suisses abritant une base souterraine, des fonds secrets détournés par un membre peu scrupuleux, des assassinats en série, un ennemi possédé par un mystérieux démon. On peut même dire qu'il n'a pas lésiné sur les mystères et éléments "pulps" en tout genre. C'est même la limite du récit dans la mesure où le lecteur n'apprend finalement pas grand-chose, et ne dispose d'aucune indication sur l'apparence des plus déconcertantes de Nomoz dans un contexte en décalage par rapport à cette créature mythologique.



Les dessins de Quesada recèlent déjà toute la personnalité de ce dessinateur, et bénéficient de l'encrage soigné et peaufiné de Kevin Nowlan, un vrai travail d'orfèvre. Chaque trait et chaque contour de surface est pensé au millimètre près pour une expérience esthétique très riche. Quesada et Nowlan utilisent les surfaces noires pour donner plus de poids à leurs pages. La conception graphique de chaque personnage est pensée dans les menus détails. L'ambiance globale accentue l'aspect gothique de Batman et Azrael, ainsi que le mystère dans lequel les 2 personnages se débattent. Ils ont passé un temps impressionnant à peaufiner les textures des costumes et des décors. Sur chaque page, le lecteur s'arrête sur une case plus réussies que les autres qui met en avant leur talent : la façon de jouer avec l'espace blanc de la neige, la forme expressionniste de la cape de Batman, le reflet bleu acier sur les lunettes de soleil de Bruce Wayne, le visage démoniaque de LeHah possédé par Biis et défiguré par une cicatrice (avec son œil mort), la texture des flammes, leur caractère presque vivant, etc.



Par la suite (après "Knightfall"), le personnage de Jean-Paul Valley aura droit à sa propre série continue (100 épisodes de 1995 à 2003).



Ce tome a pour vocation d'introduire un personnage intriguant ayant vocation à devenir incontournable dans les séries Batman dans les épisodes suivants. O'Neil, Quesada et Nowlan effectuent un travail honnête, mais qui souffre un peu de la lettre de commande des responsables éditoriaux : l'empilage d'éléments hétérogènes, de mystères non résolus finit par laisser le lecteur sur sa fin. Le travail de Quesada est déjà impressionnant d'inventivité même s'il aurait mérité d'être mieux canalisé. L'encrage de Kevin Nowlan est un travail d'orfèvre qui mérite d'être admiré, mais qui n'intéressera qu'une partie des lecteurs. Pour compléter cette introduction à "Knightfall", il est possible de découvrir le personnage de Bane dans La revanche de Bane.
Commenter  J’apprécie          160
Spider-Man - Intégrale, tome 19 : 1981

« Spider-man, l'intégrale 1981 » propose une grande variété d'histoires et de belles nouveautés avec l'apparition de nouveaux super criminels comme Hydroman ou Speed demon.



Le duo O'Neil/Romita JR joue son rôle, tout en montrant un étudiant en situation de précarité financière et en proie au doute sur sa vie amoureuse comme le montre l'éloignement inexorable de la jolie Debbie.



Namor et les Terrifics viennent jouer les guests et faire oublier quelques facilités (Ramrod, la Gargouille) voir repompage grossier de King-Kong lors de la fusion pas très heureuse entre Hydroman et l'Homme-sable.



Deux histoires sortent du lot, celle avec Moon knight et celle avec le Punisher, toutes deux vibrantes d'un réalisme plus dur et accrocheur, et bénéficiant des styles plus différencies de Mc Leod et Miller.



Pas le comics du siècle sans doute, mais on passe tout de même un sacré bon moment !


Lien : https://lediscoursdharnois.b..
Commenter  J’apprécie          100
Shadow 1941 Hitler's Astrologer

Il s'agit d'une histoire complète en 1 tome initialement parue sous forme de graphic novel en 1988. Elle met en scène le Shadow (Kent Allard / Lamont Cranston), personnage créé en 1930 par Walter B. Gibson.



La première page situe l'action en avril 1941 et introduit les principaux personnages. Il y a les fidèles compagnons du Shadow : Harry Vincent, Margo Lane, Shrevvy et Burbank. Seconde guerre mondiale oblige, il y a également Adolf Hitler (pour 2 courtes apparitions), Heinrich Himmler, Josef Goebbels et Rudolf Hess. Mais les principaux nazis de l'histoire sont des personnages fictifs : Heimlich Baur (astrologue personnel du Führer), Edward Franz et Friedrich Wolf (colonel des SS).Le 13 avril 1941, Gretchen Baur fend la foule de Times Square en courant pour échapper à un groupe de 3 mystérieuses personnes. Elle croise Harry Vincent qui accepte de la protéger. Après une brève course-poursuite sur une scène music-hall Vincent la fait monter dans un taxi où l'attend Margo Lane. En fait l'équipe du Shadow suivait Gretchen Baur depuis quelques jours en attendant le moment propice pour agir. Elle est la fille de l'astrologue personnel d'Hitler et Friedrich Wolf souhaite la kidnapper pour disposer d'un levier sur le Führer. La suite de l'histoire implique un parti politique américain sympathisant des nazis, un sous-marin, un autogyre, une femme torturée et défigurée, une attaque aérienne, un duel à l'épée, le Girasol du Shadow... et la campagne de Russie (et bien d'autres choses encore).



La première chose qui saut aux yeux est le classicisme de la forme de cette histoire. Dennis O'Neil et Mike Kaluta (co-scénaristes) déroulent l'intrigue dans l'ordre chronologique, en prenant bien soin d'expliquer chaque point historique essentiel, sans bulles de pensée, sans violence exacerbée (mais avec de la violence quand même), avec des scènes d'action spectaculaire, sans être ahurissante, sans psychologie approfondie (le lecteur ne perçoit les personnages que par leurs actes), avec un méchant très méchant. Les illustrations participent du même registre : posées, claires, détaillées, historiquement précises, sans effets infographiques renversants. Ce choix donne un caractère intemporel à cette histoire.



Et puis, petit à petit, il apparaît que le thème central de l'histoire est la prise de décision de lancer la campagne de Russie qui s'incarnera sous la forme de l'opération Barbarossa. O'Neil et Kaluta font s'incarner l'esprit des États-Unis dans le personnage du Shadow qui relève plus du deus ex-machina que d'un véritable individu. Et ce qu'ils disent de l'influence de l'Amérique sur l'invasion de la Russie n'est ni plus ni moins que le sacrifice des russes au profit de la survie des anglais.



Avec cette approche cynique en tête, il apparaît que, comme dans tout bon récit classique, les auteurs ont glissé plusieurs thèmes sous-jacents dans ce récit d'aventure. Il est vrai que Kaluta n'est pas le premier dessinateur venu (il a fait partie du Studio de 1975 à 1979, groupe d'illustrateurs comprenant également Bernie Wrightson, Barry Windsor Smith et Jeff Jones), et Russ Heath (l'encreur) est un professionnel de longue date. Ainsi au fil des pages, les détails historiques ne se limitent pas une vieille voiture de collection par ci, et des costumes d'époque pour faire genre. Kaluta et Heath apportent également grand soin à la reproduction de Times Square en 1941, aux spectacles vantés sur les affiches et les marquises, à la mode de l'époque, aux armes à feu, à Berlin (la Porte de Brandebourg par exemple), etc. La mise en page reste très sage, à base exclusivement de rectangle, mais elle sert admirablement l'histoire sans pour autant tirer la couverture à elle. Du coup, chaque scène semble couler naturellement, les moments trop classiques n'attirent pas l'oeil (l'image des amoureux s'embrassant en surimpression au dessus de l'hydravion en train d'amerrir) et les moments plus spectaculaires laissent le choix au lecteur de s'y attarder ou non selon sa sensibilité (le sauvetage par autogyre au dessus d'un feu d'artifice).



Coté scénario, ces aventures rapides et denses cachent le même regard précis et cynique sur la nature humaine, sur ses bassesses et ses laideurs, et sur le mode de prise de décision d'une opération telle que Barbarossa.



Le Shadow a souvent été adapté en comics. O'Neill et Kaluta avait déjà réalisé une demi-douzaine d'épisodes ensemble en 1973 pour DC Comics. Cette même maison d'édition avait demandé à Howard Chaykin de transposer le personnage à l'époque actuelle dans une série d'une ironie mordante Blood and Justice. Après d'autres adaptations, Kaluta avait de nouveau écrit des scénarios pour Dark Horse Comics (à commencer par In the Coils of Leviathan en 1993, ce qui coïncidait avec la sortie du film The shadow de 1994, avec Alec Baldwin. Et je ne saurais trop vous recommander les autres comics de Mike Kaluta tels que Madame Xanadu 2 - Exodus Noir (pour les illustrations) ou Starstruck (scénario et dessins).
Commenter  J’apprécie          70
La saga de Ra's al Ghul

Ce tome de haute qualité sera apprécié par les amateurs de Batman, qui pourront y découvrir des récits importants liés à l’un de ses plus grands adversaires.
Lien : http://bulles-et-onomatopees..
Commenter  J’apprécie          50
Batman : Le film 1989

Lorsque le film éponyme de Tum Burton est sorti au cinéma en 1989 je n’étais qu’un enfant de 9 ans, cependant je peux affirmer qu’il a marqué mon adolescence lorsque j’ai enfin pu le découvrir quelques années plus tard en format VHS (la cassette vidéo pour les plus jeunes).

Ce film est le 1er du genre a traiter l’univers de Batman avec un côté sombre, bien avant la trilogie de Nolan. La performance de Jack Nicholson dans le rôle du joker était juste incroyable et éclipsait presque le superhéros chauve-souris. Réussir à mettre autant en avant son méchant était, là encore, une performance pour l’époque.

Ici, nous avons affaire à la fidèle adaptation du film mais en univers comic book, tout est bien travaillé et fidèle à 95% au script.

Un super travail, surtout quand on sait que l’auteur Dennis O’Neil et le dessinateur Jerry Ordway ont dû travailler dans l’urgence avec un délai de 3 mois pendant le tournage du film en 89, avec un script qui subissait de constants changements.

L’esthétique de Gotham est parfaitement rendu, une ville futuriste avec son côté gothique et carcéral.

A l’intérieur, vous retrouverez la version couleur et traduite en français, puis la version originale « in english » et en noir et blanc.

En résumé, un très bon comic book de notre vengeur masqué de Gotham city ! Qui fait honneur à un film culte.

Merci à l’opération Masse Critique et aux éditions Urban Comics pour m’avoir permis de découvrir ce petit bijou.
Commenter  J’apprécie          40
Batman : No Man's Land, tome 3

Du moindre péquin au plus imposant vilain, No Man’s Land continue de brosser un tableau d’une situation de crise à grande échelle assez fascinant.
Lien : http://www.actuabd.com/Batma..
Commenter  J’apprécie          40
Green Arrow & Green Lantern

Formidable d’un bout à l’autre, ce volume se révèle d’une maturité et d’une acuité que l’on associe malheureusement peu aux comics, notamment de super-héros. Confirmant que la bande dessinée [...] peut véhiculer un discours aussi puissant que profond, ce récit de Dennis O’Neil [...] offre un incroyable panorama de la société américaine [...].
Lien : http://www.actuabd.com/Green..
Commenter  J’apprécie          40
Batman - Anthologie

Les chinois peuvent dire ce qu’ils veulent : 2014 sera bel et bien l’année de la chauve-souris et non celle du cheval !



Afin de célébrer comme il se doit les 75 ans du héros, Urban Comics a en effet annoncé la publication de nombreux récits emblématiques dédiés au Dark Knight. Cet ouvrage n’est en fait qu’une mise en bouche qui sert à préparer le terrain. Après DC Comics Anthologie, "Superman Anthologie" et celle dédiée à Jack Kirby, l’éditeur nous propose donc une nouvelle anthologie consacrée cette fois-ci au super-héros de Gotham City.



Cet album qui couvre 75 ans d’aventures de ce personnage mythique créé en 1939 par Bob Kane et Bill Finger dans les pages de Detective Comics #27, reprend vingt récits marquants du Chevalier Noir, invitant ainsi à suivre son évolution au fil des années.



- 1939 – Detective Comics #27 : L’affaire du syndicat de la chimie (Bill Finger et Bob Kane)

- 1939 – Detective Comics #33 : La légende de Batman (Bill Finger et Bob Kane)

- 1940 – Detective Comics #38 : Robin, le garçon prodige (Bill Finger, Bob Kane et Jerry Robinson)

- 1944 – Detective Comics #83: Accidents intentionnels (Don Cameron et Jack Burnley)

- 1948 – Batman #49 : Le scoop du siècle (Bill Finger et Lew Sayre Schwartz)

- 1955 – Detective Comics #216 : Le Batman de demain (Ed Hamilton et Dick Sprang)

- 1958 – World’s Finest Comics #94 : L’origine de l’équipe Superman – Batman (Ed Hamilton et Dick Sprang)

- 1964 – Detective Comics #327 : La menace du masque mystérieux (John Broome et Carmine Infantino)

- 1967 – Detective Comics #359 : Les débuts fracassants de Batgirl (Gardner Fox et Carmine Infantino)

- 1970 – Detective Comics #395 : Le secret des sépultures vacantes (Dennis O’Neil et Neal Adams)

- 1974 – Detective Comics #442 : La mort rôde dans les cieux (Archie Goodwin et Alex Toth)

- 1977 – Detective Comics #474 : Ricochet de Deadshot (Steve Englehart et Marshall Rogers)

- 1980 – DC Special Series #21 : On recherche : le Père Noël… mort ou vif !» (Dennis O’Neil et Frank Miller)

- 1987 – Detective Comics #574: Mon commencement, et ma probable fin. (Mike W. Barr et Alan Davis)

- 1991 – Detective Comics #633 : Crise d’identité (Peter Milligan et Tom Mandrake)

- 1997 – Detective Comics #711 : Permission de minuit (Chuck Dixon et Graham Nolan)

- 2001 – Detective Comics #757 : Prendre l’air (Greg Rucka et Rick Burchett)

- 2006 – Detective Comics #821 : Les belles gens (Paul Dini et J.H. Williams III)

- 2012 – Batman and Robin Annual #1 : Batman Impossible (Peter J. Tomasi et Ardian Syaf)

- 2013 – Batman #21 : Année Zéro : Cité secrète, 1e partie (Scott Snyder et Greg Capullo)



Les 400 pages de lecture sont divisées en cinq chapitres afin de mieux séparer les différentes époques marquantes du Chevalier Noir.



- La première époque (1939-1954), dénommée « Dynamique duo », correspond à l’Age d’Or de Batman et présente les premières aventures du héros à Manhattan, le changement de look d’Alfred, ainsi que sa rencontre avec Dick Grayson et la naissance du célèbre duo Batman & Robin.



- Le second chapitre (1955-1969), « Croisé en cape », est dédié au Silver Age de Batman. À l’instar de la série télé diffusée à la même époque, le ton devient plus léger et éloigne le personnage de ses racines policières. Cette période marqué par l’entrée en vigueur du Comics Code, correspond également aux débuts de Batgirl et à l’apparition de la Bat-Family.



- La troisième partie (1970-1986), « Créature de la nuit », propose des lectures plus matures et se concentre sur le côté plus sombre du Dark Knight. Sous l’influence de Dennis O’Neil et Neal Adams, les intrigues deviennent plus complexes et teintées d’occultisme et de fantastique, tout en portant plus d’attention au développement psychologue des personnages.



- La quatrième période (1986-2011), « Chevalier noir », est marquée par l’arrivée de scénaristes de talent tels que Frank Miller, Alan Moore ou Grant Morrison, et l’apparition de Batman sur grand écran. Cette époque propose des récits plus sombres et plus violents, ainsi qu’un héros beaucoup plus moderne.



- La dernière partie, « Renaissance », correspond au relaunch de toutes les séries DC, dont Batman, même s’il n’est pas le personnage à avoir été le plus touché par ce reboot New 52. La dernière histoire est d’ailleurs le premier numéro de « Batman : Year Zero » par Scott Snyder et Greg Capullo… question de nous mettre en appétit…



Le but principal de cette anthologie n’est donc pas de proposer les meilleurs récits de Batman, mais d’assister à l’évolution du personnage à travers des histoires qui ne sont pas encore reprises dans d’autres albums de l’éditeur. Chaque aventure est également pourvue d’explications qui permettent de la replacer dans son contexte historique et éditorial, ainsi que d’une courte biographie des auteurs concernés.



Bref, si vous voulez lire du bon Batman jetez-vous plutôt sur les incontournables sagas telles que "The Dark Knight Returns", "Year One", "Long Halloween", "Dark Victory", "Silence" ou "Killing Joke" car cet ouvrage n’est pas un recueil des meilleures aventures de Batman, mais une chronologie qui offre un bel aperçu de l’évolution du héros en 75 ans d’existence.
Lien : http://brusselsboy.wordpress..
Commenter  J’apprécie          40
Batman : Le film 1989

Cette BD, reçue dans le cadre d'une masse critique, constitue une adaptation du film Batman de Tim Burton de 1989.



Dans la ville de Gotham, la pègre règne en maître tandis qu'un mystérieux justicier ailé donne du fil à retordre aux autorités.



Le livre est découpé en deux parties : la première, adaptation française aux planches coloriées, la deuxième, version originale en anglais et noir et blanc.



On reconnaît bien les traits de Jack Nicholson, incarnant le diabolique Joker, et ceux de Michaël Keaton, beau gosse le jour, chauve-souris la nuit.



Les dessins sont dynamiques et reflètent bien l'action à la manière des comics, mais n'ayant jamais vu le film, je me suis parfois un peu perdue dans l'histoire...et n'ai pas du tout reconnu Kim Basinger !



Ce livre me paraît davantage destiné aux fans inconditionnels qui replongeront sans doute avec nostalgie dans leur jeunesse cinématographique, mais il m'a quand même bien donné envie de visionner le film !



Merci à Babelio et aux éditions Urban Comics.
Commenter  J’apprécie          30
Batman - Anthologie

(...) Certaines histoires sont très courtes, comme la 1e qui ne fait que 2 pages; d’autres sont seulement des épisodes appartenant à des récits en plusieurs parties; d’autres enfin sont des histoires complètes plus ou moins longues. Pour être tout à fait honnête, certaines m’ont paru plutôt anecdotiques; j’ai énormément aimé une partie des autres.



L’intérêt de cette anthologie, c’est surtout qu’elle permet de découvrir l’évolution du personnage et de son univers, du détective qui élucide des affaires policières au justicier qui affronte des super-vilains; du comics un peu naïf aux couleurs criardes à l’oeuvre graphique complexe; des aventures « simplistes » à la noirceur du super-héros en pleine introspection.



Le volume est divisé en plusieurs parties qui détaillent, pour chaque période, l’évolution scénaristique et graphique en fonction des questionnements propres à chaque époque. Et chaque histoire est précédée d’une présentation du contexte et des artistes qui y ont participé. J’ai trouvé ces textes intéressants, mais je leur reproche de ne pas toujours correspondre à l’histoire qui est proposée ensuite. D’autre part, on y trouve énormément de coquilles.



Je regrette aussi que certains épisodes proposés ressemblent plus à des extraits qu’à de véritables histoires: si on n’a pas lu ce qui vient avant, on ressent un manque; si on n’acquiert pas ce qui vient après, on ne connaîtra pas la conclusion.



Quelques-uns des opus proposés m’ont semblé sortir du lot: Le Batman de Demain et Les Débuts fracassants de Batgirl pour leur côté amusant; Mon Commencement et ma probable Fin pour la plongée dans les tourments de Batman; Les belles Gens et Batman Impossible pour leurs graphismes. L’histoire que j’ai préférée: Le Secret des Sépultures vacantes pour son originalité et son côté gothique.



Une lecture vraiment intéressante qui a comblé quelques-unes de mes lacunes sur le sujet, j’ai passé un très bon moment et je recommande vivement.
Lien : https://bienvenueducotedeche..
Commenter  J’apprécie          30
La saga de Ra's al Ghul

Valant essentiellement par son premier épisode, véritable incontournable, cette Saga de Ra’s al Ghul alimente [...] de manière très positive à la collection "DC Nemesis".
Lien : http://www.actuabd.com/La-Sa..
Commenter  J’apprécie          30
Batman : No Man's Land, tome 2

Graphiquement, il y a du bon et du moins bon comme toujours dans ce genre de cross-over. [...] Heureusement que le scénario sauve souvent la pauvreté du trait. Ce volume 2 de Batman No man's land reste un très bon moment de lecture qui tient encore ses promesses et nous permet d'avoir des intrigues qui nous tiennent en haleine d'un bout à l'autre.
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
Commenter  J’apprécie          30




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Dennis O`Neil (214)Voir plus

Quiz Voir plus

Jouons avec Barbra Streisand

William Wyler lui offre son premier rôle en 1968, dans un film basé sur la comédie musicale du même nom d'Isobel Lennart, Bob Merrill et Jule Styne créée à Broadway. Quel est le titre du film où elle partage l'affiche avec Omar Sharif?

My Fair Lady
Funny Girl
West Side Story

8 questions
15 lecteurs ont répondu
Thèmes : chanteuses , Actrices , réalisatrice , productrice , artiste , hollywood , littérature , théâtre , Music-halls , adapté au cinéma , adaptation , cinéma americainCréer un quiz sur cet auteur

{* *}