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Critiques de Dominique Dussidour (10)
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Si c'est l'enfer qu'il voit : Dans l'atelie..

Je mettrai en introduction à cette modeste chronique cette phrase du peintre,

Edvard Munch qui explicite en une économie de mots un parcours artistique

houleux et, torturé..." Mon art a été une suite d'appels désespérés émis par

l'opérateur radio d'un navire en perdition " (p. 196)





Cet ouvrage publié en 2006 dans une de mes collections préférées, "L'Un et l'Autre"

(Gallimard) m'avait été offert par une amie à sa parution, connaissant ma curiosité

ainsi que ma forte sympathie pour la collection, sans omettre mon vif intérêt pour

ce peintre norvégien, Edvard Munch...Lecture des plus intéressantes ... que je lis

enfin au bout de près de 10 années... Sempiternelles réserves d'écureuil !!!



Une lecture passionnante, où j'aurais imaginé être emporté plus totalement...Le

premier conseil minimum que je me permettrais d'offrir est de se munir à

proximité d'un ouvrage proposant la reproduction des tableaux de cet artiste...

car Dominique Dussidour décrit avec moult détails les peintures de Munch...

Mais sans la vision directe des œuvres en parallèle des mots, les descriptifs peuvent

rapidement devenir fastidieux...

Même si je connais assez bien les tableaux de Munch... Je ne les ai pas suffisamment intégré pour me suffire des mots seuls... Quelques reproductions d'œuvres auraient été intercalées en parallèle des descriptifs de l'écrivain, l'ensemble en aurait été allègrement allégé et plus vivant...



De clinique psychiatrique en sanatorium, Dominique Dussidour décrit le parcours malmené, chaviré de cet artiste hors-normes....



" Que décides-tu ? me demandais-je chaque matin. Là , dans cette clinique, avec leurs bains chauds, leurs siestes obligatoires, leur alimentation hygiénique, leurs médicaments à anesthésier l'angoisse et l'agressivité, leur savoir-faire indifférent à ta personne et à ton art, décides-tu encore d'être peintre ? Etre peintre est une décision facile à prendre quand on est

un jeune homme de dix-sept ans. (...) (p. 167)



Quand tu cherchais l'amour auprès des femmes étais-tu peintre ? Quand la folie t'égarait dans les tripots de Berlin et de Hambourg étais-tu peintre ?Oui. Oui. Oui.

Ma main travaillait, recouvrait la feuille. J'ai tourné la page, recommencé: aujourd'hui, dans cette insupportable blancheur, es-tu peintre ? -Autoportrait à la cigarette, Visage d'une infirmière, Professeur Jacobson traitant à l'électricité le célèbre peintre Munch-, d'autres pages, d'autres dessins.

Homme, je n'aurais su décider de l'être. Peintre, oui. J'ai renouvelé la décision de mes dix-sept-ans, ouvert ma boite de peinture, peint l'-Autoportrait dans la clinique de Copenhague- (p. 168)



Ayant exprimé mon ressenti... je dis et redis comme une camarade très appréciée de Babelio... qui se reconnaîtra sûrement...Ceci n'est que mon humble avis, et il est des plus suggestifs. Un relecture ultérieure me mettra sans doute dans une disponibilité plus grande et plus enthousiaste. ..



L' hommage de Madame Dominique Dussidour à cet artiste norvégien reste un ouvrage des plus précieux pour toute personne curieuse du parcours de ce peintre...



" Il est le peintre qui a dévié chacun de ses cris jusqu'au bout des ses doigts (...) S'il avait commencé à crier aucune journée ne lui serait restée pour peindre, voilà la vérité, c'est qu'il en faut, des jours, pour apprendre à peindre, tellement de jours qu'il ne vous en reste plus pour crier, revoilà la vérité, le choix qu'il avait fait à dix-sept ans, il aurait aussi

bien noté dans son journal: j'ai décidé de ne pas crier" (p.227)





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La nuit de Gigi

C’est la nuit de l’enfance qui se dérobe ; peuplée des ombres étranges d’une fée noire et d’un clown blanc, envahie des rêveries filantes comme les étoiles, saturée des histoires fantaisistes pour êtres en devenir. Noircie des promesses du naufrage d’une vie à inventer, d’un monde à refaire. D’une adolescence éclipsant un corps devenu étranger, objet de désir et de rejet, comme le symbole des distorsions entre l’intimité d’une âme en plein bouleversement et la persistance d’un monde auquel elle aimerait se soustraire.

C’est la nuit impénétrable de la beauté qui s’efface au monde. Laissant place à la cruauté de la perte des sens. A la noirceur enveloppant ceux qui devinent l’aura solaire de la lune, qui perçoivent sans voir. Qui sentent une présence dans l’absence,

Dans la nuit crépusculaire de celle qui ne disparaît que pour les autres. Car elle est présente ailleurs ; dans les rêves de ses amis, dans les souvenirs de sa mère, dans l’imagination des siens ; ceux qui peignent la réalité d’une existence que seul l’aveugle peut voir, ceux qui composent la musique d’une présence que seul le sourd peut entendre.

Car elle est présente par les mots qui énoncent la réalité qu’ils créent. Qui annoncent une vérité sombre dans un langage inconnu. Qui content l’histoire individuelle par celle de sa génération ; une histoire écrite à l’avance, celle qui se répète dans le funeste cycle de la mort. Qui scellent le destin de Gabrielle.

Des mots qui racontent la nuit d’une tragédie depuis l’aube de son enfance.

Des mots que Gabrielle manie subtilement pour conter la génèse de sa vie de femme ; des mots que ses amis tissent délicatement pour conjurer son absence et lui brosser un avenir. Des mots que sa mère, Gigi, égrène doucement, comme un chapelet, dans une lumineuse prière laïque pour son retour.
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Sade romancier

Dans son essai, Dominique Dussidour revient sur la vie personnelle de Donatien Alphonse François de Sade qui épousa Renée-Pélagie de Montreuil. Cette union arrangée n'est certes ce sur quoi se focalise l'auteur ; toutefois il était impossible que l'auteur fît l'impasse sur cette union puisque la belle-mère de Sade fut à l'origine de la première incarcération de Sade. Or, sachez que les différents lieux d'emprisonnement de Donatien de Sade furent corrélés à une création littéraire. Il écrivit notamment "Les cent-vingt journées de Sodome" alors qu'il était emprisonné.

La lecture de cet essai fut instructive sur bien des points : la genèse de "Juliette", l'anecdote du rouleau, le manuscrit vendu/acheté/volé, la base quaternaire des "cent-vingt journées". Outre l'aspect technique de certaines oeuvres, Dominique Dussidour nous renseigne sur le caractère de Sade, ses exigences, ses relations avec sa famille.

Elle écrit de façon animée, imagée, s'implique dans le récit, se projette et tous entraîne avec elle tantôt à la Bastille, à Vincennes aux côtés du marquis de Sade. J'ai beaucoup aimé l'anecdote du rouleau.

Une très belle lecture pour moi que je vous engage à découvrir.
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La nuit de Gigi

Avec la narratrice, on se met à naviguer dans le passé de la disparue, à remuer ciel et terre pour découvrir ce qu’elle a pu vivre et ce qui a pu engendrer pareil silence, s’immiscer dans le destin de ses parents, son enfance et les lieux qu’elle a foulés. Un peu déroutante au début, cette quête se transforme assez vite en une enquête serrée, parfois froide et clinique. Un festival de personnages qui s’unissent pour venir en aide à l’une des leurs n’a bien sûr rien d’unique, mais l’écriture fine et précise en enthousiasmera plus d’un, avec un schéma affectif qui scrute les relations humaines, parle d’amitié indéfectible, d’une fille devenue maman trop jeune et d’un couple qui bat de l’aile, encombré de souvenirs pas toujours joyeux. Un récit qui laisse une impression persistante douce-amère, mais qui refuse le pathos.
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La nuit de Gigi

Un texte lumineux, poétique avec pour héroïne une absente, une jeune femme, la fille de Gigi.

Ses amis tentent de comprendre ce qui se passe lorsqu’elle ne répond plus sur son portable et ne vient pas aux rendez-vous. Ils sont tellement soudés tous : les jumeaux, Yolande et Honoré. Ils se font appeler « la bande des martyrs ». On découvre le passé, la naissance de Gabrielle alors que Gigi est encore une adolescente et l’amitié entre les cinq enfants.

Gigi, la mère s’inquiète un peu plus tard lorsqu’elle apprend aussi la disparition. Connaissais t’elle vraiment son enfant ? Que lui cachait-elle ?

L’histoire résonne en nous pendant et après la lecture comme un cri de désespoir, celui de Gigi et ses amis, qui pleurent l’absence de Gabrielle.

Malgré le thème de la disparition et le dramatique de la situation, tout est doux, feutré et tendre même. Est-ce dû à l’écriture ? Ou bien à la construction de l’histoire ?

Je ne saurai le dire. J’ai beaucoup aimé ce texte semblable à un long poème.
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Petits récits d'écrire et de penser

quand l'acte d'écrire devient sensible, quand tout ce qui l'entoure vient se dire
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La nuit de Gigi

Autour de la vie somme toute ordinaire d’une jeune femme, ce roman, qui paraît trois ans après la mort de son autrice, séduit par sa justesse et son style.
Lien : https://www.lemonde.fr/livre..
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La nuit de Gigi

Gigi est la mère de Gabrielle, Gabrielle ne vient pas, ses amis et sa mère l'attendent, la cherchent ; Gabrielle a disparu ; son absence emplit le livre, le livre est tout entier organisé autour du vide créé par cette absence.

Un livre merveilleux. D'un style léger, rapide, d'une puissante force d'évocation et qui nous inclut, nous emmène avec Gigi, avec Léo et Lola, avec Honoré à la recherche de Gabrielle disparue.

Dominique Dussidour aime ses personnages, on ne résiste pas à l'amitié, au sourire, à la tendresse.

Pas de jugement, pas de morale - dans aucun des sens de ce mot - mais à chaque instant les sensations et les compréhensions immédiates, justes, et qui laissent libres le lecteur.

En bandeau l'éditeur a mis l'appréciation de Cécile Wajsbrot : "Le plus beau roman de Dominique Dussidour". C'est vrai !
Lien : https://www.editionslatabler..
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Flora & les sept garçons

ce roman m’a laissé dubitative bien qu’il exploite divers sujets importants comme la violence conjugale, ma mort ou la guerre.



Tout d’abord parlons du roman en lui-même, l’auteur exploite des sujets contemporains tout en prenant pour base certains contes ou mythes. C’était une approche qui m’intéressait à la base et finalement je suis ressortie de ce roman dubitative et pas réellement emballée, pour être honnête. Pour moi le mélange n’a pas pris et refroidira certains lecteurs, certes la plume de l’auteur se veut poétique et l’approche est originale, seulement le message pour moi ne passait pas très bien. De plus, c’est un enchaînement de contes, on voit parfois un fil conducteur, avec d’autres, pas du tout donc c’est quelque chose d’assez gênant.



J’ai bien aimé certains passages comme « Léa fille de Rhéa » qui reprend le mythe avec Cronos qui dévore ses enfants ou encore « Le lavoir de la femme battue ». Pour moi ce sont les deux qui m’ont marqué, que j’ai compris réellement. Après mon avis reste toujours personnel même si je vous donne certains arguments, peut-être que vous accrocherez à ce roman, cependant il faut savoir qu’il faut le lire avec une certaine concentration ce roman pour moi. Ceci est un peu contraire à ce que j’attends d’un conte, je lis ce genre pour me faire voyager et j’attends aussi de comprendre facilement la morale.

Vous l’aurez donc compris, la plume de l’auteur est riche et reposait sur un principe assez intéressant et originale en reprenant les contes tout en abordant des sujets et des morales plus actuels. Néanmoins, cela ne m’a pas suffi pour adhérer à ce roman ce qui m’a un peu déçue puisque j’attendais quelque chose de cet ouvrage…




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S.L.E.: Récits d'Algérie

Composé d’histoires, de moments, de portraits, de phrases légères comme des petits radeaux très solides, à partir de quoi le lecteur fabrique d’autres éclats et d’autres images, S.L.E. Récits d’Algérie est une autobiographie où il s’agit d’abord des autres.
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