AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Diana Wynne Jones (330)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Le château de Hurle

Cette histoire pour moi c'est d'abord la merveilleuse adaptation du maître Miyazaki, le château ambulant. Transportée par cette histoire, j'ai été plus que ravie, extatique, de dénicher la version originale, un petit roman jeunesse anglais.

J'avais peur de ne pas retrouver l'ambiance de l'adaptation qui m'avait tant plu et bien j'ai été doublement et agréablement surprise. Car d'une, j'ai retrouvé les personnages tels que je les connaissais à quelques détails près, de deux l'intrigue est la même en plus étoffée avec des détails qui lui donnent encore plus de charme.

Un vrai rêve éveillé que cette percée dans un monde lointain et pourtant si proche d'un pays bien réel, le pays de Galles. Etonnant non ?

Démons du feu, sorcières bénéfiques ou maléfiques, enchanteresse qui s'ignore, humains ensorcelés, sorts en tout genre. La magie est omniprésente dans ce roman mais ce conte est délicieusement rocambolesque et si vous osez pousser la porte du château de Hurle, vous ne serez pas tout à fait sûr du monde que vous trouverez derrière et peu importe la couleur du repère, une fois ouverte la porte de cette histoire, vous ne pourrez reculer jusqu'à ce que la dernière page soit tournée.
Commenter  J’apprécie          575
Le château de Hurle

Me voici rentrée du pays d'Ingary, j'ai laissé derrière moi Sophie, Hurle, Calcifer et tous les autres...

Et je suis bien contente d'avoir fait ce voyage à bord de ce livre de jeunesse.

Le château de Hurle c'est une sorte de bicoque, continuellement en mouvement (un château ambulant !) il est la demeure d'un magicien mangeur d'âmes et de coeurs de jeunes filles : Hurle.

Sophie a 17 ans, mais l'arrivée du château tout près de Halle-neuve, la ville où elle vit, ne l'inquiète pas trop, qui pourrait-elle bien intéresser ? Elle fabrique des chapeaux dans la boutique de sa belle-mère, elle leur parle, la vie à l'extérieur ne l'intéresse pas, et l'effraie...

Un soir, la sorcière des landes... oups, je me suis trompée, la sorcière du désert, pénètre dans la boutique alors qu'elle y travaille seule, et contre toute attente, lui jette un sort, qui la transforme en très vieille femme, toute ridée, et pleine d'arthrose... Face à ce terrible coup du sort, elle a peur de chagriner sa belle-mère et ses deux soeurs, et puis comment expliquer ce qui lui arrive... elle ne comprend pas elle-même... elle décide donc de s'en aller... et ses pas vont la guider jusqu'à ce si inquiétant château de Hurle...

J'avais un peu peur, en commençant cette lecture, d'être déçue parce que j'adore Miyazaki, et en particulier le château ambulant, je faisais un terrible délit de faciès sur ce roman de 1986, j'étais sûre qu'il serait moins bon que le film d'animation... Et finalement c'était stupide de ma part. Diana Wynne Jones est la créatrice de cette histoire, et elle l'a merveilleusement bien écrite, c'est drôle et intelligent... il y a de nombreuses différences entre les deux supports, même si ces différences portent sur des détails, et il serait intéressant (je trouve) de faire une étude comparée, ça existe peut-être déjà...

Dans ce roman Diana Wynne Jones nous invite, mine de rien, à réfléchir sur différentes notions comme l'apparence, les apparences, la sagesse, le coeur, les sentiments, la famille réelle ou reconstituée...

Bref, je vous invite à le lire, si ce n'est déjà fait !
Commenter  J’apprécie          465
Aya et la sorcière

Orpheline sorcière malgré elle

*

J apprecie bcp ce que produit l animation japonaise Ghibli. Notamment Le château ambulant. Et quelle belle surprise quand j ai appris l auteure de l adaptation. D. Wynne Jones !

Grâce à la Masse Critique, j'ai donc découvert ce one-shot Aya et la sorcière.

Je me suis procurée également les 2 tomes du Château de Hurle ( que je lirais prochainement).

*

J ai été un peu déroutée par le format de celui-ci, en étant persuadée que c était un roman. Les illustrations ne manquent pas et cela apporte bcp de fantaisie et de souffle dans cette histoire du Merveilleux.

*

L histoire d abord assez simpliste aborde des thèmes classiques comme l adoption, l amitié, l entraide, le courage, la ténacité.

La magie pointe son nez bien à propos.

J ai passé un agréable moment et n ai pas boudé mon plaisir. Je le recommande à partir de 10 ans.
Commenter  J’apprécie          450
Le château des nuages

J’avais une petite appréhension en commençant Le château des nuages. Difficile de rivaliser avec Le château de Hurle, et j’avais lu quelques avis mitigés d’ailleurs. Mais j’avais envie de découvrir ce que l’auteur avait imaginé pour cette trilogie. Je me suis donc lancée.



La comparaison avec Les mille et une nuits n’est pas volée du tout. Pour ma part, j’y ai vu une adaptation, d’un certain côté, du conte d’Aladin et les quarante voleurs. Cela ne m’a pas du tout déplu, surtout que Diana Wynne Jones arrive à donner un côté très humoristique, un peu moqueur, sans être méchante à ses personnages. Je vous avoue tout de même que la première partie ne m’a pas trop émoustillée. Je pensais même me séparer de mon livre un fois ma lecture finie. Et puis, je ne sais pas, à un moment donné, il y a eu ce déclic. Quand Abdallah doit fuir sa ville natale et se prendre enfin par la main.



Abdallah, un peu comme Hurle dans le premier tome, n’est pas un héros typique. En pensant à lui, je pense à quelque de mou… Il se satisfait de sa vie, ne veut pas d’ennui, chétif. Quelqu’un de « normal » qui ne fait pas de vague. Il n’a pas ce petit quelque chose qui vous fait l’apprécier directement. A contrario, les nombreux défauts de Hurle le rendent absolument génial et solaire. C’est peut-être cela qui fait qu’on peut avoir du mal à avoir le déclic dès les premières pages. Mais notre héros est débrouillard, rêveur, un romantique dans l’âme. C’est quelqu’un de gentil et de bon. Il n’évolue pas forcément tout au loin du Château des nuages, mais il reste sur ses convictions, s’adapte et découvre le monde avec enthousiasme.



Ce sont les autres personnages qui le bousculent un peu. Le génie, le vétéran, Minuit, Sophie… Au fil des rencontres son monde change. Je pense que c’est cela qui est le plus important. On part d’un univers assez étriqué, pour finir par un océan de possibilités. Et puis l’aventure est au final plein d’actions et de rebondissements. De rencontres drôles et surprenantes. Une quête avec un schéma classique et une grosse pincée de fantaisie et d’humour british.



Je ne vous le cache pas, revoir les héros du premier tome rend l’histoire encore plus intéressante. J’ai même une sacrée envie de relire Le château de Hurle car l’anime me reste bien plus en tête que le roman, et j’ai eu l’impression d’avoir oublié pas mal de choses essentiels par rapport à certaines rencontres que fait Abdallah. Sophie, en particulier, avec son franc parlé et ses manières brusques. C’est drôle de voir combien un personnage vous a manqué en le revoyant ainsi.



La fin est absolument géniale. Diana Wynne Jones donne à ses héroïnes l’opportunité de briller avec brio. La tension monte, toujours avec des situations cocasses, mais aussi des messages et des prises de conscience très matures. Il y a également un côté rêveur et optimiste à l’image de notre héros. J’espère que les éditions Ynnis publieront le dernier tome de cette trilogie, car j’ai bien envie d’en connaître le fin.

Commenter  J’apprécie          420
Le château de Hurle

« Dans le pays d'Ingary, où des choses étonnantes comme les bottes de sept lieues et les capes d'invisibilité existent bel et bien, c'est une véritable calamité que d'être l'aîné de trois enfants ; chacun sait que vous serez le premier à échouer, si d'aventure vous décidiez d'aller chercher fortune. »





Pour moi qui avais littéralement a-do-ré "Le château ambulant" de Hayao Miyazaki, qu'on ne présente plus, découvrir (il y a peu, j'avoue ^^) que c'était en réalité une adaptation librement inspirée d'un roman jeunesse, a été une véritable bonne surprise.



Je remercie Mladoria, pour sa jolie critique, qui m'en a donc appris l'existence - au hasard de mes pérégrinations babelioniennes -, ainsi que pour son partage, qui m'a permis de me (re)plonger rapidement dans cette aventure si distrayante.





« le plus effrayant, c'était que le château ne restait pas en place. Tantôt il faisait une grande tache noire sur les coteaux du nord-est, tantôt il se dressait à l'est au-dessus des rochers, ou encore venait se poser dans la bruyère au pied des collines, à quelques pas de la dernière ferme au nord. On le voyait parfois se déplacer, exhalant par ses tourelles des panaches de fumée gris sale. »





Si le récit du château de Hurle (Howl's Moving Castle, 1986) est sensiblement différent, par bien des points, de l'histoire condensée qu'en a tirée Miyazaki en 2004, qui lui s'est d'avantage concentré sur l'amour naissant entre Sophie et Hurle (Hauru dans le film), on y retrouve quand même les principaux héros et le synopsis de base reste fondamentalement assez fidèle dans l'ensemble, malgré maintes petites discordances (cela peut sembler paradoxal dit comme ça, j'en suis bien consciente, c'est néanmoins l'impression qui m'en ait restée).



Le conte que nous narre ici Diana Wynne Jones (Londres, 1934 - Bristol, 2011) est juste plus étoffé, foisonnant d'intéressantes divergences et de "scènes inédites" ; les personnages (connus de par l'adaptation cinématographique) y sont approfondis dans les moindres détails ; de nombreux autres protagonistes viennent s'ajouter à la ronde magique ; les dialogues et la dynamique paraissent de fait plus riches ; les évènements, multiples - qui passent pour plus abracadabrants encore car excellemment décrits, de façon plus longue et complexe -, et tout cela tend finalement à nous en apprendre tant et plus sur tout ce petit monde pétillant et passionnant, issu d'une exceptionnelle imagination.









Je me dois d'avouer également que j'ai préféré voir le film avant de lire le bouquin, je pense en effet que l'inverse m'aurait probablement un peu "déçue" - moins vis-à-vis du talent indéniable du réalisateur japonais (cela va de soi et je ne me permettrai pas) que par le vide, le manque de certains éléments, de coquecigrues inhérentes à cet univers originel si particulier, qui s'avèrent aujourd'hui, après lecture et toujours à mon humble avis, indispensables à l'histoire.

Nombres d'infimes actions, liées de manière intrinsèque à la fable de base, n'auraient de toute façon pas eues leur place dans le récit ainsi revisité (de plus, ça aurait considérablement augmenté la taille du film! Hayao Miyazaki a certainement eu le nez fin en restreignant le scénario sur l'exclusivité du duo principal ; la carence quant au reste du texte initial m'étant, encore une fois, toute personnelle).

Ce livre a donc été pour moi un vrai plus, une prime, un extra plus qu'ordinaire ; bref, le bonus époustouflant d'un récit déjà merveilleux à mes yeux.





« – Mon impression, dit le roi, est que ce magicien est un coquin insaisissable et sans scrupules qui a du bagou et beaucoup d'astuce. Vous êtes d'accord ?

– Ah ! Vous l'avez parfaitement défini ! s'écria Sophie de bon coeur. »





L'écriture et le style de l'auteure britannique m'ont très vite bottées. Et c'est comme chaussée, à mon tour, des fameuses bottes de sept lieues que j'ai parcouru de long en large le royaume d'Ingary grâce à elles, captivée et subjuguée par une plume vive, capable de dépeindre de magnifiques et superbes tableaux imaginaires aussi bien que des passages à l'action autrement plus frénétique, emprunt d'un insoutenable suspense, d'un infini comique ou d'une tendre complicité.









Cet ouvrage destiné initialement à un jeune public saura, j'en suis convaincue, faire rêver et voyager qui, a su gardé son âme d'enfant ; qui, raffole de contes magiques et féeriques ; qui, a envie de légèreté et de fraîcheur, ou tout simplement ; qui, aime la fantasy.



« Je n'ai jamais compris pourquoi les gens accordent tant d'importance au naturel. »





5 étoiles, filantes bien entendu =)





Si "Le château de Hurle" n'est pas un coup de coeur malgré tout le bien que j'en pense, c'est presque le cas - le vrai choc du palpitant restant loyal à ma toute première découverte, dont je préconise le visionnage au moins tout autant que je ne conseille la lecture du roman.



« Il arrivait des choses intéressantes dans la vie de tous les jours, mais toujours à d'autres qu'elle. »

... rien n'est moins sûr : à vous d'en juger maintenant !

Commenter  J’apprécie          427
La maison aux mille détours

Après Le château des nuages, impossible de ne pas poursuivre les aventures magiques du monde si particulier que Diana Wynne Jones a créé. D’autant plus que ce troisième tome annonçait le retour d’un certain château ambulant (un petit clin d’œil dans la couverture pour les plus attentifs). Si, on ne retrouve toujours pas le charme du premier tome de la trilogie, ce dernier a tout de même ce petit quelque chose qui le fait sortir du lot.



Contrairement au deuxième tome de la trilogie de Hurle, La maison aux mille détours nous plonge directement dans le même univers que le premier. Campagne et maison de sorcier étrange, des embrouilles politiques, un danger qui rôde, et ce côté un peu loufoque et décalé que j’aime beaucoup. Un peu déboussolée par Le château des nuages, ici, je peux dire que l’on retrouve des bases qui nous sont familières. D’autant plus que très vite, nous retrouvons certains personnages bien connus. De quoi donner très envie.



Et pourtant, Charmaine, notre héroïne, que l’auteur s’amuse à appeler Charmante à maintes reprises, n’est pas très attachante. Choyée par ses parents, elle ne sait rien faire de ses dix doigts, a du mal à interagir avec les gens et a ce côté hautain et froid qui ne donne pas franchement envie. Mais Diana Wynne Jones joue aussi de ce caractère. Se moquant gentiment de son héroïne, elle parvient à la faire évoluer juste ce qu’il faut pour qu’on finisse par donner sa chance à la jeune femme. Il faut dire qu’elle désire plus que tout s’émanciper et qu’elle ne rechigne pas à la tâche si l’on a besoin d’elle. Des qualités qui prennent le pas sur ses défauts et qui nous montrent aussi combien elle est jeune et que son éducation n’a pas su donner le meilleur d’elle-même.



Et j’ai adoré cette idée d’émancipation. C’est un fil conducteur que l’on voit tout au long de La maison aux mille détours. Charmaine sait que ses parents l’ont trop couvée, et qu’elle doit vivre de par elle-même. Ce ne sera pas facile, mais elle est prête à pallier à certains de ces manquements. Et on voit combien elle est débrouillarde, pleine de ressources, et surtout qu’elle a un bon fond. C’est aussi au fil des rencontres qu’elle fera qu’elle prendra conscience de beaucoup de choses et qu’elle enclenchera le processus. Elle est loin d’être parfaite, à bien des égards, mais l’on finit par s’attacher à elle et à lui souhaiter toute la réussite qu’elle mérite.



Bien sûr à côté de cela, nous avons aussi toute une part de magie et des secrets à élucider. De quoi donner à l’histoire ses petits rebondissements ainsi que des moments où l’action est plus présente. On se laisse d’ailleurs prendre au jeu très facilement. Entre la maison et ses multiples pièces et les nouvelles créatures magiques que l’on découvre, l’univers s’étoffe un peu plus.



Prenant, drôle, parfois pince sans rire aussi, La maison aux mille détours nous offre une histoire originale avec une héroïne peu commune. Encore une fois, je suis loin d’avoir retrouvé le charme du Château ambulant mais on se laisse porter sans aucun souci. Entre les énigmes à résoudre et des personnages qu’on ne se lasse pas de revoir, on en demanderait même un peu plus.

Commenter  J’apprécie          380
Le château de Hurle

J'ai découvert la trilogie de Hurle au rayon jeunesse de ma médiathèque. Et c'est évidemment en apprenant que le premier volet de cette trilogie avait inspiré Miyazaki pour Le château ambulant que j'ai emprunté ce livre.

J'adore les films d'animation de Hayao Miyazaki mais je n'ai pas encore vu le château ambulant. C'était donc la bonne occasion pour découvrir cette histoire.



Mon avis est plutôt mitigé.

Si les personnages m'ont beaucoup amusée, car ils sont vraiment fantasques, j'ai trouvé qu'il y avait certaines longueurs.

Mon intérêt s'est parfois émoussé puis ravivé selon les chapitres.

Il faut être prêt à se plonger dans un univers très imagé et je comprends tout à fait que ce livre ait inspiré Miyazaki.



Je ne sais pas encore si je lirai les tomes suivants mais, en tout cas , ça m'a donné envie de voir Le château ambulant !

Commenter  J’apprécie          302
Le château de Hurle

Un château immense mais où il n’y a que 2 pièces.

Un château majestueux mais pouilleux.

Un château aux 4 portes ouvrant sur 4 lieux bien différents.

Et ce château bouge… (d’où le titre du film d’animation de Miyazaki, que je n’ai pas vu : « Le château ambulant » inspiré par ce roman)



Cela me donnait vraiment envie de lire cette histoire fantasy, d’autantn plus que c’est un mage qui habite ce château et qui terrorise une des 4 régions, là où vivent Sophie et ses sœurs.



Donc je commence à lire, et franchement c’était bien parti. Les descriptions des lieux me donnaient envie de me rendre dans la pâtisserie de Cesari, dans la boutique de chapeaux, de déambuler dans les rues de Marché-aux-Copeaux, de me balader dans la lande, et même de rencontrer cet affreux mage dont tout le monde a peur.

Et puis tout à coup Sophie est transformée en vieille femme par la sorcière des Steppes. Commence alors pour elle un périple qui le mènera au fameux château, où elle fera la connaissance de curieux personnages, à commencer par Hurle.



Je dois avouer qu’au fil des pages, mon intérêt s’est délité.

L’auteure (pleine d’humour et faisant référence à des textes antérieurs célèbres, je le reconnais) introduit une infinité d’évènements de toutes sortes qui m’ont désorientée, d’autant plus que ceux-ci ne sont pas approfondis. Par exemple, j’aurais bien voulu, moi, que le thème de la séduction soit plus développé… J’en finissais par croire cette histoire incohérente.



Donc, c’est aux ¾ du livre que je me suis complètement énervée. Ma patience a des limites !

Peut-être que tout se met enfin en place dans les dernières pages, et bien tant pis pour moi.



Que les lecteurs visitent ce château s’ils le souhaitent, moi, je claque la porte. Ou plutôt, les portes.

Commenter  J’apprécie          252
Le château de Hurle

Un vrai coup de cœur et cela faisait un petit moment que ça ne m’était pas arrivé dans mes lectures. Finir un livre avec le sourire sans aucun regret, c’est une chose assez rare, surtout quand j’aime l’histoire et les personnages à ce point. Si j’avais su cela, je n’aurais pas attendu aussi longtemps pour me décider à lire le roman de Diana Wynne Jones. D’ailleurs, je me dis que découvrir ses autres romans seraient probablement une très bonne chose, car j’ai adoré son style, et surtout l’humour qu’elle a su placé si facilement de-ci, de-là. Une vraie petite merveille que ce Château de Hurle.



Je dois avouer que je n’ai pris connaissance du roman que grâce à l’adaptation du maître de l’animation japonaise Hayao Miyazaki. Je suis une grande fan de ses œuvres, et à bien y réfléchir, le Château Ambulant est l’un de mes préférés (il est tellement dur de faire un choix en même temps). J’avais adoré l’univers du film, son côté fantastique et fantasque, l’humour et aussi les personnages. Du coup, comme souvent, je m’étais renseignée sur l’origine du film. C’est comme cela que j’ai découvert que Miyazaki senseï s’était servi du roman de Diana Wynne Jones comme base. Vous devez le savoir maintenant si vous lisez mes critiques, la plupart des romans que je lis ont souvent atterri dans ma bibliothèque grâce au visionnage de son adaptation télévisuelle ou cinématographique. Mais étrangement, le roman de Diana Wynne Jones me faisait un peu « peur ». Je ne sais pas pourquoi mais je m’étais mis en tête que ce devait être un roman assez complexe et difficile à lire… Alors qu’il n’en est absolument rien. Le style de l’auteur est tout à fait abordable, il est fluide, plein d’entrain, et même les descriptions qui ne sont pas trop mon fort, sont un pur bonheur. Du coup, je me dis que j’ai vraiment été bête de reculer autant ma lecture.



Si je dois comparer les deux œuvres, j’aurais une préférence pour le film… Non pas que le roman soit moins bon, mais j’ai un attachement plus particulier au Château Ambulant. Et pourtant, les deux sont très ressemblants, on y retrouve les frasques de Hurle, l’humour qui entoure Sophie malgré elle, les aventures magiques, les objets étranges, des personnages attachants, et cette histoire d’amour un peu improbable qui se profile petit à petit. L’une des choses en plus du roman est la présence des pouvoirs de Sophie qui lui donnent une toute autre envergure, et aussi le fait que sa famille soit plus présente, ce que j’ai grandement apprécié. Le Château de Hurle est un roman qui vous laisse le sourire au coin des lèvres, et durant toute ma lecture, je n’ai pas eu un seul moment une sensation de tristesse. Pourtant le roman n’est pas drôle de bout en bout, mais je ne sais pas… Diana Wynne Jones a su créer une atmosphère légère et pétillante tout au long de son histoire qui colle d’ailleurs parfaitement à ses deux personnages principaux : Hurle et Sophie.



C’est deux-là sont d’ailleurs de sacrés personnages. J’ai aussi une grande affection pour Calcifer que je ne pouvais pas m’imaginer autrement que comme je l’ai découvert dans le film (oui, il est trognon et espiègle dans le film et si vous ne l’avez pas encore vu, jetez vous dessus ‼). Mais Sophie et Hurle, ce sont de sacrés phénomènes. Hurle, bien entendu, pour son côté totalement démesuré, égocentrique, farfelu, superficiel… Mais en même temps, il est adorable, maladroit, et si on ne le voyait pas seulement à travers les yeux de Sophie, il nous paraîtrait peut-être un peu moins exubérant. Mais il est impossible de ne pas l’adorer. Sophie, quant à elle, est aussi un sacré bout de femme. Le seul point qui avait tendance à m’énerver et ce mantra absurde qu’elle se répète sans cesse… Le fait d’être l’aînée est une malédiction… Mon dieu que cela était exaspérant ! Alors que nous, en tant que lecteur, nous voyons bien qu’elle a du potentiel à revendre. Rien que le fait qu’elle ne se laisse pas abattre suite à sa malédiction est la preuve d’une force incroyable. Et je trouve que le film rend plus justice à ce trait de caractère. J’ai adoré la voir agir comme une petite vieille et se moquer éperdument de ce que pensent les autres ! Elle est incroyable et le pire c’est qu’elle ne s’en rend même pas compte. Et en soi, cela fait d’elle une héroïne parfaite, sans prétention.



Ce fut donc un très très bon moment de lecture où la magie se mêle à l’aventure avec une dose d’humour et de tendresse tout à fait charmante.
Commenter  J’apprécie          223
Le château de Hurle

Un bouquin pris "au hasard" dans la bibliothèque de ma fille, pour un item bien particulier du challenge Harry Potter de FB.



Et quelle magnifique surprise !!!

J'avoue tout : je me suis régalé ! C'est fabuleusement bien écrit, très divertissant, les personnages sont superbes. Je les ai tous beaucoup aimé, même Sophie la gaffeuse, mais j'ai une mention "tendresse" pour Calcifer le démon, il est trop mignon !

C'est de la littérature jeunesse formidable, de celle que j'adore découvrir !



C'était pour la "lecture éclair" d'un livre de plus de 400 pages, bah je l'ai dévoré dans l'après-midi, lol ! Et avec un très grand plaisir ! Je ne connais pas l'animé correspondant, que je vais pouvoir découvrir maintenant.



Bref, c'était une excellente après-midi lecture !
Commenter  J’apprécie          192
Le château de Hurle

Après avoir vu plus d'une fois le magnifique film "Le château ambulant" du studio Ghibli, j'ai eu envie de découvrir le roman dont il est inspiré.



Ne le trouvant pas (ou trop cher) en français, je l'ai même lu en anglais.

Un beau roman, très original dans le récit, les idées, loufoque et plein d'humour également. Les personnages sont très attachants et on aime ce jeu entre l'imaginaire et la réalité, si fluide, si "réaliste", on se retrouve enfants.



Un bon roman pour un mois d'automne à la veille d'Halloween.
Commenter  J’apprécie          163
Le château de Hurle

Après avoir visionné le fameux Château ambulant de Miyazaki, j'ai voulu lire l'oeuvre dont il s'était inspiré pour son film d'animation. Mais il était difficile de se le procurer, à l'époque. Je l'avais finalement oublié jusqu'à tomber dessus dans une boîte à livres.



Je suis vraiment contente d'avoir pu lire cette oeuvre. Car même si elle est à l'origine du Château ambulant, celui-ci s'en démarque de différentes manières, que je ne développerai pas ici.



Je me contenterai de vous dire que Diana Wynne Jones nous offre une histoire rocambolesque, avec des personnages décalés et terriblement attachants, qu'il y a beaucoup d'humour mais tout autant de moments de grande émotion.



C'est une belle histoire de magie, dans laquelle il serait cependant vain de chercher plus que ce qu'elle n'est : une oeuvre de fiction divertissante, fraîche et jeune.
Commenter  J’apprécie          150
Le château de Hurle

Ce livre de Diana Wynne Jones, récemment réédité en français, a servi de base au célèbre film d'Hayao Miyazaki, le château ambulant.

A la lecture du roman, on se rend compte que Miyazaki a été très fidèle à sa source, hormis la participation du mage Hurle à une guerre qui oppose plusieurs pays imaginaires.

Hormis ce détail, on retrouve la même intrigue avec un mage séducteur lié par un pacte à un démon du feu.

Malgré quelques longueurs, ce livre est agréable à lire, notamment pour mieux appréhender les sources d'inspiration de son adaptation cinématographique.
Commenter  J’apprécie          150
Le château de Hurle

Le château de Hurle.... Ou Calficer à toi de faire !....



Alors j'ai vraiment eu un coup de bol immense hier... j'ai réussi à trouver ce bouquin ( épuisé chez l'éditeur depuis des lustres).. je suis arrivée dans ma librairie habituelle ( je cherchais des bouquins de Rousseau et de Platon pour ma môme), j'ai fait un détours par le rayon jeunesse, et j'ai demandé à la libraire

« Vous avez le château de Hurle? »

« Vous avez de la chance, je viens d'en rentrer un... » elle part chercher le bouquin, le livre nickel, comme neuf, le prix ridicule. Allez hop... un truc magique, une histoire de destinée... Mais avec les sorciers et les histoires d'amour il faut s'attendre à tout..^^

Donc coup de bol hier, livre lu aujourd'hui...



Pitch :.... mais si un coup de pitch, histoire de... quand même...^^



Ingary monde magique, dans la ville de la Halle-Neuve la population est en émoi, au loin sur les collines surplombants la ville le château du magicien Hurle rode et répand ses fumées... et c'est pas une bonne nouvelle... Hurle est dangereux, c'est un monstre qui dévore les coeurs des jeunes filles sans plus de cérémonie...

Les ragot et les avertissements vont bon train...

Tout cela importe peu à Sophie, Sophie s'ennuie... Elle rêve d'être autre chose même si elle ne sait pas quoi... Tout ce qu'elle sait, c'est qu'elle est l'aînée, et ça la gonfle... impression de vie prédestinée, de choix inexistants, de poids sur ses épaules... Papa est modiste, enfin papa avait une une boutique de chapeau, donc à sa mort elle deviendra modiste... et ça loupe pas.... c'est un peu moche... même si elle ne dit rien et plie l'échine, c'est comme ça avec les aînés, on attend toujours des trucs d'eux...

Et puis un jour entre dans sa boutique, une femme d'une beauté merveilleuse, un peu hautaine et carrément imbuvable... et sans savoir vraiment le pourquoi de la chose, elle, Sophie elle n'a rien demandé ( faut dire qu'elle demande jamais rien non plus). Voila ti pas qu'on lui jette un sort en plein la gueule... et qu'elle se retrouve transformée en une vieille grand-mère de quatre-dix ans au moins, pleine de rhumatismes.. ça fait un peu désordre, si... Pourtant elle s'en accommode, elle n'a pas trop le choix non plus. Et elle s'en va et ses pas claudicants vont la porter devant une demeure bien étrange...





Nous voici un plein conte... Un conte moderne, mais un conte quand même.

Un vrai conte, dans un un monde enchanté, on nous parle d'aînée, de bûcheron, les mamans passent l'arme à gauche et les papas se remarient, pour finir par passer eux aussi ad patres ^^... Les sorciers et magiciens pullulent, les sorcières aussi... et donc les malédictions, les mauvais sorts et les enchantements.



Je vais être assez franche il m'est très difficile de faire cet avis sans faire le parallèle entre le livre et l'adaptation cinématographique... Donc je préviens qu'il va y avoir du spoilage (du gros sans doute) au niveau de l'histoire.... et pour les deux livre/film.



Les adaptations cinématographiques de livres sont très souvent décevantes comparées au livre ( en générale) et c'est assez normal d'ailleurs, un livre peut tout se permettre, alors qu'un film non ( et il y a donc bien souvent des coupes de trucs) et cela en soi ne me choque pas, du moment que la substance, les éléments narratifs d'importances et le fond sont respectés...

Une adaptation n'est qu'une vision autre et personnelle d'une histoire donnée.



Et pour ce château et bien c'est une bonne, une très bonne adaptation, tout en ayant pris pourtant énormément de libertés, fait énormément de changements... dont des choses pourtant d'une très très grande importance au niveau de ce conte ( qui font partis aussi bien de sa substance que de sa trame narrative importante, sa colonne vertébrale narrative).



Alors oui je ne suis pas objective ( tout en l'étant pourtant beaucoup.. comprène qui pourra ^^)

je ne suis pas objective, parce que j'aime, d'un amour profond, sincère, et le terme amour n'est pas là par hasard.. je ne suis pas fan... j'aime d'amour le film de Miyasaki, et ce malgré ses défauts ( et y en a un certain nombres et je les vois ( et des gros gros problèmes de narration d'ailleurs))... et l'amour est rarement objectif.... bref.



Il est également très difficile de parler ce conte sans en dévoiler vraiment l'histoire, la trame narrative, vu le parallèle bouquin/film et donc le changement.



Il faut également se mettre en tête que le château de Howl, conte contemporain anglais a été écrit et édité pratiquement dix ans avant Harry Potter, et cela à je crois son importance.

Car Howl's moving castel utilise un ressort narratif qui sera reprit par Rowling ( même si d'autre l'on fait avant Diana Wynne Jones et que ce n'était pas nouveau)

Le ressort narratif du monde parallèle quant à notre propre monde. Élément d'importance (de très haute importance, tant au niveau des portes du château, que pour la compréhension de Howl, par ce fait : Howl vient de notre monde, l'auteur explique un trait de caractère du personnage du sorcier sans avoir au final besoin d'expliquer quoi que ce soit au lecteur, le lecteur connaît, sait et peut donc se projeter dans ce personnage ou tout du moins le comprendre)

Élément que Miyasaki va complètement effacer, occulter, choisir de ne pas utiliser. Et à mon sens c'est un choix judicieux, car Jones n'utilise pas ce ressort narratif à bon escient, ne le creuse pas, ne l'explique en rien (le pourquoi du comment y a un Gallois qui c'est retrouvé là, dans ce monde et est devenu magicien... c'est comme ça, point.) et franchement ça tombe comme un cheveux sur la soupe, et au lieu de donner de la force à son récit, cela l'appauvri, une sensation de facilité scénaristique, non travaillée et non creusée. Qui ôte le côté magique, et le côté conte dans lequel elle nous avait plongé dés le départ. Et qui amène autant des questions aux lecteurs qu'à ses protagonistes (Sophie), questions auxquelles Jones ne répond jamais.. ce que ne fera pas Rowling d'ailleurs.

La porte noire, notre monde, le pays de Galles...

et Miyasaki... je vois Miyasaki se dire non, non ça non. Mais quoi faire avec cette porte noire, partie intégrante, et mystérieuse du sorcier Howl ?... Partie sensée dans le livre lui donner sa substance, sa profondeur, et des explications sur ce personnage aux lecteurs. Et par son choix Miyasaki aussi bien de ne pas utiliser notre monde, tout autant que de garder l'importance de cette porte (cette porte noire, s'ouvre sur l'essence même de Howl). Miyasaki donne plus de relief, plus d'humanité, va plus loin, pour Howl, donne au récit plus de profondeur, de plus grands enjeux narratif.



Tout le thème du conte de Jones se repose sur l'apparence, celle que l'on a de soi et celle qu'on renvoi aux autres. Là est le message de Jones, la vanité, l'orgueil, les destinées qu'on croit tracées et les actes qui en découlent. Un jeux de dupe auquel tous les personnages participent, tous se cachent, se transforment (pour une raison ou pour une autre, voulue ou non), pour être autre chose. Sophie, Howl, La sorcière du désert, les soeurs de Sophie, l'épouvantail, le chien, etc... tous paraissent être autre chose que ce qu'ils sont réellement, et au final seule l'honnêteté envers les autres, mais surtout envers eux-même les délivre tous.. oui c'est un conte pour gamins. Seulement, il manque de noirceur, les contes qui fonctionnent vraiment, et qui s'inscrivent en nous, ont toujours une grande part de noirceur, ce que Miyasaki a ajouté au final. Le château de Miyasaki est beaucoup sombre, plus noir, avec de réels enjeux aussi bien quant au monde dans lequel évoluent les protagonistes que pour les protagonistes eux-même.



Jones pourtant connaît bien les contes, et suit son récit, la fin, au niveau des personnages annexes (le chien, le magicien Sulliman, l'épouvantail, les recherches de Howl, les frangines, la sorcière...) m'ont fait penser aux explications données par un Hercule Poirot, le côté : « c'est lui le coupable et voilà pourquoi et comment il a fait », il ne faut pas oublier que l'auteure est Anglaise. Ce que ne fait pas Miyasaki, à ce niveau-là ( vu qu'il n'a pas utilisé la plupart), il se débarrasse, et nous laisse avec un sentiment de rapidité, et d'une fin choubidou à mort...



Et là nous nous rendons compte que nous venons de voir/lire deux histoires complètement différentes. Car tout ce que Jones explique à ses lecteurs, il n'en reste rien dans le Miyasaki... Sauf la malédiction de Sophie/Howl, et la levée de la malédiction de Sophie/Howl, et l'amour que se porte Howl et Sophie... mais le reste ( l'homme chien... non... heu oui y a un homme-chien dans le bouquin. L'épouvantail vite fait pirouette de Miyasaki comparé à Jones... Sulliman l'enchanteur.. complètement transformé dans le Miyasaki, rien à voir... la sorcière pareil... etc)



Même si le décors, et quel décors ! (des deux côtés d'ailleurs) reste le même, et que les trois protagonistes principaux (Howl, Calcifer, Sophie) restent les mêmes... les deux histoires sont complètement différentes, tant par le message que par leur dénouement. Pourtant le thème principal du conte de Jones, l'acceptation de soi et le renvoi aux autres est complètement respecté.



Les deux sont chouettes...

J'ai passé un très bon moment en lisant le conte de Jones, même s'il y a à mon sens des problèmes ça et là et des choses qui marchent plus ou moins bien...

Comme je passe toujours un moment merveilleux en regardant le Miyasaki, même s'il y a des choses qui marchent plus ou moins bien, et quelques problèmes ça et là...

Mais la perfection n'existe pas.. du moins pas pour nous humains...



Commenter  J’apprécie          140
Le château de Hurle

[livre lu en anglais]



Le château ambulant du studio Ghibli tourne régulièrement à la maison, et si au début je trouvais la fin du film un peu trop précipitée et fichtrement fleur bleue je me suis mise à l'aimer et l'apprécier de plus en plus. Il était donc logique que je cherche un jour à lire le roman de Diana Wynne Jones (d'ailleurs je ne sais pas comment vous vous l'êtes procuré chers lecteurs francophones car à part des version d'occaz vendues à prix d'or soeur Anne, ne voyant rien venir, s'est tournée vers le poche anglais bien plus abordable, logique me direz vous, au pays de la Livre) (hum).



J'ai beaucoup aimé faire le parallèle entre le film et l'écrit (ahah Sorcière des Landes, tu n'es en fait que Witch of the Waste, prends ça dans les dents !). Les personnages hors Sophie et Howl sont bien plus développés et gagnent en profondeur, notamment Michael le jeune apprenti sorcier, Calcifer, ou Sophie qui n'est pas aussi douce qu'il n'y paraît (des baffes) avec son caractère de cochon et son égoïsme non assumé (des baffes vous dis-je). Certains passages sont truculents, magnifiques (que j'aimerais avoir une porte s'ouvrant sur un jardin de fleurs foisonnantes, odorantes et inépuisables) ou émouvants (qui reste de marbre pendant la chasse aux étoiles filantes se voit fermer les portes de Féerie à jamais !!).



Cependant j'avoue avoir trouvé moins de profondeur et moins d'émerveillement dans cette lecture que je m'y attendais. J'ai néanmoins pris plaisir à lire ce livre jusqu'au bout, puisque je pouvais voir où l'équipe de Miyazaki a puisé ses idées, son terreau, pour adapter l'histoire à sa guise et en faire, à mes yeux quelque chose de plus sombre, plus complexe, sans pour autant renier l'imaginaire de l'auteur qui a juste planté son jardin différemment.

Comme quoi l'art des fleurs c'est aussi savoir faire de beaux bouquets.
Commenter  J’apprécie          120
Le château de Hurle

Fan inconditionnelle des studios Ghibli, cette lecture ne pouvait m’échapper plus longtemps… En effet, le Château Ambulant fait partie de mon Top 3 des œuvres de Hayao Miyazaki. Découvrir le roman qui en est à la source est donc une question d’honneur et lorsque je suis tombée nez à nez avec ce titre sur mon fil d’actu Babelio, ni une ni deux, il me le fallait dans ma bibliothèque privée ! Fort heureusement, ce roman jusque lors quasi impossible à se procurer est actuellement en réédition par les éditions Ynnis, ouf !



Il fait partie de ces beaux livres, au design soigné que j'aime à contempler et qui donnent assurément du charme à une bibliothèque. L'illustration sur la première de couverture est très jolie et la mise en page des chapitres agrémentés de petits dessins, style gravure, est charmante.



On sent nettement que c’est un récit ayant pour cible un lectorat jeune avec un style simple, des phrases courtes (même si j’ai trouvé la traduction moyennement fluide à certains moments…). Le château de Hurle se lit comme un conte. On y retrouve les mêmes codes et les personnages emblématiques tels que la méchante sorcière, vraiment très méchante, la marâtre dont on ne sait que penser, le père hélas décédé, les (demi-)sœurs belles et intelligentes, le prince - ici pas si charmant sous les allures d’un sorcier lâche et coureur de jupon… J’ai beaucoup apprécié l’univers magique, les touches de sorcellerie, les différents personnages atypiques et nos anti-héros si particuliers. Dans l’ensemble tous ces personnages sont attachants et charismatiques et apportent leur touche au récit.

Bien évidemment, je n’ai pu me départir des personnages imaginés par Miyazaki et ce sont leurs visages qui m’apparaissaient, leurs voix qui résonnaient dans ma tête, malgré les descriptions de Diana Wynne Jones parfois divergentes. Malgré tout, je trouve que le film rend un bel hommage au livre et reste fidèle quant à la personnalité des personnages créés par l’autrice.



J’ai été ravie d’en apprendre plus, le roman m’a apporté un nouvel éclairage et m’a permis de comprendre certaines scènes du film qui étaient “survolées”, d’approfondir le pourquoi du comment, un peu trop subtil dans l’adaptation cinématographique, mais qui prend toute son évidence une fois le roman lu. Et bien que l’adaptation soit libre et se détache du roman en de nombreux points, je trouve qu’il y a un bel équilibre entre les deux œuvres. Ce qu’en a fait Hayao Miyazaki ne dénature pas le roman de Diana Wynne Jones ni l’ambiance particulière qu’elle lui a conféré, il en a sa propre interprétation.



En revanche, pour ce qui est du roman, le dénouement m’a semblé expéditif… Je suis arrivée au dernier chapitre sans m’en rendre compte et je me suis alors demandée comment l'autrice pouvait conclure son récit en si peu de pages… Je l’avoue, j’aurais préféré que la romance soit un peu plus accentuée et les sentiments approfondis. Malgré tout, l’émotion était au rendez-vous.



Me reste plus qu’à poursuivre ma découverte de l'œuvre de Diana Wynne Jones en me plongeant dans la lecture des tomes 2 et 3 de la Trilogie des Châteaux !



Challenge ABC 2020-2021

Challenge Multi-Défis 2021
Commenter  J’apprécie          116
Les mondes de Chrestomanci, tome 2 : Les ne..

Folio junior réédite les mondes de Chrestomanci avec des couvertures qui poutrent. Et donc ce tome 2 est en fait le tome 4 de la série qui est une prequel du tome 1 et peut de fait se lire séparément (même s'il gâcherait un peu la surprise du premier livre). C'est bon, tout le monde suit ?



Et donc, j'avais déjà bien accroché pour Ma sœur est une sorcière, et là, je me suis encore plus régalée. En partant de ce petit héros qui, à ne demander qu'une miette d'attention, est beaucoup trop naïf et mal avisé, aux mondes qu'il arpente en rêvant, juste au coin du mur, deuxième cheminée à droite. C'est fin, bien vu, sans temps mort et à mon sens, parfait à lire à tout âge. Du moins pour ceux qui aiment la magie et l'aventure expérimentés par les chanceux enfants que nous aimerions tous être.
Commenter  J’apprécie          100
Le château de Hurle

Le château de Hurle est typiquement un de ces romans britanniques de "jeunesse-fantasy" comme j'aimerais en trouver plus souvent.



Il a ses défauts, d'accord, il date un peu, d'accord. Mais quand même. J'en veux plus. Donnez-m'en plus ! Pourquoi ? Eh bien...



**SPOILERS**



...déjà parce que c'est drôle et intelligent. Et bourré de références à d'autres histoires, d'autres romans. Que dès le départ ça joue avec nos connaissances des contes de fées, et ça leur tord un peu le cou, ça en pointe les gimmick intelligemment. C'est léger, il y a du recul, et un humour constant (vous savez, un peu celui qu'on a dans les premiers tomes de Harry Potter, ou encore chez Susanna Clarke).



Ensuite l'univers est vraiment prenant, on s'y plonge sans se forcer. Pareil pour l'ambiance. Et puis les personnages sont originaux et totalement inhabituels par rapport aux clichés du genre.



Alors oui, c'est vrai que Sophie est malgré tout quelque peu pénible (bornée ? monomaniaque ?), et Howl n'en parlons pas (communiquer avec les autres ? Non, pour quoi faire, mieux vaut être mystérieux et laisser planer les quiproquos).



Et oui, bien sûr que ça fait un peu gentillet, le magicien de 20 ans qui fait la cour à toutes les filles (mais ne baise pas, il flirte juste, comme ça... moui moui moui, tout à fait, je vous crois), mais c'est pour enfants alors on comprend. Quant au merveilleux un peu trop merveilleux (les étoiles sont des démons du feu qui parlent et ont des pouvoirs magiques...) eh bien... oh, on est à la lisière du conte de fée, alors disons que ça passe.





Non, vraiment, rien de tout ça ne m'a véritablement dérangée. Ce qui m'a le plus embêtée je dirais, c'est la relation Sophie-Howl. Ils ont beau être souvent ensemble, ils échangent peu, quasiment jamais sur eux, s'engueulent plus souvent qu'ils ne cherchent à se comprendre, et du coup leur amour tombe un peu comme un cheveu sur la soupe.



C'est mon regret, je trouvais les deux personnages intéressants aussi j'aurais aimé voir leurs sentiments se développer vraiment, leur relation se construire, plutôt que de voir des scènes où ça se chamaille tout le temps mais sans complicité, où les échanges sont banals, sans admiration, sans connivence, pour soudain tomber dans le "Mais en fait, on s'aime d'amour fou, marions-nous !"



D'ailleurs, le roman étant centré sur le point de vue de Sophie, il émule un côté mystérieux sur l'intrigue et Howl, donc j'ai le sentiment qu'on passe à côté de pas mal de choses...



Quand est-ce que Howl a su que Sophie était envoûtée (dès le départ ?), et pourquoi n'en a-t-il jamais parlé ?



Quand a-t-il su que la professeur Angorianne était en fait le démon du feu ? Et pourquoi n'en a-t-il rien dit pour mettre en garde Sophie ? (On comprend que Sophie n'a pas dit qu'elle était venue lui rendre visite, par jalousie, mais Howl, pourquoi ne dit-il rien à son sujet ?)





Pourquoi Calcifer est bon (il est prêt à se sacrifier pour Howl en demandant à Sophie de rompre leur contrat), si les démons ne sont ni bons ni mauvais, voire ont tendance à toujours tourner du mauvais côté et que c'est bien pour ça qu'il faut le séparer de Howl ? (le coeur de l'intrigue en fait)



Pourquoi est-ce que Howl n'arrive pas à lever l'envoûtement que la sorcière a lancé sur Sophie ?





Puisque Howl séduisait Mlle Angorianne et qu'elle voulait s'emparer du coeur de Howl, pourquoi n'est-elle pas venue plus tôt chez lui, ou ne l'a-t-elle pas emmené chez la sorcière plus tôt ?





Pourquoi Howl ne fait pas de magie dans son monde d'origine pour impressionner un peu sa famille ?



Tant de questions... qui n'empêchent absolument pas d'apprécier l'histoire, mais qui me turlupinent tout de même. Alors si vous avez les réponses... je vous écoute !





**COMPARAISON AVEC LE FILM**



Et je me rends compte que beaucoup de gens le lisent suite au film de Miyazaki du coup je vais comparer rapidement les deux, si cela peut vous aider.



Le film "le Château ambulant" commence comme une adaptation du roman mais s'en éloigne de plus en plus. Au final on a quelque chose d'assez étrange : 2 histoires vraiment différentes (une histoire de guerre dans l'une, de magicien qui se sacrifie pour les siens ostensiblement etc.), avec des messages différents, et pourtant avec beaucoup de ressemblances.



Il y a des gens qui ont préféré le livre au film, et l'inverse, je dirais que c'est vraiment très différent, et que ça dépend de ce qu'on cherche.



Dans l'ensemble, j'ai préféré le livre en terme d'histoire. Mais j'ai préféré le film en terme de relation Howl/Sophie.





Sans rentrer dans tous les détails, disons qu'en terme de narration et d'histoire, le livre est bien plus compréhensible que le film. le film est un peu brouillon (Miyazaki style) si on se pose trop de questions sur le "comment" et le "pourquoi" et sur le scénario etc., alors que le livre va plus loin. Notamment en ce qui concerne la relation entre Howl et Calcifer, leur contrat, et comment/pourquoi il faut le rompre.



On a une plus grande clarté sur le rôle de la sorcière du désert (très différent), et sur celui du sorcier Suliman/Sullivan (rien à voir avec la sorcière du film), et ainsi de suite. On a plus de personnages dans le livre mais ils y sont plus clairs. Bref, l'histoire y est mieux ficelée.





Les personnages de Howl et Sophie sont très différents également. Howl dans le film est bien plus directement montré comme protecteur, il reste fantasque et vaniteux, mais il est emprunt de douceur, de bonté. Dans le livre, on ne se rend compte de ça qu'à la fin, et encore, on le voit bien plus souvent râler et se plaindre.



Sophie est plus développée dans le livre, donc techniquement plus intéressante, mais dans le film elle semble bien moins pénible et plus tendre envers les autres.



Et enfin donc, la relation entre Howl et Sophie. Dans le livre, elle n'est pas vraiment développée en tant que relation amoureuse, on ne voit pas Howl avoir de gestes tendres envers elle et encore moins déclarer de sentiments, on ne voit pas non plus leur rapport se construire.

On a le point de vue de Sophie, qui passe son temps à dénigrer (dans sa tête) Howl, avant de découvrir qu'en fait elle est amoureuse de lui mais ah ! C'est pénible ! (et on ne sait pas comment elle est tombée amoureuse) et elle demeure bourrue et râleuse avec lui.





Dans le film, on a une relation très belle et très douce (d'où sans doute le nombre incalculables de fanarts du couple howl et sophie, dans les bras l'un de l'autre, en parfaite harmonie, et qui ne colleraient pas à l'esprit du livre). Tellement qu'on aimerait mieux la voir développée et construite, mais comme c'est un film et que ça raconte plein de choses, on n'a pas le temps.



Du coup, ça peut être un regret pour les lecteurs quand ils lisent le livre, d'y espérer voir développée plus en profondeur cette relation tendre et forte, pleine d'amour et d'admiration, qui ne l'est en fait que dans le film.



Voilà :)
Commenter  J’apprécie          102
Le château de Hurle

Sorcière qui s'ignore, Sophie trouve refuge auprès du sorcier Hurle, après avoir été ensorcelée par la Sorcière du Désert. D'ailleurs, lui aussi a un petit problème avec la Sorcière. Enfin, s'il n'avait qu'un seul problème avec elle... Et si seulement Sophie n'était pas si orgueilleuse, colérique et repliée sur elle-même...

C'est la rencontre entre deux solitaires, deux personnes qui ne font confiance à personne... Et pourtant, c'est un beau roman, qui a été adapté magistralement par les studios Gibli. Toute la magie et la fantaisie du roman ont été très bien mis en image. Le roman quant à lui est vraiment très agréable à lire, pour l'histoire en elle-même et pour les différents personnages, humains ou non. Le personnage de Calcifer, qui permet au château d'avancer, est vraiment très attachant et caractériel et franchement, il est assez drôle.

Je conseille autant le film que le livre, et dans n'importe quel ordre : l'adaptation est aussi réussi que l'original !
Commenter  J’apprécie          100
Le château de Hurle

Fan de Hayao Miyazaki dont l'un de mes préférés est le Chateau Ambulant j'avais envie de découvrir le livre sur lequel l'animé était adapté et je ne suis pas déçue.

C'est vrai que les noms en tout cas la plupart sont identiques et la base de l'histoire également là s'arrête les ressemblances car Hayao Miyazaki est l'un de ses dessinateurs où les histoires cherchent toujours à montrer la folie des hommes et jusqu'où ils peuvent aller tandis que le Château de Hurle est un conte qui ne cherche pas à avoir une compréhension plus profonde.



J'ai beaucoup aimé les personnages, tous haut en couleur avec des caractères bien trempés notamment Sophie et Hurle. J'ai adoré Calcifer, bien qu'il soit un démon du feu il n'est pas méchant et ne cherche pas à faire le mal.

Hurle est un personnage rigolo qui accepte l'idée d'être un poltron qui préfère se cacher même si...

Sophie est géniale, la vieillesse l'a transformée pour en faire un personnage qui ose, elle qui auparavant avait peur de tout.

Les descriptions des différents lieux sont vraiment bien faites et donnent envie de s'y balader.



Il y a malgré tout quelques points négatifs. Tout d'abord, la malédiction lancée par la sorcière du désert sur Hurle, je n'ai pas trop compris son utilité , ensuite le personnage de Mlle Angorianne.

Certaines réponses ne sont pas données et je trouve que cela manque et je trouve la fin un peu rapide mais bon...



Bref, cela reste dans l'ensemble un joli conte agréable à lire.
Commenter  J’apprécie          100




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Diana Wynne Jones Voir plus

Quiz Voir plus

Peintres & romanciers

Qui a décrit la Renaissance à Florence au XVI° siècle, dans une célèbre trilogie (La passion Lippi / Le rêve Botticelli / L'obsession Vinci ) ?

J. Diwo
A. Lapierre
S. Chauveau

10 questions
47 lecteurs ont répondu
Thèmes : peinture , Art et littérature , roman , MandragoresCréer un quiz sur cet auteur

{* *}