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Citations de Diaty Diallo (109)


Je ne savais pas qu'il était possible de tomber amoureux en une heure. Je veux mettre ma tête dans son cou, aspirer son parfum pour chasser la crainte d'être ignoré.
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Il y a quelque chose à calmer ce soir. Ensemble. Quelque chose de dur qu'il faut soulager à défaut de guérir. Ensemble.
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Tonalités tristes crescendo vers aigus acides. Trémolo d'un cœur dans un estomac métallique annonciateur d'une grande messe à quatre temps.
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Et dans ces endroits-là, le fumoir, on dirait c'est lui il t'allume et te fume.
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On abolirait l'uniforme, que la haine de nos peaux, classifiées malgré nous, et l'obsession des moments où on disparaît sous les coups lui survivraient. Ça s'appelle le système.
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Hawa a posé un dernier disque sur sa platine puis est sortie de sa cabine et dans la foule a retrouvé son amoureuse. Dernières agitées, elles exécutent des pogos sensuels, se tiennent l'une contre l'autre, synchronisent leurs pulsations cardiaques, écoutent le chant du sang dans leurs veines. Elles font tourner autour d'elles l'hologramme d'un cerceau. Elles s'épuisent les corps.
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Ultimes whines des bassins. Les danseurs font des compositions à plusieurs. Ça se porte, ça se saute dessus. Ça bouge en élévation. Ça ondule à même le sol en grand écart. Et progressivement, le son s'étire et s'assoupit, se fond dans une ballade au piano. There's à limit to your care, so carelessly there, is it truth ou dare ?
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On fléchit en l'air nos genoux comme devant un ensemble de tambours khassonkés.

L'éclairage dans la pyramide passe du bleu à l'orange au rythme des pulsations de la musique et du phrasé cadencé de choristes à la voix rauque.
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La centaine de muscles répartis de ma main à mon épaule ondoient doucement. Mes paumes viennent taper dans d'autres paumes à mes côtés, des paumes d'enfants, des paumes de vieux, des paumes de potes, les paumes des voisines. Cheveux courts, tissages méchés de rouge, tresses collées ou foulard sur la tête, les voisines aux épaules coulissantes lèvent les mains au ciel en mouvements amples, tapent la terre des talons et font voler les châles légers, les robes amidonnées - jaune poussin, lilas, avocat, canard et des motifs comme des fleurs, des pommes, des ventilateurs - qui recouvrent leurs omoplates.
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Demba danse, sa silhouette d'un blanc vif dissoute dans la communion.
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Je m'immerge dans la foule qui se densifie autour du beat devenu carrément guerrier. Clochettes, koras, sirènes, distorsions érigées en mélopées. Le monde saute, les cœurs accordés. Paillettes, rubans et franges, les bouts des doigts munis de cierges étincelants, les poignets en rotation sur des tuyaux harmoniques tournoyant dans l'espace, lunettes aux montures de led, sifflets autour du cou, lèvres colorées de baumes phosphorescents. On veut contraindre nos corps à la disparition, nous les avons fait briller. La résistance est dans le mouvement. Notre terrain aujourd'hui est un carnaval.
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Hawa abat son génie, gifle ses platines et ses claviers, émet des textures chaudes et rassurantes, des gémissements d'abeilles exaltées, des frictions de bottes qui tabassent la neige d'un pays froid. Caisse claire. Une goutte d'eau semble tomber sur une braise géante. Elle partitionne, séquence, modèle,déforme, met bout à bout des bouts qui font symphonie. Elle détend. Des doigts, elle reproduit le bégaiement d'un marxophone, le ronflement d'une bougie qui s'épuise, les notes d'une orgue arrondies comme par le levier d'une stratocaster.

Et tout autour, ça danse à s'en niquer les os.
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Le béat, une sonorité issue de nos passés. De quand on tapait des pieds Le plus fort possible sur le sol sous la halle, afin de créer des échos galactiques. De quand on hurlait les noms des mères des autres pour qu'ils se démultiplient dans l'espace.
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Le son fait des ondes Martinot. Dessus, des intonations veloutées abritent une peine colossale.
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Des voix chaudes propagent leurs variations entre les touffes d'herbe fatiguées et les fleurs asphyxiées poussant dans les interstices d'une dalle.
Des mobylettes pétaradent leurs paroles désarticulées. Imperturbables, le réservoir rempli d'un liquide remuant.
Des notifications bombardent un téléphone.
Une pellicule n'en finit plus de se rembobiner dans un appareil photo.
Et une voix répète, fight the power. Fight the power.
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Et les fragments d'une house déchirante envahissent des mètres cubes d'air et de béton, serinés torrides, par un sampler dont Hawa tripote fiévreusement les pads.
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Il y a quelque chose à calmer ce soir. Ensemble. Quelque chose de dur qu'il faut soulager à défaut de guérir. Ensemble.
Quand une personne est arrachée trop tôt à sa vie, la souffrance déborde de son foyer pour atteindre la rue. C'est une communauté qui a mal.
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Manger, c'est vraiment la douceur.
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Une quinzaine de jeunes et de passants se sont massés autour de l'incident et harcèlent les dépositaires de questions, pourquoi vous faites ça, c'est pas bien de faire ça, ils ont rien fait.
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A celui qui a parlé on demande t'aime ça le débat, eh bien tu vas débattre sans ton froc, tu m'as l'air du genre à cacher des trucs profonds. Celui qui a parlé commence à sentir le vent tourner, avec le seum s'exécute, baisse son pantalon, plaque son front et ses paumes sur les briques rouges, tousse quand on lui intime de le faire, ne réagit pas au sale nègre qu'il entend. Et dans sa tête il se demande, c'est quoi cette putain d'ambiguïté, c'est quoi qui se cache derrière tout ce zèle, du dégoût ou de l'envie ? Puis il pense mais ne le dit pas qu'à être obsédé comme ça par les fesses nues des jeunes trop bronzés ils n'ont qu'à les goûter et voir si ça se digère aussi bien que ça se contemple.
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