Dian Fossey

Ce livre, c'est le témoignage d'une femme courageuse et exemplaire. L'amour pour ses gorilles qui deviennent comme une seconde famille transparaît naturellement et sans chichi.

Son combat, son obstination pour les préserver, elle en a malheureusement subi les conséquences. Mais en lisant son livre, on comprend que cela n'a pas été vain, que grâce à elle, d'autres ont pris, et prendront la relève.

Un jour, le directeur d’un parc zoologique m’expliqua qu’il s’était laisser enfermer par inadvertance dans l’enclos des gorilles : le mâle dominant du groupe s’était précipité sur lui et l’avait mordu profondément à la cuisse avant de l’abandonner au sol. Il s’en sortit avec une longue cicatrice et, je crois, un coude cassé en tentant de se défendre. Il avait commis une erreur en s’introduisant de manière inappropriée dans la cage, et un gorille lui avait rappelé qui était le maitre du lieu (et des femelles).



Dian Fossey raconte treize années de sa vie passée au contact de gorilles dans leur milieu naturel, sur les flancs des montagnes volcaniques des Virunga (Rwanda, Zaïre, Ouganda). Pour les approcher, elle leur laissait le temps de s’habituer à sa présence, évitait de susciter leur peur et l’agressivité qui pouvait en découler, et imitait parfois certains de leurs comportements. Ces animaux s’avèrent finalement bien pacifiques.

Dian Fossey nous raconte son quotidien : la recherche et l’observation des gorilles, ainsi que sa lutte contre le braconnage (en détruisant les pièges, et parfois en éloignant des groupes de gorilles des lieux dangereux pour eux). Elle dénonce la passivité des autorités locales, et comprend que la sauvegarde des gorilles passe par celle de leur milieu naturel.



Ce livre est très intéressant, même si la description de certains liens sociaux et de parenté entre gorilles m’a parfois parue fastidieuse à lire.



Deux après la parution de ce livre, en décembre 1985, le corps de Dian Fossey était retrouvé dans sa hutte. Elle avait été tuée, très probablement assassinée, par des singes de sa propre espèce. Une enquête bâclée ne permit de retrouver ni les commanditaires, ni les auteurs du crime (fonctionnaires corrompus ? braconniers ?).

Dans ces mémoires, la primatologue Dian Fossey parle peu des premières années de sa vie, qui clairement l’intéressent peu. Par contre dès son arrivée en Afrique...dès son arrivée chez les gorilles! Voici une femme qui avait trouvé sa place sur terre, et cette place était à étudier et protéger nos grands cousins. Malgré un territoire qui se réduit chaque jour un peu pour les gorilles, malgré le braconnage, malgré les autorités locales, peu portées sur la protection environnementale à l'époque, malgré le climat, les difficultés, le manque de confort, malgré la tristesse parfois quand elle voit s'éteindre bien trop tôt un de ses protégés, malgré les difficultés avec les premiers touristes, ou avec les étudiants pas armés pour affronter les difficultés de la mission, Dian Fossey ne renonce jamais.

C'est une belle leçon, mais aussi une dure leçon pour le lecteur, qui ne peut s'empêcher de voir son expérience teintée par ce que lui sait: pas si longtemps après avoir écrit ce livre, Dian Fossey a été assassinée, et ce meurtre n'a jamais été élucidé.

Trouvé par hasard chez un bouquiniste. Lecture nocturne essentiellement, très intéressante et instructive. Septembre 2016.



Comme nombre d'entre nous, je connaissais déjà l'histoire de Dian Fossey même si je n'ai pas vu le film Gorilles dans la brume, d'ailleurs le premier titre du livre, donné par l'auteur, n'était pas celui-ci mais Treize ans chez les gorilles. Pour rendre honneur à Dian Fossey, je trouve important de restituer son vrai titre à l'œuvre. La scientifique nous raconte dans le détail son départ pour l'Afrique et ses premières rencontres avec les gorilles, d'abord en Ouganda, puis au Rwanda où elle créera le centre de recherche Karisoke.



Pendant treize ans Dian Fossey va suivre 9 groupes familiaux de gorilles dont le destin sera bien différent, mais souvent tragique. Elle va prouver que leurs liens affectifs sont très forts, ils vont jusqu'à se sacrifier pour sauver leur famille et la perte d'un membre fédérateur ou d'un "petit" détruit fréquemment l'ensemble du groupe. Par son étude approfondie et son engagement contre le braconnage, elle se pose, il y a déjà 50 ans de cela, en militante de la cause des animaux et de la vie sauvage.



Ce récit porte également d'autres éclairages sur le génocide au Rwanda par exemple, la déforestation pour créer des terres agricoles ou exploiter le pyrethrum (insecticide naturel vendu en Europe) et la corruption. On y voit les gardes du Parc National des volcans payer les braconniers pour la capture de gorilles payés par les zoos européens... No comment !



Je n'ai jamais eu l'impression de lire un récit datant de 50 ans, la protection de la nature en est toujours au même point, voire pire. Je me demande comment sont morts les gorilles de Dian Fossey et ce qu'il est advenu du parc après la guerre des hommes. Certains m'opposeront que leurs vies ne valent pas les nôtres, mais ils n'ont rien demandé, rien détruit et ils étaient là bien avant nous.



Je ne peux m'empêcher de la citer : "Je souhaite seulement que ceux, Européens ou Africains, qui professent encore des idées erronées sur la préservation des animaux ne repoussent par l'application de leurs méthodes, Beethoven, Icare, Numki et leur progéniture dans les brumes du passé et qu'une aube plus claire se lève demain pour les gorilles de montagne."



Demain pour les gorilles des plaines désormais en danger critique d'extinction.

Depuis quelques temps, je prends plaisir à travers mes lectures, à faire de beaux voyages en Afrique.

Me voilà donc partie avec Dian Fossey, à la fin des années 60, à la rencontre des gorilles de montagne à la frontière du Zaïre, du Ruanda et de l' Ouganda.

Elle nous raconte son combat pour protéger "nos lointains cousins" des braconniers, des autorités locales et des autochtones. Le Ruanda, pays qui a la plus forte densité de population de l'Afrique au sud du Sahara, a besoin de terres cultivables, mais en détruisant l'habitat naturel du gorille, on s'achemine vers sa disparition.

Comment faire comprendre à la population, davantage préoccupée par sa propre survie que par celle des animaux sauvages (et on peut comprendre) qu' en déboisant, elle détruit également le château d'eau qui retient la pluie indispensable à leurs cultures ?

Ce livre est un témoignage très précis, teinté d'humour, rempli de joies et de drames, sur les treize années passées par l'auteure parmi les gorilles, jusqu'à son assassinat (non élucidé) en 1985. Petit bémol, j' ai trouvé certaines longueurs dans le fait de revenir régulièrement sur la généalogie de chaque gorille qu' elle côtoie. J' avoue que bien qu'ils aient tous un prénom, j' ai eu du mal à me retrouver parmi les groupes et leurs différents membres.

Quelle claque ! J'avais déjà lu des articles sur Dian Fossey, plus récemment découvert le film "Gorille dans la brume" qui retrace cette histoire. Mais lire ce livre a été un régal. Non seulement la lecture est fluide et dynamique mais en plus le sujet éthologique fut passionnant du début jusqu'à la fin. Quelle triste sort pour l'auteure deux ans après la sortie de ce livre... Il est réconfortant de lire sur internet que les travaux de Dian Fossey et son équipe ont pu servir la cause des gorilles et qu'aujourd'hui leur population se porte beaucoup mieux.

C'est un hymne passionnant ♥

Que dire que vous n'intuitiez déjà ?

Je confirme ! Ce récit de Dian Fossey est celui d'une passionnée et sa lecture en est... passionnante, forcément.

Inutile de dévoiler le contenu, d'autres l'ont fait mieux que moi. Si vous aimez la vraie nature, les histoires d'aventure et une certaine forme d'exotisme, alors foncez.

Recommandé à tous les futur(e)s vétérinaires en tout cas.

excellent ! captivant ... lu relu et re re lu !!!